lundi 30 mai 2011

Le Festibière de Gatineau

Cette fin de semaine avait lieu le premier Festibière de Gatineau. Une rencontre de fiers microbrasseurs sur le site du Parc du Lac-Leamy. 33 exposants étaient sur place: des restaurateurs et bien sûr des brasseurs. Pour présider avec honneur cet événement, le bièrologue et collègue de ma blonde: Mario D'Eer.

Je suis allé faire un tour avec ma conjointe vendredi après-midi, sous la pluie qui nous envahit depuis quelque temps. 5$ de stationnement et 12$ d'entrée. Que l'on veuille y aller cinq minutes ou trois jours, ça coûtait 12 beaux dollars. Si pour les organisateurs c'est gagnant, ça l'est beaucoup moins pour ceux qui en auront assez d'une seule présence.

Mais le côté bière est succulent. J'ai volontairement laissé les Brasseurs du Temps du côté pour me concentrer sur des microbrasseurs que je ne connaissais pas ou peu. Premier arrêt, petit kiosque Broue HaHa pour acheter un verre souvenir du festival et le remplir d'une première bière. Deuxième arrêt, le Naufrageur, une brasserie située à Carleton en Gaspésie. Délicieuse bière et disponible chez Broue HaHa. Ensuite, le Bilboquet. Je connaissais déjà la McCrocken Flower, bière primée et reconnue partout au Québec. Je me suis lancé sur l'Affriolante et l'Archange. Des deux, c'est l'Affriolante qui rase tout sur son passage. Quelle bière! Pour la suite, la Barberie, brasseur de Québec qui propose une large série de bières. J'ai goûté à une succulente bière à l'orange. Bien plus que de l'orangeade. J'ai fermé la marche avec un Rickards White jumelée avec un fromage.

Avant la bière, nous avons dégusté un petit hamburger au kangourou chez Expérience Kangourou. Petit, certes, mais délicieux. Il se devait de l'être, surtout qu'il coûtait 5$!

Note de Festibière:

- Presque tous les exposants avaient des sous verres en carton. Nous en avons ramassé plusieurs pour la création de notre mur des sous verres.
- Nous avons rencontré Patrick Groulx. Il est petit et il a soufflé dans l'alcotest. Son taux? 0,023.
- Mario d'Eer a salué ma blonde.
- Mon beau-frère était chaud le lendemain, ayant profité de gratuité, il a dû vider les bars au point de se poser la question suivante: Qui est le mentor du Karaté Kid?

Le Festibière est une belle occasion de savourer de la bonne bière de fabrication artisanale. Plusieurs sont vendues à la Coors Light ou à la Molson Ex, mais ceux-ci devraient laisser leurs préjugés de côté et tenter l'expérience des microbrasseries.

dimanche 29 mai 2011

Retour au jeu

Cet hiver, j'avais pris la décision de passer une année en retrait du baseball. Sans quitter définitivement, je choisissais de jouer uniquement en tant que remplaçant. Mais après seulement trois parties, j'ai reçu l'appel pour rechausser les crampons avec les Diamondbacks, équipe avec laquelle je m'aligne depuis 2005.

Ce soir, la partie était contre les champions en titre, les Brewers. Ceux-ci ont tout marqué leurs points en 2ème manche. Ils ont été très chanceux, surtout lorsque notre voltigeur de droite, Spencer Buwalda, a échappé le balle malgré une superbe tentative pour la capter. Ceci aurait été le deuxième retrait. Le frappeur suivant a été retiré, mais c'est après que les écluses se sont ouvertes. Encore une malchance, l'arrêt-court Stephen Kutcher n'a pu saisir une flèche qui a juste effleuré son gant. Les Brewers ont marqué 4 fois. Nous avons répliqué avec une bombe de Paul O'Leary en 2e et un autre point en fin de 7e manche avec un but sur balles de Ryan Chow, lui aussi de retour, les buts remplis.

Personnellement, mon match en défensive s'est bien déroulé. Au bâton, j'ai frappé une balle solidement dans les mains du joueur de deuxième coussin. À ma deuxième présence, ce fut une légère balle bondissante vers le premier but, un jeu d'enfant à réaliser.

Un retour intéressant, une belle soirée avec mes coéquipiers de toujours comme Ian Hagerty, Paul O'Leary, Chowmania, Kevin Lamarche, Tyler, Mr. Stewart et le directeur-général Brian Merkel. Est-ce que je serai de retour, tout dépendra de celui à qui j'ai dignement laissé ma place cette année, mais qui ne m'a pas adressé la parole encore.

Et cette bière était si rafraîchissante!

samedi 21 mai 2011

Harold Camping, le roi des bouffons

Où étiez-vous à 18 heures ce samedi? Moi, dans mon salon avec ma petite famille. Mais ce n'est qu'à 18h30 que je me suis dit: «Merde, je suis en vie!»

À 18 heures ce samedi 21 mai, tous ceux qui n'adoraient pas Jésus allaient se retrouver dans un méchant pétrin, car la fin du monde a été annoncée par hurluberlu nommé Harold Camping, un vieux sénile de 89 ans. Cet ancien ingénieur est un prêcheur américain et président de Family Radio, une station de radio américaine qui abrutit et ridiculise la Bible.

L'homme est passé maître dans l'art de prédire des dates de fin du monde, sans avoir raison. Il base ses prédictions sur la numérologie de la Bible. Quossé? La Bible est-elle un livre de mathématiques? Selon Camping, elle EST un livre de maths! Pour en arriver à la date du 21 mai 2011, il est parti du Déluge, arrivé 4990 avant la naissance du Christ. Il a ensuite ajouté 7000 ans parce que dans la Bible «Dieu nous rappelle qu'un jour est comme mille années.» Il a ensuite enlevé une année en raison des différences entre le Nouveau et l'Ancien Testament. Il est arrivé par magie à 2011.

Quelle foutaise. Il a berné des croyants dans le simple but de promouvoir sa station de radio et d'encaisser des millions de dollars, les dollars de pauvres crédules qui préfèrent croire les théories bibliques de la création du monde que celle du Big-Bang. Je parie que ces mêmes gens pensent que les bébés viennent des cigognes et pas d'une relation sexuelle entre un homme et une femme.

