vendredi 19 février 2010

Halak magique, Canada statique

Un autre chapitre dans la longue série de grandes performances de Jaroslav Halak s'est écrit hier soir à Vancouver quand le gardien # 1 du Canadien de Montréal, portant les couleurs de son pays la Slovaquie, a inspiré ses coéquipiers pour une victoire de 2-1 en fusillade contre la puissante machine russe.

Cette énième performance magistrale vient encore une fois prouver que Halak est celui à qui l'on doit faire confiance dans le dernier droit de la saison à Montréal. Chaque fois que l'on croit qu'il sera vaincu, il s'impose contre toutes attentes. C'est digne d'un grand gardien, un cerbère qui peut amener son équipe aux grands honneurs.

Donc, face aux Ovechkin, Kovalchuk, Malkin, Datsyuk et Markov, pour ne nommer que ceux-là, le gardien de 24 ans a bloqué 36 des 37 lancers dirigés vers lui pendant les 65 minutes de jeu. Et en fusillade, il n'a cédé qu'une seule fois (face à Ovechkin) sur 7 lancers. Et comme les règlements internationaux permettent qu'un même joueur revienne à plus d'une reprise en tir de barrage, il a revu Ovechkin deux autres fois et il lui a fermé la porte. Wow ! Finalement, Pavol Demitra a scellé l'issue du match en battant Ilya Bryzgalov, lui aussi très solide.

Le Canada bat la Suisse par la peau des fesses

Après leur victoire de 8-0 face à la faible Norvège, le Canada revenait sur la glace contre la surprenante équipe suisse. Il y a 4 ans à Turin, les Suisses avaient infligé une défaite méritée aux Canadiens par la marque de 2-0. Avec la vengeance au coeur, le Canada a failli subir le même affront.

Avec les devants 2-0 en 2ème, le Canada a vu la Suisse répliquer deux fois dans cette même période, surtout grâce à un but à 10 secondes de la fin de l'engagement. Un but chanceux certes, mais qui compte. Et Jonas Hiller, gardien de but des Ducks, y est allé de quelques tours de magie en arrêtant 45 des 47 lancers dirigés en sa direction, dont 18 en 3e. Toutefois, le Canada, grâce à Sidney Crosby, a réussi à se sauver par la porte arrière.

Est-ce que ça calmera les énervés de RDS qui après la victoire de 8-0 parlaient déjà de la médaille d'or comme d'une certitude ? Comme je l'ai déjà mentionné, tu n'as aucun mérite à démollir une équipe faible. Tu obtiendras le mérite quand tu battras les puissances à force de détermination.

Ces deux grandes performances de Halak et Hiller prouvent une chose indéniable, c'est le «goaler» qui fait toute la différence. Un jour, l'ex-gardien de but Arturs Irbe avait dit qu'il représentait 75% d'une équipe. Il n'avait pas tort. Peu importe si les jeux sont parfaits, si ses coéquipiers commettent des bourdes impardonnables, il doit sauver les meubles, il est le dernier recours, celui qui doit faire la différence. Sa job, c'est d'arrêter les pucks.

La semaine dernière, Carey Price avait été battu 3-2 par les Flyers à Philadelphie. On se souviendra que les buts 2 et 3 des Flyers étaient carrément des citrons. La réplique d'un ami fut la suivante: «Si Price n'avait pas été aussi bon, le CH aurait perdu 7-2.» Il est justement payé pour faire des arrêts et être bon, pas pour donner des citrons. Si ses coéquipiers jouent comme des tarés, il ne doit pas l'imiter, mais plutôt les inspirer.

Enfin, si la Slovaquie pouvait gagner la médaille d'or, ce serait la fiesta partout chez nous !!!

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