lundi 18 janvier 2010

Les plaies d'Haïti

Six jours après le tremblement de terre, les secours s'organisent et les dons fusent de toutes parts dans le monde entier. On ne peut rester insensible face à ce drame humain qui sévit sur un peuple qui n'a pas besoin de tragédie. Après la corruption, la famine, les inondations, voici un tremblement de terre qui détruit le minuscule bonheur des Haïtiens.

Pas que les Haïtiens soient des gens malheureux nécessairement, mais lorsqu'on pense la majorité de ces gens vivent avec 2$ par jour dans leurs poches, il faut admettre que c'est tout petit. Leur bonheur ne peut donc être attaché à l'argent, mais à la famille, aux amis, à la religion. Trois éléments que plusieurs ici oublient.

Je sais, il faut y penser deux fois avant d'offrir aux Haïtiens. Pas que nous ne sonnes pas prêts à vider nos poches de cennes noires, mais plutôt qu'avec les événements des années passées, on a vu des gouvernements venir voler tous les vivres aux pauvres afin de tout se mettre dans les poches. C'est grave ! Les riches ne veulent pas être riches, ils veulent s'assurer que les pauvres n'aient rien, parce qu'on ne les considère même pas comme des humains.

Malgré cette corruption, je suis d'avis qu'il faut offrir des dons aux Haïtiens. On nous rabat les oreilles depuis près d'une semaine pour donner aux bons organismes: la Croix Rouge, Oxfam Québec, Unicef. Justement, c'est à eux qu'il faut donner. Méfiez-vous des quêteux dans les centres d'achat, des appels téléphoniques de bandits à cravates ou des ados de 17 ans qui désirent plutôt se payer des cigarettes. Allez donner en mains propres ou par l'entremise d'une fondation reconnue.

La couverture médiatique

Nous sommes tous curieux de voir ce qui se passe là-bas. Confortablement assis dans notre salon, on suit l'évolution d'heure en heure. Certaines stations offrent l'heure juste et une vue globale des événements, respectant le peuple et le deuil tout en n'interférant pas négativement dans l'action comme le fait très bien Radio-Canada. Toutefois, le réseau TVA y va encore avec ses grands sabots de sensationnalisme, avec cet iconoclaste Rambobino qu'est Richard Latendresse. Il dérange, se faufile tout partout, y va de jugements insignifiants et irrespectueux envers les aidants et envers les sinistrés et s'en va braquer son maudit micro dans la face de médecins qui n'ont pas le temps de lui parler. Il est complètement renversé par le fait qu'il y ait un manque de médecins, que ceux-ci sont débordés, et qu'ils ne veulent pas lui parler. Il répond absolument aux critères de TVA: fais du sensationnel, excite et fais pleurer les matantes, pas grave si ce que tu dis n'a pas de sens.

Tout remettre à neuf

Plusieurs médias posent cette question : est-ce que les Haïtiens vont se remettre de cela ? En bon homme du peuple, Luck Mervil va répondre que oui, évidemment. Dirait-il le contraire ? Ça prendra du temps au peuple pour se remettre de cet événement, tout est à terre, ils sont pauvres et on se demande comment ils feront pour remonter la pente. Ce sera long, pénible, ardu, plusieurs membres de la communauté internationale oeuvreront pendant des années là-bas, mais ce peuple verra la lumière au bout du tunnel.

Déjà, Barack Obama a réuni Bill Clinton et George W. Bush pour que les deux anciens présidents soient les chefs de file pour recueillir les dons aux États-Unis. Si Bill Clinton est fiable, je pense tout le contraire de Bush. Il a été capable de dépenser pour des guerres, mais sera-t-il capable d'aider les autres ? Aidé de Bill, sûrement. La femme de Bill est, quant à elle, allée à Haïti pour voir de plus près la situation. Parlez-moi de cela une politicienne qui s'implique, qui ne reste pas assise dans son bureau à compter les heures ou bien les chiffres.

Quant à eux, les joueurs des Canadiens devraient donner leur salaire des deux derniers matchs, ils ne méritent pas cet argent.

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