On dit que Montréal est remplie d'activités de toutes sortes, de grands magasins où on y trouve une foule de trucs qu'on ne retrouve pas ailleurs. En effet, pour magasiner, Montréal est LA place pour trouver la perle rare. Mais pour s'y rendre, il faut franchir tellement de laideurs. J'y étais cette fin de semaine avec ma famille.
Une visite au très beau Biodome de Montréal est agréable, mais avant de pouvoir mettre le pied dans l'enceinte, il faut se trouver un stationnement, éviter quelques piétons qui déambulent n'importe comment dans les rues, faire demi-tour à la vue d'une stationnement fermé... Après une petite heure de visite, direction le restaurant Scores le plus près. Encore une fois, on se surveille au cas où ce ne serait pas propre.
Une fois le dîner terminé, on prend la direction du centre-ville. Sans aucun doute, la rue Ste-Catherine est l'endroit idéal pour les grands magasins. Ma blonde veut absolument aller chez Simons. Mes parents sont avec nous, mais aussi notre petite Alyssia. En chemin, un «squeegee» pas trop propre veut nettoyer mon pare-brise. On lui fait signe que non, mais il s'exécute quand même. Heureux, il nous dit que c'est bien mieux qu'avant et quête quelques sous. On lui dit non. Il est en criss, il me traite de sans coeur et il lance son eau savonneuse sur mon pare-brise. Donc, il me redonne de l'eau pour nettoyer ma voiture. Le coeur, c'est ce qu'il lui a manqué quand c'était le temps de travailler.
Quand on circule dans les rues, on ne voit que du béton, des édifices laids et puants. Ouach! Et encore, il faut se stationner. Rien n'est gratuit. 10$ pour avoir le privilège de garer son véhicule. Au moins, c'est à deux pas du Centre Eaton. Au moins, il ne faisait pas tellement froid. Mais avec un jeune enfant, c'est de la folie cette ville laide.
C'est dans le magasin Simons que nous avons vécu les moments les plus drôles de la journée. Alyssia a découvert les escaliers roulants. Sans cesse, elle voulait monter et descendre. De vrais manèges et gratuits à part de ça! Comme la petite était éreintée, nous avons convenu avec mes parents de se revoir le lendemain, chez ma cousine, dans un endroit bien plus calme.
Mais nous n'avions pas fini. Nous avions élu domicile pour la nuit au Delta Centre-ville, gracieuseté des Milles Air Miles. Une épreuve s'y rendre sans perdre la raison. Tellement de sens unique. Pour arriver à mes fins, je suis entré à contre-sens dans un sens unique... Heureusement, la police était occupée à arrêter un «squeegee». On pensait que le Delta allait se démarquer, oubliez cela!!! Peu de frigo dans les chambres, le strict minimum. On demande une chaise haute à 16h, on la reçoit à 19h. Du grand service.
Au moins, nous avons avancé l'heure, donc une heure de moins à passer à l'hôtel. Alyssia a vécu une première avec le déjeuner au lit. Quelle excitation pour elle de se bourrer la face de confiture, de croissant et de chocolatine. Le clou de la matinée, outre le départ, ce fut une autre visite dans des escaliers roulants, ceux de l'hôtel.
À 9h55, nous quittions l'Île de Montréal. Nous étions encore sur nos gardes, nous devions franchir le pont en décrépitude; le pont Champlain. Comme je vous écris ce matin, je ne suis pas tombé dans le St-Laurent, alors il a tenu le coup. Mais quel exemple de laisser-aller de tous les paliers de gouvernement. On voit vraiment que pour plusieurs, la sécurité a un prix.
Oui, Montréal compte son lot de belles choses, mais la dose de stress qui s'injecte en nous pour se rendre à ces belles choses, ça dépasse l'entendement. Le trafic, les «squatteux», les ponts qui tombent en ruines, l'avalanche de monde,... C'est assez pour demeurer à la maison. Comble de chance ou de malchance, j'y retourne le 23 mars prochain pour un match des Canadiens au Centre Bell.
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