On raconte que la station de Mr. Hurlu Berlu a amassé près de 85 millions en dons pour «avertir» la population. Quelle façon magique de se remplir les poches. Ça me donne quasiment le goût de faire la même chose. Allons, qu'est-ce que je pourrais inventer comme absurdité pour m'en mettre plein les poches? Annoncer que j'ai découvert le truc pour ne jamais débander!

Je crois que Harold Camping est un croyant d'une débilité profonde. C'est cette débilité et cette trop facile acceptation de la liberté d'expression qui berne le monde. J'ose espérer que cet abruti, ce charlatan, ce maudit bandit ira croupir dans le fond d'un cachot digne du film Ben-Hur.

Le pire, c'est que cette prédiction arrivait au début de mon congé parental de cinq semaines. J'aurais eu l'air fin, des vacances anéanties par la fin du monde.

mercredi 18 mai 2011

Mylène Freeman, l'autre candidate fantôme du NPD

Les gains massifs du NPD au Québec n'ont pas fini de faire jaser. Deux semaines après les élections du 2 mai, voilà qu'une autre candidate du NPD se retrouve sur la salette; Mylène Freemen, nouvelle députée d'Argenteuil-Papineau-Mirabel. Elle a battu le député bloquiste Mario Laframboise qui semblait se diriger vers une autre confortable victoire. Mais, en mauvais perdants, les Bloquistes ont décidé de fouiller le passé de la jeune de 22 ans.

Tout comme Ruth Ellen Brosseau, on a d'abord contesté la validité des signatures sur le bulletin de candidature. Sur les 103 noms, 15 sont litigieux. A-t-on encore procédé tout croche du croche du côté du NPD? Peut-être que oui, mais les attaques contre la jeune femme sont encore injustifiées sur ce point. Elle n'est responsable. Il est par contre clair, net et précis que ce n'est pas elle qui a fait la tournée des électeurs dans le but d'amasser des signatures, mais des représentants néo-démocrates. Comme elle n'habite pas le coin et qu'elle étudiait à l'université, il lui était sans doute impossible de réaliser cette importante étape.

On a aussi remarqué que Mylène Freeman, contrairement à ce qui était écrit sur sa page web du NPD, n'a jamais vécu dans le comté Argenteuil-Papineau-Mirabel. Autre sacrilège effrayant! Par contre, sa famille provient de cette région du Québec et elle y a passé une partie de son enfance, probablement en visite. Cette région ne lui est donc pas étrangère comme ses adversaires le prétendent ou le désirent.

Finalement, toujours sur la page web de la candidate, on a remarqué que sa langue préférée était l'anglais. Autre erreur majeure de la part des bonzes du NPD qui n'ont pas été assez brillants pour écrire: bilingue. Mais à cette question, la jeune dame doit répondre la vérité: quelle langue préfères-tu parler? Si elle répond anglais, elle dit la simple vérité. Ça n'indique pas qu'elle est néophyte dans la langue de Molière. D'ailleurs, ses détracteurs devraient savoir qu'elle a donné une entrevue dans les jours suivants son élection et que son français était fort acceptable.

Mais on lui reproche son invisibilité depuis sa victoire du 2 mai. Non mais soyez patients, vous aurez 4 ans pour lui taper sur la tête. N'est-il pas normal que son parti veuille la roder, la protéger et lui montrer la liste des tâches à accomplir avant qu'elle ne sorte en public. Le gros bon sens.

Même si certains aspects sont litigieux dans sa candidature, même si des erreurs ridicules sont apparues dans sa page web, ses détracteurs qui ont perdu devraient aller se coucher et ruminer leur défaite. Quand tu es vaincu par plus de 10 000 voix par une inconnue, c'est que tu as un examen de conscience à faire.

mercredi 11 mai 2011

Superhéros

Un superhéros est généralement un homme ou une femme aux pouvoirs extraordinaires que l'on retrouve dans les comics américains. Ils se distinguent par leurs capacités surhumaines, leur intelligence supérieure ou un équipement d'une technologie parfois très avancée. Leur passé est souvent lié à des pertes familiales ou des pertes tragiques qui ont modifié leur cheminement personnel.

Sans détour, j'admets que je suis fan de superhéros. D’une part, parce que les réalisations cinématographiques les mettant en vedette comportent des trouvailles exceptionnelles. D’autre part, parce qu’ils amènent un aspect de justice et des valeurs importantes aux enfants. Bien que ce ne soit pas tous les films de héros qui soient destinés aux enfants, la plupart leur offre une part de rêve et d’amusement considérables. Plusieurs pensent que ce n'est pas bien que les jeunes s'identifient aux héros parce qu'ils emploient des méthodes violentes pour arriver à leurs fins. Cependant, il revient aux parents d'expliquer à leur enfant le bon ou le mauvais et de leur faire comprendre que la violence n'est pas une fin en soi.

Voici donc un petit résumé des superhéros que nous connaissons le plus grâce à des comics américains, des séries télévisées animées et des productions cinématographiques d’envergure.

The Avengers: Pour faire concurrence à Justice League of America créée par DC Comics, Marvel, par l’entremise de Stan Lee et Jack Kirby, donne naissance aux Avengers en 1963, groupe comprenant notamment Iron Man, Thor, Capitaine America et Hulk. Fort du succès de Iron Man au box-office, Marvel a décidé de mettre The Avengers en chantier. Pour préparer la table, on a eu droit à clins d’oeil savoureux dans Incredible Hulk, Iron Man et Thor.

Batman : Batman voit le jour en 1939 sous les crayons de Bob Kane et Bill Finger. À la mort de ses parents, le jeune Bruce Wayne est le seul héritier de la fortune de son père. Il grandit et lorsqu'il atteint la force nécessaire, il combat le crime sous l'identité d'un mystérieux homme chauve-souris. Batman n'a pas de super pouvoirs. Plusieurs séries mettront en vedette le chevalier masqué, dont celle de 1966 à 1968, précédée d’un film, tous deux encore populaires aujourd’hui avec Adam West dans le rôle de Batman. C’est en 1989 que le phénomène Batman revoit le jour au cinéma. Dirigé par Tim Burton et interprété par Michael Keaton, le héros de Bob Kane devient l’une des superproductions les plus lucratives de tous les temps. Keaton reprend le rôle en 1992 dans Batman Returns, mais cède sa place à Val Kilmer dans Batman Forever et à George Clooney dans Batman & Robin, les deux réalisés par Joel Schumacher, mais moins bien réussis que ceux de Tim Burton. Huit ans après le « flop » Batman & Robin, Christopher Nolan redonne vie à la chauve-souris avec le très réussi Batman Begins avec Christian Bale dans le rôle-titre. Suivra l’exceptionnel The Dark Knight, film testament de l’acteur Heath Ledger qui joue un Joker machiavélique au possible. Le tournage de la prochaine aventure est démarré en vue d’une sortie en juillet 2012 sous le titre de The Dark Knight Rises.

