dimanche 29 août 2010

Les héros ne sont pas que dans les films

Rentrée scolaire cette semaine pour mes collègues et moi. Quelques changements de personnel, dont trois retraites et l'arrivée de deux enseignants d'un autre Centre. Une petite adaptation qui se fera très rapidement. Au moins, j'aurai sensiblement le même groupe d'étudiants, ce qui facilitera leur tâche.

Nous avions deux journées pédagogiques et une journée d'accueil vendredi où les élèves venaient chercher leur horaire. Mais c'est la journée de jeudi qui restera sans doute graver dans ma mémoire pour longtemps. Nous recevions la visite de l'athlète Pierre Lavoie. Originaire de La Baie au Saguenay, Lavoie est bien plus qu'un athlète, c'est un héros, un homme qui a perdu deux enfants en raison d'une maladie grave : l'acidose lactique, une maladie rare, héréditaire, propre aux gens du Saguenay.

Lorsque son deuxième enfant a été diagnostiqué (son premier est en pleine santé), on lui avait appris que les chances de survie n'étaient pas énormes. Finalement, sa petite fille a lutté jusqu'à 4 ans. Son troisième enfant n'a vécu que 20 mois. Ces événements ont amené Lavoie à créer, en 1999, le défi Pierre Lavoie, une randonnée à vélo de 650 km pendant 24 heures autour du pays des bleuets. Le but de l'athlète n'était pas de ramasser de l'argent, mais bien de sensibiliser la population à cette maladie.

Le « mal » était fait. Chaque année, le défi est de plus en plus grand et il s'est agrandi au-delà des frontières saguenéennes. L'été dernier, il a parcouru le Québec avec quelques personnalités connues, dont le président des Canadiens Pierre Lavoie et le boss de Québécor, Pierre-Karl Péladeau. Grâce à ce grand défi, il a pu amasser des dons, ce qui lui a permis de vaincre la maladie. Les recherches ont permis de découvrir le gène qui causait la maladie et de l'enrayer. Dès novembre, les futurs parents pourront passer les tests qui détecteront la maladie.

Pierre Lavoie a aussi participé 8 fois à l'Iron Man d'Hawaï, le défi sportif le plus exigeant au monde. Il s'agit d'un triathlon comptant 3,8 de nage, 180 km de vélo et un marathon, soit 42 km. Il a d'ailleurs remporté l'Iron Man à trois reprises et sera sur la ligne de départ en octobre cette année. Et c'est sa détermination d'athlète qui lui a permis d'affronter et de surmonter la maladie et la mort de ses enfants.

Originaire moi-même du Saguenay, j'avais bien sûr entendu parler de Pierre Lavoie et je l'avais même vu à quelques reprises lorsque je travaillais à l'usine Alma. Mais jamais je ne lui avais parlé. Le hasard a voulu que ce soit moi qui l'accueille jeudi après-midi au Centre. Quel homme! Gentil, communicateur hors pair, il n'hésite pas à parler de lui, même de sa frustration de ne pouvoir parler anglais. « Ne pas parler anglais, ça me bloque. Mais je n'ai pas le temps de l'apprendre. »

Cependant, on se sent peu en forme à côté de lui. C'est un sportif, un athlète de haut niveau et moi, je suis un joueur de baseball. Je ne fais pas d'activité physique comme lui, mais j'apporte aussi à la société, mais ça, c'est une autre histoire.

Pierre Lavoie devait nous parler de son parcours pendant 1 h 15, mais il est resté pendant deux heures. Ces deux heures m'ont permis de comprendre bien des choses, dont celle-ci : quand on veut quelque chose, on peut l'avoir, en se fiant aux valeurs qui nous sont propres. Et comme il dit : la priorité est l'éducation, pas la santé. Si on est bien éduqué, on n'aura pas de problème de santé.

dimanche 22 août 2010

Laiterie de l'Outaouais

En juin, la toute nouvelle laiterie de l'Outaouais mettait sur les tablettes des supermarchés son lait. Quelques années après la fermeture de la Laiterie du Château, la région de l'Outaouais se dotait de sa laiterie propre à elle.

Il a fallu quelques années d'efforts de la part du milieu politique, culturel, communautaire pour remettre sur pied cette entreprise d'importance. Je crois qu'une région comme la nôtre se devait de pouvoir offrir du lait à ses citoyens qui ne vient pas d'ailleurs au Québec ou au Canada.

