lundi 23 janvier 2012

Star Académie et l'art de faire brailler les matantes

TVA connaît la recette du pleurnichage infantilisant. Avec leurs émissions abrutissantes de télé-réalité, ils font pleurer des vieilles dames et des femmes en manque d'émotions. Hier soir, c'était le début de la 5e saison de Star Académie. Après nous avoir cassé les oreilles avec les auditions de 50 participants à l'automne, 20 finalistes avaient une dernière chance de plaire aux juges, incapables de prendre une décision éclairée plus tôt. Non, que dis-je, capables de prendre une décision plus tôt, mais voulant y aller d'une effet larmoyant plus intense.

Donc, 20 jeunes, 10 garçons et 10 filles, étaient sur la scène des studios de cinéma Mel's de Montréal. Sauf qu'il ne fallait qu'en garder 14, donc 7 gars et 7 filles. Les juges, Laporte, Huard et Charles (vous connaissez leur prénom, quand même) nommaient les 6 gars et les 6 filles qui avaient leur entrée gratuite. La balance des gars et des filles devaient offrir une prestation pour épater le public, en manque de braillage. Mais le public de TVA agit comme de véritables robots guidés par leur inconscience, ils choisissent celui ou celle qui y va d'une chanson reprise et non pas d'une chanson originale, comme quoi la création n'a aucune espèce d'importance. La plupart des candidats ont chanté leur chanson en anglais, au grand dam de René Angélil dont les goussets sont remplis en raison d'une femme qui chante justement surtout en anglais. C'est le temps de montrer ton power mon René et de brasser autre chose qu'un paquet de cartes.

Star Académie a une chose de bonne, c'est d'aider des jeunes voulant faire carrière dans la chanson à parfaire leur talent. Le reste, c'est de la grosse machine à émotions pour attirer des téléspectateurs visiblement peu intéressés à de la qualité. Et comme Pierre-Karl Péladeau, le seul vrai boss de TVA, sait faire de la convergence, même au détriment de sa propre famille, il laisse sa femme planer un doute sur une possible grossesse. Mais elle ne le saura que le lendemain du gala! (Musique d'ambiance) De la grosse sauce à la Céline et René Angélil.

Parlant de sauce à kleenex, chacun des candidats était présenté dans un petit documentaire mielleux. Les bons sentiments et les histoires à dormir debout se succédaient. La mort du chat de l'un ou la découverte par un hasard incroyable d'une guitare dans son propre sous-sol de l'autre. Bref, un scénario égal à celui d'une petite histoire de Walt Disney pour des jeunes de 2 à 5 ans.

Mis à part les candidats déjà sélectionnés par le jury, c'est une grande femme d'origine haïtienne qui a gagné la dernière place. Cette jeune maman a sûrement charmé le coeur des braillards dans leurs foyers quand ils ont vu sa petite fille étendre les bras dans la salle à la vue de sa maman. Du côté des gars, c'est un dénommé Olivier Dion qui s'est assuré de faire partie de l'Épidémie, je veux dire de l'Académie. Je ne l'ai pas vu ou entendu chanter, mais selon Richard Therrien de La Presse, il a été mannequin pour mesbobettes.com. Voilà, le public était conquis.

Des grands de la chanson québécoise ont offert un vibrant hommage à Gilles Vigneault. Les Céline Dion, Paul Piché, Ginette Reno et Jean-Pierre Ferland, particulièrement fatiguant avec ses taloches sur Vigneault, ont chanté les meilleures «tounes» du répertoire du poète de Natashquan. Hé! Hé! Il a quand même fallu enseigner aux Académiciens qui était Vigneault. Je parie que la plupart d'entre eux pensait qu'il avait découvert le Canada... après bien sûr qu'on leur ait enseigné ce qu'était le Canada.

J'ai regardé de 19h30 à 21h. J'accompagnais ma blonde. Les gars disent tous cela. Ben oui, c'est vrai. Curiosité devant un spectacle si faussement dramatique, bourré de mélodrames. De la grosse booze télévisuelle. Dès que ma blonde s'est couchée, je me suis mis un petit film compliqué car mon cerveau était complètement reposé avec le neutre de 1h30 que je venais de vivre. Mais j'ai manqué le clin d'oeil de Guy A. et Dany Turcotte qui étaient bien installés dans le spa du domaine des Académiciens. Question de rendre la pareille à Julie Snyder et son clin d'oeil au spécial Tout le monde en parle du 31 décembre.

Au fait, je n'ai que très peu regardé la NFL. Que voulez-vous, le seul vrai match intéressant est le Super Bowl.

2 commentaires:

  1. Tu sais quoi? 100% d'accord avec toi ;)

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  2. Merci! C'est un peu dur à quelques endroits, mais c'est mon opinion. Étrangement, ma blonde n'aime pas billet.

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