jeudi 28 octobre 2010

Carey Price et les étoiles

Le Canadien connaît un solide début de saison. Après une défaite contre les Feuilles d'érable en levée de calendrier, ils ont entamé une séquence enviable de 6 victoires en 8 parties, ce qui leur confère un dossier de 6 gains, 2 revers et une défaite en prolongation. À la tête de ce bon début de saison, le gardien Carey Price qui est efficace, qui fait les arrêts au bon moment, ce qui insuffle de l'énergie à ses coéquipiers qui finissent par ramener la victoire.

CAREY PRICE

L'an dernier et même cette année, j'ai critiqué ouvertement Carey Price et avec raison. Son attitude était négative, ses performances médiocres et son nombre de défaites s'accumulait telles les plaintes sur le bureau de Jean Charest. Il a fallu échanger un demi-dieu pour lui faire plaisir et finalement, il démontre son potentiel. Je suis d'avis que Price a volé un match, celui à Pittsburgh où l'équipe se dirigeait vers la défaite, mais à force de petits miracles, ses coéquipiers ont su percer le gardien fleuri des Penguins.

Par après, malgré quelques arrêts spectaculaires contre les Éclairs de la baie de Tampa, il a perdu en prolongation. Puis il est revenu en force contre les Sabres en les battant 2-1. Un excellent signe de caractère pour cet ado attardé admirateur de rodéo.

Et dans les derniers matchs, Price a fait quelques arrêts-clés au bon moment. Sans être miraculeux, il aide à faire gagner son équipe. Mais devant lui, on remarque une défensive nettement meilleure qui a réduit considérablement le nombre de lancers. Par ce fait, Price est moins bombardé et les possibilités d'échec s'amenuisent grandement. On me traite à tort d’anti-Price quand je fais cette remarque pertinente et vérifiable, pourtant les vrais amateurs de hockey qui connaissent ce sport peuvent remarquer ce détail; Price est bon, mais sa défensive est aussi meilleure. Et elle n'était pas meilleure avec Halak, on accordait plus de 40 tirs la plupart du temps et le Slovaque devait faire de la magie pour combler les erreurs de sa défensive poreuse.

Mais ce qui me plait le plus cette année de Price, c'est qu'il gagne! L'an dernier, il perdait quand il était bon, il perdait quand il était moyen et il perdait quand il était mauvais. Cette année, peu importe, il réussit à gagner. C'est la marque des grands gardiens.

LES ÉTOILES

Depuis cette année, le choix des trois étoiles est fait par le public. Une autre preuve d'amour de la direction du marketing du CH envers son public. Et ce public aime tellement ses Canadiens. Mais parfois, il les aime trop et je crois que le choix des étoiles ne reflète pas exactement ce qui passe sur la glace.

Encore une fois, on me dira que je suis anti-Price, mais je m'en fous, je peux me coucher la nuit en me disant que je connais le hockey. Donc, à deux reprises le gardien Price a reçu une étoile à des moments où il n'a pas été un facteur dans l'issue du match. Le 21 octobre dernier, on lui a gracieusement offert la 3e étoile dans cette défaite de 3-0 face à New Jersey. Sérieusement, y a-t-il un joueur qui méritait une étoile ? Pas que Price a été mauvais, mais dans ce genre de rencontre, je ne considère pas qu'il a été meilleur que les trois meilleurs des Devils ce soir-là.

Hier soir, encore une fois, Price a fait les arrêts au bon moment, mais il en a quand même laissé passer trois sur seulement 21 tirs, soit un pourcentage d'arrêt de ,857. Quand même ordinaire en fin de compte. Est-ce que ça justifie la troisième étoile? Je ne pense pas, surtout que partout dans les journaux, on mentionne que les plombiers ont connu un match du tonnerre. La preuve: Darche, Moen et Halpern ont marqué. Qui a fait la différence ? Eux ou Price ? Et cette défensive efficace qui ne donne que 20-25 lancers par match ? Peut-on souligner leur effort ? Parce que jamais les médias ne se penchent sur leur apport, préférant dire que Gomez et Gionta ne marquent pas, que le jeu de puissance est impuissant et que Spacek est une passoire.

Ce que je trouve ennuyeux et que mon ami Martin Trépanier ne comprend toujours pas, c'est que les gens donnent l'étoile à celui qu'ils remarquent le plus, soit le gardien. On a vu deux ou trois arrêts de la mitaine et on tombe en extase. Même chose au football où l'on donne le titre de joueur par excellence du Super Bowl ou de la Coupe Grey au quart-arrière pendant que les joueurs de ligne ont saigné et sont meurtris parce qu'ils ont justement protégé ce fameux joueur du match dans une victoire de 17-14...

Encore une fois, ce n'est pas du Price-bashing, c'est une invitation directe et concrète à l'objectivité lors du choix des trois étoiles. Mon ami Trépanier mentionnait sur mon babillard Facebook que je critiquais aussi le choix des étoiles l'an dernier. Oui, je le critiquais, surtout que Price avait mérité le titre de joueur par excellence du mois d'octobre avec une fiche minable de 2 victoires et 6 défaites à la suite d'une accumulation de premières étoiles. Encore une fois, le Cliff Lee des pauvres s'était emporté en disant que Price avait volé les deux victoires... Mais 6 défaites en 8 décisions, ça ne mérite aucun titre.

On dirait plutôt une preuve d'amour qu'une indication réelle de la performance d'un joueur.

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