Ce qui m'impressionne dans la mise sur pied de cette entreprise, ce sont les efforts de toute la population, peu importe le milieu. On a senti que chacun tenait à coeur cette entreprise et c'est pourquoi aujourd'hui, je peux me procurer cet excellent lait.

Évidemment, on peut se procurer du lait à 1%, 2%, 3,25% et même 0% !!! Les formats sont aussi intéressants, des sacs de lait comme on les connaît, les formats deux litres, mais aussi le format un litre, plus petit, qui entre bien dans le frigo sans prendre trop de place. Et pour ceux qui ont le goût du sucré, le fameux lait au chocolat est aussi disponible dans les mêmes formats.

La présence de ce nouveau concurrent sur les tablettes a bien évidemment déplu aux autres compétiteurs. Toutefois, le fait est qu'un produit régional doit prendre la place qui lui revient et dans le cas présent, c'est une invasion sans merci ! Pourvu que cette invasion perdure.

mercredi 18 août 2010

Le retour des Nordiques

On nous parle beaucoup d'un éventuel retour des Nordiques dans la ligue nationale. C'est une possibilité, surtout avec le dynamique maire de Québec, Régis Labeaume. Certains (JS Roy) pensent que ça réveillerait les Canadiens de Montréal afin qu'ils signent plus de joueurs québécois, ou du moins francophones.

Évidemment, avec le retour des Bleus, la fierté nationale serait doublement représentée en sol québécois, mais est-ce que les Nordiques engageraient la quasi totalité des joueurs québécois disponibles ? Pas si certain que cela. En 1994-95, dernière année des Nordiques dans la LNH, le nombre de joueurs québécois qui portaient les couleurs de la formation était de 5 !!! Le Canadien, de son côté, en comptait 12 !

Les Nordiques étaient-ils donc représentatifs de la population qui les adulait ? Pas du tout, et je me souviens même qu'on les appelait les Nordiques de la Suède dans la cour d'école. Toutefois, cela n'enlève rien au fait que le Canadien n'a que deux Québécois dans son équipe et un Franco-ontarien. C'est très peu, pas assez.

La similitude que l'on peut établir entre le Canadien d'aujourd'hui et les Nordiques de l'époque, c'est l'insignifiant Pierre Gauthier, celui qui préfère qu'un joueur parle anglais plutôt qu'il sache patiner. De plus, dans sa génétique de looser des Nordiques, il juge bon d'échanger le gardien qui l'a fait passer pour un gars intelligent lors du printemps dernier.

En somme, si la direction des futurs Nordiques (s'ils portent ce nom) le désire, elle pourra signer autant de joueurs québécois qu'elle le veut, mais cela dans le seul but d'en avoir plus que les Canadiens ? Marcel Aubut a toujours voulu être meilleur que le CH, mais c'était rarement au chapitre des victoires.

lundi 16 août 2010

Les gros bras du cinéma

Sans contredit l'un des films les plus attendus de l'été, la réunion des plus gros muscles d'Hollywood: Sylvester Stallone, Jason Statham, Jet Li, Bruce Willis, Arnold Schwarzenegger, Mickey Rourke, Steve Austin, Randy Couture, Terry Crews, Eric Roberts, Dolph Lundgren. Il y a longtemps que l'on parlait d'un film réunissant Stallone, Schwarzenegger et Willis, c'est maintenant fait. Toutefois, les trois ne partagent l'écran que cinq petites minutes, mais qui se révèlent uniques, comiques et magiques.

Il fallait bien se douter que le scénario n'aurait rien de très approfondi, que tout serait prétexte à de l'action et des explosions. Et bien, les amateurs ne seront pas déçus du tout, tous les ingrédients sont réunis pour les attirer et de faire de ces deux heures de cinéma un divertissement. Mais attention, on est loin de la qualité cinématographique de Inception, mais au moins, on s'assume dans l'exagération.

