Mes parents arrivaient en ville pour la semaine de relâche et cela a coïncidé avec un super vendredi pour le Canada, particulièrement pour les Québécois qui ont accédé au podium à trois occasions sur quatre médailles.
Tout d’abord, j’ai mis ma mère K.O. en lui imposant la finale du curling féminin. Une partie très serrée qui a vu la Suède voler la victoire aux favorites Canadiennes. Pourtant, l’équipe de la skip Cheryl Bernard avait le contrôle du match au 10e bout avec une avance de 6-4. Mais une mauvaise sortie de la skip sur une pierre suédoise a permis à la Suède de voler deux points. C’était donc 6-6, mais avec le marteau à la fin de la prolongation, le Canada avait somme toute l’avantage. Toutefois, grâce à de belles pierres de la Suède, le Canada n’a pu aller chercher le point de la victoire. Une défaite qui vaut de l’argent, une déception certes, mais ce fut un match enlevant pour les amateurs de curling. Pendant ce temps, ma mère dormait sur le divan.
Plus tard, en demi-finale, le Canada affrontait la surprenante Slovaquie et le gardien Jaroslav Halak. Après une victoire éclatante contre la Russie, on s’attendait probablement à ce que le Canada dévore la petite Slovaquie. Le Canada contrôlait bien le match alors que les Slovaques ne faisaient que se défendre. Après deux périodes, c’était 3-0. Sauf qu’en troisième, un but faible accordé par Luongo a ouvert la porte à l’équipe de Halak qui s’est réveillée et qui a bourdonné sans cesse autour du filet du gardien des Canucks. Ils ont même réduit l’écart à un seul but. Puis, avec quelques secondes à faire, Pavol Demitra a raté une chance or étant volé par son coéquipier dans la LNH. Trop peu, trop tard pour la Slovaquie qui devra se battre pour la médaille de bronze contre la Finlande qui a mangé une torchée sans nom de 6-1 contre les États-Unis. Ceux-ci tenteront de venger leur échec de 2002. Au fait : ce n’est pas de la faute de Halak cette défaite !
Par ailleurs, je supportais plutôt la Slovaquie dans ce match. Traitre à la nation ? Mais non, je suis seulement un fervent admirateur de Jaroslav Halak. Est-ce que je peux souhaiter la défaite d’un favori ? Jamais de la vie ! Aussi, pour faire taire les contents de RDS qui vendaient la peau de l’ours avant de l’avoir tué, qui se voyait déjà en finale contre les États-Unis, ça valait réellement la peine de les voir abasourdis.
Mais le clou de la soirée se déroulait au Pacific Coliseum. Une semaine après avoir frôlé le podium dans la course de 1000 mètres, le Québécois Charles Hamelin avait promis sa vengeance : il n’avait pas menti… La locomotive de Ste-Julie allait faire sauter le toit du Pacific Coliseum avec ses compagnons Québécois. Tout d’abord, au 500 mètres, Hamelin a survolé la piste en qualifications pour atteindre facilement la finale. Son coéquipier François-Louis Tremblay faisait de même permettant ainsi au Québec d’avoir deux finalistes. Une chance assurée de médaille ! Dans une course enlevante, avec une fin complètement dramatique, Charles Hamelin a franchi le fil d’arrivée premier, tout croche, suivi de Apolo Anton Ohno alors que Tremblay et le Coréen chutaient. Mais, à la reprise, les juges ont clairement établi que l’Américain Ohno, bandit à ses heures, a fait chuter François-Louis Tremblay. Résultat : Hamelin 1er, Le Coréen 2e et Tremblay 3e. Bye-bye Ohno ! La copine de Hamelin, Marianne St-Gelais sautait au plafond.
Environ une heure plus tard, après la finale féminine où aucune Canadienne n’était en lice, on faisait place à la grande finale 5000 mètres à relais chez les hommes. Rappelons que les qualifications avaient eu lieu il y a plus d’une semaine. Charles Hamelin, François-Louis Tremblay et Olivier Jean revenaient donc à la charge avec leur coéquipier François Hamelin. Pas moins de 44 tours de pistes sont nécessaires pour gagner ce marathon. Les Canadiens sont donc partis tranquillement, suivant la Chine qui menait le bal. Mais dans la deuxième partie de la course, le Canada est passé à la vitesse supérieure, larguant littéralement l’opposition aux oubliettes. Sous les applaudissements, les cris de la foule et l’excitation monumentale de Marianne St-Gelais, le Canada a franchi la ligne d’arrivée premier ! Quelle belle façon de terminer la soirée. Pour moi, ce fut définitivement plus excitant que le match de hockey. C’était le triomphe des jeunes qui se battent pour les commanditaires, qui forment une famille, qui sont fiers de représenter le Québec et le Canada. Quel beau vendredi soir.
Le Canada compte maintenant 21 médailles, dont 10 en or; un record canadien. Dire que le COC avait jeté la serviette en début de semaine disant que les athlètes n’allaient pas atteindre l’objectif fixé. Ce sont les meilleurs Jeux olympiques du Canada, c’est une réussite. Et avec encore trois médailles d’argent (au minimum) assurées, le Canada pourrait franchir le cap des 25 médailles.
Wow !
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