dimanche 31 mars 2013

Le baseball: ça recommence ce soir

Le baseball majeur est de retour et ça commence dès ce soir avec un match alors que les nouveaux venus de la ligue américaine, les faibles et jeunes Astros de Houston, accueilleront leurs nouveaux rivaux naturels, les puissants Rangers du Texas. C'est Matt Harrison qui sera désigné comme le lanceur partant pour les Rangers et Bud Norris pour les Astros.

Allons-y avec quelques prédictions en vue de la prochaine saison.

LIGUE AMÉRICAINE

DIVISION EST

R.A. Dickey, Cy Young 2012 dans la Nationale
Les Blue Jays ont effectué des changements majeurs dans leur formation dans le seul but de gagner la Série Mondiale. Alors qu'ils célèbrent cette année le 20e anniversaire de leur dernière conquête, ils ont mis la main sur les lanceurs étoiles Mark Buehrle, Josh Johnson et le vainqueur du trophée Cy Young dans la nationale, R.A. Dickey. Ils sont les favoris la division Est, aucun doute. Les Rays de Tampa devraient les suivre en raison de leur forte rotation de partants, malgré le départ de James Shields vers le Kansas. Ils possèdent dans leurs rangs le vainqueur du Cy Young 2012 dans l'Américaine, David Price. En plus, si le troisième but Evan Longoria demeure en santé toute la saison, ils lutteront pour le meilleur deuxième. Les vieux Yankees comptent beaucoup plus de millions sur la liste des blessés que sur le terrain: Jeter, A-Rod, Granderson et Teixeira manqueront à l'appel lors de l'ouverture. Du côté des Orioles, pourront-ils répéter leurs exploits surprenants de 2012? Eux le croient bien. Pour ce qui est des Red Sox, après avoir déconstruit, surtout en raison de l'embauche du clown Bobby Valentine, ils tenteront de remonter la pente. Ce ne sera pas facile...

1-Toronto 2-Tampa Bay 3-New York 4-Baltimore 5-Boston

DIVISION CENTRALE

«Big Game» Shields, nouvel as des Royals
Quand tu possèdes dans tes rangs des brutes comme Miguel Cabrera, détenteur de la triple couronne, Prince Fielder et le riche partant Justin Verlander, tes chances d'accéder aux grands honneurs sont très élevées. Ce sera une année de vérité pour les Tigers, car on s'attendait à ce que la dernière saison soit la leur. Malheureusement, ils ont été battus en 4 petites rencontres en Série Mondiale face aux Giants. Sans problème, ils vont dominer leur division. Les White Sox les suivront et les Royals qui ont réussi à mettre la main sur l'excellent James Shields. Sauf que les Indians de Cleveland pourraient très bien se faufiler au 3e rang. Les Twins du Minnesota devraient fermer la marche, eux qui n'arrivent plus à obtenir des résultats satisfaisants, surtout que leurs deux vedettes, Joe Mauer et le Canadien Justin Morneau, sont très souvent sur la liste des blessés.

1-Detroit 2-Chicago 3-Kansas City 4-Cleveland 5-Minnesota

DIVISION OUEST

Billy Beane, le génie derrière les A's
L'Ouest compte un nouveau venu, les Astros de Houston. Leur présence porte le nombre d'équipe à cinq dans la division. Tout comme dans la nationale, les Astros mangeront des volées, car ils ne sont pas de calibre pour aucune des équipes de la section. Les A's d'Oakland, surnommés Moneyball II, avaient causé toute une surprise en terminant au premier rang de la division. Mais pourront-ils répéter contre les puissants machines riches des Angels et des Rangers? La logique veut que les Angels et les Rangers se battent ensemble pour le titre, mais cette même logique connaît parfois des ratés. Une lutte qui pourra sans doute être aussi intéressante que dans l'est.

1-Los Angeles 2-Texas 3-Oakland 4-Seattle 5-Houston


LIGUE NATIONALE

DIVISION EST

Stephen Strasburg jouera-t-il une saison complète?
Ce fut longtemps, très longtemps la section des Braves d'Atlanta. Puis, ce fut celle des Phillies. Maintenant, il y a eu passation des pouvoirs. Les anciens Expos, les Nationals de Washington, sont l'équipe à battre avec le prodige Bryce Harper et le partant qui fait courir les foules, Stephen Strasburg. Les nouveaux Braves, bien loin de ceux dirigés par Bobby Cox, forment une formation assez puissante pour accéder au titre de meilleur deuxième, surtout qu'ils comptent maintenant dans leurs rangs les frères B.J. et Justin Upton. On croyait que les Phillies de Philadelphie pouvaient former encore une menace et espérer gagner le titre de la division. Les choses ont toutefois changé; blessures, âge, sont des facteurs qui ont frappé les joueurs de la ville de l'amour fraternel. Les parents pauvres de New York, les Mets, ne sont plus eux-mêmes depuis cette débandade de la saison 2010 et ça prendra tout un électrochoc pour les remettre sur les rails. Quant à eux, les ridicules Marlins du duo d'imbéciles Loria et Samson méritent de finir très loin derrière.

1-Washington 2-Atlanta 3-Philadelphie 4-New York 5-Miami

DIVISION CENTRALE

Russell Martin, nouveau Pirate 
Reds, Cards, Cards, Reds. Ce sera une lutte à deux équipes, comme ce fut le cas la saison dernière. Il ne faut pas s'inquiéter de la débandade subie par les Rouges en séries l'an dernier, pas de doute qu'ils seront de retour au plus fort de la course. L'équipe compte sur une puissante et de trop bons lanceurs partants pour flancher. Les Cards, eux, ont rapidement oublié le puissant cogneur Albert Pujols et ont créé toute une surprise en éliminant les Nationals lors du premier tour éliminatoire. L'équipe qui pourrait se faufiler, ce sont les Pirates de Pittsburgh. En 2011 et 2012, ils ont connu des débuts de saison sur les chapeaux de roue avant de s'écrouler en septembre. Mais ils ont acquis Russell Martin qui pourrait bien donner un solide coup de pouce aux partants. Les Brewers forment quant à eux une équipe très puissante au bâton, mais le manque de profondeur au monticule leur fait mal. Les Cubs de Chicago mangeront des volées toute l'année, au grand dam de leurs fidèles.

1-Cincinnati 2-St-Louis 3-Pittsburgh 4-Milwaukee 5-Chicago

DIVISION OUEST

Buster Posey
Dodgers, Giants, Giants, Dodgers, les deux équipes se livrent des luttes sans pitié depuis des lunes et lunes. N'ayant pas digéré de voir les Giants remporter la Série mondiale deux fois en trois ans, ils sont décidé de se «paqueter» un club avec l'ajout des Adrian Gonzalez, Hanley Ramirez, Zach Greinke, Josh Beckett et Carl Crawford. C'est bien beau les joueurs riches, mais les Giants comptent sur de trop bons partants pour se laisser dépasser et surtout, ils viennent de s'assurer les services de leur jeune et brillant receveur Buster Posey pour très longtemps. La surprise pourrait cependant venir de l'Arizona où les Diamondbacks veulent de revenir au sommet de la section, surtout qu'ils ont connu du succès contre les Giants et les Dodgers en 2012. Pour le reste, les Padres et les Rockies essaieront de ne pas terminer dernier...

1-San Francisco 2-Los Angeles 3-Arizona 4-San Diego 5-Colorado

NOTES:

Le partant des Tigers Justin Verlander vient de signer le plus lucratif contrat de l'histoire du baseball, dépassant les 27,5 millions annuels de Alex Rodriguez.

Les Mets de New York donnent encore beaucoup d'argent à Bobby Bonilla. Il est donc assuré de se la couler douce encore bien longtemps, même à la retraite.

Toutes les divisions du baseball majeur comptent maintenant cinq formations et les ligues quinze équipes. On répare ainsi une absurdité depuis que les Brewers avaient joint la nationale en 1998.

Série Mondiale: Nationals (anciens Expos) vs Blue Jays!!!

Gagnants: Jays!

Bonne saison de balle!

vendredi 29 mars 2013

Bébé est arrivé

Chers lecteurs,

Je vous annonce la venue au monde de notre petit Jacob. Il est né jeudi matin le 28 mars à 10h42 à l'hôpital Montfort d'Ottawa. Il réjouit sa soeur Alyssia, sa maman et son papa.

