jeudi 28 janvier 2010

Halak # 1


Le gardien de but de 24 ans du Canadien, Jaroslak Halak, connaît une excellente séquence. Dans ses 12 derniers matchs, il a une fiche de 8 victoires, 3 défaites et une défaite en prolongation ou fusillade donc 8-4. Du côté de Price, à ses 12 dernières rencontres, sa fiche est de 4 victoires, 6 défaites et 2 défaites prolongation ou fusillade donc 4-8.


Carey Price deviendra peut-être un jour un grand gardien, mais ça ne fonctionne simplement pas depuis un an. Certains (médias et fefans) ont tout de suite voulu qu'il devienne un sauveur et lui ont mis une pression énorme sur ses épaules, le comparant à Dryden, Roy ou Esposito. Incapable de supporter cette pression, Price ne tente pas de persévérer. Au contraire, il est mou, inconstant, ne semble pas prêt devant son filet et perd !

Bob Gainey veut absolument vivre et mourir avec Price au détriment des propres résultats de son équipe. Bob Gainey veut absolument prouver que son poulain est le numéro 1 et qu'il est l'avenir de la formation. Au passage, il n'a rien vu de ce que Jaroslav Halak lui a apporté depuis son arrivée en 2007. Il a tenu le fort en remplacement de Cristobal Huet et d'un David Aebischer trop faible pour la LNH, il a été rejeté au profit de Price quand celui-ci est arrivé dans la LNH il y a deux ans et l'an dernier, malgré des succès indéniables et un éthique de travail modèle, on lui a encore préféré Price en séries.

Un exemple concret de favoristime ? Veut-on prouver qu'on a eu raison en choisissant Price et que Halak n'est qu'un second violon ? Pour l'instant, Bob Gainey joue son poste directeur-général sur cette simple question et il y a fort à parier que Jacques Martin joue déjà son avenir derrière le banc sur cette même question.

Pour terminer, voici une belle caricature de Patrick Laramée vue sur rds.ca

Le schéma narratif

Plusieurs élèves m'ont demandé de publier quelques notions utiles à leur apprentissage. Mis à part mon histoire du sandwich au baloney, rien de tel n'avait été fait. C'est donc avec plaisir que je vous offre la structure du schéma narratif.

Le schéma narratif
Situation initiale : C'est la situation de départ de l'histoire. Il s'agit d'une situation d'équilibre où tout est au beau fixe, mais qui présente aussi tous les éléments nécessaires à la mise en marche du récit.

Élément perturbateur (déclencheur) : C'est l'évènement qui va déclencher l'action, qui perturbera la situation d'équilibre.

Actions (péripéties): Ce sont les actions entreprises par les protagonistes pour revenir à la situation d'équilibre. Pour chacune des actions, il y a une réaction.

Dénouement: C'est l'évènement qui résout une situation, qui met fin aux actions, qui répond à l'élément déclencheur.

Situation finale : Nouvel état d'équilibre, ce qui se passe après le dénouement.

Une histoire n'incorporera pas nécessairement tous les éléments. Par exemple, un roman ou une nouvelle peuvent débuter immédiatement avec un élément perturbateur. Un peu comme dans le roman le Survenant. Ce dernier apparaît dès le début du récit, chambardant la communauté du Chenal-du-Moine.

D'un autre côté, une fin abrupte peut faire en sorte que l'histoire se termine par le dénouement et que la situation finale disparaisse. On pourrait identifier la fin de l'histoire comme étant le dénouement et la situation finale en même temps.

Deux éléments perturbateurs
Plusieurs romans ou scénarios peuvent compter deux éléments déclencheurs. Un bon exemple que je connaisse est le film Spider-man paru en salles en 2002. La situation initiale est simple, un jeune homme et sa classe visitent un musée. Tout va bien jusqu'au moment où le jeune homme est mordu par une araignée. Une foule de changements surviennent dans son corps pour qu'il devienne l'homme-araignée. Sans cet événement, Peter Parker serait retourné à la maison de son oncle et sa tante, comme chaque jour.
Parallèment, le riche scientifique Norman Osborne fait une découverte qui fait de lui un homme complètement fou, assoiffé de pouvoir, de richesse et de destruction. Il devient le Goblin vert, l'ennemi de Spider-man. Sans ce personnage, sans les événements qui l'auront transformé, Spider-man n'aurait pas d'ennemi et interviendrait pour sauver un chien dans un fossé, une vieille dame à qui on a volé son sac à main, mais rien de plus. Donc, la transformation de Norman Osborne est le deuxième élément déclencheur.
Vous en savez donc un peu plus sur le schéma narratif. J'ajouterai quelques exemples dans les jours à venir.

mercredi 27 janvier 2010

Encore Montréal-Québec

À la demande générale, je reviens avec un commentaire sur la série copier/coller Star Académie de TVA, Montréal-Québec. Pendant que les médias comme La Presse tiraient à boulet rouge, un brin avec raison, sur la création de Stéphane Laporte, les Grandes Gueules étaient persuadés que c'était un bon show (deux grands humoristes ceux-là) et Michelle Coudé-Lord, du Journal de Montréal, encensait la première. Normal, Pierre-Karl la paye !

«La Série Montréal/Québec sera rassembleuse comme le fut Star Académie. On n'abandonne pas une recette gagnante.» Mets-en, le cerveau des téléspectateurs est tellement lavé.

«Attendez-vous à ce que le Québec se divise en deux au cours des prochaines semaines.» Quoi, il y aura de nouvelles élections ?

«Les joueurs sont attachants» M'attacher à un homme chauve de 52 ans, pas sûr.

Guy Lafleur a résumé fort bien ce qu'allait être cette série : «le hockey est un jeu qui nous rend heureux». Oui, quand tu es grassement payé pour le dire.

«La présentation des joueurs a donné le ton.» Longue et bourrée d'émotion culcul à la TVA.

«Stéphane Laporte et Julie Snyder, le concepteur et la productrice de cette série, savent faire de la télévision pour et par le monde.» Aucun contenu, du stuff pour faire brailler les matantes. Le monde n'y voit que du feu.

«Et encore hier soir ils en ont fourni la preuve.» La preuve que tu ne peux les descendre, tu travailles pour eux.

«Le portrait de chaque joueur nous le rendait fort sympathique.» C'est drôle, je n'ai pas envie de dîner avec Rock Roy.

«Les parents et amis sont pas mal fiers de leurs athlètes.» Le contraire aurait été surprenant.

«C'était même touchant de voir les parents applaudir dans les estrades de l'auditorium leurs grands gars et grandes filles vibrer à leur passion.» Vous avez versé une larme vous ?

