Pendant que j'écris ces lignes, des prises d'otages ont lieu en ce moment même à Paris, dans deux secteurs différents. Les Français sont sur le qui vive pendant que les morts (innocents) s'accumulent. À l'origine, les mots et les caricatures de l'hebdomadaire Charlie Hebdo ont mis le feu au poudre. Une situation du genre devait arriver tellement la portée des publications de ce journal peut affecter les radicaux.
Oui, les Musulmans sont ridiculisés par le Charlie Hebdo. Pas les simples tenants de la religion qui vivent heureux chaque jour, sans penser à détruire tous ceux qui ne pensent pas comme eux, mais bien les intégristes radicaux, purs et durs. On ne peut rien dire contre leurs croyances sans recevoir des menaces. Allah se vengera! Un Dieu n'est-il pas amour? Pourquoi se vengerait-il? Dans quel but? N'est-il pas mieux de poursuivre en justice ceux qui portent ombrage à nos croyances avec de tels écrits jugés méchants?
Le principe de liberté d'expression est si large qu'on peut se demander où tracer la ligne entre la liberté et le manque de respect. Si on se rappelle l'an dernier, «l'humoriste» Gab Roy avait déjà écrit une fantasme dégoûtant envers Mariloup Wolfe. Était-il drôle? Avait-il le droit, pour le simple principe de liberté d'expression, d'insulter la femme de Guillaume Lemay-Thivierge? Cet argument lui permettait-il de cracher son venin sur tout? NON!
Qui se souvient aussi des propos de l'animateur radio Jeff Fillion alors à CHOI Radio X à Québec. Lui et ses coanimateurs s'étaient acharnés sur Sophie Chiasson, présentatrice de la météo à TVA. Elle a poursuivi l'équipe de CHOI en justice et elle a eu gain de cause. Faut dire que Fillion n'a jamais eu la langue dans sa poche pour démolir la réputation de quelqu'un, sans savoir réellement qui est ce quelqu'un. Pendant des mois et des mois, des autocollants défendant la liberté d'expression ont été vendus ou donnés aux auditeurs de Radio X. Sentiez-vous vraiment que Jeff Fillion était brimé dans sa liberté quand on l'a interdit de traiter Sophie Chiasson de pute?
Si je me promène sur la rue et que je vois trois hommes de couleur noire, puis-je, par le seul principe de liberté d'expression, les traiter de «nègre»? Ce serait méchant, gratuit, cruel, stupide et je passerais un mauvais quart d'heure. Sans aucune dent dans la bouche, j'aurais l'air fin en parlant de liberté d'expression. Je gagnerais peut-être en cour, mais j'aurais mieux fait de me la fermer.
La liberté d'expression a ses limites, des limites qu'il faut respecter. Je ne dis pas qu'il faut se taire, mais le bon goût doit toujours prévaloir sur le mauvais. Cela dit, rire de ceux qui sont risibles, ça fait toujours du bien.
Si vous êtes offusqués, dénoncez-le, mais svp, gardez vos fusils à eau ou à plomb dans votre placard.
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