Comme il est très grognon et demande déjà un cachet, pas de photos ne seront publiées.

mercredi 27 mars 2013

STAR WARS IDENTITIES À OTTAWA

Star Wars Identities: du 10 mai au 2 septembre à Ottawa
L'exposition avait fait courir les foules l'année dernière à Montréal. Malheureusement, je n'avais pas pu m'y rendre pour l'admirer. Je me demandais bien si un quelconque musée de la région de la Capitale Nationale allait mettre la main sur cette exposition dédiée à la plus grande série cinématographique de science-fiction de l'histoire: Star Wars.

À Edmonton jusqu'au 1er avril, donc lundi prochain, Star Wars Identities déménagera ses 200 objets de collection au Musée de l'aviation et de l'espace du Canada à Ottawa dès le 10 mai prochain et ce jusqu'à la Fête du travail.

Costumes, maquettes, accessoires et dessins conceptuels nous permettront de voir les personnages qui ont marqué notre imaginaire sous un tout autre jour. Pour la première fois, Star Wars ne sera pas qu'un simple film, mais bien une forme de réalité.

Comme objets qui risquent d'épater la galerie, il y a un Faucon Millenieum de Han Solo et le protojet grandeur nature d'Anakin Skywalker. De plus, les visiteurs pourront découvrir la marionnette de Yoda, les costumes de Chewbacca, Boba Fett, la Princesse Leia, des Stormtroopers et de Darth Vader le maléfique.

La collection couvre les six films et la série La Guerre des clones actuellement diffusée. Nous en apprendrons encore plus sur les personnages qui ont meublé cette série et comment ils sont devenus ceux que nous connaissons aujourd'hui.

L'exposition sera ouverte à partir de 10 heures le matin du 10 mai. Vous pouvez réserver dès maintenant vos billets sur le site du Musée de l'aviation et de l'espace du Canada ou bien sur le site web Star Wars Identities. Le prix peut varier entre 11 et 24$ (les prix sont moins élevés pour les membres du musée) et une boutique de souvenirs à l'effigie de la collection sera aussi sur place.

samedi 23 mars 2013

Le retour des Expos!

Warren Cromartie: à la tête d'un rêve de fou?
Né en 1953 en Floride, Warren Cromartie a évolué chez les Expos de 1974 à 1983. Après quelques années passées au Japon, celui qu'on surnomme «Cro» a fait un retour dans les Majeures pour une dernière saison en 1991 avec les Royals de Kansas City.

Warren Cromartie, tout comme l'énigmatique Bill Lee, n'ont jamais oublié la ville de Montréal et les Expos. Et c'est ce  Cromartie qui est à la tête d'un projet ambitieux, celui de redonner à la Métropole une équipe de baseball professionnelle des Ligues Majeures.

Mais qu'est-ce qui peut motiver ce Floridien de 60 ans? La passion du baseball certes, mais la conviction profonde qu'une équipe de baseball peut être viable à Montréal, surtout en raison de son bassin de population et de sa communauté d'affaires. Oublie-t-il que les dernières années des Expos ont été tristes et pénibles? Oublie-t-il que les assistances se chiffraient autour de 9000 spectateurs par Montréal? Que leur situation était aussi pathétique que l'est celle des Coyotes de Phoenix, peut-être même pire?

Sauf que Cromartie et ses acolytes, des gens sérieux du milieu des affaires de Montréal, pensent que le contexte économique montréalais pourrait permettre un tel retour. La valeur du dollar canadien est aussi solide que celle du dollar américain. Peut-être bien, mais qu'est-ce qui ferait en sorte que les gens quitteraient leur foyer en plein lundi soir d'avril, de mai ou de septembre pour aller voir les Expos? On se souviendra que même lors de leur magnifique saison en 1994, on enregistrait des foules minimes de 17 000 spectateurs alors que les Expos représentaient une superbe machine de baseball. Qui plus est, les Expos n'ont compté que deux millions de visiteurs seulement deux fois en 36 ans d'histoire.

Le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc, a décidé de faire une analyse sérieuse de la situation de connaître les possibilités. Plus de 400,000$ seront investis pour ce sondage qui comportera trois étapes: sondage auprès de la population et de la communauté d'affaires, étude de faisabilité et évaluation des retombées économiques. À la suite des résultats qui devraient être connus à la fin de 2013, le groupe aura une première réponse concrète.

Un tel projet pourrait coûter combien de beaux dollars? Un paquet selon Philippe Cantin de La Presse. Ça prend tout d'abord un stade, car oubliez tout de suite le Stade Olympique. Ajoutez à cela la franchise elle-même et vous avez besoin d'un minimum de 1,2 milliard. Qui a les reins assez solides au Québec et qui veut investir sachant fort bien que les profits ne risquent d'être aussi élevés que ceux des Yankees ou des Red Sox. Il ne faut pas se leurrer, on ne peut espérer des revenus de télévision ou de radio élevés, même si le groupe de Cromartie estime que le partage des revenus mis en place dans le baseball majeur en ce moment permettrait la survie des Expos. Et que la concurrence entre TVA et RDS pourrait apporter un peu plus d'eau au moulin.


Les Expos ont joué leur dernier match en 2004
Et même si les Expos revenaient à Montréal, peut-on croire que les grands joueurs de la ligue viendraient à la course se produire devant des gradins vides? Bon nombre de joueurs, la plupart, ont adoré leur séjour chez les Expos, mais d'autres ont pesté autant comme autant contre le taux de change, l'obligation de constamment changé son argent en quittant ou en arrivant au pays, d'autres en avaient contre le fait français et la culture québécois différente des Américains. Dans les livres sur l'histoire des Expos écrits par Marc Robitaille et Jacques Doucet, ces derniers relevaient une critique acerbe de l'ancien gérant Dick Williams envers les joueurs de baseball disant qu'ils n'ont pas de culture: pour eux, une ville étrangère c'est Cleveland et la littérature c'est le sommaire d'un match.

Pour le baseball majeur, c'est un atout immense que d'avoir une ou deux équipes en dehors des États-Unis. Compte tenu du fait que les joueurs proviennent de tous les continents, le baseball doit élargir ses cadres en dehors du pays de l'oncle Sam...

En ce moment, on pense que les Rays de Tampa Bay sont sérieusement en danger. Ils ont désespérément besoin d'un nouveau stade, car malgré une équipe qui a participé aux séries trois fois dans les cinq dernières années, ils ont la pire foule des majeures. Pour être allé au Tropicana Field, je crois fortement qu'un stade à ciel ouvert améliorerait la situation des Rays. Les Marlins ont réussi à obtenir l'aval du gouvernement floridien pour la construction d'un nouveau stade, mais est-ce que les Rays pourront obtenir le même?

Le projet n'est qu'au stade embryonnaire. Il reste bien des étapes à franchir avant de revoir les Expos à Montréal. Surtout, ça prend une montagne d'argent et un stade. Mais malgré tout cet argent ou ce stade ou ce désir des hommes d'affaires, est-ce que les fans de baseball iraient voir du baseball? On le sait, on le répète sans cesse: Montréal n'est pas une ville de sport, mais une ville des Canadiens de Montréal. Quand ce ne sont pas les Canadiens, ce sont les gros évènements. 

J'aime rêver au retour des Expos, mais je ne crois pas que la ville ait changé tant que cela depuis leur départ.  

vendredi 22 mars 2013

LE MAGICIEN D'OZ

Dorothy, le lion, l'homme de fer-blanc et l'épouvantail
Ne pas avoir vu le Magicien d'Oz, un classique du cinéma, ça relevait pratiquement de l'imposture. Pourtant, je ne me suis jamais senti attiré par ce film. Peut-être qu'une crainte profondément enfouie depuis mon enfance me faisait détester ces personnages que je ne connaissais pas vraiment. Mais avec la sortie de Oz - The great and powerful, sorte de préquelle au Magicien d'Oz, je me suis dit que je devais voir ce film le plus vu dans le monde, d'après la Bibliothèque du Congrès américain.

Dorothy Gale est orpheline. Elle vit dans une ferme du Kansas avec son oncle, sa tante et son chien Toto. Elle est toutefois persécuté par la méchante Almira Gulch. Dorothy demande de l'aide, mais personne ne semble croire à ses problèmes. Elle décide de se sauver, mais revient à la maison où une tornade l'emporte dans un pays mystérieux: le pays d'Oz.

