mercredi 31 juillet 2013

Les films de juillet en retard

En cette dernière journée du mois de juillet, vous avez sans doute constaté que je n'ai pas publié la liste des sorties de films pour le mois de juillet. Bien que j'étais en vacances, je me suis concentré à d'autres projets, comme celui du voyage de baseball aux États-Unis. J'ai voulu quand même enrichir votre culture en matière de cinéma, mais en ce qui a trait au baseball.

Néanmoins, afin de faire amende honorable, je veux bien faire avec vous un petit résumé des principales et succès du mois de juillet.

L'une des dates de sortie les plus prisée de l'année est autour du 4 juillet. Cette année, deux films prenaient l'affiche le 3 juillet plus précisément. Le premier, Despicable Me 2, suite du film d'animation du même nom paru en 2010. Cette fois, le succès est encore plus impressionnant, considérant que le film a déjà atteint plus de 300 millions au box-office. L'autre, c'est le flop annoncé depuis longtemps, The Lone Ranger. Bien que produit par Walt Disney, par la même équipe derrière Pirates des Caraïbes, avec comme vedette Johnny Depp, les critiques ne l'ont pas ménagé et les chiffres au guichet (85 millions jusqu'ici) sont nettement en dessous du budget de 215 millions. Mais bon, Disney n'a pas à s'en faire avec ses finances, même si la compagnie n'apprécie guère les mêmes résultats.

Deux sorties majeures aux États-Unis et une autre au Québec entraient en salles le 12 juillet. Pacific Rim, réalisé par Guillermo Del Toro, ce sont ces robots géants contrôlés par des humains (à la Goldorak) qui affrontent de gigantesques monstres marins. Contrairement à The Lone Ranger, les critiques ont été relativement positives, mais tout comme celui-ci, les résutats au box-office sont bien en deçà du budget colossal de 190 millions. Pourtant, dans le même genre, avec des critiques orageuses, la trilogie Transfomers a détruit le box-office.

Toujours le 12, une autre suite était portée a l'écran, Grown Ups 2, comédie mettant en vedette Adam Sandler, Kevin James, David Spade et Chris Rock. Comme tous les films d'Adam Sandler, le budget est incroyablement élevé, les critiques sont sans pitié, mais les gens vont voir. Pourtant, la moyenne des utilisateurs d'IMDb ne donne que 4,9 sur 10 au film. Le dernier film que j'ai vu de Sandler est Funny People en 2009. Je ne prévois pas en revoir d'ici quelques années.

Au Québec, on nous proposait le film Louis Cyr, basé sur la vie du célèbre homme fort québécois, avec Antoine Bertrand dans le rôle principal. Le film réalisé par Daniel Roby a non seulement plu aux critiques, saluant le jeu d'Antoine Bertrand, mais aussi au public québécois. Deux millions de dollars ont déjà été amassés au Québec, soit le meilleur résultat de l'année jusqu'ici.

Le 19 juillet, Hollywood a tenté de nous bourrer la face avec quatre films. Au cours des années précédentes, Warner avait eu la main heureuse avec les deux derniers Batman et autres Harry Potter durant ce weekend. Des succès assurés. Mais que voulez-vous, d'autres ont essayé d'en profiter et se sont cassé les dents.

Warner lançait The Conjuring, film d'horreur au budget raisonnable de 20 millions. Déjà au cours du premier weekend, le film amassait 41 millions de dollars, loin devant le film d'animation Turbo, RED 2 (suite de RED qui mettait en vedette Bruce Willis et cie) et R.I.P.D. avec Jeff Bridges et Ryan Reynolds qui parassaient sur les écrans. Aucun des trois films mentionnés ci-haut ne pourront boucler leur budget et espérer un profit. Pourtant, Turbo avait reçu des critiques élogieuses. Mais avec encore Despicable Me 2 et Monsters University au cinéma, les familles n'ont pas été attirées.

Finalement, la semaine dernière, Wolverine et ses griffes d'acier, seule sortie majeure, prenait la tête du box-office avec un solide, mais peut-être un peu décevant, 53 millions. Il s'agit là d'une petite entrée avant le retour des X-Men, et de Wolverine bien sûr, l'an prochain dans X-Men: Days of Future Past. Ce film actuellement en tournage à Montréal, et réalisé par Bryan Singer, promet d'être assurément la sortie la plus attendue de l'été 2014.

Et aujourd'hui, les Schtroumpfs 2, suite du succès familial de 2011, sort sur partout en Amérique du Nord. Comme prévu, on s'attend à un scénario minuscule, misant principalement sur le plaisir de voir ces petits nabots bleus en action.

Au mois d'août, on attend quand même de fortes pointures, dont Elysium, Planes, 2 Guns et Kick-Ass 2. Je prendrai un moment plus tard au cours du mois d'août pour vous récapituler les sorties et les succès.

mercredi 24 juillet 2013

Les Jays: de plus en plus pénibles

On les voyait au sommet, ils ont débuté tout doucement, perdant quand même plus souvent qu'à leur tour. Puis au mois de juin, une série de 11 victoires consécutives les ont remis sur le droit chemin. Ils gagnaient, peu importe la façon, tout comme ils perdaient en début de saison. Après leur 11e victoire d'affilée, leur fiche était de deux parties en haut de .500. 


Josh Johnson (1-6, 5.83)
Sauf que, depuis le 24 juin, ils ont conservé une fiche de sept victoires et 18 défaites. Plusieurs raisons expliquent cette débandade. Tout d'abord, la tenue des lanceurs partants est catastrophique. Celui qui conserve en ce moment la meilleure moyenne de points mérités est R.A. Dickey (8-11) avec 4,75!!! Mark Buehrle (5-7) suit avec 4,83 et Josh Johnson n'a pas à être fier de sa fiche de 1-6 et sa MPM de 5,66. L'autre partant qui obtient son tour régulièrement est Esmil Rogers, il maintient une moyenne de 3,84, ce qui est correct pour un 5e partant. Les autres partants vus n'ont pas non plus aidé à rehausser le visage du personnel des lanceurs. J.A. Happ, Brandon Morrow, Ricky Romero sont blessés, Chien-Ming Wang est perdu dans la brume et Todd Redmond essaie tant que mal de tirer son épingle du jeu quand on lui demande.

Qui dit moyenne de points mérités élevée, dit aussi sorties très courtes. La relève se retrouve donc surtaxée. Pas surprenant que ces jours-ci, les releveurs se font aussi rentrer dedans, particulièrement Brett Cecil qui n'est plus l'ombre de lui-même. C'était bien beau aller au match des étoiles, mais les deux releveurs des Jays présents à la classique auraient mieux fait de demeurer à la maison et se reposer.


Munenori Kawasaki, une inspiration
Les lanceurs ne sont pas les uniques joueurs à blâmer. Plusieurs frappeurs manquent cruellement d'opportunisme dans des situations critiques. Jose Bautista en est sûrement le meilleur exemple, lui qui cumule les longues balles en solo, mais rarement avec des hommes sur les sentiers ces jours-ci. Tous attendaient le retour de José Reyes avec impatience, mais depuis qu'il est dans l'alignement, la fiche est de 7 victoires et 16 défaites!!! Avec son retour, on a renvoyé à Buffalo la coqueluche Munenori Kawasaki, véritable inspiration chez les joueurs. Oui, il est revenu à Toronto quand Melky Cabrera a été blessé sur la liste des blessés, mais le mal était déjà fait. En plus, il a été renvoyé dans la ville des ailes de poulet avec le retour de Brett Lawrie et de ses tatous. Mais ce ne sont pas eux qui changeront quoi que ce soit.

Tous les joueurs savaient que les attentes étaient élevées en début de saison, chacun joue avec une pression énorme. Cette trop grande pression a littéralement terrorisé des joueurs qui jouaient sans pression aucune avec les Marlins ou les Mets ou même avec les Jays. Dans une division avec les Yankees et les Red Sox, pas de stress, on ne gagnera pas quand même. Pourtant, les Orioles et les Rays arrivent à chauffer les riches de Boston et du Bronx.