«Et on peut dire que le Québec compte du ben bon monde.» Comme le gars qui a mis des journalistes en lockout depuis un an.

Premier commentaire de Loco Locass au sujet de leur équipe «nos deux filles sont pas mal belles.» «Belles et surtout pas moumounes, comme elles auraient aimé sûrement répondre.» Vocabulaire recherché, j'aime ça.

«Montréal commence fort avec une gardienne de but, Vania Goeury, une pompière qui a déjà joué pour l'équipe féminine de hockey de France, comparée à Patrick Roy. Ça promet.» Tu as changé de poste à la fusillade c'est certain.

«La discipline risque d'être présente dans les deux équipes, car chacune a au moins un policier.» Première chose, tout le monde avait sa bière dans la main après le show.

«Le maire Gérald Tremblay a enregistré son message d'encouragement à son équipe sur vidéo. Disons que ça donne une petite avance à Québec...» Mets-en !

«Éric Lapointe a donné du chien à l'équipe de Carbo avec une interprétation enlevante de l'hymne national de Montréal.» Oui mais, une bonne toune ne score pas de buts.

«Une belle réalisation de Michel Quidoz» Ç'a duré trois heures et ça n'avait que 30 minutes de contenu. Ayoye la réalisation.

«Marie-Claude Savard, l'animatrice, fut solide et a su laisser place à l'évènement.» Solide ? Elle a dit 4 mots, tous aussi peu convaincants et entraînants les uns que les autres.

Comme quoi critiquer le produit de ton employeur ne laisse pas place à l'objectivité.

Dès vendredi au cinéma

Le box-office mondial est en pleine ébullition grâce à des super succès, dont Avatar, le dernier bijou de James Cameron. Les performances monétaires de cette science-fiction en 3D couleront celles de Titanic et relègueront les chiffres du grand bateau de Cameron au 2ème rang. Rien de mieux que de battre nos propres records.

Ce vendredi, quelques nouveautés prendront l'affiche et pour une première fois depuis le début de mes billets, je donnerai mes impressions sur les films à venir. Je deviendrai donc VOTRE référence en cinéma.

LUCKY LUKE

Une réalisation de James Huth, mettant en vedette Jean Dujardin dans le rôle du cowboy qui tire plus vite que son ombre. Sorti le 21 octobre dernier en France, les critiques ont été plutôt mitigées. Il faut rappeler que ce n'est pas la première tentative de porter les aventures du cowboy au grand écran en chair et en os. On se souviendra de l'ennuyeux et infidèle Lucky Luke en 1991 réalisé et interprété par Terence Hill. En 2004, les Français proposaient Les Dalton, mettant l'accent sur les 4 frères avec le duo d'humoristes français Eric et Ramzy ainsi que l'acteur allemand Til Schweiger dans le rôle de Luke et aussi Dujardin dans un petit rôle. Encore là, critiques négatives, mais box-office convenable. Jean Dujardin est le comédien de l'heure en France, les résultats peuvent être au rendez-vous.

WHEN IN ROME (C'était à Rome)

Une comédie sentimentale avec Kristin Bell et Josh Duhamel. Les films romantiques sont remplis de clichés incalculables et impossibles. Cette histoire d'une jeune femme désabusée de l'amour qui part à Rome afin d'y trouver une fontaine d'amour entrera sûrement dans ce lot, tout comme le film Année bissextile paru il y a trois semaines. Mais même si ces films sont d'ordinaire plutôt ordinaires, ils font plus de bien que de mal... mais pas pour moi. Parions que les femmes traîneront les hommes de force au cinéma.

EDGE OF DARKNESS (La frontière des ténèbres)

Première présence de Mel Gibson devant la caméra depuis son caméo en 2004 dans Paparazzi, mais première tête d'affiche depuis Signes en 2002 !!! Bien de l'eau a coulé sous les ponts depuis ce temps; super succès avec The Passion, arrestation, divorce, nouvelle flamme, autre enfant. Ici, Gibson tient le rôle d'un policier qui a vu sa fille être assassinée. Menant l'enquête, il découvre bien des complots... Les mauvais films de Mel Gibson se comptent sur le bout des... des... ils sont rares en tout cas.

Les gens devraient courir les cinémas en fin de semaine prochaine. Par contre, dans celle qui suivra, il y a fort à parier que le Super Bowl volera la vedette.

lundi 25 janvier 2010

Montréal – Québec : Et c'est pas fini, c'est rien qu'un début !

Avec des émissions comme Occupation Double et Star Académie, TVA est le chef de file en matière de télé-réalité. Avec un sensationnalisme indigeste propre à bon nombre d’émissions de cette station, ces derniers y vont encore avec leur vieille sauce réchauffée depuis des années, mais qui plaît à trop de téléspectateurs; de l'émotion gaga dont plusieurs (mais pas assez) se passeraient.

Beaucoup de curiosité quand même face à cette nouvelle série, une rivalité Montréal-Québec, du hockey, Carbo et Michel Bergeron à la tête de chacune des équipes. Humm ! Intéressant. En plus, deux superbes chansons pour accompagner chaque équipe. Même si ça n'a pas trop de rapport, ça semble correct. Un tapage publicitaire monstre comme seul TVA Entertainment sait le faire. Et ça commence...

Mais avant de donner mon appréciation, voici comment cette série a été concoctée.