Dorothy est pourchassée par la Méchante Sorcière de l'Ouest et elle doit se rendre à la cité d'Émeraude pour demande l'aide du Magicien d'Oz. En chemin, elle rencontre un épouvantail qui n'a pas de cervelle, un homme de fer-blanc qui n'a pas de coeur et un lion qui n'a pas de courage. Chacun espère recevoir du Magicien ce qu'il recherche. Celui-ci accepte à la condition qu'on lui ramène la manche à balai de la Méchante Sorcière. Les quatre amis réussissent la mission, mais découvrent que le Magicien d'Oz n'a rien d'un grand magicien...

Parmi les commentaires que j'ai lus, on dit que le Magicien d'Oz est le film pour toute la famille le plus effrayant. Et pour cause, la Méchante Sorcière et ses sbires, des espèces de singes pas très beaux, sont prêts à tuer pour obtenir ce qu'ils veulent. Même le Magicien d'Oz est présenté d'une façon fort cruelle, avec des artifices qui n'ont rien pour réjouir les enfants.

Édition Blu-ray - 70e anniversaire
Je comprends donc pourquoi j'avais peur un peu des personnages. Il me semble que malgré le bonté de chacun, ils cachent un côté sombre, un côté malveillant. Je ne sais pas si ce sont les couleurs plus sombres, sûrement en raison de la technique d'autrefois, qui ne m'inspiraient pas confiance, mais même après l'avoir une première fois, en version remastérisée en Blu-Ray, je m'en tiens à mes impressions de jeunesse: ce n'est pas jojo pour la petite Dorothy.

Il est aussi intéressant de comparer les époques. On peut voir que le film en entier est tourné en studio, avec un arrière-plan fait de peintures. Aujourd'hui, le film Oz est tournée en studio, mais ce sont des effets visuels qui meublent l'écran. Pour créer ce pays de rêve (ou de cauchemar) ça requiert beaucoup d'imagination et les simples paysages qui nous entourent ne sont pas assez féériques.

Le Magicien d'Oz est un classique du cinéma. Je crois sincèrement que chaque cinéphile qui se respecte devrait plonger dans l'univers de Oz, au moins une fois. 


mardi 19 mars 2013

Le raccrochage des décrochés


Voici un excellent texte écrit par un de mes élèves, Samuel Clément. Fier de son parcours à l'éducation des adultes, Samuel a décidé de partager sa vision de la réussite et les étapes pour obtenir le diplôme tant convoité.

Le Raccrochage des décrochés

De raccrochage à décrochage, il n’y a qu’un simple préfixe de différence. Pourtant, ces deux antonymes ont tout un arsenal de définitions différentes. On s’en sert littéralement dans tous les domaines : l’économie, la santé, la vente, la science, la politique, etc. Mais l’un des deux mots règne en maître. Véritable fléau social, le taux élevé de décrochage est une réelle menace pour l’avenir du Québec. L’univers de l’éducation s’est penché sur le sujet il y a bien longtemps et fait toujours l’objet d’études sérieuses dans le but de régler la situation. Le M.E.L.S. publie l’aboutissement de ses études statistiques sur l’abandon et les réussites scolaires, sans toutefois mentionner un nombre ou un pourcentage précis pour définir ceux et celles qui ont ou auront retourné sur les bancs d’école au cours de leur vie. Le mouvement de la persévérance scolaire est quant à lui, plongé sur les lignes de front, en matière de résolution et de promotion pour la cause. Le raccrochage est donc, lui aussi, dans la course à l’amélioration des chiffres qui résulte du décrochage scolaire.

Qu’est-ce qu’une réussite scolaire?
De nos jours, dans une société à même de changement, d’amélioration, de renouveau et de réforme, il est facile de s’y perdre. Tout est à redéfinir, et ce, dans tous les domaines sociaux. Par exemple, l’éducation s’est fait reconstruire du tout au tout par plusieurs réformes scolaires, datant de l’époque de Charlemagne jusqu'à la nôtre. Que ce soit un diplôme d’études professionnelles (DEP), un diplôme d’études secondaires (DES) ou un diplôme d’études collégiales (DEC), une réussite scolaire ne se limite plus qu’à la simple obtention d’un diplôme. Entre en compte les Attestations de spécialisations professionnelles (ASP), les tests d’équivalences (TDG, TENS), les certificats de formation préparatoire au travail ou à un métier semi-spécialisé (CFPT CFMS). Pour enrayer les problèmes de main-d’œuvre en milieu de travail, le ministère de l’Éducation des Loisirs et du Sport (M.E.L.S.) a mis sur pied plusieurs programmes d’études visant à aider l’étudiant en difficulté d’apprentissage à s’accomplir dans un métier qui lui plaira. De là fut créé, outre que le parcours scolaire normal, un parcours de formation axée sur l’emploi.

La définition ministérielle du décrochage
Le ministère de l’Éducation des Loisirs et du Sport définit qu’un décrocheur est nommé ainsi lorsque l’étudiant quitte l’école sans diplôme ni qualification. Cette définition reste complexe et très variable et dépend entièrement de l’étude dont elle fera l’objet. En date de l’année scolaire 2008-2009, à sa première année au niveau du secondaire l’élève aura 5 ans, en temps normal, pour obtenir son DES ou toute autre qualification scolaire. De cette cohorte résulte un pourcentage de décrochage de 42,3 %. De cette même date, sur une cohorte de 7 ans, le taux diminue à 29,1 %. Toujours à pareille date, 10 ans après avoir entamé leur parcours scolaire, plus de 82,1 % des étudiants auront réussi l’objectif ministériel. À la lumière de ces résultats, on peut conclure qu’un bon nombre de décrocheurs se ravisent et décident d’en finir avec leurs études secondaires. Donc, les centres pour adultes sont des atouts majeurs au raccrochage.


Les centres pour adultes et les centres de formation professionnelle
Véritable pionnier de la persévérance scolaire, l’éducation des adultes engendre de nombreuses réussites scolaires, et ce, dans plusieurs domaines d’études. Un étudiant décroché qui désirera raccrocher a pour seule solution les centres d’éducation pour adultes et/ou les centres de formation professionnelle. L’enseignement individualisé qu’offre la formation générale des adultes (FGA) a le même procédé d’éducation qu’à la polyvalente pour mener à terme une réussite scolaire. La valeur et la crédibilité du DES de la FGA ou celui obtenu à la formation générale des jeunes (FGJ) est du pareil au même. La formation professionnelle (FP) offre au désirant une éducation accentuée sur les métiers semi-spécialisés. Les organismes, tels que : le Service d'accueil, de référence, de conseil et d'accompagnement (SARCA) et les Carrefours Jeunesse-Emploi (CJE) sont à la disposition des raccrocheurs et des persévérants dans leur parcours scolaire et de recherche d’emploi. Le Centre Local d’Emploi (CLE) permet aux décrocheurs en grande difficulté financière d’avoir recours à une aide monétaire permettant de financer leur formation pour adultes. Rien n’est laissé pour contre lorsqu’il est question de persévérance scolaire.

La persévérance scolaire
Toutes les régions du Québec sont en symbiose pour prévenir le décrochage scolaire. Depuis avril 2005, le mouvement de la persévérance scolaire fait tout ce qui est en son pouvoir pour promouvoir et faire entendre sa cause. C’est en 2010 que le mouvement créa son propre emblème; le ruban vert et blanc. Ceux-ci le définissent comme suit : « Le vert symbolise la jeunesse et l’espérance. Il représente les jeunes qui ont besoin de reconnaissance et de valorisation pour persévérer. Le blanc, synthèse de toutes les couleurs est la métaphore de la communauté qui contribue au développement des jeunes. Les deux rubans entrecroisés illustrent le lien qui les unit. La boucle, ouverte vers l’infini, est la promesse d’un avenir meilleur ». Ce mouvement s’est donné comme principal mandat de sensibiliser la population sur l’importance de persévérer ou de raccrocher, en milieu scolaire. Le Québec peut compter sur une armée de soldats, fiers fervents d’une des causes les plus problématiques en sol québécois, à combattre et tenter de résoudre ce que les experts appellent la crise de la relève.

De décroché à raccroché, un gros bagage de connaissances, d’essais et erreurs et d’apprentissages s’ensuivent. Ensuite, les réussites viennent ajouter à cela une touche de bien-être et de sentiment du devoir accompli. Ces réussites proviennent de tous les domaines d’études et de tous les coins de la province. Les établissements scolaires, les enseignants, les différentes ressources d’aide, le mouvement de la persévérance scolaire et le gouvernement travaillent de main mise à maintenir et accroitre l’éducation de la société prospère qu’est le Québec. Le raccrochage touche tout le monde et est une source positive et valorisante qui nourrit un mouvement grandissant. La persévérance se vit quotidiennement et pour chacun d’entre nous, elle permet de s’accomplir et de réaliser tout ce que l’on désire.

