mercredi 13 mars 2013

La feinte de Kaspars Daugavins affole les puristes

Qu'est-ce qu'un puriste du hockey? C'est une personne qui a le hockey à coeur, qui aime que ce sport soit pratiqué dans les règles de l'art, surtout qu'il ne change pas au fil du temps. Le puriste a mis des années à se remettre du port du casque et du masque, il s'ennuie à mourir des jambières brunes des gardiens de la vieille époque. Ne lui parlez surtout pas des 24 nouvelles équipes qui se sont ajoutées au fil du temps depuis 1967. Le puriste a nécessairement plus de 60 ans, est fan de Don Cherry ou est Don Cherry en personne.

Depuis l'avènement des tirs de barrage après le lockout de la saison perdue 2004-05, les joueurs ont tenté de trouver par plusieurs moyens différents de déjouer leur opposant masqué. Tourniquet ou wrap-around, feinte de lancer frappé, feinte en marquant d'une seule main, on en a vu de tous les goûts.

Lundi soir, les Sénateurs d'Ottawa accueillaient les Bruins de Boston. La prolongation n'avait pas fait de maître. Donc, le fusillade était requise pour tranché le débat. L'entraîneur-chef des Sénateurs confie à Kaspars Daugavins la tâche de dénouer l'impasse. L'attaquant se prépare au centre de la glace, l'arbitre place la rondelle au centre et Daugavins pointe le but de sa palette sur le disque. Je croyais qu'il voulait centrer la rondelle. NON! Il s'élance jusqu'au gardien Rask de façon peu orthodoxe, comme vous le voyez sur la photo. Devant le gardien, il effectue un tourniquet et tente d'enfiler l'aiguille. Mais du bout de la jambière, Tuukka Rask réussit à frustrer le joueur des Sénateurs.

Les Bruins ont réussi à gagner le match. Mais dans les médias, les «puristes» étaient outrés. Mike Keenan et Michel Bergeron, deux anciens entraîneurs complètement dépassés par les évènements, ont émis de fortes réserves suite à la stratégie de Daugavins. Remettant peut-être même en cause les bienfaits même de la fusillade. Ces dinosaures ont passé trop de temps à faire valoir des systèmes qui n'existent pas. Ils s'ennuient du temps où les joueurs se pétaient la gueule à grande coup de hache et que Bobby Clarke n'avaient plus de dents dans la bouche.

Et c'est sans compter ce que dira Don Cherry samedi soir à Hockey Night in Canada. Les anglophones boivent ses paroles, les francophones «pissent» ses paroles.

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