En janvier dernier, je recevais ma revue Entertainment Weekly avec cette page couverture, que certains ont prétendu controversée, où l'on voit le personnage de Ben Affleck enlacé celui de sa femme morte, joué par Rosamund Pike. Tout de suite, j'étais captivé. En plus, le réalisateur est un maître du 7e art, soit David Fincher, reconnu pour ses efforts de premier plan comme Seven, Fight Club ou le Réseau Social, entre autres. Avec Gone Girl, il ne réinvente pas le suspense, mais le résultat révèle une parfait maîtrise de son métier.
Nick Dunne et Amy Elliot sont mariés depuis cinq ans, tout semble parfait en apparence, mais en réalité, le couple s'en va peu à peu à la dérive jusqu'au jour où, la journée de leur anniversaire de mariage, Amy disparaît, sans laisser de traces. La femme au foyer qu'elle est n'a pas l'habitude de quitter sans crier gare. Qui plus est, quelques pièces de la maison laissent croire qu'une altercation a eu lieu et que la femme s'est débattue. Où est-elle? Morte? Ou tout simplement partie?
Dans ce film, Ben Affleck semble finalement s'être débarrassé pour de bon de cette étiquette d'acteur à la belle gueule aux performances limitées. Il aligne maintenant les succès et il disparaît complètement sous les traits de son personnage. Cependant, la révélation s'avère être Rosamund Pike qui, après des rôles plus ou moins mémorables dans diverses productions, amène une dimension nouvelle à sa carrière, jouant avec la douceur, le génie et la folie. Ce film pourrait lui ouvrir de nouveaux horizons. Avec eux se joint un casting plutôt inusité, particulièrement avec la présence de Neil Patrick Harris, très loin maintenant du Docteur Doogie.
Afin que le suspense soit si efficace, il faut lever notre chapeau au réalisateur David Fincher qui encore une fois sait tirer les ficelles au bon moment. Il mélange habilement le suspense et l'humour noir pour que le spectateur passe par toute la gamme des émotions, dirigeant de main de maître ses acteurs du début, jusqu'à cette fin punchée qui nous fait réfléchir encore et encore, des heures et des jours après être sorti du cinéma. Qui plus est, la satire des médias de masse et des émissions de style CNN est très évocatrice.
Il est certes tôt pour parler de statuettes dorées, mais nous n'avons pas fini d'en entendre parler.
Source de l'image: Entertainment Weekly
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