  Samuel Clément
 Centre de formation générale des adultes l’Escale

lundi 18 mars 2013

DVD, Blu-ray, 3D

Le marché du cinéma maison évolue très rapidement. Les cassettes VHS sont mortes et enterrées, même si des consommateurs ont conservé leur vieux magnétoscope. Son successeur, le lecteur DVD, a inondé le marché dans la seconde moitié des années 90. Je me souviens, un ami s'était procuré son premier lecteur pour le prix de 999$... Aujourd'hui, on les donne presque.

Bien que les films en DVD soient encore très présent sur le marché, c'est les films en Blu-Ray qui s'avère celui avec la meilleure définition. Il y a de cela quelques années, le Blu-Ray avait vaincu le HD DVD dans un combat titanesque mettant aux prises les deux supports haute définition de l'avenir. En ce moment, les lecteurs Blu-Ray sont très abordables et ils sont assortis d'une prise qui permet d'insérer une clé USB. Également, on peut brancher le lecteur Blu-Ray sur Internet et avoir accès à des bonus en ligne.

Mais l'avenir ne réside plus dans le DVD ou le Blu-Ray, mais bien dans le téléchargement. Comme elle l'a vécu avec le DVD il y a plus de dix ans, l'industrie cinématographique voit son univers changer, car de moins en moins d'amateurs dépenseront 20$ pour se procurer un film quand ils peuvent l'avoir parfois gratuitement dans le net. Et même si des fidèles voudront toujours s'acheter un film en DVD ou Blu-Ray, le produit téléchargé ne prendra pas d'espace sur les tablettes d'une étagère.

Comparaison tirée des films l'Ère de glace
Si vous en connaissez peu dans l'univers de la vidéo maison, sachez que selon le site www.lesnumeriques.com, il y aurait 28 000 titres édités en DVD et 2 500 en Blu-Ray. Et ne pensez pas que le support Blu-Ray va remonter la pente, le téléchargement aura le contrôle très bientôt de l'industrie! Néanmoins, il est évident que le support BD (Blu-Ray Disc) demeure le meilleur visuellement. Nous n'avons qu'à regarder un film en DVD et par la suite en BD pour s'apercevoir de la différence. Par exemple, selon un vendeur employé chez Brault & Martineau, le film Blu-Ray lu sur un lecteur Blu-Ray serait six fois supérieur au disque DVD lu sur un lecteur DVD. Si le DVD est lu sur un support Blu-Ray, il n'est que deux fois moins inférieur. Bien sûr, ces comparaisons sont vérifiables sur des téléviseurs haute définition

Mais attention, plusieurs auront de la difficulté à noter des changements marquants entre les deux supports. La principale raison réside dans le fait que le film produit en Blu-Ray provient d'une source originale, la même que le film produit en DVD ou même en VHS. Les équipes de transfert s'affairent à bien nettoyer les bandes originales afin que de garantir un disque (DVD ou BD) d'une bonne qualité. Cependant, certains spécialistes s'entendaient pour dire il n'y a pas si longtemps, les films en Blu-Ray ne se démarquaient pas encore de façon significative. Autre raison, les producteurs des DVD ont aussi amélioré leur produit afin de demeurer concurrentiels.

Pour ma part, je privilégie les films en Blu-Ray aux dépends de ceux en DVD. Même si les films en DVD sont moins coûteux, je crois qu'ils sont dépassés et qu'il est aussi bien de télécharger un film que de se l'acheter en DVD. Le BD se distingue avec des images éclatantes et supérieures et permet une appréciation totale du septième art. Ce n'est pas le cas avec le DVD ou bien le produit téléchargé.

Quand je parle de téléchargement, je me réfère aux films disponibles sur les sites de téléchargement connus des fans, sauf qu'on peut télécharger des films que l'on paie sur itunes par exemple. Ceux-ci possèdent une meilleure qualité visuelle et sonore que la plupart des films obtenus sur un site de téléchargement.

D'ailleurs, je crois que si nous voulons regarder un film sans égard à la qualité visuelle et sonore et qu'on ne veut pas dépenser, c'est la façon idéale de se procurer un film. Cependant, j'estime que pour les vrais amateurs, le cinéma à la maison passe d'abord et avant tout par le Blu-Ray. Les coûts reliés aux films sont moins élevés qu'auparavant et si nous sommes patients, ils le sont encore moins quelques semaines après leur sortie vidéo.

Quant au format 3D, nous nous apercevons qu'il n'a pas la cote espérée. Outre le prodigieux Avatar, bien peu de productions en trois dimensions ont fait courir les foules. Disney et George Lucas ont bien tenté de faire courir les foules et avec une sortie 3D de leurs vieux classiques, mais ils n'ont récolté ce qu'ils espéraient. Le client se demande pourquoi payer quelques dollars de plus pour un spectacle visuel certes, mais qui ne sert pas tout à fait l'histoire.

Depuis quelque temps, les distributeurs ont eu la brillante idée de produire des combos. Celui qui s'achète un film en 3D obtient aussi la version Blu-Ray, la copie digitale et la version DVD. Même chose pour l'acheteur du Blu-Ray qui trouve la version DVD et même la copie digitale. Il n'y a que le DVD qui vient seul, sans surplus sympathique. Autre bienfait de ces combos, c'est que nous pouvons partager ou même vendre la version dont nous n'aurons pas besoin. Génial!


dimanche 17 mars 2013

Bonne St-Patrick!

C'est la St-Patrick, la fête des Irlandais. Curieux comme nous sommes heureux de célébrer cette fête, mais que nous nous moquons royalement de celle des Américains. Ce qu'il faut savoir, c'est que bon nombre d'habitants du Québec et du Canada sont de descendance irlandaise. Des millions d'Irlandais ont immigré au Canada depuis sa création.

Si vous voulez fêter en grand, débutez votre journée avec un bol de Lucky Charm! Hé! Hé! Non, vraiment, des oeufs, des saucisses, du bacon peuvent faire l'affaire. Pour dîner ou pour souper, pourquoi pas des fish and chips ou bien le pâté chinois, plus précisément la «shepherd pie». Boeuf haché, agneau haché ou poulet haché, une macédoine de légumes (pois, carottes et maïs) puis de la purée de patates. On met au four et puis on recouvre de sauce brune bien chaude! Wow! Votre pâté chinois vient de changer de classe.

Mais qui dit St-Patrick, dit Guinness. La célèbre bière noire, cette merveille gustative. Si la noire ne vous dit rien, allez-y avec une Smithwick, une Harp ou une Kilkenny. Vous ne regretterez rien.

Pour en savoir plus sur la gastronomie irlandaise, visitez guide-irlande.com.

Bonne St-Patrick à tous! Sauf les fans des Bruins. Et des Leafs, évidemment.

jeudi 14 mars 2013

Habemus Papam: François 1er

Jorge Mario Bergoglio, alias François 
Le choix est fait, les cardinaux réunis en conclave ont identifié le successeur de Benoit XVI à la tête de l'église catholique. Il s'agit de l'Argentin Jorge Mario Bergoglio, âgé de 76 ans et archevêque de Buenos Aires, qui devient le premier pape originaire du continent américain. Il a choisi le nom de François, en hommage au saint du même nom. Un pape qui n'a pas besoin de vivre dans le luxe, un pape des pauvres, un pape aussi inflexible.

Jorge Mario Bergoglio devient le premier pape Jésuite de l'histoire et le premier pape non européen depuis le 8e siècle!!! On croit qu'avec cette décision, l'église catholique fait preuve d'ouverture. Je n'en crois pas un mot, parce que même si le monde a changé, les principes profonds de la Bible ne changent pas. Et les grands chefs religieux de la planète n'ont visiblement pas l'intention de modifier quoi que ce soit. Ce Bergoglio a pourtant devant lui toutes les possibilités d'écouter une population chrétienne qui demande une nouvelle vision ou du moins, qui espère qu'on tienne en considération le rôle de la femme, les droits des homosexuels, les enfants issus d'un viol, etc.