Blade : Bien que Blade ait connu ses jours de gloire sur grand écran, la bande dessinée est née en 1973 par Marv Wolfman et Gene Colan. Wesley Snipes a brillamment interprété le justicier mi-homme mi-vampire à trois reprises de 1998 à 2004. Une série télévisée a aussi été réalisée, mais n’a duré que 12 épisodes, sans Snipes.

Captain America : Captain America nait en 1940, en pleine Deuxième Guerre mondiale, sous les pinceaux de Jack Kirby et Joe Simon. Le but était de profiter de la mode Superman, créé deux ans plus tôt, mais aussi, Captain America amenait un symbole unique de patriotisme américain en pleine guerre. Au cinéma, malgré quelques séries B parfois inconnues, ce n’est qu’en 2011 qu’un super long-métrage met en vedette le capitaine. Chris Evans, qui jouait déjà la Torche humaine dans les 4Fantastiques, sera Captain America.

Catwoman : Le magnifique personnage de la série Batman interprétée par de magnifiques femmes obtient sa chance au cinéma en 2004 avec Halle Berry. Une CATastrophe à tous points de vue pour l’ennemi féminin # 1 de Batman. Heureusement, le souvenir de Michelle Pfeiffer, Lee Meriwether, Eartha Kitt et Julie Newmar persiste.

Condorman : Vous ne le connaissez pas? Possible, Condorman est le héros d’un film réalisé en 1981 par Charles Jarrott. Le rôle-titre revient à Michael Crawford, dans la peau d’un dessinateur s’imaginant les aventures d’un héros nommé Condorman. Mais il s’inspirera de ses propres aventures pour sa création.

The Crow : Le Corbeau est inspiré d’un destin tragique, celui de la petite amie de son créateur, James O’Barr. Pour surmonter le décès de celle-ci, le dessinateur donne naissance au Corbeau en 1989. Dès 1994, la série est adaptée au cinéma et c’est le fils de Bruce Lee, Brandon, qui tient le rôle d’Éric Draven. Un peu avant la fin du tournage, le jeune acteur de 28 ans est atteint d’une balle et décède dans les heures qui suivent. Le tournage est complété et le film connaît un succès par son univers gothique unique, par la tragédie liée à l’auteur, l’acteur et l’histoire elle-même. Des suites médiocres verront le jour et n’égaleront jamais le caractère original du film réalisé par Alex Proyas. On parle d’un remake en 2013 avec Bradley Cooper dans le rôle d’Éric Draven.

Daredevil : L’homme sans peur, Daredevil, apparaît pour la première fois en 1964 grâce à Stan Lee et Bill Everett. La particularité unique de ce héros est qu’il est aveugle, mais ses autres sens sont décuplés à un point inimaginable. Au cinéma, Ben Affleck incarne le personnage en 2003 dans la seule grosse production consacrée à Daredevil jusqu’à ce jour. Toutefois, le personnage d’Elektra Natchios, jouée par Jennifer Garner, voit sa carrière prolongée l’espace d’un film, très mal accueilli par la critique, en 2005.

Darkman : Darkman n’est pas adapté d’une bande dessinée et voit le jour au cinéma en 1990 avec l’excellent Liam Neeson dans le rôle de Peyton Wetslake (Darkman). Un généticien est présumément assassiné par des tueurs voulant récupérer des documents incriminants pour leur patron. Grâce à ses recherches en matière de peau synthétique, Westlake réussit à se venger. La popularité du film a généré deux suites, réalisées directement pour des sorties vidéo. Arnold Vosloo remplace Liam Neeson dans le rôle principal.

Fantastic Four : Les 4 Fantastiques font leur première apparition en 1961 grâce à Stan Lee et Jack Kirby. Ils sont composés de Mr. Fantastique (Reed Richards), la Femme invisible (Sue Storm), la Torche humaine (Johnny Storm) et la Chose (Ben Grimm). Ensemble, ils luttent contre des forces extraterrestres voulant anéantir la Terre. Les aventures des 4 Fantastiques sont portées à l’écran en 2005 et 2007 avec un certain succès, sans pour autant épater la galerie.

The Flash : Le Flash est né en 1940 sous les crayons de Gardner Fox et Harry Lampert. Le personnage a la particularité de se déplacer à une grande vitesse. Au cinéma, The Flash a connu une carrière pour la télévision et la vidéo au début des années 90. On parle d’une super production hollywoodienne pour 2013.

Ghost Rider : Ghost Rider a connu plusieurs versions, mais la première remonte à 1967 par Roy Thomas et Dick Ayers. Johnny Blaze (Ghost Rider) est un cascadeur qui conclut un pacte avec Mephisto. La nuit, il devient un diabolique motard osseux qui conduit sa bécane dans le but d’éliminer des criminels véreux. Au cinéma, Nicolas Cage a prêté ses traits à Johnny Blaze dans un film sorti en 2007. Il doit rependre du service dans une production prévue à l’hiver 2012.

The Green Hornet : Le Frelon vert a entrepris ses aventures à la radio en 1936 pour ensuite être transposé en bande dessinée. Le personnage est créé par George W. Trendle et Fran Striker. Avec son fidèle bras droit Kato, le Frelon vert combat le crime tout en étant rédacteur en chef du Daily Sentinel. Le personnage masqué verra ses aventures portées quelques fois au petit écran, particulièrement dans une série de 26 épisodes durant la saison 1966-67. Le grand Bruce Lee jouait le rôle de l’Asiatique expert en arts martiaux. Les deux ont même fait une apparition dans la série Batman. En 2011, après plusieurs années de préparation, Le Frelon vert a eu sa chance au grand écran avec Seth Rogen et Jay Chou. Critiques mitigées pour un film tout de même rigolo.