John Gibbons, gérant
En bout de ligne, deux hommes sont à pointer du doigt. Le premier est John Gibbons, incompétent notoire qui peine à gérer une équipe. Il est peut-être plus calme qu'auparavant, mais il demeure un mauvais gérant. Son embauche a été une grossière erreur. Celle-ci provient du directeur-gérant Alex Anthopoulos qui a fait fi des critiques à l'endroit de Gibbons lors de son premier passage à la barre des Jays. Il n'était pas l'homme de la situation, l'homme d'aucune situation en réalité. 

Comme la saison est vraisemblablement perdue pour les Jays, Anthopoulos devra se débarrasser rapidement du bois mort et être en mesure d'aller chercher de jeunes bras talentueux pour gagner dans de brefs délais. 

Anthopoulos a-t-il voulu fêter le 20e anniversaire de la dernière conquête de la Série Mondiale par les Jays en y allant d'acquisitions d'importance comme il y a 20 ans? Peut-être, mais l'équipe actuelle manque cruellement de leadership.


mardi 23 juillet 2013

Le bébé royal est arrivé (mise à jour)

Le prince William et la princesse Kate Middleton sont maintenant les parents d'un petit garçon. Les détails précis ne sont pas encore connus, mais le poupon est né le 22 juillet en après-midi dans un hôpital londonien. Il est le troisième héritier du trône après son grand-père Charles et son père William. Son arrière-grand-mère, la Reine Elizabeth II, règne depuis 1952.

Les médias du monde entier faisaient le pied de grue devant l'hôpital pour avoir le tout dernier scoop. Pas un cadeau pour un couple qui veut seulement avoir un enfant. Mais la vérité est que ce n'est pas n'importe quel enfant, qu'on le veuille ou non. Il est dans sang royal et son avenir sera scruté à la loupe jusqu'à ce qu'il accède au trône.

Est-ce que les médias parlent trop de cet événement? Certes, les réseaux ne font qu'en parler. On exagère même en nous présentant des reportages sur la vie entière de William et de Kate. On oublie comment la mère du prince est décédée, constamment harcelée par les paparazzi qui voulaient tout savoir d'elle. C'est un miracle que son fils n'ait pas été affecté par cela.

On raconte qu'il pourrait se passer une semaine avant qu'on ne sache le nom du bébé. Ce sera encore une autre grande nouvelle qui sera vue et entendue partout dans le monde. Les grands analystes de la monarchie britannique iront de leurs prédictions quant au nom. Ha! Ha! Ha! Un peu ridicule.

Au moins, William et Kate projettent une belle image, un couple accessible, proche des gens, tout le contraire de l'image projetée par la Reine et le Prince Charles. Le Prince Harry, lui, s'amuse sûrement face à tout cela.

MISE À JOUR

Le jeune garçon portera le nom de George Alexander Lewis.


lundi 22 juillet 2013

Hell Billy possédé par Aylmer

Il était presque cinq heures samedi lorsque Carl Lamontagne, dit le Winnebago, dit le Camping Car, dit Hell Billy, a stationné parfaitement de reculons son motorisé en face de ma résidence. Flanqué de sa femme et de ses deux fillettes, il débutait ses deux longues semaines de vacances un peu partout en Ontario.

«Je suis vidé d'argent, je suis vidé d'essence, je suis vidé de bière», dit-il en débarquant. Le constat était simple: il avait une très forte soif qui devait absolument être sustentée sinon son gosier allait périr. Deux gorgées plus tard, il en redemandait tel Stone Cold Steve Austin. Puis, il fut sous le choc quand je lui annonçai que j'aimais plus le baseball que le hockey. «C'est toute une affirmation que tu me sors là!»

Le barbecue allait griller de bonnes poitrines de poulet et une salade de crevettes et tout cela accompagné de rires et délires. «J'en reviens pas comment tu es devenu un grand chef!» Les années de pratique devant le barbecue, de bonnes épices barbadiennes et quelques conseils m'ont permis de réussir mes poitrines de poulet à la perfection.

Une fois les enfants couchées, complètement exténuées par les jeux, nous avons pris une petite marche de santé sur le pauvre terrain de golf des Vieux-Moulins. Dans une trappe, un message destiné aux fidèles golfeurs du dimanche matin disait ceci: «Sex à poil» Nous nous sommes assis quelques minutes sur un banc afin de nous remémorer nos souvenirs universitaires.

Mais la fin était proche, la fatigue hantait nos deux compagnons. Morphée les attendait.

Le lendemain, le montagnard se faisait attendre, trop bien dans son véhicule maison. Puis, il se pointa le premier, en quête de fraîcheur, car son motorisé était en manque d'air climatisé. «Maudit lockout de concessionnaires automobiles de Chicoutimi!» Par chance, la nuit avait été fraîche.

Plus tard, se bourrant la fraise de gaufres faites maison, il s'est demandé si midi allait arriver bientôt, car la soif le tenaillait ardemment. Malheureusement, il devait attendre encore un peu. Il était quand même turlupiné par le nombre d'anglais de la place. Hier soir, un party de «blokes» avait duré jusqu'aux petites heures du matin. «Pourquoi ne parlent-ils pas français, sti?»

À l'aube de l'heure du dîner, nous partîmes chercher pain, fromage et frites pour agrémenter le dîner hot-dog. Encore une fois, il fut complètement renversé de voir un homme parler en anglais à la cabane à patate frite Chez Louise. Il n'en revenait pas d'avoir encore entendu parler anglais...

Plus tard dans l'après-midi, un petit saut chez Bière du monde pour donner le coup de grâce. Le gars «cassait» son français. Non mais c'est fou!!! «Comment fais-tu pour vivre ici?»

Pour oublier le déluge anglophone, il se tapa une IPA Pit Caribou. Elle acheva notre grand voyageur. Il avait chaud, il avait pris trop de soleil, malgré un 23 degrés pas trop accablant.

Il n'était même pas six heures ce lundi matin quand Billy et sa famille ont levé les voiles vers Toronto. Carl, dit le Camping Car ira par la suite semer la pagaille aux chutes du Niagara, à Wasaga Beach et dans un autre camping obscur des Laurentides.

samedi 20 juillet 2013

Non, non, non, je n'ai pas oublié: Daniel Brière s'amène à Montréal

Lors de la période de la signature des joueurs autonomes, j'étais aux États-Unis en plein voyage de baseball. Quand je pouvais me brancher sur Internet, je regardais le fil Twitter afin de connaître les dernières nouvelles sportives. Mais c'est par un texto de ma patronne, amie personnelle du joueur en question, que j'ai appris que Daniel Brière, que je surnomme affectueusement le Rat ou Daniel Brioche, a signé un contrat de deux ans avec le Canadien.

On se souviendra qu'à l'été 2007, le Canadien avait grandement courtisé le petit joueur Gatinois. Il avait cependant choisi d'évoluer avec les Flyers de Philadelphie, choisissant ainsi ses amis. Il s'est d'ailleurs fait construire un carré de sable dans sa cour pour jouer avec eux. Il faut quand même dire que Bob Gainey n'avait pas trimé très dur pour convaincre Brière en envoyant son secrétaire de route pour faire une proposition au numéro 48. Qui plus est, les journaleux s'en sont mêlé, encore une fois inutilement, donnant raison à Brière d'avoir choisi une autre ville.

Avec des changements à la nouvelle convention collective, les équipes doivent réduire leur masse salariale de quelques millions. Les Flyers ont donc choisi de racheter les contrats de Brière et d'Ilya Bryzgalov. On connaît bien les Flyers, ils garochent l'argent par les fenêtres. Ils ont offert de lucratifs contrats à Mark Streit et à Vincent Lecavalier tout de suite après les deux rachats ci-haut mentionnés. Paul Holmgren n'est pas à une folie près.

Cette embauche devrait réjouir la grande cheerleader JS Roy, celui-là même que se plait à écrire Dannnnnnyyyyyyyyyyyy «The Man» Brière sur son mur Facebook dès qu'il connaît une bonne soirée. Il prend plaisir à écrire cela, quelques mois après l'avoir pourfendu et dénoncé suite à l'accident de voiture de Brière alors qu'il était en état d'ébriété. Rapidement, la cheerleader officielle d'un obscur anti fan club du Canadien a ri de la décision de Marc Bergevin. Mais ne soyons pas surpris, il déjà dit que Bob Gainey n'était même pas game de réembaucher Michel Therrien. Mais ces jours-ci, il traite Therrien de douchebag.

