Je visionnais hier soir le dernier épisode de la 7ème série de Lance et Compte. Si je le regardais un jeudi soir, c'est que grâce à Illico sur Demande, on peut voir un épisode n'importe quand. Rappelons que les abonnés Videotron ont pu vivre cette série il y a un an moyennant quelques frais qui ont fait le bonheur des fans et de Pierre-Karl Péladeau. Ce dernier avait décidé, par la bouche d'une de ses marionnettes, que le contexte économique ne favorisait pas la diffusion à grande échelle dès cette année (automne 2008). Préférant ne pas perdre d'argent, il a choisi de fouiller dans les poches de ses abonnés.
Bref, ces "chanceux" ont pu connaître les aventures de leurs héros une année avant tout le monde. Pauvres petits, ils ont payé pour cet ennui total. Réjean Tremblay avait averti les téléspectateurs que la nouvelle génération Lance et Compte aurait un budget moins élevé (mais que ça ne paraîtrait pas à l'écran) et que le nombre d'épisodes le serait aussi (de 13 à 10). Il n'avait toutefois pas dit que les scènes de hockey seraient presque inexistantes, que 99% du tournage serait à Montréal même si les héros vivent à Québec et que l'histoire serait parfois tellement tirée par les cheveux qu'on se demanderait si ce n'est pas de la science-fiction.
Depuis 4 saisons, c'est du n'importe quoi; un joueur qui se suicide, une maniaque, un joueur qui commence la saison à Québec puis échangé à Tampa Bay puis rééchangé à Québec avant la fin de l'année, un journaliste qui prend en feu, un autre journaliste qui se fait dumper sur la 20 et qui n'a pas le respect de son employeur, un hockeyeur qui couche avec la fille de l'avocate qui le poursuit et cette même fille est celle de Marc Gagnon, une femme assistante-entraîneur, une femme soigneuse et j'en passe. Attention, n'allez pas croire que je suis sexiste, mais je suis contre la science-fiction dans le hockey. L'histoire peut bien être inspirée de faits vécus, mais il y a une marge à inventer n'importe quoi.
Et pas grand chose dans la nouvelle saison avait une réelle cohérence. Quand je pense aux deux policières qui arrêtent successivement l'autobus des Canadiens lorsqu'ils arrivent dans Montréal (déguisé en Québec). On pense que cela aura un impact sur le match de la série finale: pantoute ! L'excitation aurait pu être à son comble, mais au lieu de cela, les joueurs tapent sur la glace pour féliciter la guérison de Suzie Lambert. Quel beau geste! Et qui méritait de se retrouver à l'écran, mais de là à conclure la série sur cette scène ? J'aurais bien aimé connaître le résultat de ce match. Et que dire du baiser entre Suzie et Marc Gagnon. J'ai jamais vu un coach frencher sa femme en pleine game derrière son banc.
Peut-être que Réjean s'est dit que le grand duel c'était le combat de Suzie Lambert contre son cancer et que la vie avait plus de valeur que le hockey. Wow ! J'ai trouvé le leitmotiv de Tremblay, mais reste que cette série s'appelle Lance et Compte et depuis maintenant 4 saisons, on voit plus de scènes de lit que de glace. J'avoue, dans le temps, il y en avait du sexe dans Lance et Compte, mais ça n'occupait pas toute la place. Et que dire de cet humour bidon, enlevant toute l'intensité qui aurait pu exister et qui existait auparavant dans la série. Poche, poche, poche !!! Des fois, le personnage de Marc Gagnon ressemble plus à son personnage de Bob dans Les Boys. Sans oublier Chantal Lacroix qui, à force de donner au suivant, a finalement reçu son don et c'était ce rôle.
Néanmoins, il y a eu quelques éléments positifs, dont le retour de Lucie Baptiste, le petit caméo de Valérie Valois dans le rôle de Marie-France Gagnon, la fille de Marc, la présence toujours sympathique de Carl Marotte, celle de Denis Bouchard (bien que Lulu soit plutôt con parfois), l'arrivée du fils de Sergei Koulikov (qui constitue un beau lien avec le passé) ou le regard sur les accusations d'attouchements sexuels au hockey. Mais force est d'admettre que c'est bien minime.
Et ce n'est pas fini ! Un film, dont le tournage débutera bientôt, sera les écrans l'an prochain et une (ou deux) autre série suivra ce long métrage. Le film tournera autour du National qui perd la moitié de son équipe après un accident d'autobus. Perdre la moitié d'une équipe... Je gage qu'ils vont gagner la Coupe à la fin de l'année !
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