The Green Lantern : Héros créé en 1940 par Bill Finger et Martin Nodell, il tire ses super pouvoirs d’un anneau vert (lanterne stylisée) lui donnant le pouvoir de créer tout ce qu’il désire, mais qui n’a aucun effet sur la couleur jaune. Le Green Lantern connaît 4 générations de sa création jusqu’à aujourd’hui. C’est celui de Hal Jordan, de l’Âge d’argent, qui servira de personnage principal au film mettant en vedette Ryan Reynolds et réalisé par Martin Campbell. Dans le cas présent, il est un pilote d’essai qui reçoit l’anneau d’un extra-terrestre mourant.

Guyver : Clin d’œil à mon ancien élève Martin Tessier. Il s’agit d’une série de mangas japonais. Guyver est une armure sophistiquée qui confère de grands pouvoirs à son propriétaire. Adapté en dessin animé et au cinéma, en série B, avec Mark Hamill au début des années 90, sous le titre de Mutronics en version française.

Hancock : Non basé sur des comics, l’antihéros Hancock possède tous les pouvoirs au monde, mais n’a pas la classe qui va avec les responsabilités. Si Will Smith est un excellent acteur, cette excellence ne se reflète aucunement sur ce scénario très ordinaire.

Hellboy : Bande dessinée créée en 1994 par Mike Mignola. Un démon est recueilli par l’armée américaine lors de la Deuxième Guerre mondiale. Celui-ci devait servir aux nazis pour gagner cette guerre. Hellboy travaille aujourd’hui pour le Bureau de la défense et des recherches paranormales. Hellboy a vu le jour au cinéma en 2004 et 2008 avec Ron Perlman dans le rôle principal et réalisé par Guillermo Del Toro.

Hulk : Le héros qui me faisait le plus peur étant enfant est l’œuvre des prolifiques Stan Lee et Jack Kirby. Bruce Banner, homme de carrure normale, se transforme en gigantesque créature verte quand il est en colère. Hulk a été adapté dans une populaire télé-série de 1977 à 1982 et des films pour la télévision à la fin des années 80 avec Bill Bixby dans le rôle de Bruce Banner et l’athlète Lou Ferrigno dans le rôle de l’Incroyable Hulk. Sur grand écran, Hulk a vu ses aventures en salles à deux reprises. En 2003, le réalisateur Ang Lee a présenté une œuvre plutôt ennuyante avec Éric Bana dans le rôle de Banner. En 2008, sa suite, ou son remake ou sa recharge est nettement mieux avec Edward Norton. On y glisse Robert Downey Jr. dans le rôle de Tony Stark, pavant la voie à The Avengers. Toutefois, ce sera Mark Ruffalo qui interprètera Bruce Banner.

Iron Man : Le milliardaire Tony Stark est un homme sans pouvoir, mais doté d’un costume de fer le rendant presque indestructible. Iron Man voit le jour en 1963 grâce à Stan Lee (qui d’autre), Jack Kirby, Larry Lieber et Don Heck. Une série animée de 13 épisodes a été produite en 1966 ainsi que d’autres en 1994 et dans les années 2000. Au cinéma, deux films ont été tirés de la bande dessinée avec Robert Downey Jr. dans le rôle principal et ont été salués par la critique. Iron Man sera de retour dans The Avengers et dans une troisième aventure en 2013.

Justice League of America : Groupe de superhéros de l’univers DC Comics mettant en vedette principalement Superman, Batman, Wonder Woman, The Flash, Green Lantern, Aquaman et Martian Manhunter. Ce groupe défend la Terre contre des attaques extra-terrestres, les mégalomanes et les savants fous. Une série animée est créée en 2001 par Bruce Timm. Un projet produit par la Warner est sur les rails pour 2013.

Kick-Ass : La BD est créée en 2008 par Mark Millar et John Romita Jr. Un jeune homme veut combattre lui-même le crime et devient un superhéros bien malgré lui. Adapté au cinéma dès 2010 avec un succès intéressant avec un humour noir et une violence parfois déconcertante. Le personnage le plus spectaculaire : la karatéka mortelle Hit-Girl qui n’a que 10 ans.

The Mask : La paternité de la série, créée en 1991, revient à Mike Richardson, Randy Stradley, Mike Badger, John Arcudi et Doug Mahnke. Le Masque connaît plusieurs versions qui se concentrent toutes sur le masque magique. Cependant, ce sont différents personnages qui se retrouvent à porter le masque. Lorsque le héros met le masque, il se transforme en homme au crâne chauve et vert, commettant une multitude de délits avec plus d’un tour dans son sac. La BD est adaptée au cinéma à deux reprises : en 1994 avec Jim Carrey dans le rôle de Stanley Ipkiss et en 2005 avec Jamie Kennedy. Cependant, sans Jim Carrey, la suite ne connaît pas le succès du premier film. Une série animée est aussi adaptée pour la télévision.

The Phantom : Lee Falk est l’homme derrière le Fantôme qui vit le jour en 1936. Le Fantôme est un jeune homme vivant dans la jungle qui poursuit une tradition vieille de 20 générations où les descendants combattent le crime. Comme il ne semble jamais mourir, il est surnommé le fantôme. L’adaptation la plus connue date de 1996 avec Billy Zane, mais récemment, une minisérie canadienne a été produite avec Ryan Carnes.

The Punisher : Issu de l’univers de Spider-man, the Punisher apparaît en 1950. Frank Castle mène une ville tranquille avec sa famille quand celle-ci est assassinée. Il devient alors The Punisher et nettoie la ville de toutes les crapules. Adapté médiocrement en 1989 avec Dolph Lundgren, médiocrement en 2004 avec Thomas Jane et John Travolta et médiocrement en 2008 avec Ray Stevenson.

The Rocketeer : Créé en 1982 par Dave Stevens, le Rocketeer relate les aventures d’un aviateur qui, dans les années 30, découvre un prototype de fusée dorsale. Mais sa découverte est convoitée par des organisations criminelles. Une seule présence au cinéma, en 1991, avec Bill Campbell et Timothy Dalton.

The Shadow : Le Shadow débute à la radio au début des années 1930 jusqu’en 1954, les histoires sont scénarisées par Walter B. Gibson. Parallèlement, ses aventures verront le jour sous forme de comics. Plusieurs adaptations cinématographiques verront le jour à partir de 1937 et dans les années 40. C’est en 1994 que la dernière réalisation du Shadow prit d’assaut le grand écran avec Alec Baldwin dans le rôle principal.