Même si Brière amènera plus de punch à l'attaque, il aura 36 ans au début de la saison et malgré sa face de flot de 17 ans, il n'est plus une jeunesse. En plus, il est en régression depuis deux ans. Mais une signature pour deux ans, ce n'est pas éternel.

Par ailleurs, Bergervin a signé l'homme fort George Parros. L'ailier droit de 33 ans cumule 1007 minutes de pénalité en 452 matchs en carrière dans la LNH. Il a ajouté 18 buts et 17 passes en huit saisons avec l'Avalanche, les Kings, les Ducks et les Panthers. Il était de l'alignement des Ducks lorsqu'ils ont remporté la Coupe Stanley en 2007.

vendredi 19 juillet 2013

Le Winnebago s'en vient

Carl «Le Winnebago» Lamontagne démarque ce samedi à Gatineau avec son motorisé. Au menu, dodos dans une entrée plate et quelques bières derrière la cravate. À suivre...

Le baseball au cinéma

En marge de notre ultime voyage de baseball, j'ai décidé de vous proposer un résumé relativement détaillé, comme je les aime, des meilleurs films de baseball disponibles pour les amateurs de cinéma et de pelote américaine. Pour le moment, je n'ai pas tout vu ces films, mais considérez que si je ne les ai pas vus, ça ne saura tarder. De plus, tous les films de baseball du monde ne sont pas inscrits. Les fans que vous êtes pourront me le faire remarquer avec un commentaire.

42 (2013) Réalisé par Brian Helgeland. Avec Chadwick Boseman, Harrison Ford, Nicole Beharie, Christopher Meloni et Lucas Black. Attendu depuis plusieurs années, le film raconte l'histoire de Jackie Robinson, premier joueur de baseball de couleur noire à avoir joué dans les Ligues Majeures de l'ère moderne. Dans la peau de la légende, le jeune Chadwick Boseman est imposant et très crédible. Harrison Ford campe de son côté le rôle de Branch Rickey, l'audacieux directeur-gérant des Dodgers de Brooklyn, celui qui osa faire signer un contrat à un homme de couleur noire.

61* (2001) Réalisé par Billy Crystal. Avec Barry Pepper, Thomas Jane et Anthony Michael Hall. En 1961, les deux joueurs vedettes des Yankees de New York, Roger Maris (Pepper) et Mickey Mantle (Jane), se livrent une chaude lutte pour battre le record de 60 coups de circuit établi par Babe Ruth. Alors que les médias font croire aux fans que les deux hommes se détestent, la réalité est toute autre entre le bon père de famille Maris et le coureur de jupons un brin porté sur la bouteille Mickey Mantle. La réalisation de Billy Crystal est à prime abord faite pour la télévision, cependant, le film est vu par des millions de fans de baseball et très bien reçu par la critique.

ANGELS IN THE OUTFIELD (1994) Réalisé par William Dear. Avec Danny Glover, Tony Danza, Christopher Lloyd et Joseph Gordon-Levitt. Roger et son ami JP sont dans une famille d'accueil suite au décès de leur mère. Les deux fans des Angels de la Californie rêvent d'avoir une famille, à la condition que leur équipe favorite quitte enfin le bas du classement. Pour exaucer leur voeu, des anges viendront soulever l'équipe à la joie des deux jeunes garçons. Pur produit pour toute la famille, remake d'un film du même nom de 1951.

THE BABE (1992) Réalisé par Arthur Hiller. Avec John Goodman, Kelly McGillis, Trini Alvarado, Bruce Boxleitner et James Cromwell. La vie du légendaire Babe Ruth, de sa jeunesse dans un orphelinat de Baltimore à son ascension dans le baseball majeur, chez les Red Sox d'abord et les Yankees par la suite. L'acteur John Goodman rend justice à toute la grandeur et l'exubérance de Babe Ruth. Seul aspect négatif, les nombreuses incohérences visibles pour les connaisseurs de baseball. Néanmoins, un solide divertissement.

THE BAD NEWS BEARS (1976) Réalisé par Michael Ritchie. Avec Walter Matthau, Tatum O'Neal et Jackie Earle Haley. Un ancien joueur des ligues mineures devient l'entraîneur d'une équipe de jeunes dans une très compétitive ligue de la Californie. Le film reprend une formule maintenant épuisée où les négligés plutôt désorganisés deviennent contre toutes attentes l'équipe cendrillon. Deux suites, une série télé et un remake ont été produits dans les années qui ont suivi.

THE BAD NEWS BEARS (2005) Réalisé par Richard Linklater. Avec Billy Bob Thornton, Greg Kinnear et Marcia Gay Harden. Tout comme le film original de 1976, un ancien joueur des ligues mineures se retrouve à entraîner une équipe des petites ligues. Le remake n'apporte que très peu de nouveauté, mais demeure un divertissement agréable même si le scénario sent le réchauffé.

BANG THE DRUM SLOWLY (1973) Réalisé par John D. Hancock. Avec Robert De Niro, Michael Moriarty et Vincent Gardenia. La relation entre un lanceur étoile et un receveur réserviste alors que ce dernier reçoit un cruel verdict: il souffre d'une maladie incurable. Je n'ai pas encore vu le film et comble de malheur, le titre n'est plus offert en DVD.

THE BENCHWARMERS (2006) Réalisé par Dennis Dugan. Avec Rob Schneider, David Spade et Jon Heder. Trois loosers plutôt lourdauds affrontent des équipes de baseball de jeunes. Je n'ai pas vu le film, je n'aime pas nécessairement la stupidité amenée au baseball, même au cinéma. Reggie Jackson y joue son propre rôle.

BREWSTER'S MILLION (1985) Réalisé par Walter Hill. Avec Richard Pryor, John Candy et Lonette McKee. Un lanceur des ligues mineures doit dépenser trente millions de dollars en un mois pour remporter un héritage colossal de 300 millions de dollars. Beaucoup d'humour, mais le baseball ne tient pas toutefois pas le haut du pavé. À noter le terrain de baseball où les matchs sont interrompus par le passage d'un train dans le champ!


BULL DURHAM (1988) Réalisé par Ron Shelton. Avec Kevin Costner, Susan Sarandon et Tim Robbins. Une fan des Bulls de Durham se trouve un amant chaque saison parmi les joueurs de la formation. Mais cette fois-ci, elle hésite entre deux, un jeune lanceur au potentiel incroyable, mais écervelé, et un vétéran receveur appelé à lui montrer le droit chemin. Bull Durham traduit avec plaisir l'ambiance du baseball des ligues mineures, avec humour, charme et sport. Kevin Costner a l'air d'un joueur de baseball, sûrement l'un des meilleurs acteurs à manier un bâton et un gant.

COBB (1994) Réalisé par Ron Shelton. Avec Tommy Lee Jones, Robert Wuhl et Lolita Davidovich. Un journaliste est embauché pour écrire la biographie officielle de Ty Cobb. Il découvre cependant que l'histoire du grand joueur de baseball est plutôt sombre. Avant que je ne vois le film, je croyais qu'il s'agissait d'une oeuvre dans le style de Babe. Au contraire, on met le focus sur l'après carrière de Cobb et beaucoup moins sur ses années dans le baseball.

EIGHT MEN OUT (1988) Réalisé par John Sayles. Avec John Cusack, Charlie Sheen, D.B. Sweeney, Christopher Lloyd et David Strathairn. Le scandale des Black Sox de 1919 a marqué d'une tache noire l'histoire du baseball. Cet excellent film retrace comment des racketteurs ont soudoyé quelques joueurs des White Sox afin qu'ils perdent délibérément la Série Mondiale.

UN ÉTÉ SANS POINT NI COUP SÛR (2008) Réalisé par Francis Leclerc. Avec Patrice Robitaille, Pierre-Luc Funk, Jacinthe Laguë et Roy Dupuis. 1969, première année des Expos de Montréal dans le baseball majeur. Le jeune Martin rêve de son côté de jouer dans la meilleure équipe du quartier. Alors qu'il est retranché, il se voit dans l'obligation de jouer dans une équipe composée de laissés pour compte dirigée par son père. Excellent film retraçant les premiers pas des Expos à Montréal, mais décrivant à merveille le désir d'un jeune garçon de jouer dans une équipe compétitive.