Par un beau soir d'été, Stéphane Laporte travaille des sujets d'émissions de télé-réalité. Il a tout à coup un flash et il appelle Pierre-Karl:
- Hey PK, j'ai une idée pour une télé-réalité.
- Hummm, laquelle ? demande PK.
- Une télé-rivalité mettant en vedette Montréal et Québec, dit Laporte, fier de son coup.
- Genre, des chanteuses de Montréal vs celles de Québec ?
- Non, non, du hockey, mais on arrange cela à la sauce Star Académie. Donc, nos participants seront pris en pitié, on va faire pleurer ben du monde, on met les parents là-dedans.
- Tu es un génie Stef. Tu vas me rapporter encore une montagne de cash.
- En plus, je vais demander à Guy Carbonneau de coacher Montréal et à Michel Bergeron de coacher Québec.
- Super, mais tu sais qu'il faut des éléments qui n'ont aucune espèce de rapport avec le hockey ?
- Je sais, je sais. On va faire un gros show de variété pour débuter; de la musique, de la chanson, un gros montage de séquence hockey et on présentera les joueurs pendant une heure.
- Comment tu vas choisir ces joueurs mon petit génie, demanda PK avec un signe de $ dans les yeux.
- On va tenir des camps d'entraînement, les meilleurs hockeyeurs de la province pourront s'inscrire. Ensuite, on en choisira 28 pour des équipes de 14. On fera comme l'émission de RDS il y a quelques années «Making the cut», mais ce sera bien mieux. Nos gars ne seront pas sélectionnés par la LNH, ils vont gagner une coupe à 200$. Je te dis, on va tellement mettre de la booze dans les yeux du monde, ils ne croiront pas à cela.
- Quelle booze veux-tu ajouter ? demande PK, complètement survolté.
- Chaque équipe doit avoir deux filles, un joueur de 40 ans et un autre de 50 ans. Tu vas voir qu'on va en trouver un Gordie Howe nous, pis il sera adulé.
- Wow ! Même le Canadien n'a pas pensé faire jouer une fille dans son équipe. Ils vont voir de quel bois je me chauffe quand on me refuse de les acheter.
- J'avais pensé à Julie pour animer...
- Non, pas Julie. Elle est trop occupée à penser à des scénarios ridicules pour le Banquier. D'ailleurs, on veut inviter un gars qui couche avec son orignal cet automne. Prends une fan de hockey comme Marie-Claude Savard.
- Ouais. Elle aime le hockey. On la maquille, la coiffe et on lui fait dire des niaiseries comme Julie Snyder. Les gens ne verront pas l'illusion.
- Mets-en ! De toute façon, avec ce qu'on leur pousse depuis quelques années, ça fait longtemps qu'ils ne voient que du feu, dit PK.
- D'accord, je te reviens avec quelque chose de final dans une heure.
- Déjà ?
- Bah, tu fais du copier/coller avec Star Académie et c'est fini.

Voilà. Évidemment cette conversation est faite de façon humoristique et les producteurs mettent plus de sérieux que cela dans leur entreprise. Mais c'est le rendement visuel qui me déplaît toujours. Autant je suis emballé par les tubes de Lapointe et Loco Locass, autant le gala de dimanche soir était un exemple de ce que sont les émissions de TVA: un gros enrobage sans contenu.

Le tout débute à 19h59 (pas 20h attention) en grandes pompes avec un excellent montage du camp d'entraînement d'une vingtaine de minutes sans pubs. Après une pause, c'est un numéro musical de Marc Déry (excellent) et l'arrivée en scène de Marie-Claude Savard, maquillée et coiffée comme la femme de Pierre-Karl. C'est le début de la chute: on ne me lui met rien dans la bouche et deux ou trois salutations plus tard, elle annonce que les hymnes des deux équipes seront jouées après la pause. Au retour, Loco Locass et Éric Lapointe brûlent la scène. Un bon divertissement quand même jusqu'ici, mais depuis la fin du montage, on cherche le rapport avec le hockey. Le spectaculaire maire Labeaume s'en mêle ainsi que le drabe maire Tremblay, mais en vidéo, sous les huées de la foule.

Après une heure de sparage, on présente les joueurs. Pendant un instant, on croit que ce sera une présentation normale, comme en début de saison chez n'importe quelle équipe qui se respecte. Non monsieur !!!!!!!!!!! N'oublions pas qui est à la tête de tout cela, c'est Stéphane Laporte. Donc, pour chaque joueur, on revoit les moments les plus émotifs de sa vie, on nous montre qu'il fait pitié parce qu'il a arrêté le hockey en raison d'une blessure, un autre qui a perdu sa mère, un autre qui cherche son père, un autre qui a eu le cancer, un autre qui... Bref, de la grosse émotion «cucul» ! Je comprends la peine de ces gens face à leur désarroi, mais pourquoi encore une fois nous bourrer la face de leurs malheurs ? Pourquoi eux décident-ils de s'exposer à tout le Québec ? Donc, pendant heure, les 28 joueurs de la série défilent sur la glace. L'ennui est gagné depuis longtemps. Carbo et Bergie arrivent (pas en même temps) au milieu de la glace, avec un énième discours depuis le début de la soirée, et nomment les assistants et les capitaines. PKP est fier, le CH n'a même pas de capitaine.

C'est pas fini. Il faut présenter les arbitres, dont Ron Fournier qui sera le grand boss. Un autre discours qui dure quelques minutes. Et après coup, ce n'est pas fini, le président d'honneur Guy Lafleur qui viendra présenter la Coupe et parler (lui aussi). On pense que c'est fini. Non, au retour, la fusillade ! Pas moins de 28 joueurs s'élancent sur les gardiens, d'une longueur sans fin, car entrecoupée de quelques publicités.

Au niveau hockey, le gardien Rémy Leduc de Montréal était une solide passoire et sa collègue féminine a mieux paru. Du côté de Québec, le gardien Julien Walsh (anciennement des Tigres de Victoriaville de la LHJMQ) a fait passer les adversaires pour des enfants tellement il était dominant. Même chose pour sa collègue.

Finalement, passé 23 heures, c'était fini... Je pense, car j'en avais marre et j'ai fait sortir le chien. Hier soir, la série revenait à 19h30 et je n'ai regardé que 30 secondes pour voir encore du copier/coller Star Académie...

Est-ce qu'en proposant une télé-réalité avec du hockey, on croit qu'on va voler les fans du CH lors des quelques parties de la Flanelle diffusées le dimanche ou lors des deux émissions hebdomadaires ? Va-t-on voler le public de Tout le monde en parle ? Je veux bien croire que le hockey est populaire et que les têtes d'affiche dans le cas présent le sont aussi, mais je ne sais pas si j'ai envie de m'attacher à un inconnu et à la recherche de son paternel, même si je lui souhaite de le revoir. Au fait, Québec va gagner.

Éric Lapointe vs Loco Locass – Création et qualité

Il est 19 heures, une heure avant le début de la série tant attendue, une autre sempiternelle télé-réalité issue du cerveau de Stéphane Laporte, j’ai nommé Québec-Montréal. Mais avant de faire ma critique (constructive) et (objective!), j’ai décidé de parler de création un petit peu parce que la vraie création dans cela, ce sont les deux chansons thèmes de cette série. Vous les avez sûrement entendues, TVA propose les pubs à outrance sur leurs ondes.

Je ne serai pas négatif, car ces deux chansons sont la preuve que le talent créateur est présent au Québec et qu’à partir d’un même sujet (ou presque), on peut arriver à créer des œuvres différentes, avec une vision différente, avec des croyances différentes, mais avec une fidélité unique de la part de ses créateurs.

Dans le coin bleu, commençons avec les sous-estimés, le trio québécois : les Loco Locass. Ils interprètent la chanson thème de l’équipe de Québec. La troupe formée de Biz, Chafik et Batlam sont des symboles de fierté tant au niveau de la langue, de leur patriotisme et de la création. Les paroles de la chanson merveilleusement écrite transmettent justement les symboles représentés par les trois, un brin nationaliste, un brin fêtard, un brin génial. Côté musique, c’est dans le ton de cette ville qui est l’une des plus vieilles au Québec. On lui propose un style de musique jeune et dynamique, ce qui est tout à fait en lien avec le hockey, un vieux sport, mais toujours aussi jeune et dynamique.

