mardi 24 novembre 2009

L'homme tendre est parti

Hier, le Canadien échangeait Guillaume Latendresse au Wild du Minnesota en retour de l'attaquant franco-ontarien Benoît Pouliot. Un échange entre deux équipes pour deux jeunes qui se cherchaient depuis le début de leur carrière.

Latendresse est un gros bonhomme, son physique imposant aurait pu faire de lui un joueur robuste et solide, pouvant marquer une vingtaine de buts par saison et en lâchant les gants de temps en temps. Et non, même pas lâché les gants, faire seulement sentir sa présence un peu plus souvent. Toutefois, c'était rarement ce qu'il faisait, trop gentil et ayant une peur bleue de se pointer le nez devant le filet. Et que dire de son coup de patin.

Pourtant, le jeune homme de Ste-Catherine avait connu une saison respectable l'an dernier, s'avérant même une perte importante lorsqu'il manqua plusieurs matchs en février et mars. Même Guy Carbonneau soulignait l'importance de Latendresse. Sauf que Bob Gainey a pris les commandes de l'équipe et c'est un peu lui qui aura eu la peau de Latendresse.

Je ne crois pas que ce soit nécessairement Jacques Martin qui ait été celui qui aura chassé Latendresse, car cet été, Gainey insistait sur le fait de donner un contrat de un an et non pas deux ans à Latendresse. Le directeur-général voulait certainement voir ce que son gros ailier pouvait faire, du moins changer l'évaluation de son talent. Mais le 84 n'a jamais réussi à s'envoler cette année, marquant seulement deux fois et récoltant un maigre trois points en 23 parties.

Peut-être qu'il aurait pu avoir plus de temps de glace, mais un joueur ne mérite-t-il pas lui-même son temps de glace ? Contrairement aux journalistes-fanatiques (Michel Bergeron), je crois qu'on a donné une chance à Latendresse, mais il était impossible pour lui de se retrouver sur les deux premiers trios, cette année ou l'an passé ou l'année d'avant. Il n'était pas Maurice Richard, ni Guy Lafleur, ni Kovalev.

Quant à Pouliot, il était dans la mire du CH en 2005 lors du repêchage, mais il avait été sélectionné tout juste avant par le Wild. Cependant, il avait déclaré ne pas vouloir jouer à Montréal, tout comme un certain Georges Laraque. Résultat, tout comme le gros goon de la Flanelle, il se retrouve à Montréal. Mais le jeune Pouliot n'a pas toujours été sage, étant arrêté pour conduite avec des facultées affaiblies dans le passé. Saura-t-il trouver son envol avec Montréal ? Avec son talent, pas de doute.

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