THE FAN (1996) Réalisé par Tony Scott. Avec Robert De Niro, Wesley Snipes, Benicio Del Toro et Ellen Barkin. Un fan déjà obsédé par son équipe favorite, les Giants de San Francisco, devient encore plus obsédé par sa vedette nouvellement acquise, Bobby Rayburn. La passion d'une équipe peut-elle mener jusqu'à la folie? C'est le cas dans ce film qui ne montre malheureusement pas le baseball sous son meilleur jour.

FEVER PITCH (2005) Réalisé par Bobby et Peter Farrelly. Avec Jimmy Fallon et Drew Barrymore. Une jeune femme tombe en amour avec un sympathique homme. Mais au printemps, elle découvre un partisan amoureux fou des Red Sox de Boston. Qui chosira-t-il? Sa nouvelle flamme ou son équipe de baseball chérie? Beaucoup de romance, parfois tirée par les cheveux (Drew Barrymore qui se retrouve sur le terrain du Fenway Park), comme dans tous les films de filles.

FIELD OF DREAMS (1989) Réalisé par Phil Alden Robinson. Avec Kevin Costner, Amy Madigan, James Earl Jones et Ray Liotta. Un fermier de l'Iowa décide de construire un terrain de baseball dans son champ après avoir entendu des «voix». Sortis tout droit des champs de maïs, les Black Sox, ces joueurs bannis du baseball, viendront jouer sur le terrain de Kevin Costner. Quand on parle de magie, de rêve, d'amour du baseball. Un des meilleurs films du genre.

FOR LOVE OF THE GAME (1999) Réalisé par Sam Raimi. Avec Kevin Costner, Kelly Preston et John C. Reilly. Durant le denier match de sa carrière, Billy Chapel, un grand lanceur des Tigers de Detroit, rencontre toute la gamme des émotions en lançant un match incroyable et en se remémorant les cinq années de relation avec Jane qui vient tout juste de le quitter. Même si le sujet est le baseball, c'est la romance qui plus détaillée dans le dernier film de baseball de Kevin Costner à ce jour.

HARDBALL (2001) Réalisé par Brian Robbins. Avec Keanu Reeves, Diane Lane et John Hawkes. Conor O'Neill croule sous les dettes de jeu. Afin de les rembourser, un ami propose à Conor d'entraîner une équipe de baseball d'un quartier défavorisé composée de neuf gamins pas très talentueux. Malgré qu'il ait horreur des enfants, il décide de choisir l'offre de son ami. Il obtiendra néanmoins l'aide d'une enseignante au grand coeur. Une équipe pas très bonne qui accomplit de grandes choses, une histoire déjà vue, mais cette fois-ci, le ton est dramatique, parfois dur, mais très touchant.

HOME RUN (2013) Réalisé par David Boyd. Avec Scott Elrod, Dorian Brown et Charles Henry Wyson. Un joueur de baseball professionnel avec des problèmes de consommation doit retourner dans sa ville de naissance afin d'amorcer sa réhabilitation. Il retrouvera l'espoir en faisant la paix avec son passé et en entraînant une équipe de jeunes. Le film sort en DVD en octobre prochain et les critiques ont été plutôt favorables.

HU$TLE (2004) Réalisé par Peter Bogdanovich. Avec Tom Sizemore, Dash Mihok et George DiCenzo. Ce film tourné pour la télévision raconte comment le légendaire Pete Rose (Sizemore) s'est retrouvé à gager sur des résultats des matchs sportifs pendant qu'il dirigeait les Reds de Cincinnati. Cette réalisation moyenne manque nettement de surface gazonnée, mais dépeint une légende du baseball comme étant un être hautement détestable.

JOE TORRE: CURVEBALLS ALONG THE WAY (1997) Réalisé par Sturla Gunnarson. Avec Paul Sorvino, Robert Loggia et Barbara Wilson. Joe Torre (Sorvino) se retrouve à la barre des Yankees de New York et compte bien remporter une Série Mondiale, un fait qu'il n'a pas été en mesure d'accomplir alors qu'il évoluait en tant que joueur. Autre film tourné pour la télévision qui compte quelques bons moments, mais limités.

A LEAGUE OF THEIR OWN (1992) Réalisé par Penny Marshall. Avec Tom Hanks, Geena Davis, Lori Petty, Rosie O'Donnell et Madonna. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, des équipes de baseball féminines sont formées. Les soeurs Dottie Hinson et Kit Keller sont d'ailleurs recrutées et continuent la rivalité installée chez elles depuis leur enfance. Pour les diriger, l'ancien professionnel des ligues majeures Jimmy Dugan, librement inspiré de Jimmie Foxx.

LITTLE BIG LEAGUE (1994) Réalisé par Andrew Scheinman. Avec Luke Edwards, Timothy Busfield, John Ashton et Jason Robards. À sa mort, le propriétaire des Twins du Minnesota lègue son équipe à son petit-fils. Quelques jours plus tard, le jeune homme décide de venir le gérant de l'équipe. Autre film pour la famille, probablement un des meilleurs du genre «comédie». À noter que les numéros des joueurs des Twins dans le film correspondent à ceux que l'équipe de l'époque.

LONG GONE (1987) Réalisé par Martin Davidson. Avec William Petersen, Virginia Madsen et Dermot Mulroney. Film tourné pour la télévision qui raconte l'histoire de Stud Cantrell, le joueur vedette et gérant des Stogies de Tampico dans une quelconque ligue mineure. Alors qu'ils bataillent pour le championnat, ils doivent faire face aussi à la corruption et au racisme qui sévit dans le sud des États-Unis. Solide comédie avec de forts moments de baseball.

MAJOR LEAGUE (1989) Réalisé par David S. Ward. Avec Charlie Sheen, Tom Berenger, Corbin Bernsen, Wesley Snipes, Dennis Haysbert et Rene Russo. Le nouveau propriétaire des Indians de Cleveland décide d'embaucher les pires joueurs afin que l'équipe perde et qu'il puisse la déménager sous d'autres cieux. Cependant, ce groupe de joueurs se met «évidemment» à gagner et à faire rager le propriétaire. Incontournable comédie de baseball qui est entrée dans le folklore avec par exemple Ricky «Wild Thing» Vaughn.

MAJOR LEAGUE II (1994) Réalisé par David S. Ward. Avec Charlie Sheen, Tom Berenger, Corbin Bernsen, Omar Epps et Dennis Haysbert. Maintenant qu'ils sont devenus de sérieux candidats pour rafler les grandes honneurs, les joueurs des Indians tombent dans la complaisance. Une suite moins intéressante, bien que très drôle par moments.

MAJOR LEAGUE III: BACK TO THE MINORS (1998) Réalisé par John Warren. Avec Scott Bakula, Corbin Bernsen et Dennis Haysbert. Alors qu'il entend se retirer, Gus Cantrell (Bakula) est embauché par Roger Dorn (Bernsen) pour diriger la filiale AAA des Twins du Minnesota. Pour avoir une équipe qui se respecte, Cantrell réussit à mettre la main sur d'anciennes vedettes des Indians de Cleveland. Un dernier tome qui n'avait rien pour se mesurer aux deux précédents.

MONEYBALL (2011) Réalisé par Bennett Miller. Avec Brad Pitt, Jonah Hill et Philip Seymour Hoffman. Le directeur-général des A's Oakland, Billy Beane, réussit à former une équipe qui aspire à la course au championnat avec un budget restreint grâce à une analyse poussée des statistiques de chaque joueur. Inspiré par le livre de Michael Lewis, Moneyball est encore d'actualité, car plusieurs équipes du baseball ont «emprunté» la technique «Moneyball» pour former des équipes championnes. Billy Beane est encore à l'emploi des A's et son équipe est au sommet du classement.