Et dans le coin rouge, le rocker des rockers, celui qui pousse le « tubes » les plus solides au Québec depuis 1994, j’ai nommé Éric Lapointe. Son hymne à Montréal est parfaitement dans le le style de la métropole; une ville qui bouge, qui rocke, qui déménage. Encore une fois, les producteurs ont arrêté leur choix sur le chanteur qui représente le mieux Montréal, particulièrement son « night life », l’ayant lui-même expérimenté plus d’une fois, souvent à ses dépends. Tout comme Loco Locass, Lapointe met son style musical et ses tripes dans le micro pour prouver qu’il est LE rockeur de l’heure au Québec.

Ce qui m’épate le plus, c’est le résultat final. On propose à Lapointe de faire une chanson sur Montréal dans le cadre d’une série télé et que ça doit représenter Montréal. Il accepte, il y va à sa manière et paf ! On fait la même avec Loco Locass, les mêmes barêmes mais pour Québec et paf ! Je crois qu’on ne pouvait pas mettre la main sur meilleurs qu’eux pour ces hymnes.

Mais le plus important, c’est de comprendre qu’avec un style propre et particulier, on peut arriver à nos fins à force d’effort, mais aussi avec de la création et de l’originalité. Le parallèle doit être fait avec les étudiants qui me lisent. À partir d’un quelconque sujet, que ce soit dans un discours informatif, narratif, incitatif, poétique, dramatique ou expressif, on peut arriver à écrire un texte d’une page ou de plusieurs pages en faisant appel à nos sentiments, nos valeurs et nos connaissances. Et que malgré l’imposition de quelques variables, le résultat demeurera unique et personnel.

Résultat final : Celle des Loco m’emballe et celle de Lapointe m’épate.

vendredi 22 janvier 2010

Le retour des Grandes Gueules

Après trois ans d’absence à la radio, Mario Tessier et José Gaudet sont de retour avec leur complice Richard Turcotte derrière le micro à la station NRJ, anciennement Énergie. Pour ou contre le retour des Grandes Gueules ?

Bien sûr que j’aime le duo, leurs sketchs sont désopilants et ils ont une énergie complètement enivrante. Ils enflamment divinement les ondes avec les Jocelyne, Enrique, Stéphane Ouellet, Robert, Ron Strudel et une multitude d’autres que je me permets d’oublier. Le public les aime et ils aiment le public, ça se sent dans leurs apparitions un peu partout et lorsqu’il s’adresse à leurs fans chaque jour.

Les deux (ou trois) sont donc en ondes depuis lundi dernier. Mais pour les ramener, les grands penseurs d’Astral Media ont dû montrer la porte cavalièrement à Dominic et Martin ainsi qu’à l’animateur-vedette Éric Salvail. C’est là que le retour des Grandes Gueules me chicotte un peu. Je commençais à apprécier Dominic et Martin, ils avaient quelques bons personnages et ils imposaient tranquillement leur style en ondes. Mon préféré était sans doute l’imitation complètement démesurée du maire Régis Labeaume, le maire pas de cou, interprété par Dominic Sillon; il était drôle en ta ! D’ailleurs, le petit était de loin supérieur au plus gros dans les imitations.

Vrai que les Grandes Gueules sont meilleurs, mais ne valait-il pas la peine de persévérer avec les deux autres ? Les cotes d’écoute auraient nécessairement repris le dessus et NRJ (quel nouveau nom d’ado demeuré) aurait pu pavaner avec le plus grand nombre d’auditeurs. C’est donc cette façon de montrer la sortie au duo Dominic & Martin qui me choque et qui m’a très peu fait écouter les Grandes Gueules cette semaine. Les médias sont un monde où la concurrence est féroce et on ne peut céder de terrain, mais à quelque part, tu dois démontrer du respect envers celui que tu engages.

Et ce « comeback » des Grandes Gueules est-il dû à leurs insuccès aux guichets ? Si ce qui se préparait ressembler à leur premier show, ils étaient mieux de retourner à la radio.

Pointes de plume

- NRJ : Quel nom abruti pour une station de radio. Est-ce que les auditeurs sont si peu cultivés qu’on croit qu’ils sont analphabètes ?
- La hit list, la liste des meilleures chansons de la journée. Est-ce que dans une station anglophone, on appelle cette liste « Le grand décompte » ?
- L’émission le Snooze le matin à 104.1. Autre bel anglicisme…

George Laraque nous quitte

Hier matin, le 21 janvier, Bob Gainey annonçait qu’il libérait George Laraque à la mi-parcours de son contrat de 3 ans avec le Canadien. On s’attendait à ce qu’il joue un rôle robuste au sein de la formation, mais celui-ci n’a pas été rempli. L’événement survient à un mauvais moment pour George, mais Gainey pouvait-il faire autrement ?

Non, il ne pouvait pas faire autrement. D’un point de vue strictement hockey, George Laraque n’apportait pas grand chose à l’équipe. En 25 matchs cette saison, il n’a marqué qu’une seule fois sur seulement 2 lancers !!! Vous me direz qu’il rate rarement sa cible… quand il a la rondelle !

On dit aussi qu’il était rarement physique, jetant les gants qu’en certaines occasions, sélectionnant ses adversaires, ou peut-être en attendant d’être sélectionné par un adversaire. Il n’est pas toujours à blâmer pour le manque de protection de ses coéquipiers. Souvent, un autre sautait sur un opposant fanfaron plus vite que George. Normal, son coup de patin l’empêchait d’aller à l’abordage en premier.

Était-il une distraction dans le vestiaire ? Peut-être qu’avec son franc-parler, il en aura fait réagir plus d’un, faisant saliver au passage les « journaleux » de Montréal. Mais à savoir si la distraction était si importante que cela, je ne suis pas certain que les scribes de la métropole en ont une simple idée. Et les joueurs n'étaient pas trop d'humeur à s'étendre sur le sujet, ce qui est plutôt évocateur.

Mais en somme, c’est dommage qu’un autre Québécois quitte la barque. Lapierre et Bergeron sont maintenant les deux seuls à monter la garde. Ça c’est alarmant. Qui plus est, Lapierre est le seul Québécois restant dans la formation qui était dans l’alignement de départ lors du premier match.