Le nouveau pape a 76 ans. On parle d'un pape de transition. On disait la même chose de Benoit XVI. Il est clair que le pape qui vient d'être élu ne sera pas à la tête de l'Église catholique pour 20 ans. L'espoir d'avoir un pape plus jeune aux idées modernes devient un simple rêve. On dit qu'il était le chef d'une église argentine contestée, a été accusé de complicité d'enlèvement et la dictature de deux prêtres jésuites pendant la dictature militaire des années 70. Je l'ai déjà dit dans un précédent billet: nous avons un Dieu de pardon!

Le peuple déserte les églises, les idées rétrogrades et les scandales de pédophilie n'ont jamais aidé le Vatican. Au lieu de renverser la vapeur et de changer la donne, on s'excuse ou bien on étouffe les scandales pour sauvegarder l'image.

Ce François 1er changera-t-il quelque chose? Ne croyez pas au retour du Christ sur la Terre svp. D'abord, tous les papes choisissent le nom d'un autre pape ou d'un saint les ayant marqués. Ils peuvent aussi choisir leur propre nom. Mais aucun ne l'a fait récemment. Peut-être qu'un changement, aussi simple soit-il, démontrerait une volonté d'ouverture?

Chaque individu, aussi pur devrait-il être, a des squelettes dans son placard. Même moi, j'ai déjà porté un chandail des Nordiques dans une pratique au hockey.


mercredi 13 mars 2013

La feinte de Kaspars Daugavins affole les puristes

Qu'est-ce qu'un puriste du hockey? C'est une personne qui a le hockey à coeur, qui aime que ce sport soit pratiqué dans les règles de l'art, surtout qu'il ne change pas au fil du temps. Le puriste a mis des années à se remettre du port du casque et du masque, il s'ennuie à mourir des jambières brunes des gardiens de la vieille époque. Ne lui parlez surtout pas des 24 nouvelles équipes qui se sont ajoutées au fil du temps depuis 1967. Le puriste a nécessairement plus de 60 ans, est fan de Don Cherry ou est Don Cherry en personne.

Depuis l'avènement des tirs de barrage après le lockout de la saison perdue 2004-05, les joueurs ont tenté de trouver par plusieurs moyens différents de déjouer leur opposant masqué. Tourniquet ou wrap-around, feinte de lancer frappé, feinte en marquant d'une seule main, on en a vu de tous les goûts.

Lundi soir, les Sénateurs d'Ottawa accueillaient les Bruins de Boston. La prolongation n'avait pas fait de maître. Donc, le fusillade était requise pour tranché le débat. L'entraîneur-chef des Sénateurs confie à Kaspars Daugavins la tâche de dénouer l'impasse. L'attaquant se prépare au centre de la glace, l'arbitre place la rondelle au centre et Daugavins pointe le but de sa palette sur le disque. Je croyais qu'il voulait centrer la rondelle. NON! Il s'élance jusqu'au gardien Rask de façon peu orthodoxe, comme vous le voyez sur la photo. Devant le gardien, il effectue un tourniquet et tente d'enfiler l'aiguille. Mais du bout de la jambière, Tuukka Rask réussit à frustrer le joueur des Sénateurs.

Les Bruins ont réussi à gagner le match. Mais dans les médias, les «puristes» étaient outrés. Mike Keenan et Michel Bergeron, deux anciens entraîneurs complètement dépassés par les évènements, ont émis de fortes réserves suite à la stratégie de Daugavins. Remettant peut-être même en cause les bienfaits même de la fusillade. Ces dinosaures ont passé trop de temps à faire valoir des systèmes qui n'existent pas. Ils s'ennuient du temps où les joueurs se pétaient la gueule à grande coup de hache et que Bobby Clarke n'avaient plus de dents dans la bouche.

Et c'est sans compter ce que dira Don Cherry samedi soir à Hockey Night in Canada. Les anglophones boivent ses paroles, les francophones «pissent» ses paroles.

lundi 11 mars 2013

17-5-4

17-5-4. Que ce sont ces chiffres? Le 17 représente le nombre de victoires des Canadiens, le 5 les défaites et le 4 représente les défaites en prolongation et en fusillade. 17 victoires en 26 matchs! Qui l'eut cru? Personne, sauf peut-être Réjean Tremblay qui, pour se moquer des fans, avait placé le Canadien en tête du classement général dans l'Est.

Qu'est-ce qui fait que tout fonctionne bien? Plusieurs raisons expliquent ce changement complètement drastique par rapport à l'an dernier où mis à part le trio de Desharnais, Pacioretty et Cole, tout n'était que désolation.

Un nouveau coach amène une nouvelle philosophie, des nouvelles méthodes de travail. Avec Michel Therrien, rien n'est laissé au hasard et chaque détail compte. En janvier, je me demandais si son séjour de 4 ans loin d'un banc aurait fait de lui un entraîneur rouillé. La preuve est, jusqu'ici, que tout fonctionne à merveille et qu'il a appris de ses erreurs. Surtout, surtout, il n'a pas l'air d'un patient en soins de longue durée dans une institut montréalaise, soit presque mort. Il est vivant, encourage ses joueurs et il les protège. Et quand ça ne fait pas son bonheur, il n'hésite pas à envoyer un joueur sur la galerie de la presse pour réfléchir. Eller y a goûté, White aussi, tandis que Kaberle et Weber semblent y être confinés.

Pour avoir un bon coach, ça prend aussi un brillant directeur-général. L'embauche de Marc Bergevin par Geoff Molson s'est avéré très judicieuse. L'ancien défenseur qui a cumulé plus de 1000 matchs dans la LNH a procédé à deux embauches qui rapportent depuis le début de la saison.

Brandon Prust, blessé à l'épaule samedi (La Presse)
Tout d'abord, le petit Francis Bouillon est revenu à Montréal pour probablement complété sa carrière. Ensuite, il a signé Brandon Prust qui évoluait depuis trois ans avec les Rangers. Il était écrit dans le ciel que Prust allait jouer un jour ou l'autre à Montréal en raison de sa copine Maripier Morin. Prust est un joueur physique, qui vient à la rescousse de ses coéquipiers et qui peut jouer du très bon hockey. Plusieurs croient que son acquisition est la plus importante depuis qu'il est en poste. Qui plus est, Bergevin n'a pas hésité à se départir du vétéran Erik Cole qui peinait depuis le début de la saison. En échange, il a rapatrié Michael Ryder qui connaissait un début de campagne intéressant à Dallas et qui venait de réussir un sommet en carrière de 35 buts l'an dernier, tout comme Cole en fait. Bergevin a parié que Ryder donnera tout ce qu'il a d'ici à la fin de la saison, car il deviendra joueur autonome sans compensation en juillet. Le Terre-Neuvien qui aura 33 ans à la fin du mois a déjà 9 points en 7 rencontres. Pour ce qui est de Cole, il n'a qu'un but en quatre parties disputées depuis son arrivée au Texas.

Therrien a vite fait oublier Jacques Martin et Randy Cunneyworth
L'équipe de Michel Therrien a pu compter aussi sur des joueurs qui se sont améliorés. Les défenseurs Raphael Diaz et Alexei Emelin jouent leur meilleur hockey depuis leur arrivée en Amérique. Les genoux du général Markov semblent tenir le coup et sa production offensive de 17 points en 26 matchs est très acceptable compte tenu qu'il n'a pas joué l'équivalent d'une saison depuis 2009. Celui qui est devenu une machine à tuer, c'est Pk Subban. Le récalcitrant qui a perdu sa partie de bras de fer avec Marc Bergevin est en train de devenir le joueur le plus utile à son équipe. Presqu'un point par match, moins d'erreurs défensives, surtout mieux corrigées par les autres et surtout, SURTOUT, moins de punitions!

En attaque, qui ne peut pas se réjouir encore des performances de Max Pacioretty, de David Desharnais et de Tomas Plekanec. Les deux premiers ont mis quelques rencontres à démarrer, mais depuis trois semaines, ils sont les meilleurs attaquants de la Flanelle. Pour ce qui est de Plekanec, son brio a aidé le capitaine Brian Gionta à reprendre du poil de la bête, lui qui n'était plus l'ombre de lui-même. Les recrues Galchenyuk et Gallagher impressionnent, particulièrement ce dernier qui est vraiment une bougie d'allumage. Que dire de Lars Eller qui semble éclore. Michel Therrien l'a envoyé dans les gradins pour penser à ses péchés en début de saison. Depuis, il joue très bien. Même chose pour Rene Bourque qu'on était prêts à laisser aller pour une bouchée de pain. Avant sa blessure, il connaissait un bon début de saison.