MR. BASEBALL (1992) Réalisé par Fred Schepisi. Avec Tom Selleck, Ken Takakura et Dennis Haysbert. Une vedette des Yankees de New York sur le déclin signe un contrat avec une équipe du Japon. Sa rencontre avec les Japonais lui apportera tout un choc de culture et de mentalité. Mr. Baseball compte son lot de bonnes scènes de baseball et les différences entre les cultures japonaises et américaines sont très intéressantes à apprendre. Le frappeur de puissance Frank Thomas fait un caméo en début de film, dans l'uniforme des Yankees, alors qu'il évoluait lui-même pour les White Sox de Chicago.

MR. 3000 (2004) Réalisé par Charles Stone III. Avec Bernie Mac, Angela Bassett et Michael Rispoli. Une ancienne vedette des Brewers de Milwaukee, surnommée Mr. 3000, découvre quelques années après sa retraite que trois de ses coups sûrs ne sont pas homologués. Il revient donc au jeu à 47 ans afin d'atteindre une fois pour toutes la marque magique. Basé sur la comédie, le film n'atteint pas tout à fait la cible.

THE NATURAL (1984) Réalisé par Barry Levinson. Avec Robert Redford, Robert Duvall, Glenn Close, Kim Basinger, Wilfrod Brimley, Barbara Hershey et Robert Prosky. Un joueur de baseball sorti de nulle part à un âge avancé devient une légende grâce à son talent inné. Mais au fur et à mesure que la saison avance, le secret de son passé est peu à peu découvert par un journaliste trop curieux. Un film de baseball de haute qualité, qui démarre là où on nous avons tous commencé: dans un champ et par un rêve. Malgré ses 47 ans lors du tournage, Robert Redford est très crédible dans le rôle de Roy Hobbs.

THE ROOKIE (2002) Réalisé par Phil Alden Robinson. Avec Dennis Quaid, Rachel Griffiths et Brian Cox. Un entraîneur d'une équipe mineure et enseignant dans une école secondaire de 35 ans, est remarqué par les recruteurs des Devil Rays de Tampa Bay après les avoir impressionnés lors d'un camp d'évaluation. L'histoire véridique de Jim Morris, ce lanceur de 35 ans, qui est devenu la recrue la plus âgée à participer un match du baseball majeur. Au total, Jim Morris a lancé en relève durant 21 parties en 1999 et 2000.

ROOKIE OF THE YEAR (1993) Réalisé par Daniel Stern. Avec Thomas Ian Nicholas, Gary Busey et John Candy. Un jeune garçon de 12 ans voit son bras droit avoir une force extraordinaire après un accident. Il devient peu après un lanceur vedette chez les Cubs de Chicago. Petit film pour la famille.

THE SANDLOT (1993) Réalisé par David M. Evans. Avec Tom Guiry, Mike Vitar, Patrick Renna et James Earl Jones. Le jeune Scotty Smalls déménage dans un nouveau quartier avec sa mère et son beau-père. Désirant apprendre les rudiments du baseball, il est pris sous l'aile de Rodriguez, le super joueur du quartier. Dans leur petit champ où ils s'amusent, une bête mystérieuse vit de l'autre côté de la clôture. Autre excellent film.

THE SCOUT (1994) Réalisé par Michael Ritchie. Avec Albert Brooks, Brendan Fraser et Dianne Wiest. Un recruteur de baseball découvre un jeune talent extraordinaire, mais dont la personnalité n'est pas tout à fait prête pour relever le défi. Je n'ai jamais vu ce film. Je le verrai sous peu.

SUGAR (2008) Réalisé par Anna Boden et Ryan Fleck. Avec Algenis Perez Soto, Rayniel Rufino et Andre Holland. Un joueur de baseball vedette de la République Dominicaine est recruté pour jouer dans les ligues professionnelles mineures aux États-Unis. Pas encore vu, mais ça viendra.

SOUL OF THE GAME (1996) Réalisé par Kevin Rodney Sullivan. Avec Delroy Lindo, Blair Underwood et Mykelti Williamson. Les légendes de la Ligue des Noirs Satchel Paige (Lindo) et Josh Gibson (Williamson) rêvent d'évoluer dans le baseball majeur, mais c'est une jeune recrue du nom de Jackie Robinson (Underwood) qui deviendra le premier à franchir la barrière. Pas vu encore.

TROUBLE WITH THE CURVE (2012) Réalisé par Robert Lorenz. Avec Clint Eastwood, Amy Adams, Justin Timberlake, Robert Patrick et John Goodman. Un recruteur vieillissant qui perd progressivement la vue, amène sa fille dans son dernier voyage de recrutement. Je n'ai pas encore vu le film. Les critiques ont été plutôt moyennes envers ce film.

TALENT FOR THE GAME (1991) Réalisé par Robert M. Young. Avec Edward James Olmos, Lorraine Bracco, Jeff Corbett et Terry Kinney. Un recruteur des Angels de la Californie, sur le point de perdre son emploi, découvre un extraordinaire talent dans un coin perdu de l'Idaho. Mais toute la pression mise sur les épaules du jeune homme le fera-t-il crouler?

Pour une liste plus complète, visitez le site:
http://www.bostonbaseball.com/baseball_movies/index.php#a

Merci à Marc «Weskilé» Béland pour le lien

mercredi 10 juillet 2013

Pawtucket, Boston, Syracuse et Cooperstown

Le voyage se tramait depuis quelques mois, mais j'avais d'ores et déjà déclaré forfait en raison de la venue de notre enfant en mars dernier. Mais à une semaine du départ, mes camarades discutaient des derniers détails autour d'un autre traditionnel dîner à la Cage aux Sports. Je ne pouvais pas croire que j'allais manquer un tel voyage, un tel périple de rêve. Emballé, mais sans trop d'espoir véritable, j'ai lancé une perche à ma conjointe pour savoir si sa grande bonté allait consentir à me laisser faire ce voyage. Dès qu'elle me donna le consentement tant désiré, je me lançai aussitôt dans les préparatifs pour quatre jours inoubliables.

L'itinéraire était le suivant: nous quittons Gatineau le mardi 2 juillet tôt le matin pour nous rendre directement à Pawtucket dans le Rhode Island. Nous assistons à deux parties des Red Sox de Pawtucket, club-école des Red Sox de Boston, les 2 et 3 juillet, et nous nous rendons le 4 juillet à Syracuse afin d'assister, en fin d'après-midi, au programme double des Chiefs, club-école des Nationals de Washington. Puis le lendemain, destination Cooperstown pour visiter le lieu ultime des amoureux de baseball: le Temple de la Renommée. À bord du véhicule, quatre fans et collègues de travail: Marc «Chef» Mercier, Éric «La Recrue» Grenier, Marc «Weskilé» Béland et moi-même, Christian «Blue» Deschênes. 

PAWTUCKET - 2 JUILLET

«Je me suis déjà endormi dans un show rock à Québec.»

- La Recrue

McCoy Stadium, Pawtucket
Nous sommes tous réunis chez Weskilé à 6h45. Mais ce dernier n'a pas fini de manger sa toast au beurre d'arachide. Nous ne pouvons donc pas partir à sept heures pile. Chef bougonne déjà. Mais comme le trajet doit se faire en à peu près huit heures, nous avons amplement le temps d'arriver à l'heure au match qui débute à 18:15. 

Nous franchissons les lignes américaines à Ogdensburg, dans l'état de New York, peu après huit heures. Le douanier croit que nous sommes dans un voyage de golf. Erreur! Baseball mon ami! Le douanier, fort peu rusé, ne remarque pas notre glacière située entre Weskilé et la Recrue. Se doutait-il qu'elle était vide? «Si les Québécois sont aussi buveurs qu'on le dit, ils vont attendre aux États-Unis où la bière est moins chère.» Dès notre sortie des douanes, nous croisons des amish en calèche, on se croirait sur le plateau de tournage du film Witness. Nous dînons dans un McDo à Warrensburg où nos voisins de tables sont deux individus de race noire qui parlent FRANÇAIS! 

