GREG MADDUX, dit le Professeur
Maddux avait une balle rapide très ordinaire, souvent inférieure à 90 milles à l'heure, sa courbe et son changement de vitesse étaient aussi moyens, mais il était un véritable chirurgien au monticule, disséquant les frappeurs cruellement en lançant le lancer parfait pour les déstabiliser ou bien les faire cogner des roulants inoffensifs.
Pendant sa prolifique carrière de 23 saisons, qu'il a débutée en 1986 avec les Cubs, le droitier a remporté la victoires à 355 reprises. Après sept saisons à Chicago, il a signé comme joueur autonome avec les Braves, se joignant à une rotation de partants qui comptait déjà les Tom Glavine, John Smoltz et Steve Avery. Durant ses 11 saisons à Atlanta, il a martyrisé les frappeurs adverses et a mené les Braves à dix participations consécutives aux séries. Il peut même se vanter d'avoir remporté la série mondiale en 1995.
À ses 355 victoires en saison régulière, on peut ajouter ses 11 victoires en séries d'après saison et deux saisons de 20 victoires. Toutefois, sa fiche en séries est déficitaire (11-14) malgré qu'il ait évolué avec les puissants Braves. Il faut dire que les hommes de Bobby Cox avaient la réputation, exception faite de leur série mondiale de 1995, de ne pas être capable de gagner les matchs décisifs.
En carrière, Greg Maddux a remporté le trophée Cy Young à quatre reprises (de façon consécutive de 1992 à 1995), a mené la ligue au chapitre de la moyenne de points mérités quatre fois, dont deux fois sous la barre du 2,00, un exploit. Il était aussi réputé pour son excellent jeu en défensive, d'où ses 18 gants dorés.
Les meilleurs souvenirs que je conserve de Maddux, ce sont ses défaites, surtout contre les Expos de 1993 et 1994. Particulièrement un soir de juin 1994 où, au Stade olympique en compagnie de deux amis et 45 000 autres spectateurs, Maddux avait goûté à la médecine des puissants Expos et avait mis commis une erreur. La foule était en délire.
TOM GLAVINE
Glavine a fait ses premiers pas avec les Braves d'Atlanta en 1987, à une époque où l'équipe était la risée de la Ligue Nationale. Il a appris à la dure, subissant pas moins de 17 revers en 1988. Mais dès que les Braves sont devenus une puissance en 1991, Glavine a élevé son jeu d'un cran et il a collectionné les saisons de 20 victoires, pas moins de cinq en 17 ans avec les Braves.
Avec des coéquipiers sur la butte comme Greg Maddux, John Smoltz et Steve Avery, pour ne nommer que ceux-là, les Braves et Glavine formaient une équipe redoutable. Leurs participations en séries d'après saison en font foi. Le gaucher a remporté 14 victoires en séries, mais tout comme Maddux, sa fiche est déficitaire, pour les mêmes raisons, les Braves n'ont réussi qu'une fois à gagner la Série mondiale, se faisant toujours avoir avant de se sauver avec la victoire.
Après seize saisons à Atlanta, Glavine a pris la direction du Stade Shea à New York pour aider les Mets pendant cinq saisons et une participation aux séries éliminatoires. En 2007, à l'âge de 41 ans, il célébrait sa 300e victoire dans l'uniforme de ces mêmes Mets. Il a complété sa carrière en 2008 en retournant chez les Braves où il gagna les 304e et 305e victoires de sa carrière.
Il compte à sa fiche deux trophées Cy Young, en 1991 et 1998, et bien sûr une bague de la Série mondiale obtenue en 1995. Autre fait intéressant à propos de Glavine, il a été repêché en 1984 par les Kings de Los Angeles en 4e ronde, Luc Robitaille avait été repêché en 9e ronde par ces mêmes Kings.
FRANK THOMAS, dit The Big Hurt
Frank Thomas a terrorisé les lanceurs de la Ligue américaine pendant 19 saisons, la majorité avec les White Sox de Chicago, frappant 521 longues balles, produisant 1704 points et conservant une excellente moyenne au bâton de .301, ce qui considérable dans le cas d'un frappeur de puissance reconnu pour accumuler les retraits au bâton.
Mais justement, Thomas n'était pas retiré au bâton aussi souvent qu'on pourrait le croire, à trois reprises seulement en 19 ans, il a été passé dans la mitaine plus de 100 fois en une saison. Son bon oeil au bâton lui permettait de soutirer plusieurs buts sur balles, quand on ne lui offrait carrément pas le premier but sur une passe gratuite tellement il était craint.
Il a frappé au moins 40 circuits lors de cinq saisons et il peut se vanter d'avoir remporté une Série mondiale en 2005. Quoique peut-être pas. Pendant que ses coéquipiers célébraient, The Big Hurt les accompagnait, mais il n'a pu participer activement à la grande conquête étant sur la liste des blessés.
L'année suivante, il s'est joint aux Athletics d'Oakland et il a contribué à leur participation aux séries. Il a évolué pour les Jays en 2007 où il a frappé 26 circuits, dont son 500e, mais ceux-ci l'ont libéré après seulement 16 rencontres en 2008. Il est retourné chez les A's pour terminer la saison et incidemment sa brillante carrière.
Thomas était un mastodonte avec une carrure plutôt semblable à un joueur de football. Plusieurs l'ont sûrement reconnu au cinéma, dans l'uniforme des Yankees, dans le film Mr. Baseball, mettant en vedette Tom Selleck.
Craig Biggio, l'ancien des Astros, a cogné à la porte du Temple. À sa deuxième année d'éligibilité, il est passé à deux minuscules voix d'être admis. Une si mince marge que le Temple devrait faire un effort pour l'admettre dès maintenant.
L'intronisation aura lieu à la fin juillet à Cooperstown, entre les 25 et 28 juillet.
En 2015, quelques grands noms cogneront à la porte une première fois. Du lot, on retrouve Randy Johnson, John Smoltz, Pedro Martinez, Gary Sheffield et Carlos Delgado. Mais aussi notre Tim Raines, qui essaiera pour une 8e fois d'y accéder.
Maddux, Glavine et Thomas: trois légendes, fières |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire