lundi 4 janvier 2010

Critique L’Époque glorieuse des Expos

La première fois que je me suis intéressé aux Expos et au baseball, c’était en 1982. L’équipe était au sommet du classement et tous les espoirs étaient mis en eux. J’ai assisté à mon premier match au cours de cet été, une victoire de 4-1 face aux Reds de Cincinnati. Le grand Steve Rogers avait lancé un superbe match et Gary Carter avait frappé un circuit de 3 points. À ce moment, je n’avais pas encore fêté mes six ans, mais je m’en souviens !

À cette époque, les Expos étaient rois et maîtres à Montréal et j’étais trop jeune pour mesure l’ampleur du phénomène réel. Cependant, j’avais le t-shirt, les shorts, la montre et la casquette des Expos. J’étais déjà vendu.

J’étais toujours vendu lorsqu’en 2004, lorsque l’ignorance du baseball majeur et son favoritisme aveugle envers les concessions qui rapportent du cash (New York et Boston) a fait en sorte que les Expos sont partis dans une ville qui avait déjà craché sur le baseball; Washington. Depuis ce jour, je suis bien plus partisan de ma propre équipe dans laquelle je joue que de celles du baseball majeur.

Mais voilà que 5 ans après le départ des Expos (eux qui fêteraient aussi leur 40ème anniversaire), deux livres ont été « lancés » en librairie. Le premier, qui sera l’objet de la présente critique, s’intitule L’Époque glorieuse des Expos. Écrit par Alain Usereau, il relate les belles années du baseball à Montréal, de 1977 à 1984, ces années fastes où le baseball vibrait dans la peau des amateurs de sport.

Le bouquin est divisé par saison, débutant par l’année 1976, la pire dans l’histoire de la formation. Pour chaque année, l’auteur relate les faits saillants de l’équipe, les décisions de la direction, les commentaires des joueurs face à leur équipe et leurs coéquipiers, l’impact de tous les faits et gestes autour de l’équipe. On est souvent pendus aux mots de l’auteur, on croit à certains moments que l’histoire changera sous nos yeux, mais le constat est toujours bien réel : tant de rendez-vous ratés et ce circuit de Rick Monday en 1981 qui a transformé le rêve en cauchemar.

Comme l’histoire des Expos est bien différente de celle des Canadiens, c’est avec un peu douleur qu’on lit cette histoire, sachant que le destin emportera l’équipe en 2004. Au fur et à mesure de la lecture, on cherche à trouver des solutions, à comprendre à quel moment « Nos Z’amours » ont échoué et pourquoi en somme, les amateurs ont déserté le Stade Olympique au fil des années. Est-ce la frustration chaque année de voir ses favoris s’écrouler en septembre ? D’être constamment obligés de reconstruire ?

L’auteur a décidé de se pencher sur les plus belles années du club, celles qui ont été pour lui les plus enivrantes. J’aurais aimé vivre les années de 1977 à 1981, mais j’étais trop petit. En bout de ligne, pour moi, ça restera toujours une triste histoire que celle des Expos, mon équipe de baseball.

Je me penche aussitôt dans la lecture de « Il était une fois les Expos – Tome 1 : Les années 1969-1984 » de Jacques Doucet et Marc Robitaille. Je serai sûrement aussi triste à la fin, mais j’ai bien hâte de sentir l’émotion dans la plume de Jacques Doucet, qui a été commentateur des matchs des Expos à la radio.

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