Tout au long du trajet, Chef raconte quelques anecdotes, dont son histoire particulièrement intime (ils ont échangé de la salive sous forme de postillons) avec l'ancien gérant des Lynx d'Ottawa, Dave Trembley. Sans oublier sa conversation houleuse avec le roi des coups de circuit, monsieur Cecil Fielder lui-même. Quand les anecdotes de l'ancien arbitre professionnel ne suffisent plus, on joue aux «Incollables», un jeu de devinettes que la Recrue a apporté.

Nous arrivons au McCoy Stadium vers 16 heures. Chef va se pavaner avec sa carte passe-partout pour nous procurer les billets. Ensuite, nous débarquons à l'hôtel et nous faisons la connaissance de Barbara, l'accueillante réceptionniste du Super 8, édentée d'une dent, complètement tombée sous le charme de Chef. Elle lui parle, seulement à lui, de tous les attraits de l'endroit, dont elle. Moi j'attends qu'elle cesse son «cruising» afin d'obtenir les clés de ma chambre. Une fois les dortoirs en notre possession, nous allons acheter du carburant (bière) dans un gigantesque supermarché d'alcool et nous arrêtons chez Toys R Us pour un jouet uniquement en vente aux États-Unis pour Alyssia. L'hôtel n'est qu'à dix minutes du stade, et comme Pawtucket n'est pas réputée pour ses embouteillages, nous serons là à temps. Fait intéressant, l'hôtel est situé à North Attleboro au Massachusetts et le stade au Rhode Island.

Au stade, nous goûtons finalement à l'ambiance réelle d'un match de baseball avec de vrais Américains, fans purs et durs et de solides roteux. Le stade est rempli au maximum de sa capacité, surtout en raison des feux d'artifice qui suivront le match. Les adversaires sont les Railriders de Scranton/Wilkes-Barre, filiale des Yankees. Le duel se fait à grands coups de circuit. Pas moins de huit longues balles sont claquées pour une marque finale quand même modeste de 6-4 en faveur de Scranton. Le joueur à surveiller était Will Middlebrooks, jeune troisième-but bourré de talent qui a été rétrogradé par les Red Sox plus tôt cette saison. Celui-ci est tenu en échec en quatre présences au bâton. Pendant que je marque le match, Weskilé ne cesse de critiquer mes décisions de marqueur, prétendant que des erreurs devraient être inscrites au lieu de coups sûrs.

Après le match, les feux d'artifice jaillissent dans le ciel avec une musique sirupeuse patriotique digne des Américains. Néanmoins, le spectacle est très réussi et nous faisons une halte à la boutique souvenir pour y acheter objets mémorables. Nous passons plusieurs minutes à la boutique, surtout pour attendre Weskilé qui évalue, soupèse et diagnostique chacun des souvenirs qu'il pense probablement acheter. «Ma blonde porte quelle grandeur de chandail?»

De retour à l'hôtel, ce n'est pas le moment de dormir, tous se réunissent dans la chambre des deux Marc. À la télévision, on nous présente The Rookie, solide film de baseball où on raconte l'histoire de Jim Morris, un enseignant de 36 ans, qui deviendra la plus vieillie recrue de l'histoire des Majeures. Ce film sera à l'origine du nouveau surnom donné à monsieur Grenier.

Faits saillants: Le GPS rend l'âme à la suite de notre arrêt au magasin des alcools. Il reprend vie au retour du stade alors que nous étions pratiquement perdus. Weskilé s'écria: «Dieu existe!» La chanson Sweet Caroline est-elle un hymne national? Barbara a jeté son dévolu sur le vétéran du groupe. Elle l'espère tendrement depuis ce jour.

BOSTON & PAWTUCKET - 3 JUILLET

«Je connais Claude Julien les gars, j'ai déjà travaillé avec son voisin.»

- Chef

Fenway Park, Boston
La ville de Boston n'était pas prévue à l'itinéraire, mais nous avons appris qu'elle n'est située qu'à une heure de route de Pawtucket. Nous ne pouvions pas rater notre chance de visiter le Fenway Park et de marcher au centre-ville. En route, le plaisir est au rendez-vous et Chef nous sort encore une de ses anecdotes légendaires qui deviendra probablement immortelle: «Je connais Claude Julien les gars, j'ai déjà travaillé avec son voisin.» Nous sommes complètement sidérés, tordus par un rire incessant. Chef avait encore frappé!

Comme je déteste les Bruins à m'en confesser, je ne pouvais pas faire autrement que de porter mon t-shirt des Canadiens à Boston. Comme je le disais à mes partenaires de route: «Je ne peux toucher Boston sans protection.» Et comme nous sommes à Beantown, nous sommes à la recherche de Ben Affleck, son frère Casey, Matt Damon, Stephen King et Claude Julien.

La visite de Fenway débute à neuf heures avec un showman presque aussi vieux que le stade, Leo, un sacré farceur qui raconte n'importe quelle blague avec les visiteurs. En voyant mon chandail, il me nomme quelques grands joueurs de la flanelle: «Jean Béliveau, Maurice Richard.» Il les a probablement vus à l'oeuvre dès leur saison recrue! Il porte aussi fièrement les bagues des deux dernières conquêtes de la Série Mondiale par les Red Sox en 2004 et 2007, ou peut-être celles de 1916 et 1918. Même s'il ne sera pas notre guide lors de la visite, il est celui qui laisse le souvenir le plus marquant. Le tour dure environ une heure et nous sommes conquis par cet endroit historique qui a vu passer de grands joueurs et où les meilleures équipes ont joué. La meilleure anecdote racontée provient de l'ancienne vedette des Jays de Toronto, Joe Carter, qui prenait un malin plaisir à se farcir les Red Sox. Un journaliste lui avait demandé pourquoi il avait tant de succès à Boston. Il avait alors répondu que la publicité de la compagnie pétrolière CITGO l'incitait à frapper la balle durement. Elle me dit: «C-IT-GO!»
The Curse of the Canadian Blue Jay

Autour du stade, je commets peut-être l'un des sacrilèges les plus douloureux qui aura des répercussions sur le baseball au Canada. En plaçant ma casquette des Jays sur la tête de la statue d'un enfant accompagné de Ted Williams, je déclenche The Curse of the Canadian Blue Jay, qui selon mes comparses, éloignera les Blue Jays d'une participation aux éliminatoires pendant une très longue période encore. D'ailleurs depuis cette journée fatale, les Jays sont en complète déconfiture.


Cheers
Après un dîner chez Sweet Caroline's, nous marchons dans le centre-ville de Boston, là où on eut lieu les attentats du marathon. Tout est nettoyé, pas de plaque commémorative, mais beaucoup de Boston Strong. Passé cet endroit, nous continuons notre marche dans les rues bostonaises. À sec de batteries, Weskilé s'arrête dans une petite boutique pour s'en procurer. Et moi, presque mort de soif, j'interpelle un vendeur itinérant de boissons énergisantes. Ce Gatorade est une bénédiction. Il remarque mon gilet du Canadien, ma casquette des Jays et nous dit: «Hey, les gars, c'était votre fête nationale récemment!» Bien sûr, quelle belle attention de cet Américain capable de reconnaître que le pays au nord du sien fêtait aussi ses origines! Nous traversons ensuite un parc où une immense statue de George Washington est affublée d'un chandail des Bruins. Dégoûtant! Finalement, après cette longue marche, nous atterrissons chez Cheers, célèbre bar qui a inspiré la série télévisée américaine. Avec toute cette chaleur, il faut savourer une bonne bière fraîche. Là-bas, nous rencontrons d'autres fans de baseball qui font un super voyage eux aussi. Cooperstown la veille et six villes de baseball en six soirs, dont Boston et les deux équipes de New York. Ils sont originaires de Windsor en Ontario et oui, un des gars parlait français! 

