samedi 29 janvier 2011

L'année de toutes les visites

Nous avons pris possession de notre maison le 30 novembre 2009. Nous sommes situés à Aylmer, tout près d'un club de golf et d'une belle forêt. Malheureusement, le constructeur qui développe notre secteur veut bien sûr agrandir son territoire et défriche quelque peu afin de construire de nouvelles maisons. Ceci a un impact direct sur la faune; chevreuils, goélands, bernaches, guêpes et écureuils...


Dès le printemps 2010, nous avons eu la chance de voir de magnifiques chevreuils gambader et manger des pommes dans le club de golf. Quel bel animal! On dit qu'il y en a trop, qu'ils sont loin d'être en voie d'extinction, donc c'est correct de les tuer... dans le temps de la chasse du moins. Mais moi, je les trouve trop beaux. J'aime mieux les regarder. Mais si on s'approche trop, ils partent à la course.

Le club de golf tout près de nous reçoit aussi la visite de quelques oiseaux; plusieurs bernaches (ou outardes) et plusieurs goélands (ou mouettes). Ceux-ci volent les balles des golfeurs qui se foutent bien d'être entourés de beaux oiseaux. Et ce, sans compter les corneilles qui veillent au grain, ces charognards.

Au courant de l'été, sous une chaleur souvent accablante, une autre famille a élu domicile sur notre terrain; des guêpes! Elles ont construit un magnifique nid... magnifique pour les yeux, mais ce groupe d'insectes a la fâcheuse réputation de piquer et de faire assez mal. Bien qu'aucun d'entre nous n’ait été atteint, il fallait bien faire quelque chose. Alors, avec les conseils de mon cousin travaillant à l'Insectarium de Montréal, j'ai acheté du puissant Raid anti-guêpes. Alors, vers 11 heures le soir, habillé comme un bonhomme de neige, j'ai aspergé le nid. Plusieurs sont tombées au combat, mais pas toutes. Il fallait agir, braver la tempête, décrocher le nid et s'en débarrasser. Donc, le lendemain, encore fortement vêtu, j'ai pris un long bâton et j'ai décroché le nid. Il est tombé dans une brouette et j'ai arrosé pour qu'elles se noient. Finalement, j'ai enterré le nid.

Mais la période insectueuse n'était pas terminée. D'horribles perce-oreilles ont aussi envahi la maison. Ils ne sont pas dangereux, mais ils sont tellement laids. Eurkkk! À vomir. Ces laideurs courent l'humidité, il fallait assécher le tout. Les choses ont changé quand notre sous-sol a été fini. Un sous-sol non fini est extrêmement humide et il attire les monstres comme ces perce-oreilles.

Mais ce n'était pas fini. On a quitté quelques jours pour la naissance d'Alyssia. Au retour, des centaines de mouches à fruits avaient elles aussi élu domicile dans notre domicile. Une petite solution au vinaigre de cidre de pomme et savon à vaisselle les a toutes tuées. Un carnage, un génocide animal. On pensait avoir fini.

Non. Janvier 2011. Nous dormons à poings fermés. L'alarme incendie est déclenchée. Qui? Quoi? On ne sait pas. La centrale Protectron appelle pour savoir si nous sommes en sécurité. Il n'y a pas de feu ici, monsieur. Parfait, mais nous devons appeler demain pour avertir que nous avons un problème. Le rendez-vous est fixé. MAIS. Nous entendons des petits bruits au plafond et ça gratte... Merde! Qu'est-ce? Après réflexion, nous avons notre réponse : un ÉCUREUIL! Ce petit rongeur qui peut faire des dégâts incroyables. Et nous repensons à ce petit salopard qui se promenait sur notre toit ce printemps. Il avait l'air si mignon. Voilà qu'il a élu domicile dans notre grenier. C'est un scandale! Nous appelons un exterminateur qui vient colmater les brèches, créées par un mauvais travail de notre constructeur.

J'ai aussi vu un crapaud, un mulot, un dindon, un ours (ou un chien)... Ouf! Pourvu que je ne voie pas de serpent.

Et voilà, c'est ça l'histoire. Vivre en campagne, c'est vivre en campagne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire