mercredi 30 janvier 2013

19-2: un premier épisode percutant

Réal Bossé et Claude Legault dans une scène de 19-2
On l'attendait depuis deux ans, la série policière 19-2 était de retour lundi soir à l'antenne de Radio-Canada. Elle n'a même failli jamais revoir le jour en raison de problèmes de production. L'attente en valait la peine, car le premier épisode restera longtemps marqué dans la mémoire des amateurs de télévision québécoise.

19-2 met en vedette Claude Legault et Réal Bossé dans les rôles de deux policiers, Benoit Chartier et Nick Berrof, qui patrouillent ensemble dans les rues de Montréal. On y vit le quotidien de ses deux hommes au travail, mais aussi en privé. Le réalisme, le jeu de Legault et Bossé et la qualité de scénario ont fait de la première saison de cette série un succès sur toute la ligne.

Claude Legault dans le rôle de Benoit Chartier
Par contre, je déplorais deux choses: les scènes de sexe un peu trop présentes et un brin explicites... pas porno quand même et le manque de lien entre les épisodes. Certaines enquêtes étaient rondement menées pendant une émission, mais après, plus aucune nouvelle.

Les médias, qui ont droit à l'avance à des projections spécialement pour eux, nous avaient avertis: les scènes sont intenses, parfois insoutenables, réalistes et très dures. Le synopsis est le suivant: Chartier et Berrof patrouillent tranquillement, ils sont sur le terrain d'une école secondaire. Ils aperçoivent un jeune homme arriver en retard. Ils rigolent en se proposant de l'aider à intégrer la classe et PAF! Des coups de feu sont entendus, les deux policiers foncent dans l'établissement, constatent une personne gisant sans vie dans l'entrée. Commence alors une chasse à l'homme dans le but de sauver des élèves et des membres du personnel, tous innocents devant ce carnage.

Cette chasse dure de longues minutes, le tueur devient la proie, mais il sème sur son passage la terreur, la désolation, la mort. Nous sommes témoins d'actes de bravoure de la part des policiers, mais aussi de réactions normales dans de telles circonstances: la peur qui glace le sang. Ils ont beau être formés pour ces situations, ça ne reste que simulation. Pour cette raison, la réalisation de Podz est réaliste,  surtout haletante, elle prend aux tripes et on a une foutue hâte que ça se termine.

L'épisode n'est pas sans rappeler les évènements de l'École polytechnique en 1989 ou bien la tuerie de Dawson en 2006. Et il y a un mois à peine, ce triste massacre de 27 personnes, dont 20 enfants, dans une école primaire de Newton au Connecticut.

Est-ce que Radio-Canada aurait dû repousser la sortie de la série de quelques mois? Difficile parce qu'ils ont une grille horaire à respecter. Mais cet épisode ne peut-il pas encourager un individu aux sombres desseins de passer à l'acte un jour ou l'autre? Peut-être, mais je maintiens qu'un homme ou une femme qui a des idées de meurtre n'a pas besoin d'un film violent pour passer à l'acte, il agit. Je crois plutôt que ce premier épisode pourrait inciter les écoles à se prévaloir de normes de sécurité plus adéquates en pareil cas. De plus, la série 19-2 peut encourager des jeunes à devenir policier.

Le prochain épisode promet d'être excellent, car on verra le choc émotif des policiers qui sont intervenus dans cette crise et qui ont joint leurs efforts pour abattre le tireur. L'agent Chartier, joué par Claude Legault, vivra difficilement les contrecoups des évènements.

Notez qu'il est possible de revoir l'épisode sur tou.tv et que la première saison est disponible en DVD et Blu ray.

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