jeudi 21 juillet 2011

Je ne suis pas Jose Bautista, mais quand même!

Hier soir, je disputais mon deuxième match de la saison face à nos fidèles ennemis, Marc Sports, seule équipe gatinoise Tier I. Les duels entre les deux formations sont parfois épiques, mais surtout agrémentés de piquant avec des commentaires plus ou moins sympathiques de nos adversaires envers nous-mêmes ou envers les officiels. Le match d'hier ne s'est pas écarté de la norme.

Je n'avais pas joué avec les gars depuis mai, alors j'étais fichetrement rouillé. Le directeur-gérant-joueur-entraîneur-adjoint Brian Merkel m'a fait confiance en me donnant la chance de débuter la rencontre en tant que frappeur désigné. Bien que j'aime jouer au premier but, ma rouille était trop solide pour y disputer la rencontre. De toute façon, mon «remplaçant» semble bien s'acquitter de la tâche.

Mon élan au bâton était tout croche. Bien que je semblais proche du marbre, on dirait que je m'en éloignais pour frapper. Quelle horreur! J'ai au moins soutiré un but sur balles, marqué un point et frappé dans un optionnel. Un optionnel! Même si le relai du joueur d'arrêt-court au premier coussin était hors cible, j'aurais battu ce relai. Quelle vitesse!!! Même Marcel Levac était ébahi.

Au monticule, Dave Steffler avait la mission de stopper Marc Sports. D'ailleurs, une victoire allait nous rapprocher à seulement deux points d'eux et de la dernière place disponible pour les séries. Avec Dave sur la butte, les chances étaient vraiment de notre côté. Après un lent début, il a bien utilisé ses balles à effet vicieuses pour débalancer les frappeurs adverses, mais sa défensive lui a donné un fort coup de main en réussissant un double-jeu en première et deuxième manches, étouffant les menaces des Gatinois. En six manches, il n'a donné qu'un point, non mérité, accordé un but sur balles, 2 ou 3 coups sûrs et retiré environ 9 frappeurs sur des prises (je n'ai pas les statistiques exactes).

De notre côté, nous avons profité de toutes les erreurs et les largesses au monticule du gaucher que l'on affrontait. Ayant de grandes difficultés à mettre la balle sur le marbre, ce fut un jeu d'enfant que de se rendre sur les buts. Et grâce à des solides coups de Scott Derbyshire, Josh Todd et Justin Bouchard, la marque était de 7-1 après six manches complètes de jeu.

D'ordinaire très joviaux lorsqu'ils sont en avance, les gars de Marc Sports changent de perspective lorsqu'ils tirent de l'arrière. Dès lors, ils cherchent un bouc émissaire. Comme nous n'avons pas «commis» d'amorti sacrifice avec une avance de trois points, nous ne pouvions pas servir de brebis, alors Richard Leduc Jr. s'en est pris à l'arbitre derrière le marbre parce qu'il accordait trop de balles. Pas grave si le lanceur ne l'a pas du tout, c'est de la faute de l'arbitre. À la défense de Leduc, il a dit des conneries bien plus senties que cela auparavant et les arbitres lui avaient quasiment donné une tape dans le dos. Pas cette fois-ci, l'homme masqué a décidé de l'envoyer aux douches. Mécontent, il avait jeté son fiel et ses critiques puérils sur les arbitres et nous, disant qu'on avait le droit de discuter avec eux et de les toucher. L'entraîneur JF Daoust a voulu plaider la cause de son coéquipier, mais il fut lui aussi mis dehors. Wow! Deux expulsions en une minute! Ça faisait des années que cette équipe méritait une bonne taloche.

Cependant, l'an dernier, JF Daoust était intervenu afin que l'arbitre du marbre change sa décision après avoir expulsé Kévin Lamarche. Nous n'étions que 9 et Daoust nous avait montré un fair play remarquable. C'est ce que Dave Steffler et Brian Merkel ont tenté de faire auprès de Patrick Nicholas, l'officiel en chef, mais il n'a rien voulu savoir. Ce n'est pas parce que nous n'avons pas essayé, mais je crois qu'on en devait une à Daoust, même si celui par qui tout a commencé ne méritait pas nécessairement de sauf-conduit. D'ailleurs, il n'en était pas à sa première offense cette saison. Dommage qu'un si bon joueur de baseball n'aime pas suffisamment son sport au point où il veut se faire retirer du match constamment.

Maintenant à deux points du sixième rang et d'une place en séries, tout est maintenant possible avec sept rencontres à jouer. En espérant que Dave Steffler soit présent plus souvent et que Brian Merkel lance comme à ses belles années.

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