Trogi, Boivin, Caron, Dallaire Source: fr.canoe.ca |
Je me souviens de 1987, principalement son été. Je m'étais cassé le pouce de la main gauche au baseball. Ce fut si triste pour moi. Cependant, j'étais allé à Toronto pour la première fois de ma vie et j'avais pu visiter la Tour du CN. Ricardo Trogi, lui, finissait son secondaire 5. C'était le temps de faire son choix de carrière, sortir dans les bars avec ses amis et perdre sa virginité, mais pas nécessairement dans cet ordre. Ses parents, de leur côté, veulent absolument qu'il se trouve un emploi, mais il a son propre plan sur ce sujet: ouvrir une discothèque 14-18. Mais ça ne fonctionnera pas comme il le voudra, alors il deviendra, par un petit hasard, le chef de la mafia de Ste-Foy... pour quelques semaines.
Trogi récidive brillamment avec cette suite, surtout grâce à son principal interprète, Jean-Carl Boucher, qui est toujours aussi attachant, tout à fait dans le ton, et il nous rappelle parfois ce que nous vivions au même âge. Sandrine Bisson et Claudio Colangelo sont encore eux aussi formidables dans le rôle des parents, aussi aimants que colériques. Et que dire de ses amis, Laurent-Christophe de Ruelle (Boivin), Pierre-Luc Funk (Dallaire) et Simon Pigeon (Caron), qui complètent bien quatuor. Des amis dont mon cousin ne fait pas partie, lui qui fréquentait Trogi et sa bande au secondaire.
En 1987, j'avais 11 ans, je n'ai pas vécu les mêmes choses que Trogi au même moment, mais je peux facilement me rappeler de bons souvenirs. Les vêtements, les voitures, les cheveux aux cheveux crêpés, bourrés de spray-net, cette époque avait quelque chose de mémorable. Et sans oublier la trame sonore avec de tubes merveilleux qui font plaisir à entendre de nouveau.
1987, c'est une comédie avec du drame, mais du drame touché de façon humoristique. Grâce à cela, Ricardo Trogi propose une oeuvre de grande qualité et permet au cinéma québécois de connaître quelques heures glorieuses après trop d'échecs récents.
Ricardo Trogi pense déjà à une suite, 1991, l'année où il est parti en Italie avec son sac à dos. Le budget serait sûrement plus élevé, mais le public sera au rendez-vous.
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