En ce moment, Rene Bourque, Brandon Prust et Raphael Diaz sont tous les deux sur la touche. On ne sait quand ils reviendront au jeu. Cependant, la belle profondeur des Canadiens leur permet de réussir même en l'absence de ces morceaux importants du casse-tête.

Le CH trône en ce moment au sommet de la section Est. Cela en fait-il nécessairement des aspirants sérieux à la Coupe Stanley? Je crois que ce sont des aspirants, mais la route pour l'obtention du Saint-Graal est parsemée de pièges et une bonne saison n'est pas garante des grands honneurs au printemps. Laissons le temps faire son oeuvre, nous verrons bien.

C'est mon ami Carl Lamontagne qui doit être heureux des performances des Canadiens...

dimanche 10 mars 2013

Livres à se procurer...

Amateurs de bière ou pas, voici quelques ouvrages à se procurer...

BIÈRE PHILOSOPHALE. Une recueil de citations savoureuse réunies par le biérologue Mario D'Eer. Vous pourrez rire avec les quelque 500 aphorismes, citations et proverbes sur le thème de la bière. Trécarré.

LE GUIDE DE LA BIÈRE. Une évaluation concise d'environ 400 bières que l'on retrouve au Québec. Cotées de sans intérêt gustatif jusqu'à 5, le summum du goût, le biérologue Mario D'Eer identifie avec précision et savoir ce qu'il faut boire. Trécarré.

LE GUIDE DE LA BONNE BIÈRE AU QUÉBEC. Encore par Mario D'Eer qui a fait le tour du Québec et de ses micro-brasseries pour évaluer ce qui se fait de meilleur. Une évaluation complète de chaque endroit, bière et menu inclus. Trécarré.

404 BIÈRES À DÉGUSTER. Mario D'Eer, de concert avec Alain Geoffroy, évalue 404 bières à déguster dans la Belle province. Petit guide utile, mais qui n'équivaut pas dans sa facture visuelle au Guide la bière mentionné ci-haut. Trécarré.

LA ROUTE DES GRANDS CRUS DE LA BIÈRE: QUÉBEC ET NOUVELLE-ANGLETERRE. Martin Thibault et David Lévesque Gendron ont parcouru le Québec le Nord-Est des États-Unis dans le but de relever ce qu'il y a de meilleur dans le produit des Dieux. Complet, aussi solide que le Guide de la bonne bière au Québec. Québec-Amérique.

L'ATLAS MONDIAL DE LA BIÈRE. La bière, son histoire, les grandes traditions de brassage partout dans le monde, les familles et les types de bière, ses ingrédients, sa fabrication, le biérologue Mario D'Eer propose le monde aux amateurs de bière. Trécarré.

IN CACA VERITAS. Vous croyez que l'on blague avec les histoires de caca? Pas du tout! Dans un livre drôle, mais aussi très sérieux, les auteurs Josh Richman et le docteur Anish Sheth Tebo décortiquent et analysent tous les types de défécation. À consulter! Glénat.

Bonnes lectures!

vendredi 8 mars 2013

De la tarte au caca chez IKEA???

Croquante à souhait
Mon beau-frère se bat maintenant avec sa mère pour devenir mon plus fidèle lecteur. Selon sa conjointe qui aime beaucoup l'influenza et le Mexique, Yves ne serait pas parlable pendant des heures et heures, car il est trop concentré dans sa lecture.

Parlant de concentration, il m'envoyait hier un article assez insolite à propos d'une cargaison de tartes au caca destinée aux cuisines des magasins IKEA. Vous avez bien lu, de la tarte à la merde, si vous préférez, à la marde!!! Ces tartes s'appellent croquants au chocolat, soit chokladkrokant dans le langage suédois d'IKEA.

Croquants au chocolat, trop drôle. C'est au port de Shangai, en Chine, que la fameuse cargaison a été interceptée. Les Chinois l'ont analysé et ont constaté un taux excessif de bactéries coliformes. Mais l'histoire ne dit si les Chinois ont goûté ces tartes.

En Suède, on a tout fait pour rassurer la population en disant que ces bactéries coliformes n'étaient pas nocives pour la santé. Ha! Ha! Ha!

Donc, si on fait «manger de la marde», ne soyez pas fâchés!

Fait désopilant, gâteau se dit «kaka» en suédois.

Pour moi, le boudin a l'air vraiment de caca.

Mon beau-frère a le don de trouver du loufoque un peu partout.

- Selon un article paru sur le site web Gentside.com

Carey Price tient le fort

Après deux performances lamentables, qualifions-les comme elles le méritent, Carey Price s'est relevé hier soir en Caroline grâce une performance étincelante face aux Hurricanes.

Les hommes de Michel Therrien ont rapidement pris les devants 2-0 au premier engagement suite à des buts de Brandon Prust et de Josh Gorges. Mais une avance de 2-0 après une période, ce n'est pas gage de victoire facile.

En effet, les Hurricanes ont sauté sur la glace et joué comme des enragés au deuxième vingt, tellement qu'ils avaient l'air de toujours être en supériorité numérique. Ils ont dirigé 21 lancers à l'endroit de Carey Price. Même s'il a concédé, il a effectué des prouesses renversantes pour permettre à son équipe d'être encore dans le match. S'il n'avait pas été là, les Hurricanes auraient marqué 21 buts.

En troisième, sûrement remis à l'ordre par Therrien, l'équipe montréalaise a marqué à deux reprises. Lars Eller a complété un beau jeu de passe de Gorges et Prust (encore eux). Puis en avantage numérique, P.K. Subban a battu le gardien partant des Hurricanes, Justin Peters, d'un foudroyant lancer-frappé.

Une victoire qui soulage les Canadiens, mais qui aurait pu tourner en cauchemar en deuxième. Une chance que Carey Price était en grande forme. Quand il a la tête au hockey, quand son mental n'est pas perdu dans une forêt à la chasse à l'orignal, personne ne peut le battre.

Dans la victoire, Brandon Prust et Lars Eller ont marqué un but et récolté deux passes. Pour sa part, Josh a marqué un but en plus d'obtenir une passe, tout comme Subban.

jeudi 7 mars 2013

Mgr Marc Ouellet: papabile ou papadébile?

D'entrée de jeu, je n'ai pas la prétention de m'y connaître en religion, je ne sais pas quel homme d'Église est le plus apte à devenir le Saint-Patron, le représentant officiel de Dieu sur la Terre. Vraiment, je ne suis pas un Joe Connaissant ou un homme qui a une opinion sur tout, complètement folle ou non, complètement rationnelle ou pas, je ne suis pas un Patrick Lagacé ou un Richard Martineau.

Mais je sais une chose, les scandales sexuels chez la confrérie religieuse des prêtres, cardinaux et évêques défraient beaucoup trop les manchettes. Afin de protéger son image, ces scandales ont été trop longtemps cachés, pire encore, les auteurs ont été protégés par l'Église.

Le plus grand mal: l'hypocrisie. Oui, c'est l'hypocrisie des hommes d'Église qui fait le plus mal aux catholiques ou autres fidèles de toutes religions confondues. Si d'une part on s'excuse au nom de l'Église, de Dieu, de Jésus, de Marie, de Joseph et de Zaché, de l'autre, on tait le nom des coupables et on les pardonne.

Notre Dieu privilégie le pardon. Je suis d'accord que la rancune doit cesser après des petits gestes sans grande conséquence. Mais est-ce cette notion profonde de pardon inculquée par la Bible qui fait que le Pape et ses sbires (j'entends la plupart des hommes et femmes d'Église) décident de pardonner les péchés de leurs «employés»?

On dit que le Cardinal Marc Ouellet est papabile, c'est-à-dire que sa candidature soit fortement considérée pour le trône, celui du pape. Le conclave est-il à ce point arriéré pour donner les rênes à un homme qui dit que l'avortement suite à un viol est pire que le viol lui-même? Un homme qui critique le suicide assisté, voyant là une culture dite de «mort»? Un homme qui dénonce l'homosexualité et les mariages entre personnes du même sexe? Comment peut-on dénoncer l'homosexualité quand des prêtres ont violé et volé des jeunes enfants? HYPOCRISIE!