Laraque n’est pas une perte, comme Latendresse n’en était pas une non plus. Mais le fait qu’ils étaient Québécois apportait un sentiment d’appartenance plus important. Les frères Molson devront le signifier à Gainey et à Martin, sinon OUT !

jeudi 21 janvier 2010

L'Escale offre 1275$ à la Croix Rouge

Le Centre l'Escale de Gatineau, pour qui travaille, a récolté des dons depuis jeudi dernier dans le but de venir en aide à Haïti. Lorsqu'il est venu le temps de comptabiliser le tout, pas moins de 1275$ étaient dans la canisse.

Plusieurs étudiants ont démontré une grande générosité dans l'aventure, certains offrant même jusqu'à 60$. Pour Alexandre Rodier, qui termine bientôt son séjour au Centre: «Je trouve cela ben plate. C'est toujours les mêmes pays qui mangent la claque.» Il ajoute que: «Les gens sont très généreux et c'est tant mieux. Les pays étrangers se serrent les coudes et sont solidaires envers Haïti.»

En quelques minutes jeudi après-midi, dans une seule classe, pas moins de 54$ avaient été amassés. Mais c'est la tournée du vendredi matin qui a parti le bal. Pas moins de 447$ ont été recueillis dans toute l'école, mais plusieurs n'avaient pas pu donner autant qu'ils voulaient. Ils se sont donc repris lundi et mardi, les dons passant de 501$ à 1048$ ! Finalement, même après que l'on ait mentionné à tous que la cueillette était terminée, on a ajouté encore plus de 200$. «Je suis renversée, j'en tombe en bas de ma chaise et je suis très fière», disait la directrice du Centre dans une de ses rares entrevues.

Pour moi-même, l'instigateur du projet, l'idée est venue simplement le jeudi matin en discutant avec les élèves. J'ai proposé l'activité à Hélène Sarrazin qui organise le mois de l'histoire des Noirs. Étant débordée, elle m'a redonné mon idée. Ce faisant, avec l'aide de Sébastien Cloutier, j'ai fait la tournée des classes le vendredi matin et le mardi après-midi suivant. J'estimais que si nous ramassions 1$ par étudiant ou par membre du personnel, nous serions aux anges. Mon estimation a été presque triplée !!!

Encore une fois, j'aimerais dire un merci spécial à tous ceux qui ont donné, membres du personnel ou étudiants. Vous avez de nouveau tous prouvé que le Centre l'Escale est la meilleure place pour terminer ses études.

mercredi 20 janvier 2010

Il était une fois les Expos - Tome 1: de 1969 à 1984

J'ai finalement terminé la lecture de cette magnifique brique de quelque 650 pages écrite par Jacques Doucet et Marc Robitaille intitulée «Il était une fois les Expos». Cet ouvrage couvre la période de 1969 à 1984, années fastes où on a vu naître la franchise, connaître ses premiers succès et aussi vivre ses premières déceptions. On le rappelle, Jacques Doucet fut le descripteur des parties des Expos à la radio depuis les débuts de l'équipe jusqu'à leur mort en 2004. Quant à Marc Robitaille, il a écrit «Des histoires d'hiver» et «Un été sans point ni coup sûr», deux romans portés à l'écran.

Je m'attendais à une écriture très émotive de la part de Doucet et Robitaille. Les deux baignent dans l'univers des Expos et du baseball depuis longtemps et leur amour de la «balle» n'a pas d'égal. À quelques reprises, des flèches sont dirigées vers les médias qui s'occupent beaucoup trop des affaires du Canadien, ne se concentrant que sur un seul sport, voir une seule équipe. Deux passages sont assez clairs: «Les médias peuvent influencer l'affluence dans un stade, contrairement à ce qu'ils pensent» et «Certains se soucient plus de la composition du 4e trio du Canadien en plein mois de juillet, mais c'est ce que les amateurs veulent...»

Les détails sont aussi importants dans le bouquin. Toutes les circonstances de la venue des Expos à Montréal sont expliquées et on apprend que l'équipe n'a bien failli jamais voir le jour. Le maire de l'époque, Jean Drapeau, avait le don de voir grand, sans nécessairement avoir tous les outils en sa possession pour arriver à ses fins. N'eut été de John McHale, Jim Fanning, Charles Bronfman et Gerry Snyder, les Expos auraient peut-être joué à... Washington dès 1969.

On arrive à bien imaginer l'ambiance de l'époque au Parc Jarry, la frénésie qui y régnait. Sans même avoir une équipe gagnante, la foule s'amusait. Plus tard, l'amusement avait cédé la place à la volonté absolue de gagner, la direction ayant promis une réussite au bout de la saison. Cela ne fait-il pas penser à la Sainte-Flanelle ? Les partisans sont devenus de plus en plus exigeants au fil des ans, avec raison.

Le plus ironique, quand on pense aux raisons qui ont mené à leur départ, est que les Expos avaient une des masses salariales les plus élevée des MAJEURES ! Ils avaient un contrat de télévision et de radio solide et concurrentiel. Ils ont même failli mettre la main sur le membre du Temple de la Renommée, Monsieur Octobre lui-même en Reggie Jackson !

Ce qui est aussi palpitant, c'est que j'ai appris à connaître les joueurs qui ont marqué mon enfance: Gary Carter, Andre Dawson, Tim Raines, Steve Rogers, Warren Cromartie, etc. Je les ai mieux connus ainsi que leur réel impact dans le vestiaire et sur le terrain. Mais rien ne bat le phénomène # 1, Bill Lee, surnommé Spaceman. J'aurais tant aimé le voir jouer ou l'entendre dire ses sottises aussi insolantes que songées. Je l'ai vu une fois en 2002, au Stade Olympique. Vêtu d'un long t-shirt orangé, il se promenait partout, en signant une multitude d'autographes.

Les meilleures années des Expos, autant sur le terrain qu'au guichet, montrent vraiment comment ils sont venus près de gagner, mais aussi comment ils ont brisé leur coeur et celui des leurs fans. À chaque lettre, l'émotion est ressenti. On désire tellement que Rick Monday passe dans le mitaine au lieu de cogner son circuit. Malheureusement, rien ne change, comme leur départ.

Le livre s'achève avec l'année 1984. L'événement qui tranche en deux l'histoire des Expos, c'est l'échange de Gary Carter, sans doute le plus gros jamais réalisé par les Expos. Le propriétaire Charles Bronfman ne pouvait digérer le salaire de 2 millions de Carter, malgré que ce soit lui qui lui ait donné ! C'était le début des ventes de feu, ce que les fans ne pardonneront jamais aux dirigeants et qui mèneront à la fin d'une grande aventure.

En somme, Doucet et Robitaille relèvent le défi de nous présenter l'histoire des Expos de belle façon, avec passion et profondeur, prouvant à tous et chacun que les Expos ont fait vibrer Montréal, le Québec et le Canada bien plus que le Canadien d'hier et d'aujourd'hui.