Spawn : La bande dessinée a vu le jour en 1992 grâce au brillant Todd McFarlane. Spawn était Al Simmons, membre de commando de l’armée, assassiné par son supérieur de la CIA. En enfer, il conclut un pacte Malebolgia qui en échange de son âme, pourra revoir sa femme et se venger. Bien que le personnage évolue grandement dans la BD, Spawn n’obtient qu’une seule chance au cinéma en 1997 avec Michael Jai White dans le rôle-titre. Le succès s’avère moyen et le scénario parfois stupide.

Spider-man : Le héros # 1 de Marvel est créé par Stan Lee et Steve Ditko et apparaît pour la première fois en 1962. Peter Parker, un photographe à la pige du Daily Bugle, est mordu par une araignée radioactive. Il obtient des pouvoirs extraordinaires, se déplaçant de gratte-ciel en gratte-ciel grâce à des toiles qu’il lance et des réflexes qui dépassent la logique. La première série animée date de 1967 qui compta cinq saisons. Plusieurs autres ont été produites, surtout dans les années 2000 pour entourer le premier film sorti en 2002 mettant en vedette Tobey Maguire. Spider-man connaîtra deux suites en 2004 et 2007 et une recharge est prévue pour 2012 avec un nouvel acteur, Andrew Garfield.

The Spirit : Le Spirit est un justicier masqué créé en 1940 par Will Eisner. Denny Colt est un jeune prétendument assassiné qui survit miraculeusement. Suite à cela, il décide de combattre le crime avec la bénédiction du commissaire de police. Frank Miller a réalisé l’adaptation cinématographique en 2008 sans grand succès, malgré une distribution féminine impressionnante.

Steel : Créé par Louise Simonson et Jon Bogdanove en 1993. Le héros apparaît dans une aventure de Superman. Il est vêtu d’une armure de métal et décide de venger la mort de Superman. Shaquille O’Neal, le basketteur, incarnera le héros en 1997 dans un film plutôt rigolo, mais sans impact. L’histoire s’avère aussi fort différente du comic book.

Supergirl : Supergirl est Kara Zor-el, la cousine de Kal-El (Clark Kent/Superman). Le personnage est créé en 1959 par Otto Binder et Curt Swan. Comme la popularité de Superman est indéniable, des spin-offs apparaissent dans l’univers de l’homme de Krypton. Supergirl connaître des aventures cinématographiques à une reprise en 1984 avec un casting comprenant Helen Slater, Faye Dunaway, Mia Farrow et Peter O’Toole. Supergirl fera aussi des apparitions dans la série Smallville.

Superman : Probablement le superhéros le plus connu de tous et aussi l’un des plus vieux. Il est né en 1932 de l’inspiration de Jerry Siegel et du Torontois Joe Shuster, mais c’est à partir de 1938 qu’il sera publié par l’entremise de DC Comics. Superman est à l’origine Kal-El, enfant de Krypton. Lorsque la planète est au bord de la destruction, son père Jor-El l’envoie sur Terre pour qu’il y fasse sa vie. Il est adopté par un couple âgé et emprunte le nom terrestre de Clark Kent. Peu à peu, il découvre ses pouvoirs et devient enfin Superman. L’histoire de Superman connaît plusieurs versions au fil des bandes dessinées, de séries télévisées et des films. Les acteurs jouant le rôle du héros en collants bleus ont connu des destins tragiques : George Reeves, acteur de la série des années 50, est mort dans des circonstances mystérieuses en 1959. Christopher Reeve, celui qui l’a incarné au cinéma à quatre reprises, est devenu quadriplégique après un accident de polo et décédé en 2004. Finalement, après avoir obtenu le rôle de Superman, Brandon Routh n’a pas connu une carrière tellement florissante. Pour 2012, on annonce the Man of Steel qui mettra en vedette Henry Cavill. Reste à savoir s’il saura relancer la série qui a connu ses meilleurs moments avec les deux premiers films. Outre les films, plusieurs dessins animés sont sortis dans les dernières années mettant en vedette Superman dans diverses organisations. Finalement, les séries Lois & Clark ainsi que Smallville ont connu des succès de plusieurs saisons à la télévision. Superhéros favori de Stephen Gooch.

Thor : Basé sur la mythologie nordique, Thor voit le jour en 1962 grâce à Stan Lee, Jack Kirby et Larry Lieber. Devant l’arrogance de son fils Thor, le roi Odin décide de punir son fils et de l’envoyer sur Terre sans pouvoir (sans son marteau) et dans la peau d’un médecin. Les aventures de Thor ont connu quelques adaptations, dont en dessin animé en 1966 et autres films pour la télévision ou d’origine étrangère. Mais l’adaptation la plus solide est celle parue cette année avec Chris Hemsworth, Anthony Hopkins et Natalie Portman avec Kenneth Branagh derrière la caméra,

Teenage Mutant Ninja Turtles : Les héros des enfants, les Ninja Turtles de Kevin Eastman et Peter Laird, ont vu le jour en 1984. Dès 1987, la série est passée en dessin animé et le premier film avec des acteurs réels est sorti en 1990, le deuxième en 1991 et le dernier en 1993. Un autre film sorti en 2007, en animation cette fois-ci, suivait les traces de la série animée parue en 2003.

Toxic Avenger : Un pauvre homme est victime d’une mauvaise blague et est aspergé de déchets toxiques. Il est transformé en héros affreusement laid, mais d’une puissance remarquable qui s’attaquera à tous les rapaces de Tromaville. Comédie d’honneur de série Z complètement tordante. Toxic est apparu au cinéma à quatre reprises et une autre suite est en préparation.

Ultraman : Héros japonais créé dans les années 60 et connu du public par une série télévisée anciennement diffusée à Radio-Canada et par quelques films. Le héros est une sorte d’extra-terrestre avec des dons en arts martiaux et pouvant émettre de puissants lasers. Les personnages sont créés par Eiji Tsuburaya, responsable de Godzilla.

V for Vendetta: Le héros masqué V est créé en 1982 par Alan Moore et David Lloyd. Dans un monde postapocalyptique où la Grande-Bretagne a été épargnée de la Guerre civile, le chaos règne tout de même avec un anarchiste seulement connu du nom de V. Une seule adaptation au cinéma, fort réussie, en 2006 avec Natalie Portman et Hugo Weaving. L’histoire ressemble à un croisement avec l’Allemagne hitlérienne et un futur technologique sans espoir.