Et par la bande, on essaie par tous les moyens de convaincre le chef principal d'assister au match des Red Sox, tentant même de le semer afin de le faire changer d'idée, sa tête s'était mise à tournoyer à la recherche de ses collègues. Mais une fois les brebis rassemblées, elles sont retournées à Pawtucket pour le match. Avant la rencontre, de nouveaux citoyens américains sont assermentés, avec tout le patriotisme dont les Américains sont capables. Encore une fois, la partie est suivie de feux d'artifice accompagnés de la même musique sirupeuse que la veille. Dans ce match qui sera gagné par les Paw Sox, l'espoir vedette des Red Sox de Boston, Will Middlebrooks, connaît un match de rêve avec deux circuits et huit points produits. Ensuite, grâce à la carte «passe-partout», nous avons accès au terrain pour regarder les feux. D'excellents moments et même que je suis interpellé avec mon t-shirt de Gionta. Ha! Ha! Après la fin des festivités, au lieu de patienter comme des cretons dans la voiture, nous allons prendre une bière dans le stationnement d'un bar. Au diable la terrasse! Quel rafraîchissement de grrrrrrrrrrrrrrrrande qualité. C'est là que Chef, intrigué par le t-shirt inscrit LaSalle que porte un couple d'Américains, montre sa carte passe-partout. Au fil de cette conversation aux allures de rencontre entre vieux copains du lycée, Chef apprend que l'homme est de souche trifluvienne, mais qu'il ne parle pas un maudit français. Son nom: Robert Petit. Veuillez prononcer Bob Pettite! Vive le 4 juillet! 

La nuit qui suivra sera réparatrice, surtout pour la recrue qui cherchait depuis le départ à reprendre le sommeil perdu.

Faits saillants: Malgré des tractations intenses, Chef Mercier n'a pas daigné sortir une liasse de billets verts pour s'asseoir dans le stade vert de Fenway. On peut boire tant qu'on veut aux États-Unis, on ne connaît pas le pourcentage d'alcool dans une bouteille. La Recrue, à quelques pouces de la poubelle, lance sa cannette de bière et rate la cible. Weskilé est plié en deux. Boston sent la pisse.

SYRACUSE - 4 JUILLET

«C'est le fun un programme double, on peut assister à deux parties.»

- Weskilé


Bienvenue à Woonsocket
Nous sommes aux États-Unis en plein 4 juillet. Quoi de mieux que de s'arrêter dans la ville la plus francophone du pays, soit Woonsocket. Les gars en parlaient tellement, particulièrement la Recrue, surtout parce que sa grand-mère est originaire de la place, tout comme le membre du Temple de la Renommée Nap Lajoie, mais aussi en raison du film Les Tisserands du pouvoir. Tristesse infinie, nous n'avons pas vu Gratien Gélinas, Michel Forget, Gabrielle Lazure ni Anne Létourneau et sa carte d'identité, mais nous avons quand même pris quelques photos. On rembarque dans le véhicule et on se dirige vers Syracuse pour une balade d'environ quatre heures. 

Durant le trajet, nous faisons quelques débats cinématographiques. Qui est le meilleur acteur ayant joué James Bond? Ayant joué Batman? Quel James Bond fut le meilleur? Quel Superman? Quel Spider-man? Il y a toujours Chef qui vient nous rebattre les oreilles avec un film que personne n'a jamais vu, une chanson que personne n'a jamais entendue ou une joke des Cyniques que personne n'a jamais ri parce qu'on est TROP JEUNES pour les avoir connus!

Nous dormons dans un autre Super 8 où Georgia, la dame à la réception, nous vante les charmes de Syracuse avec ses meurtres, ses attaques à main armée ou ses attaques au couteau. Nous nous regardons, médusés, presque la chienne dans les culottes. Encore une fois, la dame a besoin d'un sérieux travail de dentition. D'où la remarque de Weskilé: «Il faut absolument huit dents dans la bouche pour travailler au Super 8.»
NBT Bank Stadium, Syracuse

Nous arrivons au stade 1h30 avant le début du match. Nous allons inspecter une foire avec quelques manèges qui a lieu aux abords du parc. Insatisfaits, nous pénétrons dans l'enceinte des Chiefs. À l'entrée, nous sommes accueillis par la fondation de la maman des frères Baldwin. Oui, oui, les acteurs de cinéma. La dame dirige cette fondation mise sur pied pour le cancer du sein. 

Syracuse est le club-école des Nationals de Washington, mais il a longtemps été celui des Blue Jays de Toronto. Ce soir-là, ils affrontent les Iron Pigs de Lehigh Valley, club-école des Phillies, les anciens Lynx d'Ottawa. Sur le terrain, j'aperçois un lanceur des Chiefs arborant le numéro 37... Je me demande si ce n'est pas Stephen Strasburg qui serait revenu dans les mineures pour réhabilitation. Évidemment, ce n'est pas lui. 

Les joueurs sont encore en pantalons courts d'entraînement. Nous, nous avons le goût de dépenser quelques dollars à la boutique souvenir. Comble de malheur! Elle n'est pas encore ouverte. Normal, nous sommes arrivés si tôt. Mais une bonne samaritaine, la fille du propriétaire de l'équipe, nous ouvre gentiment les portes. Comme à son habitude, Weskilé pèse, soupèse, évalue, dévalue, estime, décortique et mastique la possibilité d'acheter un ou deux souvenirs. Pour sa part, Chef estime que ça lui prendrait une casquette sur la tête, car le soleil tape fort en cette fête de l'Indépendance américaine. De mon côté, j'ai bien envie de substituer ma casquette des Blue Jays. Nous avons l'oeil sur un beau couvre-chef des Chiefs. Je veux l'acheter, j'hésite, et puis non, mon porte-monnaie retourne dans ma poche. Je préfère une grande bière, la Shock Top. Chef, de son côté, médite toujours. C'est alors qu'entre deux gorgées de bière pour moi, et deux gorgées de Pepsi pour lui, qu'il me propose une offre: «J'achète la casquette pour le match et puis je te la vends après les deux matchs.» Je médite son offre. Puis Chef se ravise: «Je vais la garder!» Mais tout doucement, depuis le début, dans sa tête jouait une musique incessante: «Sweeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeet Caroline.» Et devinez les deux lettres brodées sur ladite casquette? SC! Le Chef, qui porte une calotte des Chiefs, avec les lettres de sa chanson fétiche. Il est en voiture.

Pendant que nous regardons l'échauffement, j'y vais d'un commentaire qui aura des répercussions immenses. «Imaginez les sacrifices que ces joueurs ont dû faire pour se rendre là où ils sont.» C'est à ce moment que Weskilé sort de ses gonds, explique que jouer au baseball n'est pas un sacrifice, c'est un choix qui est fait par l'individu en question. Ce n'est pas comme des parents qui doivent élever un enfant handicapé. Chef et moi-même sommes dans tous nos états. Comment ne peut-il être en accord avec nous? Les joueurs de baseball professionnel ont fait des choix parfois difficiles pour réussir: s'éloigner de leur famille à un jeune âge, ne pas terminer leurs études, se dédier chaque jour de la semaine à pratiquer la même routine afin de devenir le meilleur des meilleurs. Pas évident tout ça. Mais Weskilé n'en démord pas.



L'horrible Pops
Les Chiefs possèdent deux horribles mascottes du nom de Pops et Scooch. Ouache! Pourtant, notre bon ami Weskilé a passé sa soirée à donner des «High five» à Pops, personnage possiblement inspiré du sympathique placier Rico. La rumeur veut que Weskilé ne se soit pas lavé encore la main droite tellement son euphorie a atteint des sommets titanesques. Parlant de Rico, le sympathique placier, Chef a identifié un Noir dans les estrades. Persuadé qu'il avait déjà évolué dans le baseball professionnel, voire même dans la Negro League, probablement avec Jackie Robinson, il a demandé au sympathique Rico de valider son interrogation. Notre Rico, amicalement surnommé le sympathique Puerto, est allé aux sources et a répondu négativement à Chef. Au moins, Chef a pu se consoler en rencontrant une légende vivante, le vieux propriétaire des Chiefs Tex Simone. Il aime les fans et prend le temps de leur serrer la pince malgré son âge avancé.

Au cours du second match, nous avons rédigé quelques paragraphes du testament de Chef dans lequel il consentirait à nous léguer sa carte passe-partout. Cette fameuse carte, gentiment offerte par son ami Randy pour services rendus au cours de ses années d'arbitre suppléant dans le baseball AAA, ne contient aucune photo, uniquement un nom, celui de Chef. Sachant cela, nous sommes même prêts à déverser ses cendres dans tous les stades des ligues mineures des États-Unis pour obtenir ladite précieuse carte. Cependant, il semble réticent à cette proposition.