Certains détails auraient mérité quelques ajustements. Quelques personnages manquent un peu de profondeur, même s'il était difficile pour le scénariste (Stallone) de bien les mettre en relief. De plus, des performances laissent beaucoup à désirer. Les lutteurs/acteurs sont très mauvais, Dolph Lundgren est plutôt pris dans un bloc de glace et Sylvester, ben, c'est Sylvester. Les scènes de combat, bien que nombreuses et spectaculaires, ne sont pas très filmées, toujours montrées en gros plan. Ça ne paraît pas toujours bien. Finalement, l'histoire, bien que parfois invraisemblable, manque de liens et de cohérence, malgré sa minceur digne des épisodes Virginie.

Mais les éléments positifs sont quand même présents, notamment Jet Li qui est drôle dans son rôle de spécialistes en arts martiaux, mais qui joue de la mitraillette. Quant à Mickey Rourke, son temps à l'écran est malheureusement court, mais il est très bon. Mais c'est vraiment le sommet Stallone/Schwarzenegger/Willis qui est le plus intéressant, une pièce d'anthologie qui marquera les fans de ces acteurs.

Les premiers résultats au box-office sont très bons, une récolte de 35 millions. J'espère qu'on ne cherchera pas à en faire une suite, mais de s'assurer de garder ce film comme la rencontre des gros bras hollywoodiens, inoubliable et anthologique.

Elle s'en vient !

Pas de panique, tout se déroule comme prévu. La date d'accouchement de Annie est prévue le 28 août prochain. Si tout va bien, elle sera parmi nous lors du début de l'année scolaire. Si ça va moins bien, ce sera pour le début septembre. En fait, un petit retard n'est nullement dû à des problèmes, mais à un confort spécial du petit bébé.

Je vous tiens au courant.

La ministre Courchesne relevée de ses fonctions

La pathétique ministre Michelle Courchesne a été mutée dans un autre ministère la semaine dernière par le Premier ministre «Moi» Jean Charest. Elle est remplacée par Line Beauchamp. Quatre trente sous pour une piastre ??? On verra.

Ce qu'il faut savoir de Madame Courchesne, c'est qu'elle est très bien assise dans son bureau, dans un confort inimaginable. Tellement qu'elle est bien au-dessus de tout ce qui peut se passer dans les salles de classe des écoles du Québec.

À maintes reprises, elle y est allée de projets de loi, totalement déconnectée, loin de la réalité. Le meilleur exemple est cette proposition d'ajouter de l'école le samedi !!! Bien qu'on ne prévoit pas nécessairement de cours les samedis, elle voulait proposer que le samedi soit réservé à des activités parascolaires. Hein? Cela pourrait contrer le décrochage scolaire !!!

Ce qui peut contrer le décrochage scolaire, c'est investir des sommes afin d'engager du personnel supplémentaire dans les écoles. Avec un meilleur encadrement, plusieurs futurs décrocheurs auraient la chance de venir à bout de leurs études. Qui plus est, l'éventuel décrocheur n'aime déjà pas l'école, alors pensez-vous qu'il voudra mettre les pieds dans un établissement scolaire la fin semaine ?

Madame Courchesne s'est bien défendue lorsqu'elle a proposé cette «niaiserie». «J'ai demandé à plusieurs personnes autour de moi et elles étaient d'accord.» Pas de sens, comment pouvait-elle bourrer les enseignants du Québec d'autant de merde? Il n'y a jamais eu de consultation avec ceux qui font le vrai travail, pas ceux assis dans leur bureau, n'ayant pas mis les pieds dans une salle de classe depuis 30 ans !!!

Sa remplaçante est l'ancienne ministre de la Culture, madame Line Beauchamp. Elle n'aura pas grand chose à faire pour qu'on oublie Michelle Courchesne. Le simple fait de prendre une décision logique et réfléchie fera en sorte qu'elle se démarquera.

Mais il ne reste plus que deux ans à Jean Charest comme chef du PLQ.

mardi 10 août 2010

Les Chefs !

Vous êtes plusieurs à me poser des questions sur l'excellente émission culinaire Les Chefs ! présentée sur les ondes de Radio-Canada les lundis à 20h. Un groupe d'aspirants chefs se voit confier la tâche de réaliser un plat, selon diverses consignes et contraintes. Pour épater la galerie, ils ont deux heures pour créer leur assiette. Animée par Julie Bélanger et le chef Daniel Vézina, cette émission est un succès cet été.

