Chaque automne, les chasseurs se promènent dans les rues de la ville avec leur immense camion et la tête de l'orignal qu'ils ont tué sur leur capot. Si les joueurs du Canadien le pouvaient, ils auraient les deux grandes superstars de la LNH sur leur «hood»: Ovechkin et Crosby. Ce n'est pas rien, ce n'était pas une mince tâche et grâce à des performances inspirées, de la chance et la force de caractère du gardien Jaroslav Halak, les Canadiens de Montréal atteignent la finale d'association pour la première fois depuis 1993, année où ils ont remporté leur dernière Coupe Stanley. Présage d'une parade ? Attendons voir...
La moitié du chemin est parcourue et même si le prochain adversaire est moins puissant sur papier que les Capitals ou les Penguins, ce sera sans aucun doute le plus redoutable. Tu ne te rends pas en finale d'association sans combattre, sans avoir renversé tous les pronostics, ce que Boston ou Philadelphie ont fait jusqu'ici.
Les poolers ont perdu des beaux dollars avec leur investissement du début des séries. Qui mettait le CH gagnant ? Personne... ou presque. Dans un pool auquel je participe, un seul a choisi les Canadiens en première ronde, mais il n'y est pas allé de main morte: il les a choisis pour remporter la Coupe! Tous, moi en premier, ont ri de lui. Mais en bout de ligne, ce «long shot» pourrait lui rapporter quelques centaines de dollars.
Qu'est-ce qui explique les succès phénoménaux des Canadiens ? Évidemment, les performances magiques de Jaroslav Halak viennent en tête. Mais Halak n'a pas blanchi ses opposants, ses coéquipiers ont donc dû marquer des buts. Mike Cammalleri revendique pas moins de 12 buts en 14 parties depuis le début des séries, Brian Gionta en a 8. Pas mal les acquisitions de Gainey. Et l'homme de 8 millions, Scott Gomez, n'a qu'un but, mais il a amassé dix passes jusqu'ici. En défensive, Hal Gill et Josh Gorges jouent du hockey colossal, étant des secondes peaux des vedettes adverses. Et que dire du jeune Pk Subban qui est une révélation en chaussant les patins du général, Andreï Markov.
Un jour, j'ai lu dans un blogue l'expression suivante: «En séries, tous les chats sont gris.» Cela voulait dire que peu importe la saison que tu as connu, tous sont égaux au premier match et qui sait ce qui peut arriver. L'expression a encore plus de sens aujourd'hui.
Les Canadiens ne sont pas les seuls à avoir surpris deux puissances du hockey. En 1991, les North Stars du Minnesota, avec un jeune Mike Modano, mais aussi de talentueux vétérans comme Brian Bellows, Brian Propp, Dave Gagner, Neal Broten et Bobby Smith, ont réussi à déjouer les pronostics en atteignant la finale, malgré une saison médiocre de 68 points. Ils avaient liquidé les Blackhawks (106 pts) et les Blues (105 pts) puis les Oilers (80 pts). Toutefois, en finale, les choses avait été plus difficiles contre les Penguins et Mario Lemieux. Mais les Stars avaient accompli un travail incroyable.
Le prochain adversaire sera connu ce soir (vendredi). Qui des Flyers ou de Bruins aura la chance d'accéder à la finale de l'Association est ? Les Bruins sont amochés, ils ont vu les Flyers revenir avec trois victoires consécutives. Sauf que les Bruins joueront à la maison, devant leurs fans. Difficile de prédire qui gagnera cette partie.
Mais il ne faut pas partir en peur, même si Boston ou Philadelphie sont moins puissants que Pittsburgh ou Washington, ça ne veut rien dire. Plus les séries avancent, plus il est difficile de gagner.
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