La saison écourtée se mettra vraisemblablement en branle le samedi 19 janvier. Pour l'occasion, le Canadien de l'ère Bergervin-Therrien accueillera les Maple Leafs de Toronto, seule équipe de la LNH à ne pas avoir fait les séries entre les deux derniers lockouts! Les camps d'entraînement, quant à eux, débuteront dimanche prochain.
Le directeur-gérant Marc Bergevin a fait part aux journalistes et amateurs cette semaine que 25 à 30 joueurs devraient être présents au mini-camp d'entraînement. Un tout petit camp qui ne laissera pas beaucoup de chances à des jeunes joueurs de percer l'alignement.
Néanmoins, il sera intéressant de connaître la décision de l'état major du Canadien en ce qui a trait à Alex Galchenyuk, le tout premier choix du Canadien à l'encan 2012. En ce moment, il brûle littéralement la ligue junior de l'Ontario avec une récolte de 61 points en 33 matchs. Qui plus est, il a remporté la médaille d'or avec les États-Unis la semaine dernière aux championnats du monde de hockey junior. Autre jeunesse susceptible d'être invitée, ce sera l'attaquant Brendan Gallagher. Même s'il n'y a pas vraiment de place pour lui, il serait logique de lui permettre de passer quelques jours avec le Canadien. Cependant, si les intentions de la direction sont claires dans son cas, il serait mieux de le laisser à Hamilton aider les Bulldogs. Un rappel sera toujours possible plus tard au cours de l'hiver. Les Gabriel Dumont et Nathan Beaulieu pourraient aussi être invités. En terminant, on sait déjà que le vétéran défenseur Mike Commodore, célèbre pour sa touffe Ronald McDonald durant les séries de 2004, sera du camp.
Voici donc les joueurs que l'on risque de voir durant les 48 parties de la petite saison.
GARDIENS
Carey Price: Il n'a pas joué depuis avril dernier, préférant chasser le coyote et le chevreuil. Ce n'est peut-être pas une mauvaise idée de s'être reposé, lui qui peine à composer avec la pression. Quoiqu'en pense les médias, c'est une année de vérité pour Price. Ses fans finis, dont la plupart sont journalistes, n'ont toujours pas admis qu'il n'a rien cassé depuis son arrivée dans la LNH, n'ayant gagné qu'une seule série éliminatoire en tant que numéro 1 en cinq ans.
Peter Budaj: Dans une saison écourtée de seulement 48 matchs, le second gardien devrait ne pas voir trop d'action. Mais on ne sait jamais.
DÉFENSEURS
PK Subban: Le talentueux jeune défenseur a besoin de choisir ses batailles et d'éviter le banc des pénalités. Pour le moment, il ne se battra pas tellement, car il n'a pas encore signé de contrat. Il est inadmissible que Bergevin n'ait pas réussi encore à assurer sa place dans la formation. Au moins, il y a plusieurs raisons de croire que ce sera fait sous peu.
Andrei Markov: Il était le meilleur joueur de l'équipe. Mais des blessures à répétition l'ont mis au rancart pendant trop longtemps. Sa première blessure est survenue en avril 2009. Il avait pris tout l'été pour se remettre sur pied. Premier match de la saison 2009-2010, il se blesse contre Toronto et manque une trentaine de matchs. Premier match de la série contre Pittsburgh en 2010, il se blesse à nouveau. Il ne reviendra au jeu que pour 7 matchs en 2010-11 et 13 en 2011-12. En 21 matchs dans la KHL cette année, il avait amassé 1 but et 4 passes. Au moins, ses genoux ont tenu le coup. Le plus gros point d'interrogation de la formation.
Tomas Kaberle: L'acquisition inutile de Pierre Gauthier. Il traîne un lourd contrat dont il sera difficile de se départir. Il n'est pas impossible non plus que Kaberle se débrouille bien pendant les 48 matchs. Sauf qu'on ne peut pas s'attendre à ce qu'il devienne un rempart impénétrable dans la brigade défensive.
