En 1994, les Expos de Montréal dominaient le baseball majeur avec une fiche incroyable de 74 victoires et seulement 40 défaites en 114 matchs, en route vers une saison de plus de 100 victoires, du jamais vu dans l'histoire de l'équipe montréalaise. Malheureusement, leur voyage de rêve s'est arrêté le 12 août 1994. Cette grève qui devait ne durer que deux semaines selon plusieurs, allait miner le baseball jusqu'en avril 1995.
En ce 20e anniversaire, et en marge des hommages qui leur ont été décernés en fin de semaine à Montréal, j'ai envie de vous présenter les joueurs qui la formaient ainsi que leur gérant, Felipe Alou. Mais avant de vous présenter cette belle et grande équipe, je vous présente en première partie les premiers pas qui ont mené à la meilleure équipe du baseball majeur!
En 1991, les Expos congédient leur populaire gérant Buck Rogers pour Tom Runnells, celui que l'on disait être l'homme de confiance du directeur-gérant David Dombrowski. Ce dernier quitte pour s'occuper du nouveau club d'expansion, les Marlins de la Floride. En mai 1992, un peu moins d'un an après avoir été embauché, Runnells est congédié par le nouveau directeur-gérant Dan Duquette et il le remplace par Felipe Alou déjà dans l'équipe d'entraîneur de la formation dans les filiales depuis belle lurette, mais avec le grand club cette année. On voyait un potentiel important dans cette formation et il n'était pas normal aux yeux de tous qu'elle n'ait qu'une fiche de 17 victoires et 20 défaites en 37 matchs. Le coup de barre est donné et l'équipe bataillera jusqu'à la fin pour chauffer les puissants Pirates menés par Barry Bonds. Sous la férule de Felipe, les Expos gagneront 70 matchs jusqu'à la fin de la saison et une frénésie s'emparera de la province de Québec.
Dan Duquette y était pour beaucoup dans les succès de l'équipe. Tout d'abord, il s'était départi du gros chat Andres Galarraga contre le droitier Ken Hill. Ensuite, il avait acquis John Wetteland des Reds, préalablement acquis des Dodgers, en compagnie de Bill Risley, contre le prospect Willie Greene, le releveur gaucher pénible Scott Ruskin et l'excellent voltigeur Dave Martinez. De plus, il avait échangé Barry Jones, releveur droitier qui a bousillé plus d'avance que quiconque durant la saison, contre le receveur Darrin Fletcher, jusque là un simple réserviste, et au grand plaisir de tous, il a rapatrié le Kid, Gary Carter. Finalement, après une année sur la liste des blessés, on pouvait apprécier tout le talent du jeune Moises Alou.
L'année suivante, Dan Duquette a continué de ramasser par ici et par là quelques bons releveurs et quelques réservistes excellents en mesure d'être efficaces en temps opportuns. Comme si le plan était dessiné pour que ces joueurs jouent ensemble assez de temps pour éclater au bon moment. Mais depuis le départ d'Andres Galarraga, les Expos ne trouvent pas de joueur de premier but de premier plan. Plusieurs vont alterner à cette position pendant deux saisons: Greg Colbrunn, Frank Bolick, Oreste Marrero, Derrick White, Archi Cianfrocco et même le grand Tim Wallach. Ailleurs, toutes les places étaient brillamment comblées.
En 1993 donc, les Expos connaissent une saison intéressante, mais ne peuvent rattraper les Phillies qui sont partis en trombe depuis le début de la saison. L'équipe maintient une fiche de .500 depuis le début de la saison. Le 18 août, les Expos possèdent une fiche décente de 63 victoires et 58 défaites, mais ils sont à 14 matchs et demi de la tête, loin des Phillies. Tout à coup, ils explosent. Ils vont finir l'année avec 31 victoires et 10 défaites et aboutir à seulement trois matchs de Phillies. Une semaine de plus et les Phillies étaient cuits. On aura droit à une série de trois matchs dramatiques en septembre 1993 contre Philadelphie où des moments d'émotions fortes seront vécus, surtout après la terrible blessure subie par Moises Alou. C'est clair, le message est lancé à toute la ligue, l'année 1994 sera la leur.
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