Voilà pourquoi Mgr Ouellet devient à mes yeux, dans un habile jeu de mots, un papadébile. Comme plusieurs autres prétendants. Il me semble qu'en 2013, avec la société, ses idées, sa technologie qui évoluent à une vitesse exponentielle, nous sommes en droit d'avoir un représentant digne de ce que nous vivons.

On nous enseigne la paix, le pardon, la tolérance. Mais c'est aujourd'hui l'ouverture d'esprit qui doit nous guider. À une époque où les fidèles ont déserté les églises, il est temps d'avoir un homme rassembleur, ouvert sur le monde et qui n'osera pas de changer les choses.

Note de bas de page:

Saviez-vous que l'acteur Ewan McGregor a failli devenir pape? Oui, dans le film Anges et démons.

mercredi 6 mars 2013

Fâché noir contre Stéphane Dompierre

Fâché Noir
Toi mon cher lecteur assidu, tu te demandes sûrement qui est Stéphane Dompierre, peut-être parce que la lecture ne te dit rien (tu préfères la page du classement dans la LNH) ou bien parce que tu es trop péteux et que tu ne t'intéresses qu'aux auteurs que personne ne lit tellement leur vocabulaire oblige d'avoir un Larousse 2013 à portée de main.

Dans une tournée au Salon du livre de l'Outaouais dimanche dernier, je me suis arrêté au kiosque de l'auteur québécois responsable des bandes dessinées humoristiques et autobiographiques Jeunauteur Tome 1 et 2, des romans Mal Élevé, Un petit pas pour l'homme, Morlante, Corax ou bedon Stigmates et BBQ (le titre du livre est Stigmates et BBQ, pas deux titres différents) - mais tu avais sûrement très bien compris, fidèle lecteur plein de ressources culturelles.

Dompierre publie une chronique chaque semaine sur Yahoo! Québec intitulée «Faché noir» où il critique en toute douceur humoristique, parfois noire, brune ou grise, n'importe quoi qu'il lui fait lever le poil sur les bras. Les chiens, les téléphones intelligents, les chats, les phrases toutes faites, les heures d'ouverture, les artistes, le cerveau, j'en passe, et des meilleurs. Je n'énumérerai pas le titre de ses 100 chroniques.

Pour l'occasion, il publiait le recueil de ses premières chroniques où il pète généralement les plombs! Coeurs sensibles, matantes, s'abstenir ou pas. Parce qu'on est loin des blagues sucrées, salées de Guillaume Wagner ou de JF Mercier, Dompierre frappe à bras raccourcis avec des mots et des tournures de phrases drôles à s'en tordre les boyaux. Carrément, je te jure, tellement que la visite d'un plombier expert en médecine te sera fort utile au cours de cette lecture. J'exagère à peine, ma blonde m'a demandé de cesser de rire car j'allais réveiller la petite qui dormait et ronflait à poings fermés.

Je sais que pour toi, ce n'est pas tout à fait facile de te sortir de ta lecture de revue à potins ou de ta révision du sommaire de la game des Canadiens perdue en raison de Carey Price. Mais je suis certain que tu aimeras chacune de ses chroniques. Garanti! Au pire, si tu n'es pas content, ne t'occupe pas de mes conseils et lis les histoires de Caillou de tes enfants.

Ta curiosité sûrement piquée à vif, je sais que tu t'en vas dès maintenant chez un libraire près de chez toi pour te procurer le dit recueil. Il te faudra une somme minimale de 19,95$ avant les taxes. Bien mieux pour toi, si tu te procures la version électronique, ce n'est que 12,99$ qui te seront débités de ta carte de crédit.

Je ne te donne pas le site web de ses chroniques, je veux que tu achètes son recueil.

Et au fait, je ne suis pas fâché contre Stéphane Dompierre. Mais contre toi. Ça me prend, de même.

Avis aux lecteurs: J'ai «tenté» d'utiliser le style de Stéphane Dompierre afin d'enrichir mon billet.

Les Islanders: la bête bleue des Canadiens

Carey Price file un mauvais coton...
Le Canadien de Montréal a connu une brillante séquence de 11 matchs sans défaite en temps régulier. Durant cette belle séquence, les hommes de Michel Therrien ont remporté cinq parties consécutives avant de perdre en prolongation contre les «puissants» Islanders. On croyait cette mésaventure oubliée, loin derrière. On se dit, ils ne retomberont pas dans le piège. Mais non, la même histoire s'est produite, encore une fois, le Canadien s'est échoué lamentablement face à une équipe de seconde zone, mis à part leur premier trio prolifique.

Pourtant, tout a bien commencé. Un très beau jeu de passe a mené au 10e but de la saison Tomas Plekanec. Mais en deuxième période, l'indiscipline de la formation montréalaise a mené à trois buts sans réplique des insulaires. Fait mal!!! En plus, face à un Carey Price chancelant, encore probablement affecté par je ne sais trop quelle raison, peut-être parce que Michel Therrien ne lui a pas donné de tape dans le dos après les sept buts accordés samedi soir.

Mais les Canadiens n'ont pas abandonné en nivelant la marque à 3-3. Subban a réussi un but en avantage numérique puis Brian Gionta en a fait de même dans des circonstances similaires. Fait particulier et historique: il s'agissant du 20 000e but de l'histoire du Canadien. Un honneur qui revenait de plein droit au capitaine. Je me souviens qu'en 1990, Éric Desjardins avait inscrit le 15 000e but de l'histoire de l'équipe au vieux Forum face aux Blues de St-Louis.

Malgré cette défaite, il ne fait capoter sur les chances du Canadien de faire les séries. Demeurer au même niveau demandera beaucoup de constance. Par contre, le gros questionnement se situe chez Carey Price. Les amoureux fous du cerbère oublient qu'il n'a pas un gros mental. Depuis plusieurs matchs, il a l'habitude de donner des citrons. Mais lors des deux derniers matchs, il ne se contente pas de donner seulement un citron, il donne plusieurs buts. Douze buts accordés en deux parties, pas fort mon Gérard.

Il semblerait que Price aurait été froissé d'avoir été laissé de côté dimanche face aux Bruins. Ouin pis? Qu'on arrête les pucks, on joue sans aucune hésitation. Dans le cas contraire, on se fait voler sa place par un gardien, dans le genre de Jaroslav Halak, donné aux Blues par Pierre Gauthier.

Mais ce n'est qu'une seule défaite et le Canadien, même dans la défaite, a prouvé qu'il est capable de revenir de l'arrière.

mardi 5 mars 2013

Et l'Oscar du meilleur film va à... ARGO

Ben Affleck, dans une scène de Argo
La 85e cérémonie des Oscars a récompensé le film Argo réalisé, produit et interprété par Ben Affleck. De plus, il a raflé deux autres statuettes dans la catégorie meilleur scénario adapté et meilleur montage. C'est Life of Pi qui a remporté le plus de trophée avec quatre, dont celui de meilleur réalisateur à Ang Lee.

Côté interprétation, Daniel Day-Lewis a créé un précédent dans l'histoire du cinéma avec un troisième Oscar pour un premier rôle masculin avec sa brillante interprétation du Président américain Abraham Lincoln. La jeune de 22 ans Jennifer Lawrence, pour qui il s'agissait d'une deuxième nomination, a gagné son premier Oscar grâce à son rôle dans Silver Linings Playbook. En se rendant chercher son prix, elle a trébuché dans les escaliers menant à la scène... pauvre elle. Dans les meilleurs seconds rôles, on s'attendait à ce que Tommy Lee Jones se sauve avec l'Oscar chez les hommes, mais il a été devancé par Christoph Waltz, son deuxième en carrière, dans Django Unchained. Puis, chez les femmes, c'est Anne Hathaway qui a pu mettre la main sur la précieuse statuette, une première pour elle grâce à son rôle de Fantine dans le drame musical Les Misérables.

Si on revient à Argo, il m'a été possible de le voir en fin de semaine. Ce suspense raconte l'histoire vraie du subterfuge canadien qui a permis d'extrader six diplomates de l'ambassade américaine coincé en Iran suite à la prison d'otage iranienne. Afin de les sortir de là, un responsable de la CIA, Tony Mendez, monte de toutes pièces un projet de film bidon où il doit passer quelque temps en Iran pour faire du repérage avec l'équipe de tournage.

Meilleur de l'année? Toujours une question très difficile à répondre. Sans doute l'un des films les plus excitants, mais aussi des mieux joués et réalisés. Ben Affleck atteint son apogée avec sa troisième réalisation. Après Gone Baby Gone et Ghost Town, deux films très bien accueillis par la critique, le réalisateur américain a su mettre à profit de tous ses connaissances techniques du 7e art. Ce qui est d'autant intéressant, c'est que ses prochains films risquent d'être très attendus. Les attentes seront élevés et il sera sûrement capable d'atteindre d'autres sommets... Même si atteindre le sommet, c'est un peu gagner l'Oscar du meilleur film.

Je trouve par contre étranger qu'on puisse gagner l'Oscar du meilleur film, mais ne pas être en nomination pour l'Oscar du meilleur réalisateur...

Michael Ryder revient à Montréal, Erik Cole quitte pour Dallas

Michael Ryder
NOTE IMPORTANTE: La transaction a eu lieu la semaine dernière. Je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas eu le temps de terminer mon billet et j'ai oublié de le publier. Voilà pourquoi je suis une semaine plus tard dans les Maritimes. Maritimes, comme Michael Ryder qui vient de Terre-Neuve.

Après Michel Therrien et Francis Bouillon, Marc Bergevin rapatrie un autre joueur du Canadien en la personne de Michael Ryder. En retour, le directeur-général du CH a cédé les services de l'ailier Erik Cole qui n'était plus l'ombre de lui-même depuis le début de la saison. Begervin obtient aussi un choix de 3e ronde en 2013.

Les deux joueurs ont connu leur meilleure saison en carrière au chapitre des buts l'an dernier avec 35. Cependant, Erik Cole n'avait amassé que six points cette saison, dont 3 buts. Dans le cas de Ryder, il avait quand même récolté 14 points, 6 buts et 8 passes, en 19 rencontres.

Erik Cole
Bergevin réalise une bonne transaction, car il économise sur la masse salariale et se départit d'un vétéran fort probablement sur le déclin qui avait encore deux autres années à écouler à son contrat. Dans le cas de Ryder, il deviendra joueur autonome au mois de juillet et il tentera de se donner au maximum pour mériter un lucratif contrat à l'été.

Lors de son passage à Montréal, où il a enfilé 99 buts en quatre saisons, on disait de Ryder qu'il ne fonctionnait que par séquences. Ouais, peut-être, mais il demeurait quand même le seul marqueur de 30 buts de l'équipe.

Seul hic, Marc Begervin voulait grossir son équipe, mais aussi avoir des joueurs aimant le style physique. Avec un René Bourque blessé, il perd un joueur robuste en Cole. Ryder n'est pas un joueur chétif, mais il n'affectionne pas tout à fait le jeu rude. Surtout que demain, le Canadien rend visite aux Maple Leafs de Toronto qui leur ont servi une correction de 6-0 le samedi 9 février, la dernière défaite en temps régulier de la Flanelle jusqu'ici.

Fait intéressant, Michael Ryder avait marqué deux buts lors de la remontée historique du Canadien en février 2008. On se souviendra que les Rangers dominaient le Canadien 5-0 en deuxième période. C'est alors que les hommes de Guy Carbonneau, alors entraîneur-chef, explosèrent pour cinq buts sans riposte avant de remporter la rencontre en fusillade. Ce fut également la dernière victoire de Cristobal Huet avec le CH avant qu'il ne soit échangé aux Capitals.

Autre fait intéressant, qui a probablement penché dans la balance, c'est Bob Gainey. On le sait, l'ex-dg du Canadien est maintenant conseiller spécial à Joe Nieuwendyk, lui-même grand patron des Stars. Gainey a sûrement cru que Cole en avait encore dans le réservoir et qu'il pouvait encore en donner aux Étoiles du Texas... Bob Gainey est aussi celui qui a consenti de longs contrats à Gionta, Cammalleri et accepté de recueillir l'interminable entente contractuelle de Scott Gomez.


Le Canadien roule à un train d'enfer

Nous sommes samedi le 9 févier. Le Canadien accueille les Maple Leafs, eux qui connaissaient jusque là un bon début de saison. Depuis que Randy Carlyle est derrière le banc, cette équipe a bien plus de mordant, mais aussi, ils sont de plus en plus sauvages. Dans ce match, les Leafs écrasent le CH a tous les points de vue, mais surtout là où ça fait mal: au pointage. Une véritable torchée de 6-0, à domicile en plus. On croyait que le beau début de saison n'était que de la fumée résultant d'un feu de paille. Qui plus est, le Canadien avait perdu deux avances durant la semaine face aux Bruins et Sabres. Des points gaspillés.

Le match suivant, Canadien filait allègrement vers une victoire facile de 3-0 face à Tampa Bay. Inexplicablement, ils ont gaspillé cette belle avance avec moins de six minutes à faire en troisième. Le syndrome des avances gaspillées revenaient hanter le CH. Mais, avec une belle force de caractère, ils ont réussi à se sauver avec la victoire en fusillade. Puis, le match suivant, une victoire de 1-0 en prolongation face aux Panthers.

Ces deux rencontres étaient le précurseur à une série de 11 parties d'affilées sans subir la défaite en temps régulier, dont cinq victoires consécutives. C'est donc dire 11 parties où le Tricolore s'est sauvé avec au moins un point. Vous me direz qu'avant la nouvelle réglementation qui attribue un point à une équipe perdant en prolongation ou fusillade, ces défaites en temps supplémentaire n'auraient pas été profitables aux Canadiens. Oui, c'est vrai. Mais ce qui est encore plus vrai, c'est que ces règlements sont choses du passé. Il faut prendre les choses comme elles le sont aujourd'hui, pas il y a 10 ans.

Durant cette séquence, on a vu le réveil de Max Pacioretty, qui ne se limitait qu'à quelques petites passes ici et là. Le déclencheur? Un petit but mardeux de la ligne rouge qu'a laissé passer Cam Ward, pourtant très fiable. Pacioretty a maintenant 8 buts à ses 8 derniers matchs. Wow! Si Pacioretty fonctionne bien, c'est que son coéquipier David Desharnais fonctionne bien lui aussi. Le petit et courageux joueur de centre est tout partout sur la glace et un grand fefi (désolé par les lecteurs homosexuels - vous n'êtes pas visés) ne le fait pas peur, sauf bien sûr si ce sauvage de grand chemin s'en prend à lui.

Le Canadien a fait preuve de beaucoup de caractère durant les trois dernières rencontres. Tout d'abord, les hommes de Michel Therrien ont disposé des Leafs par la marque 5-2, sur la glace de ces derniers. Ils ont tenté de frapper le CH, de le briser. Rien n'a fonctionné. Une poussée irrésistible de trois buts sans réplique au troisième vingt a fait flancher les Feuilles d'érable à l'allure morte. Ensuite, dans un match de fou, les Canadiens ont impressionné leurs partisans face aux Penguins. Malgré une défaite de 7-6 en prolongation, ils ont comblé deux fois des écarts en 2e et 3e périodes pour forcer la tenue d'une période supplémentaire. Ce match de Carey Price ne fut vraiment pas son meilleur... Le soir suivant, Michel Therrien y allait d'une décision suprenante en laissant Price regarder le match sur le banc et en envoyant dans la mêlée les Bruins de Boston. Résultat: Le CH l'emporte 4-3 face aux hommes de Claude Julien, dit le gros bouffon. Il a traité les joueurs de Montréal de «fakeux»... Pourtant, ces joueurs sont passés maître dans l'art de faire les crétins.

Mais le chemin n'est pas aussi facile pour tous. Ryan White a été confiné à la galerie de la presse à plus d'une reprise suite à son indiscipline. Il semble être revenu dans le rang, mais il doit faire preuve d'une agressivité constante, sans faire déborder le vase constamment. De son côté, le vétéran Tomas Kaberle a été laissé de côté environ trois semaines avant de revenir dans l'alignement la semaine dernière contre Toronto. Depuis trois rencontres, il a joué du bon hockey. Quant à Yannick Weber, il n'a joué qu'une seule fois cette semaine. Une situation injuste parce que je crois qu'il a sa place dans la LNH. Le Suisse écoule la dernière année de son contrat et il est clair que ses jours sont comptés avec le Canadien ou même dans la LNH. Gageons qu'il joue dans son pays natal dès septembre prochain.

Les quatre prochains matchs de la Flanelle seront sur la route. Au menu, les Islanders, Les Hurricanes, le Lightning et les Panthers. Trois de ces quatre formations sont présentement hors des séries. On sait que le Canadien aime bien se compliquer inutilement la vie face à des équipes poches.