Joannie Rochette
À moins d’être un extra-terrestre ou de vous ennuyer des Canadiens au point d’être cloitré dans votre chambre à coucher, vous saviez que la patineuse artistique Québécoise Joannie Rochette a eu le malheur de perdre sa mère dimanche dernier. Deux jours avant d’embarquer sur la patinoire pour sa compétition, elle devait vivre un deuil épouvantable. Mais comme Sylvie Fréchette l’avait fait en 1992 à Barcelone, elle a surmonté l’adversité.
3ème à l’issue du programme imposé, elle a consolidé son rang pour l’obtention d’une magnifique médaille de bronze avec une performance magique. Même avant le début de sa prestation, elle a eu droit à une ovation monstre de la part des spectateurs vendus à sa cause. Le toit du Pacific Coliseum a évidemment sauté après l’annonce de ses résultats. Il s’agissait de la 17ème médaille du Canada à ces Jeux.
Après une telle victoire, les athlètes doivent faire une grande tournée des médias. Joannie Rochette est donc allée faire son tour à RDS avec Claude Mailhot, solide beigne devant l’éternel. Donc, le morning man olympique de RDS lui pose des questions, presque toutes relatives à sa mère. Cherchait-il à la faire pleurer dans le but d’être le mononcle qui console sa nièce ? Il feinte de poser d’autres questions, mais ne la laisse pas parler, alors il lui parle encore de sa mère. J’étais heureux de quitter tôt le matin la semaine pour manquer le réveil olympique. Plus tard, Mailhot allait faire le même coup aux filles de patinage de vitesse; questions insipides, parfois irrespectueuses.
L’or en hockey féminin
À chaque Olympiques, à moins d’une catastrophe apocalyptique qui n’est jamais arrivée, le Canada met la main sur une médaille en hockey féminin. Leurs opposantes sont évidemment les Américaines, mis à part en 2006 à Turin où les filles de l’Oncle Sam avaient été surprises par la Suède.
Donc, grande finale hier au GM Place. Devant une foule partisane jusqu’à l’os, on ne donnait pas cher de la peau des Américaines. Leur sort s’est d’ailleurs réglé dès la première période. Après avoir raté une chance en or pendant un 5 contre 3, les Américaines ont vu le Canada répliquer grâce au but de la Beauceronne Marie-Philippe Poulin, un tir sur réception qui n’a laissé aucune chance à la gardienne. Quelques minutes plus tard, la jeune Poulin, 18 ans, marquait son deuxième filet du match récupérant une rondelle libre devant le filet. C’était 2-0 et ce fut le pointage final.
À l’analyse des parties de hockey féminin, j’ai apprécié le travail du duo Félix Séguin et Danièle Sauvageau. Cette dernière était à la barre de l’équipe féminine canadienne en 2002 à Salt Lake City. Ses propos sont pertinents, elle connaît les joueuses et elle utilise un vocabulaire qui ferait rougir Benoit Brunet s’il voulait se pencher sur l’amélioration de son français.
Une troisième médaille d’affilée pour l’équipe canadienne. C’est aussi la 8ème médaille d’or du Canada à ces Jeux, un record pour le pays ! Tout cela sous les yeux des hommes qui tenteront de reconquérir l’or. Toutefois, en demi-finale, ils devront passer au travers de Jaroslav Halak, jusqu’ici magique depuis le début de la saison régulière dans la LNH et dans les Olympiques.
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