Lorsque je vous parle des films à venir, j'émets des opinions sans avoir vu les productions en question. Je me fie à mes connaissances et ce dont j'ai entendu parler. Même si mon appréciation à vol d'oiseau d'un film qui sort en salles est hypothétique, je crois rarement me tromper, étant donné les scénarios hollywoodiens d'une redondance politique.
Question de me réchauffer, je suis allé voir le remake de Karaté Kid dans une salle où l'air climatisé était au fond Léon. C'était tellement froid que je grelottais. Mais le but de ce billet n'a rien à voir avec le chauffage d'une salle de cinéma. Le produit original date de 1984, il mettait en vedette Ralph Macchio (le kid) et Noriyuki «Pat» Morita (Mr. Miyagi). Les critiques avait été élogieuses et on avait donné le goût à plusieurs jeunes de s'initier au karaté. Trois suites plus tard, tout était silencieux de 1994. Tant mieux. Mais Hollywood ne peut laisser les classiques dormir...
Donc Will Smith et sa femme Jada Pinkett se disent qu'ils pourraient bien monter leur fils au rang de superstar. Ils décident donc remettre au goût du jour le Karaté Kid, mais pour ne pas trop copier, on déménage l'action en Chine et on change de discipline, ce sera plutôt du kung-fu. Pour le reste, les scénaristes n'ont qu'à apprendre par coeur le scénario original du film de 1984 et le tour est joué. Presque en tous points, on assiste à un calque précis; le jeune est agressé par des voyous, il apprend qu'ils sont des adeptes d'un art martial dirigé par un entraîneur radical, il se fait une petite amie, il rencontre un maître surdoué, il lui enseigne les principes du kung-fu selon les mêmes règles étudiées en 1984. Je vous le jure, de la copie. Cependant, on est loin de la Californie, ce qui nous offre des paysages magnifiques.
Karaté Kid n'est pas un mauvais film, mais il est destiné à une nouvelle génération, Hollywood jugeant que les adeptes de l'ancienne version se feraient un plaisir de franchir les guichets du cinéma avec leur progéniture. Une idée comme celle-ci fait du chemin, dans un été où le message des cinéphiles est clair: les pourritures ont assez duré.
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