En comparaison avec le livre d'Alain Usereau, celui de Doucet/Robitaille couvre une plus grande période, Usereau ne traitant que des années 77 à 84. Les deux ouvrages sont quand même traitées avec similitude, soit avec respect et passion.

Le 2ème tome est prévu pour l'automne 2011, elle mettra en scène la période 1985 à 2004 avec les Galarraga, Brooks, Wallach, Walker, Dennis et Pedro Martinez, Guerrero, la tragédie de 1994 et la fin. Déjà, ce livre est sur ma liste de cadeaux de Noël 2011.

lundi 18 janvier 2010

Les plaies d'Haïti

Six jours après le tremblement de terre, les secours s'organisent et les dons fusent de toutes parts dans le monde entier. On ne peut rester insensible face à ce drame humain qui sévit sur un peuple qui n'a pas besoin de tragédie. Après la corruption, la famine, les inondations, voici un tremblement de terre qui détruit le minuscule bonheur des Haïtiens.

Pas que les Haïtiens soient des gens malheureux nécessairement, mais lorsqu'on pense la majorité de ces gens vivent avec 2$ par jour dans leurs poches, il faut admettre que c'est tout petit. Leur bonheur ne peut donc être attaché à l'argent, mais à la famille, aux amis, à la religion. Trois éléments que plusieurs ici oublient.

Je sais, il faut y penser deux fois avant d'offrir aux Haïtiens. Pas que nous ne sonnes pas prêts à vider nos poches de cennes noires, mais plutôt qu'avec les événements des années passées, on a vu des gouvernements venir voler tous les vivres aux pauvres afin de tout se mettre dans les poches. C'est grave ! Les riches ne veulent pas être riches, ils veulent s'assurer que les pauvres n'aient rien, parce qu'on ne les considère même pas comme des humains.

Malgré cette corruption, je suis d'avis qu'il faut offrir des dons aux Haïtiens. On nous rabat les oreilles depuis près d'une semaine pour donner aux bons organismes: la Croix Rouge, Oxfam Québec, Unicef. Justement, c'est à eux qu'il faut donner. Méfiez-vous des quêteux dans les centres d'achat, des appels téléphoniques de bandits à cravates ou des ados de 17 ans qui désirent plutôt se payer des cigarettes. Allez donner en mains propres ou par l'entremise d'une fondation reconnue.

La couverture médiatique

Nous sommes tous curieux de voir ce qui se passe là-bas. Confortablement assis dans notre salon, on suit l'évolution d'heure en heure. Certaines stations offrent l'heure juste et une vue globale des événements, respectant le peuple et le deuil tout en n'interférant pas négativement dans l'action comme le fait très bien Radio-Canada. Toutefois, le réseau TVA y va encore avec ses grands sabots de sensationnalisme, avec cet iconoclaste Rambobino qu'est Richard Latendresse. Il dérange, se faufile tout partout, y va de jugements insignifiants et irrespectueux envers les aidants et envers les sinistrés et s'en va braquer son maudit micro dans la face de médecins qui n'ont pas le temps de lui parler. Il est complètement renversé par le fait qu'il y ait un manque de médecins, que ceux-ci sont débordés, et qu'ils ne veulent pas lui parler. Il répond absolument aux critères de TVA: fais du sensationnel, excite et fais pleurer les matantes, pas grave si ce que tu dis n'a pas de sens.

Tout remettre à neuf

Plusieurs médias posent cette question : est-ce que les Haïtiens vont se remettre de cela ? En bon homme du peuple, Luck Mervil va répondre que oui, évidemment. Dirait-il le contraire ? Ça prendra du temps au peuple pour se remettre de cet événement, tout est à terre, ils sont pauvres et on se demande comment ils feront pour remonter la pente. Ce sera long, pénible, ardu, plusieurs membres de la communauté internationale oeuvreront pendant des années là-bas, mais ce peuple verra la lumière au bout du tunnel.

Déjà, Barack Obama a réuni Bill Clinton et George W. Bush pour que les deux anciens présidents soient les chefs de file pour recueillir les dons aux États-Unis. Si Bill Clinton est fiable, je pense tout le contraire de Bush. Il a été capable de dépenser pour des guerres, mais sera-t-il capable d'aider les autres ? Aidé de Bill, sûrement. La femme de Bill est, quant à elle, allée à Haïti pour voir de plus près la situation. Parlez-moi de cela une politicienne qui s'implique, qui ne reste pas assise dans son bureau à compter les heures ou bien les chiffres.

Quant à eux, les joueurs des Canadiens devraient donner leur salaire des deux derniers matchs, ils ne méritent pas cet argent.

jeudi 14 janvier 2010

Haïti

Suite à la terrible catastrophe survenue à Haïti le 12 janvier dernier, je vous invite à donner généreusement aux Haïtiens. Faites toutefois confiance à des organismes comme la Croix-Rouge, Oxfam Québec, Unicef. Ne donnez surtout pas à un jeune ado de 17 ans qui ira s'acheter des cigarettes avec cet argent.

lundi 11 janvier 2010

La lasagne du Nord

Je le sais, je le sens que vous vouliez une nouvelle recette en ce début d'année 2010. Je l'avoue, je n'ai pas donné de recettes aussi souvent que je l'aurais voulu, mangeant un peu trop de grilled cheese ou de paninis (d'ailleurs une recette de panini arrivera sous peu). Mais hier, j'y suis allé en grand avec la lasagne du Nord...de l'Italie.

Je la regardais depuis déjà quelques jours dans un livre que j'avais écrit il y a quelques années. Je me souviens que l'inénarrable Ricardo avait voulu me le voler, mais qu'il avait se rabattre sur ses propres recettes de sandwichs aux cretons. Mais hier, il fallait qu'elle voit le jour...

Ingrédients:

- 9 lasagnes
- Steak haché (en masse, 1/2 livre)
- Sauce à spaghetti (1 pot)
- Boîte de crème de champignons
- Lait (une demi-boîte de soupe)
- Fromage ricotta
- Fromage parmesan
- Fromage râpé (mozzarella ou cheddar)
- Un oignon

Préparation:

Faites cuire votre steak haché convenablement pour ne pas attraper la maladie du hamburger. Ajoutez également votre oignon que vous aurez soigneusement coupé finement. Aussi, faites chauffer votre sauce à spaghetti pour qu'elle atteigne le nirvana. Ensuite, mélangez steak et sauce. Et tant qu'à y être, faites cuire vos lasagnes. Pendant cette cuison, ne vous croisez pas les bras. Mélangez fromage ricotta, crème de champignons, lait et fromage parmesan au point de gibelotte extrême.