Watchmen : Alan Moore est aussi à la tête de Watchmen avec le dessinateur Dave Gibbons. Ensemble, il met au point une équipe de superhéros qui opérait depuis la guerre du Viet Nam. Lorsque l’un d’eux est assassiné, le seul encore en service, Rorschach, mène une enquête afin de résoudre le mystère. Le roman graphique a connu une très grande popularité et remporte même le prix Victor Hugo. Quelques adaptations en dessins animés sont aussi disponibles et le film est sorti en 2009, mais contrairement au travail sur papier, il n’a pas connu le succès escompté.

Wonder Woman: Membre de la Justice League of America, Wonder Woman a aujourd’hui 70 ans. C’est en 1941 que William Moulton Marston et le dessinateur H.G. Peter mettent sur papier cette Amazone de l’île de Themyscira qui, avec ses pouvoirs et ses cadeaux des Dieux, se révèle être un modèle de féminisme tout en défendant la nation. Son adaptation la plus célèbre fut incarnée par Lynda Carter dans les années 70. Un film pour la télévision, prévu pour cette année, a déjà fait couler beaucoup d’encre en ce qui concerne le costume de l’héroïne qui était trop sexy pour un public jeune.

X-Men : Le groupe des X-Men est créé en 1963 par Stan Lee et Jack Kirby. Ces mutants sont chacun dotés de pouvoirs surnaturels et sont formés par le professeur Charles Xavier. Sauf que tous les mutants ne sont pas bons et plusieurs se retrouvent avec le machiavélique Magneto, ancien ami de Xavier. Le personnage le plus charismatique est sans doute Wolverine, aussi captivant dans les comics, que dans la série animée et dans les films. Trois productions cinématographiques ont été présentées de 2000 à 2006, la deuxième se révélant la meilleure. Les origines des X-Men sont aussi explorées dans Wolverine en 2009 et First Class cette année.

Zorro : Bien qu’il ne soit pas un superhéros issu des comics américains, Zorro (renard en espagnol) est pour moi un justicier unique en son genre. Il apparaît pour la première en 1919 à partir de l’imagination de Johnston McCulley. Vêtu de noir, avec une cape, un chapeau et un masque, Zorro entreprend de devenir justicier pour défendre la population de Los Angeles de la fin du XIVe siècle contre la garnison espagnole. Avec de son fleuret, de cheval Tornado et de son fouet, Zorro est le symbole de la résistance californienne. Les adaptations télévisées et cinématographiques de Zorro pleuvent. À la télé, la série de 1957 mettant en vedette Guy Williams a charmé une génération autant que la performance charismatique de Antonio Banderas dans le Masque de Zorro et sa suite. D’autres ont sûrement suivi la série présentée à Radio-Canada la semaine en fin d’après-midi avec Duncan Regehr dans le rôle du justicier masqué.

samedi 7 mai 2011

Picasso est parti

Picasso le chat a rendu l'âme ce matin dans une clinique vétérinaire de Jonquière, secteur Arvida. Bien qu'il ait été euthanasié, c'est un pancréatite qui le rongeait depuis quelques semaines. Fin gourmet, il n'avait plus l'appétit pour son repas favori, le Fancy Feast.

Picasso est né quelque part en novembre 1997 et est arrivé parmi la famille en janvier 1998, dès le retour de nos parents d'Australie. Ma mère avait décidé d'acheter un chat mâle pour la première fois de sa vie. Dès son jeune âge, il se spécialisait dans la peur de n'importe qui ou n'importe quoi. Aussi, il fut atteint de plusieurs maladies touchant à son système immunitaire lorsqu'il était plus jeune. Cependant, avec les années, son état de santé s'est constamment amélioré.

Il passait ses journées à dormir, manger, demander la porte et dormir. À l'hiver, il n'osait pas se pointer le nez à l'extérieur de peur de se les geler sérieusement. Ses sorties hivernales peuvent même se compter sur le bout des doigts. Quand la température était plus clémente, il préférait des sorties tôt le matin et tard le soir. Oui, il courait la fraîche, mais dans les chaudes journées d'été, il refusait systématiquement de se reposer au sous-sol où la température était plus confortable.

Comme vous le savez, les chats sont très curieux. Picasso l'était, comme tous les autres. Toutefois, il avait de sérieux problèmes de mémoire. L'été, il voulait piquer des brins de jasette avec les mouffettes. Mais ces dernières ne le voyaient du même oeil et elles lui ont servi leur petit liquide nauséabond à quelques reprises.

Son préféré est à la maison était mon frère, il passait ses nuits avec lui. Évidemment, pour la bouffe, il rendait visite à ma mère très tôt le matin. Son refus de la retrouver le matin dans le lit pour son premier repas de la journée a malheureusement mis la puce à l'oreille de la famille.

13 années et demie plus tard, Picasso arrive au deuxième rang pour la longévité chez les chats familiaux. Shane avait vécu 15 ans...

vendredi 6 mai 2011

Le Trotter Slugger, le bâton légendaire

« J’ai touché au Trotter Slugger une fois et j’ai pu prendre une photo avec lui. Elle est dans mon casier et je la bénis avant chaque match.»

- Vladimir Guerrero

Le Trotter Slugger

Le légendaire Trotter Slugger a refait récemment surface. Le souvenir de cette masse métallique a rebondi dans la mémoire des gens comme une épée déchire un Troll. Plusieurs se posent la question : d’où vient cette légende? Après de longues recherches dans les encyclopédies du baseball et de multiples entrevues avec des intervenants liés à la balle, j’ai retracé l’histoire légendaire du Trotter Slugger.

Cette histoire a débuté en 1922. Bien que les bâtons utilisés dans les Majeures étaient tous en bois, plusieurs propriétaires d’équipes mineures pensaient les remplacer par des bâtons de métal, nettement plus solides, durables et surtout moins coûteux. Le questionnement dura quelque temps puis on annonça la création d’une série de bâtons de baseball en aluminium de marque Louisville Slugger.

Ces bâtons étaient fabriqués à Louisville au Kentucky où on retrouve une usine d’aluminium. Mais le dirigeant de l’endroit voulait aider la nouvelle usine Alcan d’Arvida au Saguenay qui allait justement ouvrir. Bien que la production s’amorça au Kentucky, c’est à Arvida qu’est fabriqué le Louisville Slugger unique, le bâton des bâtons, conçu à partir de la première coulée d’aluminium d’Alcan.