Au début, ils étaient 14, mais à chaque émission, un candidat se voit montrer la porte de sortie. Par ailleurs, la performance des trois meilleurs est aussi soulignée de façon significative. Ceux-ci ont la chance de participer à un défi spécial avec une personnalité connue. Et pour l'émission suivante, le plus performant de ce défi se voit accorder quelques privilèges. Souvent, ils ne tournent pas à son avantage.

Pendant que nos jeunes cuisiniers en herbe pratiquent leur passion, trois juges, trois chefs devrais-je dire, sont à l'affût des faits et gestes des leurs protégés. Laurent Godbout, Pasquale Vari et Jean-Claude Boulay notent, critiquent, jugent avec une précision et une expertise remarquables. Chacun est propriétaire de quelques restaurants et leur renommée va au-delà des frontières du Québec. Et comme ils sont de grands gastronomes, la petite cuisine du casse-croute chez Roger ne les impressionne pas ! Ce que j'apprécie d'eux, c'est leur façon de donner l'heure juste aux candidats, sans passer de midi à 14 heures.

Chez les candidats, la moitié a déjà pris le chemin de la maison, mais parmi ceux qui restent, j'en vois deux qui se démarquent constamment à mes yeux: Arnaud et Marjorie. Le premier est originaire de France, il est créatif, toujours bien coté par les juges et on dirait que le talent est ancré en lui de façon innée. Pour ce qui est Marjorie, malgré son stress et sa difficulté de travailler en équipe, elle présente toujours des plats qui impressionnent les juges, tant par leurs qualités gustatives ou bien par la présentation.

Radio-Canada se lance ainsi avec les Chefs dans une forme de télé-réalité nettement plus pertinente que toutes celles présentées par TVA ou V. Le sujet peut plaire à quiconque aime la nourriture: c'est-à-dire tout le monde ! Tous les participants apprennent une pléiade de conseils qui leur seront bénéfiques dans leur future carrière. Et surtout, ils ne font pas la couverture d'une revue à potins.

La dernière émission sera présentée le 6 septembre. Elle couronnera le grand champion de la première saison des Chefs. Ma prédiction: Arnaud !

jeudi 5 août 2010

Inception

Le film de l'été sortait le 16 juillet dernier. Inception, réalisé par le brillant Christopher Nolan, l'homme derrière les deux derniers Batman, a mis au point une intrigue complexe, différente et originale qui prouve à tous les cinéphiles que les films d'action peuvent aussi être intelligents et non pas destinés à des idiots.

Dans un futur proche, un groupe d'espions sont capables de pénétrer dans les rêves d'autrui et modifier leurs éventuelles actions en leur implantant des informations dans leur subconscient. Dominic Cobb reçoit une dernière mission. Son client veut mettre la main sur l'empire financier de son rival. Pour ce faire, il doit entrer dans la tête de cet homme pendant un voyage transatlantique...

Christopher Nolan a l'habitude de s'entourer de la même équipe d'acteurs, ce qui renforce nettement sa direction artistique. Michael Caine joue pour 4e film consécutif de Nolan et Cillian Murphy une 3e fois et l'acteur asiatique Ken Watanabe, une 2e fois. Pour chapeauter le tout, Leonardo DiCaprio, toujours efficace, de plus en plus mature, malgré son air de gamin. Ce groupe donne une présence à l'écran qui se démarque de bien des productions, la chimie est palpable, ce qui place le casting bien au-dessus de la masse.

Ces vedettes rendent bien un scénario d'une perfection rarement égalée, une complexité narrative qui amène les spectateurs à se creuser les méninges pour découvrir tous les indices qui mèneront au dénouement final. Selon Mediafilm, on dit même que l'intrigue équivaut aux meilleurs James Bond ou Mission Impossible. Une très belle comparaison, toute à l'honneur de Christopher Nolan et son équipe.

Je crois fermement que Inception (Origine) deviendra un incontournable du cinéma, un classique de la science-fiction et où certaines scènes marqueront l'imaginaire des gens pendant longtemps. Je pense seulement à ce combat dans un couloir d'hôtel où les protagonistes ne sont pas à angle droit. Vraiment formidable et audacieux !

