Mercredi dernier, le Canadien de Montréal choisissait enfin celui qui allait avoir la tâche de relever cette formation adorée des Québécois en la personne de Marc Bergevin. Ancien défenseur à caractère strictement défensif, il a évolué pendant 20 saisons dans la LNH avec les Blackhawks, les Islanders, les défunts Whalers d'Hartford, le Lightning, les Red Wings, les Blues, les Penguins et les Canucks. Depuis sa retraite, il a gravi tous les échelons dans les coulisses des Blackhawks où il était maintenant le bras droit du directeur-gérant Stan Bowman.
Dès sa présentation devant les journalistes, Marc Bergevin a démontré de l'assurance, de la joie de vivre et a posé des gestes concrets. «Le prochain entraîneur-chef parlera français.» Il est primordial que ce soit le cas. Il est celui qui s'adresse aux fans la plupart du temps. Le commun des mortels québécois n'est pas nécessairement fluent dans les deux langues. De plus, il avait déjà indiqué le matin même de sa nomination que Randy Cunneyworth retournait à son poste d'entraîneur-adjoint. Le prochain entraîneur-chef déterminera son sort.
Il a aussi insisté sur le fait que l'équipe devrait davantage miser sur le talent. Bien évidemment, on ne peut repêcher toujours des Québécois, surtout un meilleur est disponible. Mais en mettant l'accent sur le talent local, le Canadien pourrait miser des vedettes auxquels les gens pourraient encore mieux s'identifier. On le sait, autant le repêchage des dernières années et les décisions anti-francophones de la direction ont fait en sorte que la langue de Molière n'était pas trop populaire au sein du vestiaire. Le français ne garantit pas des victoires, mais il garantit une identité propre à une formation.
Parmi les décisions importantes de Bergevin, le nouvel entraîneur-chef est la première sur la liste. Ensuite, la préparation du repêchage. Pour cette raison, le nouveau patron du Canadien désire s'adjoindre les talents de recruteur de Rick Dudley, actuellement à l'emploi des Leafs. Bien que Trevor Timmins soit encore le responsable du recrutement, des nouvelles idées lui seraient bénéfiques. Surtout qu'il a laissé filer Claude Giroux pour le prolifique défenseur de la ECHL David Fischer.
Par la suite, Bergevin doit décider du sort de Scott Gomez. Son lourd contrat et ses performances anémiques font de lui un boulet pour l'équipe. On ne peut avancer avec une telle distraction. La situation d'un Tomas Kaberle sera aussi à évaluer. Il lui reste encore deux années à son contrat et il est loin d'être au sommet de sa carrière. Même chose pour Markov: peut-il redevenir le défenseur qu'il était? On ne peut se baser sur ses performances en fin de saison pour en juger.
En attaque, quoi faire afin de donner plus de punch? Mis à part le trio de Pacioretty, Desharnais et Cole, ça n'a pas brassé fort dans la cabane. Bergevin doit absolument trouver deux ailiers de calibre supérieur pour Tomas Plekanec. Le Tchèque a connu une baisse de régime principalement en raison d'un manque de profondeur à ses côtés.
Peu importe ce qu'il fera, il faudra donner du temps à Marc Bergevin afin qu'il instaure parfaitement ses idées et qu'il remette l'équipe sur pied.
Bonne chance!
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