La légende dit que Babe Ruth et Ty Cobb brillaient par leur présence lors de cette coulée historique. Mais ce qu’on ignore, c’est que l’arrière-grand-père de Martin Trottier, Herchmans Trottier, était aussi sur les lieux. Celui-ci représentait les employés d’Alcan. Dès la fabrication, il signa un contrat d’exclusivité pour que le bâton demeure dans la famille Trottier.

Pour créer le bâton, on avait importé de la bauxite du Venezuela. Le grand-père d’Andres Galarraga s’était d’ailleurs assis sur la montagne de bauxite ayant servi à cette coulée d’aluminium. Déjà, la puissance de la frappe avait envahi le bâton.

Le bâton fit le tour de l’Amérique, il fut touché par les grands baseballeurs : Joe DiMaggio, Lou Gehrig, Willie Mays, Jackie Robinson et Ted Williams, pour ne nommer que ceux-là. On raconte même que Marilyn Monroe, alors épouse de Joe DiMaggio, aurait mis la « batte » sur sa poitrine. De quoi faire rêver le Président Kennedy.

Après avoir parcouru les stades à titre d’emblème international du baseball, le bâton revint à ses propriétaires; la famille Trottier. Le petit-fils de Herchmans, Berchmans Trottier, le reçut en cadeau. Il le conserva dans un coffret de sécurité dans sa propre chambre. Quand il jouait avec ses copains, il utilisait la « massue ». Il n’hésitait pas une seconde à la prêter à ses amis qui désiraient aussi jouer, mais également se faire photographier avec le bâton.

Puis vint la tragédie de 1972. Le futur père de Martin est victime d’un cambriolage à sa résidence d’Arvida. Les voleurs savaient ce qu’ils voulaient : le Louisville Slugger unique, le père de tous les bâtons métalliques. La police enquêta, mais ne trouva aucune piste. Ce n’est pas seulement les Trottier qui sont sous le choc, mais toute la planète baseball.

Carl Yastrzemski, vedette des Red Sox de Boston, affirma que ce vol était l’un des crimes les plus odieux à ne jamais avoir été perpétré. À la direction des jeunes Expos de Montréal, on est aussi atterrés. Claude Raymond dit que le Louisville Slugger unique était ce qui l’avait encouragé à percer dans le baseball pour devenir un prodigieux lanceur de relève dans les Majeures. « Il était le modèle à battre, je voulais toujours être plus fort pour vaincre le bâton des bâtons. »

L’ancien lanceur professionnel et détenteur d’une bague de la Série mondiale avec les Giants de New York (aujourd’hui San Francisco), Ruben Gomez, visitait régulièrement le Saguenay. Son havre de paix, le club de golf le Ricochet. Il avait déjà discuté du Louisville Slugger unique avec Berchmans. Gomez lui avait glissé que certains individus aux États-Unis étaient prêts à débourser des millions pour le bat des bats. Il avait suggéré à M. Trottier d’assurer le bâton. Mais ce dernier refusa, se fiant à l’honnêteté des fans de baseball.

Berchmans s’en mordait les doigts jusqu’au sang. Il pleura, ragea, maudit sa mauvaise étoile puis retrouva un semblant de vie normale. En 1975, Martin, qui sera plus tard connu sous le nom du Slug, naquit dans un hôpital de la Rive-Sud de Montréal. La famille était déménagée dans le coin de la métropole, histoire d’oublier la mésaventure.

Jean-Patrick suivit Martin comme deuxième fils de Berchmans. Malgré l’agrandissement de la famille et des moments de bonheur, le bâton n’avait pas été oublié. Les Trottier revinrent au Saguenay en 1990. Le père opérait la compagnie Public-Sac Saguenay. Dans chacun des sacs, il ajoutait un petit avis de recherche qui demandait ceci : « Où est le Louisville Slugger unique? »

C’est deux années plus tard que l’histoire refit surface. Un armurier du gouvernement américain s’apprêtait à fabriquer des balles pour l’arme de destruction massive qui éliminerait toute attaque terroriste dans un éventuel attentat monstre. À court de métal, l’homme fouilla dans un kiosque d’objets perdus au Camden Yards, stade des Orioles de Baltimore.

De retour à son atelier, il remarqua que ce bâton avait quelque chose de particulier. Il sentait que le bâton lui adressait la parole. « Ramène-moi à la maison », s’écria le Louisville Slugger. L’homme, surpris, répondit au bâton qui lui raconta son histoire. L’armurier prit la décision de renvoyer le bâton à son propriétaire. Peut-être aurait-il évité que le 11 septembre 2001 devienne ce qu’il est devenu s’il avait utilisé le bâton unique…

En septembre 1992, un camion Purolator arriva en face de la résidence Trottier. Le livreur sonna à la porte. Martin répondit. La légende revenait à la maison. Cela coïncida avec trois grandes années des Expos à Montréal jusqu’à la grève de 1994.

C’est en 1994 que le Louisville Slugger unique changea d’appellation. Pour honorer son propriétaire, le baseballeur Christian Deschênes, flanqué de Marc Lapierre, eut l’idée de rebaptiser le bâton qu’il avait emprunté à Martin Trottier. Avec un crayon-feutre unique, il inscrit TROTTER SLUGGER.

La légende venait de renaître et Martin acquit le surnom de Martin Trottier, dit le Slug, ou Slugging Time. Maintenant, sa réputation le précède et tous les gens croisant le Slug pour la première fois s’inclinent devant la légende qu’il a en sa possession.

jeudi 5 mai 2011

Ruth Ellen Brosseau dans la fosse aux lions, aux requins, aux crocodiles

Elle fait autant de vagues que madame Muguette Paillé cette Ruth Ellen Brosseau. Pourtant, elle n'a pas encore mis un seul pied dans la circonscription de Berthier-Maskinongé où elle a été élue lundi dernier lors des élections fédérales.

Mais quel est le problème de cette jeune femme de 27 ans, mère monoparentale? Elle ne baragouine que quelques mots de français. Bof! À la Chambre des communes, ce n'est pas si grave, tout le monde parle presque seulement en anglais. Surtout, elle est dans un parti certes bilingue, mais où la langue anglaise prédomine. Le hic est qu'elle est élue dans une circonscription francophone! Comment pourra-t-elle communiquer clairement avec ses concitoyens? A-t-elle une expérience quelconque pour mener à bien des projets?


