mercredi 24 juillet 2013

Les Jays: de plus en plus pénibles

On les voyait au sommet, ils ont débuté tout doucement, perdant quand même plus souvent qu'à leur tour. Puis au mois de juin, une série de 11 victoires consécutives les ont remis sur le droit chemin. Ils gagnaient, peu importe la façon, tout comme ils perdaient en début de saison. Après leur 11e victoire d'affilée, leur fiche était de deux parties en haut de .500. 


Josh Johnson (1-6, 5.83)
Sauf que, depuis le 24 juin, ils ont conservé une fiche de sept victoires et 18 défaites. Plusieurs raisons expliquent cette débandade. Tout d'abord, la tenue des lanceurs partants est catastrophique. Celui qui conserve en ce moment la meilleure moyenne de points mérités est R.A. Dickey (8-11) avec 4,75!!! Mark Buehrle (5-7) suit avec 4,83 et Josh Johnson n'a pas à être fier de sa fiche de 1-6 et sa MPM de 5,66. L'autre partant qui obtient son tour régulièrement est Esmil Rogers, il maintient une moyenne de 3,84, ce qui est correct pour un 5e partant. Les autres partants vus n'ont pas non plus aidé à rehausser le visage du personnel des lanceurs. J.A. Happ, Brandon Morrow, Ricky Romero sont blessés, Chien-Ming Wang est perdu dans la brume et Todd Redmond essaie tant que mal de tirer son épingle du jeu quand on lui demande.

Qui dit moyenne de points mérités élevée, dit aussi sorties très courtes. La relève se retrouve donc surtaxée. Pas surprenant que ces jours-ci, les releveurs se font aussi rentrer dedans, particulièrement Brett Cecil qui n'est plus l'ombre de lui-même. C'était bien beau aller au match des étoiles, mais les deux releveurs des Jays présents à la classique auraient mieux fait de demeurer à la maison et se reposer.


Munenori Kawasaki, une inspiration
Les lanceurs ne sont pas les uniques joueurs à blâmer. Plusieurs frappeurs manquent cruellement d'opportunisme dans des situations critiques. Jose Bautista en est sûrement le meilleur exemple, lui qui cumule les longues balles en solo, mais rarement avec des hommes sur les sentiers ces jours-ci. Tous attendaient le retour de José Reyes avec impatience, mais depuis qu'il est dans l'alignement, la fiche est de 7 victoires et 16 défaites!!! Avec son retour, on a renvoyé à Buffalo la coqueluche Munenori Kawasaki, véritable inspiration chez les joueurs. Oui, il est revenu à Toronto quand Melky Cabrera a été blessé sur la liste des blessés, mais le mal était déjà fait. En plus, il a été renvoyé dans la ville des ailes de poulet avec le retour de Brett Lawrie et de ses tatous. Mais ce ne sont pas eux qui changeront quoi que ce soit.

Tous les joueurs savaient que les attentes étaient élevées en début de saison, chacun joue avec une pression énorme. Cette trop grande pression a littéralement terrorisé des joueurs qui jouaient sans pression aucune avec les Marlins ou les Mets ou même avec les Jays. Dans une division avec les Yankees et les Red Sox, pas de stress, on ne gagnera pas quand même. Pourtant, les Orioles et les Rays arrivent à chauffer les riches de Boston et du Bronx.


John Gibbons, gérant
En bout de ligne, deux hommes sont à pointer du doigt. Le premier est John Gibbons, incompétent notoire qui peine à gérer une équipe. Il est peut-être plus calme qu'auparavant, mais il demeure un mauvais gérant. Son embauche a été une grossière erreur. Celle-ci provient du directeur-gérant Alex Anthopoulos qui a fait fi des critiques à l'endroit de Gibbons lors de son premier passage à la barre des Jays. Il n'était pas l'homme de la situation, l'homme d'aucune situation en réalité. 

Comme la saison est vraisemblablement perdue pour les Jays, Anthopoulos devra se débarrasser rapidement du bois mort et être en mesure d'aller chercher de jeunes bras talentueux pour gagner dans de brefs délais. 

Anthopoulos a-t-il voulu fêter le 20e anniversaire de la dernière conquête de la Série Mondiale par les Jays en y allant d'acquisitions d'importance comme il y a 20 ans? Peut-être, mais l'équipe actuelle manque cruellement de leadership.


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