vendredi 20 novembre 2009

Mon pays ce n'est pas mon pays, c'est l'hiver !

Je sais qu'il est tôt pour affirmer que la fête de Noël se fera dans la verdure au lieu de la blancheur, mais je crois qu'on est mieux de ne pas dépenser tous nos avoirs dans des souffleuses. Et cela voyez-vous, ça me met en beau fusil ! Il me semble qu'au Québec, on vit dans la neige, superbe saison où le froid, la glace et les tempêtes agrémentent nos sorties.

J'entends déjà les voix de ceux qui se lamentent en disant: «Maudit hiver de cul!», après seulement deux petites semaines de précipitations. Ils affirment haut et fort qu'ils aiment mieux voir tomber la pluie que les flocons en plein hiver. Idiots et incultes, votre pays ce n'est pas votre pays, c'est l'hiver. Ils me mettent en furie.

Anecdote ! Fin mars 2007, après l'hiver inexistant où la neige n'a recouvert définitivement le sol qu'en janvier (du moins en Outaouais), j'entends une femme à la Caisse Pop se plaindre de ce maudit hiver qui ne veut pas finir. Deux mois, le plus court depuis 896 ans ! Pendant ces deux mois, cette femme a dû passer deux semaines à Cancun et demeurer à la maison les soirs de semaine et la fin de semaine. En plus, elle a sûrement dû regarder son mari ouvrir l'entrée lors des deux ou trois toutes petites bordées de neige. Au total, cette femme s'est gelé les fesses dehors pendant 2 minutes par jour. Quel supplice ! Et j'imagine que pour elle, les étés doivent trop chauds.

Ces vilains critiqueurs qui passeraient leurs hivers à boire de la Sangria et manger des tortillas sous un palmier, je ne peux pas les sentir. Bahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ! Quand même, je suis capable de les sentir, mais ce sont leurs complaintes contre ce qui fait de nous des Québécois, uniques et fiers, qui me purgent comme dirait un être grisonnant que je connais bien.

Reculez donc dans votre plus puéril jeunesse et imaginez-vous le matin de Noël regardant par la fenêtre. Vos yeux illuminés en regardant la féerie extérieure; la neige, les décorations et les gens heureux. Votre coeur d'enfant était comblé. Et maintenant, imaginez-vous le matin de Noël, vous regardez par la fenêtre et vous voyez du gazon... et de la pluie qui tombe dessus. Venez pas me dire que vous aimez cela !

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