Anglicisme, je te déteste. Mais pour les besoins de la cause, juste et noble, je t'utilise dans le cadre de ce billet sur le parcours inoubliable du Canadien lors des présentes séries, leur meilleur depuis la fin de mon secondaire.
Qui aurait cru que les hommes de Michel Therrien auraient gagné 10 parties en séries éliminatoires? Qui plus est, qui aurait cru qu'ils auraient été si proches d'atteindre la grande finale. Il est vrai que leurs chances de gagner la Coupe auraient été minces face à des machines destructrices comme les Kings ou les Blackhawks, mais la frénésie aurait transcendé tout le Canada et l'Amérique francophone!
Tout a bien commencé avec la liquidation en quatre rencontres du Lightning de Tampa Bay. Oui, cette équipe n'avait plus son leader Martin St-Louis parti vers la Grosse Pomme et son gardien de but de premier plan candidat au Vézina Ben Bishop, mais les Canadiens ne les ont pas pris à la légère pour autant et le résultat fut sans appel. Pour la première fois depuis 1993, Montréal sortait vainqueur d'une série sans avoir à jouer de parties supplémentaires suite à des défaites.
Pour la ronde suivante, leurs rivaux de toujours, les détestables Bruins de Boston, les attendaient de pied ferme. Ceux-ci étaient bien décidés à retourner en finale de la Coupe Stanley et cette fois-ci, répéter leurs exploits de 2011. C'était mal connaître le Canadien que de se laisser abattre. Ils ont été brassés, piétinés, mais se sont toujours relevés et puis ils ont vaincu leur fidèle ennemi en 7 matchs.
Tous les espoirs étaient permis. Surtout que l'équipe qu'ils allaient affronter n'avait rien des Bruins de Boston. La dernière fois que les Canadiens avaient rencontré les Rangers, c'était en 1996, lors des premières séries présentés au nouveau Forum, anciennement le Centre Molson. Il y a 18 ans, tout s'était terminé en six matchs. Mais cette fois, pas question de perdre, ils sont à la portée. Mais les Canadiens sont ramenés à l'ordre dès le premier match par la marque de 7-2. Mais le plus dur dans la défaite, c'est la perte de Carey Price. Il ne reviendra pas des séries. Michel Therrien confie la tâche à Dustin Tokarski, gardien # 3 de l'organisation, mais à qui on a confiance. Le jeune homme relève le défi avec brio, ira même jusqu'à remporter deux matchs sur cinq. Et dans le dernier match, il donne la chance à son équipe de gagner en ne concédant qu'un maigre but. Mais les Rangers sont impénétrables.
Le parcours s'achève.
Beaucoup de points positifs sont à retirer. Le travail des entraîneurs a été impeccable, ils ont misé gros en temps opportun. P.K. Subban a prouvé qu'il était un défenseur élite dans la LNH, Carey Price a été excellent avant sa blessure et son remplaçant Dustin Tokarski a tout donné pour permettre à son équipe de gagner. Les petits joueurs comme Brendan Gallagher, David Desharnais et Daniel Brière ont donné des maux de tête à leurs adversaires, prouvant que le caractère n'a rien à voir avec la grandeur. Aussi, le grand endormi René Bourque a marqué huit fois en séries. Ce fut exceptionnel!
Mais il y a du négatif. Le premier est Thomas Vanek. La grosse acquisition de Marc Bergevin a été invisible pendant la série contre les Rangers. Peut-être que le prospect offert aux Islanders ne deviendra pas une vedette, mais on croyait franchement que l'Autrichien allait épater la galerie. Il a plutôt traîné ses pieds. Il ira chercher plusieurs millions ailleurs pour plusieurs années. Mais ce ne sera pas à Montréal. Défensivement, les Canadiens n'ont toujours pas été fameux. Combien de fois il était pénible de dégager le territoire? Ce laxisme a coûté le but en prolongation lors du 4e match à New York et a coûté le seul but de la rencontre d'hier soir. Chaque fois, Markov était sur la glace. Finalement, je vais encore m'en prendre à Carey Price, mais ce dernier vient d'être blessé lors des deux dernières séries. Encore une fois, ce n'est pas de sa faute. On disait que les grands gardiens ne se blessaient jamais...
L'avenir semble prometteur. Peut-être bien. Mais cette équipe a besoin d'améliorer plusieurs aspects avant de pouvoir espérer gagner le précieux trophée. Mais des parcours comme ceux-ci, j'en prendrais chaque printemps.
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