Hier soir en Saskatchewan, un but de John Carlson de l'équipe des États-Unis a jeté l'hystérie chez ses coéquipiers et leurs partisans. Cette fin dramatique permettait aux USA de remporter la finale du Championnat mondial junior par le pointage de 6-5, mettant aussi fin aux cinq années de domination du Canada. La dernière défaite en finale des Canadiens remontait à 2004 quand ces mêmes Américains avaient gagné le match 4-3. On se souviendra qu'à l'époque, le gardien Marc-André Fleury avait commis une bourde qui avait directement mené au but décisif, à la toute fin de la rencontre.
Pour être franc, je n'ai pas suivi du tout ce championnat. Je trouve que c'est devenu une farce monumentale et je déteste que les champions n'aient jamais d'opposition, comme ce fut le cas encore cette année. Des victoires de 16-0 contre la Lettonie, ça ne veut rien dire et des gains contre la Slovaquie et la Suisse non plus. Sur un total de 6 parties, le Canada a fait face à deux réelles oppositions, la même en fait, soit les États-Unis. À chaque partie, ils ont dû faire du hockey de rattrapage afin de revenir dans le match. Ils se sont brûlés, ils ont perdu et c'est mérité.
Quand tu joues contre des équipes faibles, tu ne peux connaître ce qu'est l'adversité. Tu domines, tu domines, tu te moques de tes opposants, mais lorsque ça devient sérieux, tu ne sais pas comment réagir, car tu n'as jamais vécu de telles situations. Par deux fois, le Canada a réussi à profiter d'un relâchement des Américains pour revenir dans le match. Oui, ça démontre du caractère, mais ça démontre aussi un manque d'effort constant tout au long du match.
Il en va de même pour le gardien de but Jake Allen. Les 10 tirs qu'il a reçus contre la Lettonie ne l'ont même pas fait suer, pas plus contre la Slovaquie ou la Suisse. Mais contre la puissance américaine, il n'a pas été à la hauteur, voire même mauvais, et s'est même fait sortir en 3ème période de la finale. Ouf ! Parions que les recruteurs des Blues, l'équipe pour laquelle il a été repêché, ont bien pris soin de noter cela dans leur calepin.
Plusieurs vont me dire que ce n'est pas de la faute du Canada s'ils affrontent des clubs poches qu'ils démollissent. Évidemment pas, ce sont les succès du passé qui leur permettent d'être dans un pool faible. MAIS, là où c'est la faute du Canada, c'est l'incapacité des entraîneurs de cette année de bien préparer leur équipe face aux pièges de jouer contre des équipes médiocres.
Pendant quelques années encore, on se rappelera de l'équipe et des joueurs qui ont mis fin à cette séquence de cinq médailles d'or consécutives.
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