Il est 19 heures, une heure avant le début de la série tant attendue, une autre sempiternelle télé-réalité issue du cerveau de Stéphane Laporte, j’ai nommé Québec-Montréal. Mais avant de faire ma critique (constructive) et (objective!), j’ai décidé de parler de création un petit peu parce que la vraie création dans cela, ce sont les deux chansons thèmes de cette série. Vous les avez sûrement entendues, TVA propose les pubs à outrance sur leurs ondes.
Je ne serai pas négatif, car ces deux chansons sont la preuve que le talent créateur est présent au Québec et qu’à partir d’un même sujet (ou presque), on peut arriver à créer des œuvres différentes, avec une vision différente, avec des croyances différentes, mais avec une fidélité unique de la part de ses créateurs.
Dans le coin bleu, commençons avec les sous-estimés, le trio québécois : les Loco Locass. Ils interprètent la chanson thème de l’équipe de Québec. La troupe formée de Biz, Chafik et Batlam sont des symboles de fierté tant au niveau de la langue, de leur patriotisme et de la création. Les paroles de la chanson merveilleusement écrite transmettent justement les symboles représentés par les trois, un brin nationaliste, un brin fêtard, un brin génial. Côté musique, c’est dans le ton de cette ville qui est l’une des plus vieilles au Québec. On lui propose un style de musique jeune et dynamique, ce qui est tout à fait en lien avec le hockey, un vieux sport, mais toujours aussi jeune et dynamique.
Et dans le coin rouge, le rocker des rockers, celui qui pousse le « tubes » les plus solides au Québec depuis 1994, j’ai nommé Éric Lapointe. Son hymne à Montréal est parfaitement dans le le style de la métropole; une ville qui bouge, qui rocke, qui déménage. Encore une fois, les producteurs ont arrêté leur choix sur le chanteur qui représente le mieux Montréal, particulièrement son « night life », l’ayant lui-même expérimenté plus d’une fois, souvent à ses dépends. Tout comme Loco Locass, Lapointe met son style musical et ses tripes dans le micro pour prouver qu’il est LE rockeur de l’heure au Québec.
Ce qui m’épate le plus, c’est le résultat final. On propose à Lapointe de faire une chanson sur Montréal dans le cadre d’une série télé et que ça doit représenter Montréal. Il accepte, il y va à sa manière et paf ! On fait la même avec Loco Locass, les mêmes barêmes mais pour Québec et paf ! Je crois qu’on ne pouvait pas mettre la main sur meilleurs qu’eux pour ces hymnes.
Mais le plus important, c’est de comprendre qu’avec un style propre et particulier, on peut arriver à nos fins à force d’effort, mais aussi avec de la création et de l’originalité. Le parallèle doit être fait avec les étudiants qui me lisent. À partir d’un quelconque sujet, que ce soit dans un discours informatif, narratif, incitatif, poétique, dramatique ou expressif, on peut arriver à écrire un texte d’une page ou de plusieurs pages en faisant appel à nos sentiments, nos valeurs et nos connaissances. Et que malgré l’imposition de quelques variables, le résultat demeurera unique et personnel.
Résultat final : Celle des Loco m’emballe et celle de Lapointe m’épate.
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