On se questionne aussi sur son absence totale dans Berthier-Maskinongé. On a même raconté que pendant la campagne électorale, elle est allée passer quelques jours de vacances à Las Vegas. Elle aurait sûrement pu rendre visite à des gens de sa circonscription, pourquoi pas madame Paillé? Mais je crois que mademoiselle Brosseau était tellement certaine de ne pas être élue qu'elle s'est dit que ça n'en valait pas la peine. Un candidat poteau...

Pour devenir candidat, on doit recueillir plus d'une centaine de signatures parmi les électeurs de notre circonscription. Si Ruth Ellen Brosseau n'a jamais mis les pieds là-bas, comment a-t-elle pu amasser toutes ces signatures? On imagine que des personnes engagées par le NPD ont fait du porte-à-porte afin de recueillir les signatures pour madame Brosseau. Le hic est que des résidents de Berthier-Maskinongé affirment n'avoir jamais signé quoi que ce soit en ce sens!!! Évidemment, le NPD, par la voix de Thomas Mulcair, nie toutes les accusations de falsification. Vrai ou pas, ça laisse un mauvais goût à la bouche des Québécois qui viennent tout juste de donner leur confiance à Jack Layton.

Pourquoi s'acharner à être le chef d'un petit parti qui ne récolte que quelques sièges par élection? Le but de monsieur Layton est de devenir premier ministre. Mais si son but est de diriger le pays, pourquoi diable envoie-t-il des candidats sans expérience ou formation politique? Le pauvre Ruth Ellen Brosseau vient d'être laissée en pâture à des requins qui vont la déchiqueter et tout cela est de la faute de Jack Layton et de Thomas Mulcair qui n'ont pas été rigoureux dans la sélection de cette candidate.

Je ne connais pas cette Ruth Ellen Brosseau, mais j'imagine que chaque jour, elle va travailler dans le but de subvenir aux besoins de son enfant, qu'elle pense à cette petite personne avant tout. Le fait qu'elle ne soit pas bilingue est certes de sa faute, mais elle n'avait pas à se retrouver députée au Québec, surtout dans un endroit unilingue (ou presque) francophone.

Les commentaires désobligeants envers cette femme courent dans le net depuis mardi, son nom et sa réputation sont traînés dans la boue. Elle ne se montre pas, pas encore. Possiblement que le NPD lui a donné des ordres très précis : tu te caches jusqu'à qu'on te tende la main. Par contre, ça prend un temps fou à Jack Layton, le sympathique Jack, de présenter sa candidate et de lui donner toute sa confiance.

En 2007, Mario Dumont de l'ADQ avait amené son parti à représenter l'opposition officielle dans un gouvernement québécois minoritaire. Un an et demi plus tard, il subissait une déconfiture lamentable. Son supplice n'a duré que quelques mois, mais celui de Jack Layton, si ses députés inexpérimentés ne défendent pas adéquatement les valeurs québécoises, durera quatre longues années et pourrait vraiment faire mal à la Belle province.

Paradoxalement, les Québécois ont montré un message très clair à Stephen Harper: on ne veut rien savoir de toi et de ta gagn! Si Harper est intelligent, il doit avoir compris le message. Sinon, les quatre prochaines années pourraient très longues.

mercredi 4 mai 2011

Ben Laden: la mort ne suffit pas.

11 septembre 2001. Deux avions percutent le World Trade Center, un autre le Pentagone et un dernier s'écrase en Pennsylvanie. Plus de 3000 morts, le monde entier est sous le choc. Loin des États-Unis, un groupe revendique les attentats: Al-Qaida, dirigé par le milliardaire saoudien Oussama Ben Laden. Dès lors, le Président George W. Bush a promis de lutter sans relâche afin de punir Ben Laden, de l'attraper : mort ou vif!

Ben Laden a un palmarès très « éloquent » en matière de terrorisme. Sa folie l'a mené à dire que la bataille à laquelle il participait était une guerre sainte au nom de l'Islam. Quelle odieuse façon de regrouper dans le même bateau des innocents, heureux de fréquenter des catholiques, des musulmans, des témoins de Jéhovah et des bouddhistes!

Les groupes antiterroristes ont mis près de 10 ans à retrouver Oussama Ben Laden. Dimanche dernier, avec des informations très précises qu'ils semblaient avoir depuis un bout de temps, les Américains sont passés à l'attaque avec l'accord du Président Barack Obama. Le terroriste se cachait dans une maison fortifiée d'Abbottabad au Pakistan, entouré d'une de ses femmes et de quelques-uns de ses enfants.

Dans une mission héliportée, des soldats américains ont assailli la résidence pour mettre fin aux jours du terroriste le plus recherché de la planète. Mais voilà que les organismes pour la paix s'exclament haut et fort et dénoncent sans savoir. L'a-t-on torturé? Je n'y étais pas et je suis certain que la mission devait être réglée si vite qu'ils avaient ordre de l'abattre, point à la ligne.

Pourquoi ne pas le capturer? L'exhiber comme un trophée de chasse? Lui faire subir un procès? On dit que tout homme (ou femme) a le droit de se défendre lors d'un procès. Ben Laden a revendiqué des attentats depuis des années, s'avouant lui-même coupable. Est-ce assez pour le condamner sur le champ? Oui, car si on l'avait capturé et retenu prisonnier, cet homme n'aurait jamais parlé de sa vie, jamais.

Plusieurs doutent de la véracité des événements. Des photos ont été prises de la dépouille de Ben Laden, mort. Mais elles sont si atroces que le gouvernement américain ne veut pas les dévoiler. Mais pourquoi le ferait-on justement? Montrer la preuve aux incrédules? Bush l'avait dit : « On le veut, mort ou vif! » Et bien, ils l'ont eu, mort.

Trop de sang a versé, trop d'argent a été dépensé pour sa capture. Un procès aurait fait vendre du papier journal et des réseaux de télévision en auraient fait leurs choux gras. Ça n'aurait que prolongé le supplice des victimes.

L'idiote Sarah Palin a félicité George W. Bush pour son travail dans l'opération menant à la mort du criminel. Incapable de jugement, cette débile a déjà lancé aux Américains d'avoir recours aux armes contre l'administration Obama. L'absence de réflexion chez cette femme est la preuve que le ridicule ne tue pas.

Barack Obama est un grand homme, il a débarrassé la planète d'un dangereux terroriste responsable de la mort de plusieurs milliers de personnes. Mais pour des millions d'autres, la mort de Ben Laden ne suffit pas.

Photo de Ben Laden tirée de fr.wikipedia.org