Je prévois revoir le film très bientôt et c'est certain qu'Inception aura sa place dans ma collection de Blu-Ray/DVD.

mercredi 4 août 2010

Jacques Mesrine: à la vie comme au cinéma

Sortie la semaine prochaine du diptyque de Jean-François Richet portant sur la vie du bandit, voleur, cambrioleur, truand et mauvais garçon français Jacques Mesrine, avec l'excellent Vincent Cassel dans le rôle principal. Tournés en 2007, les deux films ont été vus par les Français en novembre 2008, mais des problèmes de distribution ont retardé significativement la sortie québécoise, au point même qu'on a pensé un certain moment que les deux films ne voient même pas le jour au Québec. Mais comme je suis plus vite que l'éclair, j'ai réussi à mettre la main sur les deux films plus tôt que prévu...

L'INSTINCT DE MORT - MESRINE PARTIE 1

Le film relate les premiers pas du bandit notoire, de la guerre d'Algérie en 1959 jusqu'à son passage remarqué au Québec fin 60, début 70. Le scénario est adapté directement du livre écrit par Mesrine en prison, intitulé l'Instinct de Mort. Sans toucher à tous les vols qu'il a commis pendant cette dizaine d'années, on montre plusieurs séquences d'action renversantes, on décrit aussi bien la forte personnalité de l'homme, sa persévérance, son intelligence et son charisme. On apprend également qu'il n'avait rien à son épreuve, sachant pertinemment comment se sortir du trouble. On y voit aussi un homme fidèle en amitié.

En tête d'affiche, c'est Vincent Cassel qui se démarque, disparaissant complètement sous les traits du criminel notoire. À lui se joint un solide casting, dont Roy Dupuis qui interprète son comparse québécois Jean-Paul Mercier et Gilbert Sicotte qui joue le rôle du milliardaire enlevé par Mesrine avec sa flamme du moment, Jeanne Schneider, jouée par Cécile de France. Évidemment, le grand Gérard Depardieu complète la distribution, dans un rôle plus effacé, mais quand même important.

Mesrine a fait des siennes au Québec jusqu'à Percé en Gaspésie. Il a été soupçonné d'un meurtre dont il a été acquitté. D'ailleurs, je suis allé l'an dernier au magasin général de l'Anse-à-Beaufils, à l'endroit même où il s'est fait couper les cheveux deux jours avant son évasion de la prison de Percé. Comme Mesrine a fait «vibrer» la ville de Percé, le maire actuel s'était dit déçu de ne pas avoir reçu la visite de l'équipe de tournage car plusieurs événements importants du séjour du criminel avait eu lieu dans la région du Rocher. Dommage.

La première partie est d'une violence marquante, le personnage n'étant pas un enfant de choeur. Quelques meurtres ressortent, dont l'assassinat des deux «amis» de Mesrine et ce double meurtre gratuit des deux gardes forestiers au Québec.

L'ENNEMI PUBLIC # 1 - MESRINE PARTIE II

La deuxième partie relate les événements de 1972, son retour en France, au 2 novembre 1979, sa mort. Toujours aussi féru de vol, on voit encore plus le caractère déterminé de Mesrine, toute sa ruse pour arriver à ses fins. Il est assez incroyable de voir comment il réussissait à se tirer d'affaire, souvent de façon ingénieuse, parfois très chanceux.

Dans cette partie, comme il est considéré l'ennemi public # 1, il veut voler la vedette. Étant donné que les journaux parlent plus du général Pinochet, il décide de mettre sur papier les aventures qu'il a vécues avant son retour en France. Il se met aussi en colère contre la société, ne pouvant plus vivre dans les QHS (Quartiers de Haute Sécurité) où les conditions sont inacceptables, il en fait baver aux autorités et à tous ceux qui se mettent sur sa route. Mais ultimement, il fera face à son destin, à la porte de Clignancourt à Paris. La production privilégie la thèse de l'assassinat, même si la justice a tranché pour la légitime défense.

Encore une fois, le casting est excessivement efficace, Cassel domine toujours, mais dans le cas présent, c'est Mathieu Amalric, Gérard Lanvin, Olivier Gourmet et Ludivine Sagnier qui partagent l'écran avec lui.

En somme, j'ai adoré les deux films, même si j'ai préféré un peu plus le deuxième. Les moments de tension sont palpables, ce qui est doublement particulier lorsqu'on connaît d'avance la fin. Vincent Cassel offre une performance qui lui a valu le César du meilleur acteur, l'équivalent français des Oscar aux USA ou des Jutra au Québec.