Raphaël Diaz: Le défenseur Suisse en a surpris plus d'un l'an dernier. Et dans sa Suisse natale pendant le lockout, il avait cumulé une fiche de 29 points en 32 rencontres. Bien que le calibre de jeu ne soit pas le même, il est clair qu'il est d'attaque pour cette saison écourtée. Il est primordial qu'on lui donne beaucoup de temps de glace.
Alexei Emelin: Le Russe de 26 ans a mis sept ans après sa sélection au repêchage de 2004 avant de se présenter en Amérique. Il n'a pas déçu en se révélant très solide et aussi très rude comme en ont témoigné plusieurs de ses solides mises en échec. Tout comme Diaz, il doit jouer très souvent. Ça risque d'arriver, car il pourrait être jumelé avec son compatriote Andrei Markov.
Josh Gorges: La fiabilité en défensive est ce qui distingue Gorges dans la brigade défensive de la Sainte-Flanelle. Il commet rarement d'erreurs et ne met surtout pas son fragile gardien dans le pétrin. Dans une saison 2011-12 où le Canadien a terminé au 15e dans la Conférence de l'est, il a réussi à obtenir un différentiel de +14, ce qui est remarquable.
Francis Bouillon: À 37 ans, Francis Bouillon pourra sûrement amener un peu d'expérience chez les défenseurs du Canadien. Cependant, on parle de lui comme un 6e ou 7e défenseur. Compte tenu que Kaberle le boulet mérite ce poste aussi, ça nous donne deux défenseurs qui ne devraient pas être de l'alignement chaque match.
Yannick Weber: Sera-t-il de l'alignement? Il ne semble pas dans les bonnes grâces de personne, on ne sait trop pourquoi. Ses jours sont définitivement comptés à Montréal. Pourtant, il n'a que 24 ans. Et souvenons-nous que Pierre Gauthier est allé chercher Tomas Kaberle l'an dernier sachant fort bien que Weber pouvait faire la même chose. Bref, ce n'est pas la confiance qui règne envers lui.
ATTAQUANTS
Max Pacioretty: Un superbe retour pour lui l'an dernier avec une belle récolte de 33 buts, un fait remarquable compte tenu de l'agression sauvage cautionnée par la ligue qu'il a subie en mars 2011 au Centre Bell dont le coupable, Zdeno Chara, est toujouts en liberté. Cependant, son aventure européenne du lockout n'a duré que cinq parties. Pas de souci.
Erik Cole: Il faisait toujours mal au Canadien alors qu'il s'alignait avec la Caroline. Maintenant, il fait mal aux autres équipes avec le Canadien. Ses 35 buts l'an dernier représentent d'ailleurs un sommet pour lui en carrière. Sauf qu'il a 34 ans, il n'a jamais été nécessairement épargné par les blessures, et avec encore trois ans à écouler à son contrat, j'espère qu'il pourra tenir le coup. Mais en jouant avec des compagnons de trio dynamiques comme Pacioretty et Desharnais, tout devrait bien aller pour le vétéran.
David Desharnais: Partout où il est passé, on doutait de lui en raison de sa petite taille. Partout où il est passé, il a fait taire ses détracteurs en étant à la tête de la colonne des marqueurs. Même si on voulait lui enlever du temps de glace parce qu'il est supposément petit et frêle, il trouvera le moyen d'en mettre plein la vue à la moindre occasion. Doté d'ailiers de puissance comme Pacioretty et Cole, Desharnais pivote non seulement le meilleur trio du CH, mais un des meilleurs de la ligue.
Tomas Plekanec: Utilisé à toutes les sauces et surtout avec n'importe quel chaudron, Plekanec a injustement été critiqué l'an dernier par des faux journaleux qui ne regardent que les statistiques dans le journal. Cette année, il pourra au moins évoluer, à moins qu'il ne soit blessé, avec Brian Gionta. Mais à sa gauche, ça se complique encore: Moen? Bourque le paresseux? Prust? À moins qu'on ne se décide à faire jouer Galchenyuk dès cette saison. Bergevin doit améliorer son deuxième trio, c'est évident.
Brian Gionta: À 33 ans, Gionta n'est plus l'ombre du marqueur de 48 buts qu'il a déjà été au retour du précédent lockout, en 2005-06. À ses deux premières saisons à Montréal, il a enfilé 28 et 29 buts respectivement. Puis l'an dernier, 8 petits buts, en 31 matchs toutefois. Le capitaine peut encore marquer 20 buts, surtout qu'il sera bien alimenté par Plekanec. Mais comme mentionné plus haut, ce sera le troisième membre du trio qui sera le problème.
Lars Eller: Le fameux joueur-clé obtenu en retour du grand Jaroslav Halak. Si Lars Eller démontre de belles qualités de temps à autre, il tarde vraiment à éclore. Il n'a que 23 ans, c'est vrai, mais ce serait le temps qu'il se montre à la hauteur de ce que le Canadien A DONNÉ aux Blues. Au moins, s'il évolue avec Plekanec et Gionta, ce sera un trio un peu moins chaudron.
Alex Galchenyuk: Le premier choix de 2012. Ce qui est le fun avec un tout petit camp d'entraînement, c'est que les vautours de la Presse n'auront pas le temps de spéculer et de faire des émissions de lignes ouvertes pendant un mois à savoir si oui ou non il doit faire partie de la formation partante. Ce qui est dommage, c'est que le jeune n'aura pas le temps de faire ses preuves en match hors-concours. Ça joue contre lui, malheureusement. Et si le Canadien osait et lui permettait de faire ses premières classes dès cette saison? Ça ne pourrait pas être pire que Gomez quand même!
René Bourque: Pour calmer les ardeurs des partisans réclamant du sang francophone, cet imbécile de Pierre Gauthier est allé chercher Bourque à Calgary en retour de Mike Cammalleri. Mais voilà que Bourque ne parle pas un traite mot français. Il est la copie-conforme de Andrei Kostitsyn, sauf qu'il ne parle pas le Russe.
Brandon Prust: Il est un membre du Canadien parce qu'il désirait vraiment jouer à Montréal. Et pour cause, sa conjointe est l'animatrice Maripier Morin. Ce joueur autonome acquis en juillet dernier apportera de la robustesse sur le 3e trio, il pourra de temps à autre donner de solides mises en échec à des fanfarons adverses, ce qui était impossible auparavant. Mais de là espérer qu'il marque plus que 5 buts, il ne faut pas partir en peur.
Colby Armstrong: À son arrivée dans la LNH, il était non seulement reconnu pour asséner des coups salauds, mais pour aussi s'inscrire à la feuille de pointage comme en témoigne sa fiche 16 buts et 24 passes en seulement 47 parties à sa saison recrue. Depuis ce temps, il n'a connu qu'une seule saison de 40 points, en 82 matchs! Un gars qui a été libéré par les Maple Leafs de Toronto n'est pas nécessairement de bonne augure. Sauf que, il doit moins se pogner le derrière que Gomez.
Travis Moen: Travailleur acharné au talent limité, très limité. Il était en voie de connaître sa meilleure saison au chapitre des buts marqués l'an dernier, mais il n'a joué que 48 rencontres. Ce n'est pas lui qui fera la différence dans un match serré ni sur le jeu de puissance, ni en prolongation, ni en fusillade.
Brendan Gallagher: Il avait épaté au camp d'entraînement de 2011. Mais, logiquement, on l'a envoyé compléter son stage junior à Vancouver. Cette saison, il évolue avec les Bulldogs. Je ne pense pas qu'on osera le faire graduer, surtout si en plus Galchenyuk faisait l'équipe, mais je suis persuadé qu'on entendra parler de lui quelque part cet hiver.