Création:

Dans un plat en pirex 11 X 7 (en pouces), étendez la moitié de votre mélange steak et sauce. Ensuite, recouvrir de trois lasagnes. Couvrez celles-ci de la moitié de votre mélange ricotta, crème, lait, parmesan. Remettez trois autres lasagnes, mettez le mélange de steak et sauce, trois lasagnes encore, finalisez avec ce qui reste de ricotta, etc. et ajoutez votre fromage râpé de façon excessivement généreuse. Faites cuire pendant 30 minutes à 375 degrés.

Délicieux n'est-ce pas ?

Quelques critiques cinématographiques

Récemment, je me suis tapé trois films avec ma tendre moitié: Old Dogs, Les Doigts Croches et Sherlock Holmes. Du cinéma pour tous les goûts.

Jeudi soir, il fait froid, on veut se réchauffer avec une comédie simpliste. Nous nous rendons au Ciné Starz des Promenades de l'Outaouais pour y voir les 2 font la père, version française de Old Dogs mettant en vedette John Travolta et Robin Williams. Les deux sont des hommes affaires plutôt occupés et du jour au lendemain, l'un d'eux apprend qu'il est papa de jumeaux et qu'il doit s'en occuper pendant quelques semaines. Malheur à l'horizon ! Oui malheur, car ce film n'amène rien à la carrière de Travolta et Williams, qui se retrouvent au milieu d'un film mal dirigé et très mal monté. Mais au moins, la complicité entre les deux est palpable.

Samedi après-midi, après la frustration d'être arrivés en retard pour voir Sherlock Holmes, on revient à la maison et on se rabat sur un DVD, le film québécois Les Doigts Croches. Roy Dupuis, Patrice Robitaille et Claude Legault se partagent la vedette avec Jean-Pierre Bergeron et Paolo Noël, tout droit sorti des boules à mites. S'ils veulent récupérer une large somme d'argent, cinq bandits (amis) doivent marchent le long parcours de Compostelle et ses quelque 800 kilomètres. Au-delà de cette longue marche, les hommes doivent «changer». Roy Dupuis et Patrice Robitaille tiennent le haut du pavé dans cette comédie, tantôt drôle, tantôt attachante, tantôt incohérente. Préférable de voir ce film sur une télévision HD tellement les paysages sont beaux.

Finalement, dimanche après-midi, il fallait voir Sherlock Holmes, on ne pouvait pas être bernés deux journées consécutives. Nous arrivons plusieurs minutes à l'avance et nous commandons un excellent Smoothie. Sherlock Holmes a été maintes fois porté à l'écran ou en série télévisée, mais cette fois-ci, on promettait un Sherlock plutôt à la mode 2000, mais vivant à la fin du 19ème siècle. On oublie donc toutes les images qu'on avait du célèbre détective et de son fidèle compagnon Watson. Et tant qu'à y être, on exagère la dose au maximum avec des effets spéciaux sommes toutes grandioses, mais qui enlèvent à cette histoire son caractère psychologique et original. Mais comme j'ai vu ce film en version originale anglaise, je devrai le revoir en français, car je ne suis pas certain d'avoir tout saisi. Peut-être est-il plus psychologique que je ne le pense.

Ceci relance quand même un débat, vaut-il mieux voir un film dans sa version originale ou bien doublée en français ? À venir dans quelques billets.

mercredi 6 janvier 2010

Les Américains battent le Canada

Hier soir en Saskatchewan, un but de John Carlson de l'équipe des États-Unis a jeté l'hystérie chez ses coéquipiers et leurs partisans. Cette fin dramatique permettait aux USA de remporter la finale du Championnat mondial junior par le pointage de 6-5, mettant aussi fin aux cinq années de domination du Canada. La dernière défaite en finale des Canadiens remontait à 2004 quand ces mêmes Américains avaient gagné le match 4-3. On se souviendra qu'à l'époque, le gardien Marc-André Fleury avait commis une bourde qui avait directement mené au but décisif, à la toute fin de la rencontre.

Pour être franc, je n'ai pas suivi du tout ce championnat. Je trouve que c'est devenu une farce monumentale et je déteste que les champions n'aient jamais d'opposition, comme ce fut le cas encore cette année. Des victoires de 16-0 contre la Lettonie, ça ne veut rien dire et des gains contre la Slovaquie et la Suisse non plus. Sur un total de 6 parties, le Canada a fait face à deux réelles oppositions, la même en fait, soit les États-Unis. À chaque partie, ils ont dû faire du hockey de rattrapage afin de revenir dans le match. Ils se sont brûlés, ils ont perdu et c'est mérité.

Quand tu joues contre des équipes faibles, tu ne peux connaître ce qu'est l'adversité. Tu domines, tu domines, tu te moques de tes opposants, mais lorsque ça devient sérieux, tu ne sais pas comment réagir, car tu n'as jamais vécu de telles situations. Par deux fois, le Canada a réussi à profiter d'un relâchement des Américains pour revenir dans le match. Oui, ça démontre du caractère, mais ça démontre aussi un manque d'effort constant tout au long du match.

Il en va de même pour le gardien de but Jake Allen. Les 10 tirs qu'il a reçus contre la Lettonie ne l'ont même pas fait suer, pas plus contre la Slovaquie ou la Suisse. Mais contre la puissance américaine, il n'a pas été à la hauteur, voire même mauvais, et s'est même fait sortir en 3ème période de la finale. Ouf ! Parions que les recruteurs des Blues, l'équipe pour laquelle il a été repêché, ont bien pris soin de noter cela dans leur calepin.

Plusieurs vont me dire que ce n'est pas de la faute du Canada s'ils affrontent des clubs poches qu'ils démollissent. Évidemment pas, ce sont les succès du passé qui leur permettent d'être dans un pool faible. MAIS, là où c'est la faute du Canada, c'est l'incapacité des entraîneurs de cette année de bien préparer leur équipe face aux pièges de jouer contre des équipes médiocres.

Pendant quelques années encore, on se rappelera de l'équipe et des joueurs qui ont mis fin à cette séquence de cinq médailles d'or consécutives.

Les Brasseurs du Temps

En mai 2009, la ville de Gatineau se dotait d'une première microbrasserie. En effet, les Brasseurs du Temps s'installaient dans l'édifice du 170 rue Montcalm, redonnant ainsi à l'endroit sa réelle vocation, soit celle de brasserie.

L'équipe est formée de cinq membres: Alain Geoffrey, Marc Godin, Dominique Gosselin (maître-brasseur), José Ponsoda et Denis Grimard. Du lot, Geoffrey, Godin et Gosselin sont des spécialistes et amateurs du breuvage des Dieux. Leurs connaissances et leur amour de ce nectar paraissent évidemment dans l'excellente sélection de 13 bières, brassées sur place.