L'Instinct de mort: en salles le vendredi 13 août
L'Ennemi public # 1: en salles le vendredi 27 août

Ce qui n'est pas fiction

J'adore faire des recherches après avoir vu des films biographiques. J'ai beaucoup lu sur la vie de Che Guevara lorsque j'ai regardé le dyptique de Steven Soderbergh et j'en ai fait autant sur la vie de Jacques Mesrine. Le point marquant est sans aucun doute sa mort, où la thèse de l'assassinat et de la légitime défense sont encore discutées.

Si la famille de Mesrine et sa dernière amie de coeur crient haut et fort que le bandit a été assassiné par les policiers, l'avis du commissaire Broussard, chargé de l'enquête et de l'arrestation du criminel à l'époque, est contraire. Pour lui, il est clair que ses hommes ont sommé Mesrine de se rendre. Même le jugement de la cour l'a prouvé. Les deux thèses s'affrontent toujours.

Cependant, une chose est certaine, Mesrine savait que ses jours étaient comptés. L'étau se refermait sur lui et ses chances de vivre longtemps s'amenuisaient. Il a même laissé un enregistrement qui laissait présager qu'il savait exactement ce qui l'attendait. C'était clair, le gouvernement et les forces de l'ordre en avaient assez d'être ridiculisés par Jacques Mesrine et il fallait le réduire à néant.

D'après ce que j'ai lu et entendu depuis quelques jours, il est certain que Mesrine a été assassiné. L'ordre a dû être le suivant: «Vous l'éliminez, peu importe la façon, vous vous en débarrassez.» Ils ont pris les moyens pour le faire. Mais d'un point de vue personnel, est-ce qu'il faut être outré ? Le type a volé, séquestré, s'est évadé, a torturé et a tué. Qui vit par l'épée ne meurt-il pas par l'épée ?

La dernière conjointe de Mesrine s'offusque en tous points aux deux films, particulièrement celui qui la concerne le plus. Pour elle, son homme était doux comme un agneau, attentionné, délicat. Oublie-t-elle volontairement tout ce qu'il faisait lorsqu'il n'était pas avec elle. Peut-être que leur vraie relation n'a pas été comme celle présentée dans le film, mais je ne crois pas que tout est si noir dans ce qu'elle a pu voir. Mais elle a fait partie des dommages collatéraux dans les incidents du 2 novembre 1979 et sa colère est justifiable, en partie.

Jacques Mesrine fut un homme charismatique, mais dangereux, intelligent, mais cruel. Sa vie a fasciné des millions de gens et fascinera encore longtemps l'imaginaire de ceux qui l'ont connu et qui ont entendu parler de ses exploits.

Peterborough

Pire saison en six ans, les espoirs de gagner quoi que ce soit au tournoi de Peterborough étaient minces. Mais, avec l'addition de Roch Seguin et de Peter Gauthier, les possibilités étaient existantes. Surtout que je n'y étais pas...

Après une défaite improbable au premier match avec notre as Dave Steffler, les gars se sont ralliés et ont réussi à remporter la finale B, surtout grâce au brio de Justin Bouchard en relève. Celui qu'on attendait depuis un an s'est finalement levé.

Ça augure bien pour 2011, si Seguin et Gauthier deviennent des Diamondbacks.

lundi 2 août 2010

Fin de saison joyeuse

Pour notre dernière rencontre de la saison, le 27 juillet dernier, nous avions la chance de jouer au Stade d'Ottawa. Il s'agissait d'un baume sur une saison merdique et horrifique. Grâce à des coups sûrs opportuns et cinq bonnes manches de travail de Kevin Lamarche, nous nous sommes sauvés avec une victoire de 8 à 7.

En 6e, nous avions quand même les devants 8-0, mais Kevin s'est fait frapper durement, souvent sur son premier lancer. Une mauvaise décision de l'arbitre a aussi coûté cher. Il a fallu que moi-même sauve les meubles grâce à un magnifique plongeon sur la ligne du premier but pour empêcher un double à Scott Tunis et au moins un point produit.

Finalement, les Brewers, meneurs au classement, on rétrécit l'écart à 8-7 en début de 7e manche, mais c'était assez pour nous permettre de célébrer, une sixième fois seulement cette saison. Et dire que l'an dernier, nous avons gagné 15 parties, cette année, ce sont 15 défaites que nous avons eues.

Le bilan 2010 suivra dans un prochain blog.