Louis Leblanc: Leblanc a fait une impression correcte l'an dernier. Cependant, sa saison avec Hamilton est désastreuse, seulement cinq points en 23 matchs. Bien sûr, il a été blessé, mais ça n'annonce rien de bon pour le camp d'entraînement. Dommage.
Petteri Nokelainen: Une autre grande acquisition de Pierre Gauthier qui voulait réveiller sa formation. On croyait bien que c'en était fini pour lui avec le Canadien, mais Marc Bergevin l'a remis sous contrat. Étrange, c'est à croire que Bergervin a mal évalué son personnel.
Ryan White: Il a bien beau être combatif et ne pas hésiter à jeter les gants quand il le faut, comme en témoignent ses 61 minutes de pénalité en 20 parties, il reste qu'avec les acquisitions de Brandon Prust et Colby Armstrong, son poste est sérieusement en danger.
Scott Gomez: L'oeuvre du tandem Gauthier-Gainey est encore présente, rongeant l'esprit de corps du vestiaire, la masse salariale et la patience de tous les partisans. Nous sommes «pognés» avec! Au moins jusqu'à l'été. Les chances que son contrat soit racheté sont très bonnes. Enfin, nous espérons que son contrat soit racheté, là est toute la nuance. Aussi, on ne peut espérer le pitcher dans les mineures, car une nouvelle règle de la toute fraîchement signée convention collective interdit à une équipe de cacher un haut salarié dans les mineures afin que son salaire n'apparaisse pas sur la masse salariale. Oui, nous sommes vraiment «pognés» avec. J'ai bien hâte de voir comment Michel Therrien l'utilisera, surtout qu'il l'a critiqué ouvertement l'an dernier sur les ondes de RDS.
L'ÉTAT-MAJOR
Michel Therrien: Il a été congédié en 2009, quelques mois avant de voir ses Penguins gagner la Coupe Stanley. Depuis ce temps, il n'a pas dirigé une seule fois dans la LNH. Ouch! Est-ce que quatre années loin d'un banc lui auront été bénéfiques ou bien néfastes? Le premier séjour de Therrien s'est mal terminé à Montréal, surtout parce qu'il n'avait pas les outils pour aller bien loin. Presque dix ans après son congédiement, il ne les a pas plus! Ça commence mal! J'espère qu'on lui donnera la chance de progresser avec son équipe au lieu de le virer à la moindre défaillance.
Marc Bergevin: Embauché le 2 mai dernier, ce n'est qu'aujourd'hui qu'on pourra évaluer tout son travail. Il n'a pas pu faire de coup d'éclat jusqu'ici, mais s'il est aussi compétent qu'on le dit, il pourra bâtir quelque chose avec son équipe. Encore faut-il qu'on le laisse travailler et qu'il ait un plan sérieux pour cette équipe qui attire les foules, mais qui ne cumulent pas les bonnes saisons depuis leur dernière Coupe Stanley il y a de cela déjà 20 ans.
Geoff Molson: Même s'il est le propriétaire et qu'il doit vendre le club pour être délogé, il doit rendre des comptes. Tous avons surfé sur la vagues des séries magiques de 2010, mais bien de l'eau a coulé sous les ponts depuis. Surtout, on a enlevé les pièces maîtresses de ce printemps de rêve. Molson a essayé de faire croire à ses partisans que le Canadien avait ce qu'il fallait pour gagner la Coupe. Il serait idiot de dire le contraire, mais raconter de la marde aux partisans, quelle grossièreté! Ce fut tout aussi grossier de laisser en place trop longtemps le duo (Gainey-Gauthier) qui n'a semé que des mauvaises graines dans l'organisation pendant trop longtemps. J'ose croire qu'il a un plan, un plan pour redonner aux partisans trop patients une équipe qui peut aspirer aux grands honneurs.
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