Laquelle est la meilleure ? Je dirais qu'elles le sont toutes ! Mais rien de mieux que se désaltérer avec «Et la lumière fut!» et de préférence entamer sa dégustation avec elle. Cette dernière ouvre vraiment les papilles et les prépare à une avalanche de saveurs sublimes. Mais mon coup de coeur a été la «Messe de minuit», servie bouillante. Elle possède un mélange bien dosé de plusieurs épices qui donnent l'envie d'être bercé.

Mais comme la ville de Hull est d'une sévérité insignifiante sur la distribution des permis d'alcool, l'établissement est un restaurant avant tout. Donc, si l'on veut s'abreuver, il faut se remplir l'estomac. Les Brasseurs offrent un beau menu varié et originalement présenté. La nourriture est de qualité même si certains n'ont pas toujours raffolé de tous les mets. Si vous êtes amateurs de poutine, essayez la pourtine signature; une vraie bombe !

Quant au service, malgré un roulement assez intense dans les débuts, il est efficace et courtois. Les propriétaires n'hésitent pas à aller voir les clients afin de leur demander leur avis sur la bière et la bouffe. Parlez-moi de ça, des restaurateurs qui veulent atteindre le nirvana !

Finalement, l'endroit rend hommage au passé avec un petit musée et en goûtant le passé, on peut voir des brasseurs à l'oeuvre. De plus, on peut se procurer des articles à l'effigie des Brasseurs du Temps à la boutique située tout près de l'entrée.

La place des Brasseurs du Temps est importante dans Gatineau, il s'agit d'un voyage gustatif et culturel unique au pays des saveurs, au pays de la «vraie» bière.

À noter que plusieurs activités de dégustation ont lieu les lundis soirs et il est possible de réserver une salle pour party de bureau.

lundi 4 janvier 2010

Critique L’Époque glorieuse des Expos

La première fois que je me suis intéressé aux Expos et au baseball, c’était en 1982. L’équipe était au sommet du classement et tous les espoirs étaient mis en eux. J’ai assisté à mon premier match au cours de cet été, une victoire de 4-1 face aux Reds de Cincinnati. Le grand Steve Rogers avait lancé un superbe match et Gary Carter avait frappé un circuit de 3 points. À ce moment, je n’avais pas encore fêté mes six ans, mais je m’en souviens !

À cette époque, les Expos étaient rois et maîtres à Montréal et j’étais trop jeune pour mesure l’ampleur du phénomène réel. Cependant, j’avais le t-shirt, les shorts, la montre et la casquette des Expos. J’étais déjà vendu.

J’étais toujours vendu lorsqu’en 2004, lorsque l’ignorance du baseball majeur et son favoritisme aveugle envers les concessions qui rapportent du cash (New York et Boston) a fait en sorte que les Expos sont partis dans une ville qui avait déjà craché sur le baseball; Washington. Depuis ce jour, je suis bien plus partisan de ma propre équipe dans laquelle je joue que de celles du baseball majeur.

Mais voilà que 5 ans après le départ des Expos (eux qui fêteraient aussi leur 40ème anniversaire), deux livres ont été « lancés » en librairie. Le premier, qui sera l’objet de la présente critique, s’intitule L’Époque glorieuse des Expos. Écrit par Alain Usereau, il relate les belles années du baseball à Montréal, de 1977 à 1984, ces années fastes où le baseball vibrait dans la peau des amateurs de sport.

Le bouquin est divisé par saison, débutant par l’année 1976, la pire dans l’histoire de la formation. Pour chaque année, l’auteur relate les faits saillants de l’équipe, les décisions de la direction, les commentaires des joueurs face à leur équipe et leurs coéquipiers, l’impact de tous les faits et gestes autour de l’équipe. On est souvent pendus aux mots de l’auteur, on croit à certains moments que l’histoire changera sous nos yeux, mais le constat est toujours bien réel : tant de rendez-vous ratés et ce circuit de Rick Monday en 1981 qui a transformé le rêve en cauchemar.

Comme l’histoire des Expos est bien différente de celle des Canadiens, c’est avec un peu douleur qu’on lit cette histoire, sachant que le destin emportera l’équipe en 2004. Au fur et à mesure de la lecture, on cherche à trouver des solutions, à comprendre à quel moment « Nos Z’amours » ont échoué et pourquoi en somme, les amateurs ont déserté le Stade Olympique au fil des années. Est-ce la frustration chaque année de voir ses favoris s’écrouler en septembre ? D’être constamment obligés de reconstruire ?

L’auteur a décidé de se pencher sur les plus belles années du club, celles qui ont été pour lui les plus enivrantes. J’aurais aimé vivre les années de 1977 à 1981, mais j’étais trop petit. En bout de ligne, pour moi, ça restera toujours une triste histoire que celle des Expos, mon équipe de baseball.

Je me penche aussitôt dans la lecture de « Il était une fois les Expos – Tome 1 : Les années 1969-1984 » de Jacques Doucet et Marc Robitaille. Je serai sûrement aussi triste à la fin, mais j’ai bien hâte de sentir l’émotion dans la plume de Jacques Doucet, qui a été commentateur des matchs des Expos à la radio.

vendredi 1 janvier 2010

Bonne année 2010

Je veux souhaiter une très belle année 2010 à mes chers lecteurs. Je pourrais vous souhaiter du succès dans vos études, mais comme ce ne sont pas tous les lecteurs qui s'y trouvent, disons que je vous souhaite tout ce que vous désirez.

En ce début d'année, revenons rapidement à l'année dernière, soit le 31 décembre, hier en fait. Quelques bonnes émissions ont bouclé l'année 2009. Tout d'abord, je n'ai pas regardé Dieu Merci, je me reprendrai dimanche soir. Mais je me suis plutôt concentré sur Infoman et Tout le monde en parle. Fidèle à son habitude, Jean-René Dufort a fait une revue de l'année humoristique et même absurde, un peu à l'image de ceux qui la dessinent chaque fois. Du côté de Tout le monde en parle, une impression panoplie d'invités se sont succédé sur le plateau de Guy A. Lepage, mais le point tournant fut sûrement la fin où les 4 membres de RBO ont présenté quelques sketchs retrospectifs sur 2009. Un délice !

Je n'ai pas regardé Dieu créa Laflaque, mais je regarderai cette émission ce soir. Probablement que je me ferai plaisir et que je verrai encore RBO à son meilleur à Radio-Canada.

Demain, les vacances sont finies et je retourne à Gatineau.

Retour au travail le 4 janvier