Pour le grand bonheur des partisans, les Chiefs balaient les deux parties, la deuxième de façon particulièrement spectaculaire en fin de septième. Et contrairement à Pawtucket, on ne lésine pas avec les feux, on ferme les lumières et on part la musique. Et surtout pas de sentimentalisme outrancier. «Baby you're a firework!», chantait Katy Perry. 

Faits saillants: Chef n'aime pas les longues files d'attente à la sortie des stades. La main droite de Weskilé est rouge après ses nombreux «High five» avec l'horrible Pops, librement inspiré du sympathique placier Rico. Et pour Weskilé, jouer au baseball n'est pas un sacrifice. 

COOPERSTOWN - 5 JUILLET

«Elle est lette cette casquette, c'est pour ça que je la veux.»

- Blue


Temple de la Renommée, Cooperstown
«Chérie, je suis au paradis.» Ce sont les paroles que j'ai dites à ma conjointe alors que je l'appelais devant la porte d'entrée du Temple. J'étais vraiment aux anges, tout comme mes partenaires. Le village de Cooperstown compte à peine 2000 habitants, mais avec le tourisme, cette ville prend une expansion démesurée. L'endroit a été choisi pour abriter le dernier repos des grands joueurs parce que ce serait dans un pâturage de l'endroit qu'Abner Doubleday aurait inventé le baseball. Bien que les historiens démentent cette version, l'endroit pour que les légendes se rencontrent est parfait. 

Tout est baseball. Les magasins, les rues, les édifices, le stade Doubleday. Chaque boutique vend son lot de produits dérivés: cartes, casquettes, casques, chandails, t-shirt, fanions et bâtons. C'est d'ailleurs à la boutique Where It all Began Bat Company que je me suis procuré des répliques du fameux «Wonderboy», le bâton utilisé par Robert Redford dans le film The Natural. Gratuitement, on pouvait y faire graver notre nom. Chaque membre de la famille a son bâton. Cette boutique, ce n'était que la pointe de l'iceberg, l'entrée avant un repas cinq services.

La visite du Temple dure de deux à trois heures, selon le temps que l'on met à lire la description des artéfacts. On y trouve une multitude de souvenirs, de plaques, de chandails, de casquettes ou de bâtons utilisés par les joueurs ayant connu une grande carrière ou qui ont réalisé des exploits hors du commun. Évidemment, nous étions à l'affût de tout ce qui pouvait avoir rapport aux Expos. Ils ne sont pas oubliés, ils ne peuvent pas être oubliés, car ils ont eux aussi marqué l'histoire du baseball. Même si tous les souvenirs sont extraordinaires, c'est sans doute la chapelle où toutes les plaques des grands noms sont exposées qui retient toute notre attention. Ils y sont tous, les 200 intronisés. Nous cherchons Babe Ruth, Lou Gehrig, Jackie Robinson et bien sûr le Kid et André Dawson. Nous pouvions mourir. 


La casquette des Padres de 1984
NON. Pas avant d'avoir visité les deux boutiques souvenirs. Nous passons de longues minutes afin de trouver le cadeau parfait. Le cadeau parfait...pour nous. Je sors de là avec la casquette officielle du match des Étoiles 2013, l'Almanach du Temple de la Renommée et quelques cartes postales de la plaque de Gary Carter. Mais Chef ne décolère pas, on n'a pas laissé de place au Canada dans le Temple. Il rédige une longue lettre de complaintes qui devrait être lue par Bud Selig en personne, ou par quelqu'un de crédible oeuvrant au Temple.

Il est une heure trente, nous avons une faim de loup et nous mangeons dans un beau petit resto au bord du lac Ostego. Chef nous apprend que de petits tours de bateau sont très appréciés par les dames, advenant le cas où nous inviterions notre douce moitié à Baseballville. En sortant du restaurant, j'aperçois une caisse de bières: la Old Slugger de la Brasserie de Cooperstown. Je ne pouvais partir sans m'approvisionner en nectar... Mais avant de quitter le paradis, une dernière ronde de boutiques où le Chef reçoit son cadeau, un splendide t-shirt d'insultes à crier aux arbitres. Je quitte les lieux avec une casquette supplémentaire, celle des Padres de 1984. Je la trouvais si laide que je l'ai achetée!!! Pendant ce temps, Weskilé achète trois caisses de cartes de baseball qu'il déballera avec son fiston.

Après avoir tenté de visiter le complexe de rêve de Cooperstown, soit 22 terrains de baseball, nous faisons un arrêt pour acheter la bière Old Slugger pour notre dernier moment à Cooperstown. 

La tête remplie de souvenirs, nous sommes de retour à Gatineau en soirée. Et comme mentionné tout au long du voyage: nous y retournerons!!!

Faits saillants: Les gens du New Jersey sont vraiment les «Newfies» américains. Le siège avant côté passager a subi des dégâts majeurs en raison des éclats de rire de Weskilé. Weskilé est incapable de se reposer, intervenant à la moindre niaiserie évoquée, c'est-à-dire aux 15 secondes. Chef me réprimande, car j'ai dit brosse au lieu de brothers en voyant l'affiche Lambert Bros. Il est purgé!

POINTES DE PLUMES

Phrases les plus souvent citées: «Les gars, il faudrait googler ça!» Chaque fois que l'on sortait le nom d'un joueur ou d'un événement insolite, nous nous promettions de faire une recherche sur le sujet à notre retour à l'hôtel. Toutefois, JAMAIS nous n'avons googlé au retour.

«Je ne suis pas docteur, mais je pense que...» Chaque fois que Chef pensait avoir fait une trouvaille, il y allait de cette citation. South Attleboro, Middle Attleboro, donc après ça doit être North Attleboro. Dieu merci, le GPS reprit vie.

Chansons fredonnées, modifiées ou bien massacrées lors du voyage: Sweet Caroline, Sweet Bobby Lou (pour Roberto Luongo), Barbara Ann, Georgia on my mind, The Time of my life, God Bless Annie Poitras (reformulation de God Bless America/on ignore qui est Annie Poitras), Have you ever seen Ginette, Centerfield, Billy (de Julie Masse), Alone, I'm a believer, Closing Time, Venus (le vidéoclip le plus sexy selon Chef).

Films cités lors du voyage: Bull Durham, Fever Pitch, Hardball, Major League, The Natural, The Rookie (vu également), bref tous les films de baseball, All the right moves, Back to the Future, Batman, Born on the Fourth of July, The Bucket List, Cars, Christine, Cocktail, Cujo, Gone Baby Gone, Good Will Hunting, Goon (vu également), James Bond, Man of Steel, Mystic River, Pet Cemetary, Risky Business, Slap Shot (un voyage de gars sans les répliques du film ne se fait pas), Superman, Les Tisserands du Pouvoir, Top Gun, The Town et Witness.

Acteurs cités lors du voyage: Tous les acteurs qui ont interprété James Bond, Batman, Superman et Spider-man, Ben Affleck, son frère Casey, les frères Baldwin (Geneviève Sabourin), Tom Berenger, Tony Clifton, Tom Cruise, Matt Damon, Kelly McGillis, Fess Parker (rebaptisé Foufoune Parker par La Recrue), Susan Sarandon, Charlie Sheen, Elisabeth Shue, Tom Sizemore, Wesley Snipes, tous les acteurs des Tisserands du Pouvoir, Billy Zane,    

Voix mémorables citées lors du voyage: Gaétan Bacon et Georges Whelan (surtout par Chef).

Nouvelles anecdotes immortelles de Chef:

- Guy Lapointe est échangé aux Blues en raison d'une liaison avec une hôtesse de l'air...
- Entre 1986 et 1990, tous les joueurs de la LHJMQ se farcissent une célèbre journaliste du Réseau des sports...
- Je connais Claude Julien, j'ai travaillé avec son voisin!

Oui, nous avons parlé de Sean Berry et de sa femme. Ainsi que de Warren Cromartie, Koko B. Ware, Miss Elizabeth et Susan Sarandon.

UN CD SERA LANCÉ AU MOIS D'AOÛT!

LES BASES POUR 2014 SONT DÉJÀ JETÉES!