vendredi 13 juin 2014

Addenda à la triche: La petite reine

Hier soir, un peu de nulle part, je vous parlais du fait de tricher, que c'était pas joli, mais que dans certaines occasions, ça pouvait s'avérer payant. Aujourd'hui même, le film biographique de la cycliste Geneviève Jeanson sort en salles. La jeune femme aujourd'hui âgée de 32 ans a reconnu il y a quelques années avoir fait usage de stéroïdes anabolisants pour augmenter ses performances.

L'histoire est connue, même si le principale intéressée a tout tenté pour mentir au grand public et à ses commanditaires. Poussée par un entraîneur exigeant, Jeanson s'est dopée dès l'âge de 14 ans pour accéder aux grands honneurs. Tous les stratagèmes ont été utilisés pour camoufler cet usage. Un jour, la petite Jeanson a été épinglée. Elle a juré ne pas avoir pris de produit dopant. Pendant que son entourage savait, elle était livrée en pâture aux journalistes, commanditaires et adversaires.

La cycliste Lyne Bessette, sa fidèle ennemie autant dans la compétition que dans la vie, a toujours décrié Jeanson. Tant au niveau de son attitude de compétitrice que lorsqu'elle a dû avouer les faits reprochés. Elle n'a jamais mâché ses mots au sujet de cette petite reine. Jamais une once de compassion quand la vérité est sortie du sac.

Avoir de la compassion pour une tricheuse? Jamais de la vie! Même si Geneviève Jeanson a été poussée de façon pratiquement cruelle par son entraîneur, devenu son amant, devenu son mari pendant quelques mois?
«Si tu prends ça, tu vas gagner!»
«Vas-y, prends ça!»

Ce coach s'est emparé de la vie de Geneviève Jeanson.

Aujourd'hui, libre, après quelques années en Arizona, Jeanson est revenue au Québec. Elle vit chez ses parents et a terminé ses études collégiales. Elle a tout sacrifié pour gagner: sa santé, sa famille, sa sexualité, sa jeunesse, ses études. Elle sera toujours reconnue comme une maudite tricheuse, mais à mes yeux, son incapacité à dire non et le manque flagrant de présence parentale lui a volé une partie de sa vie.

Tricher, se bourrer de produits dopants, c'est mal.

La petite reine met en vedette Laurence Leboeuf, Patrice Robitaille, Denis Bouchard, Josée Deschênes et est réalisé par Alexis Durand-Brault. Au cinéma dès cet après-midi.

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