samedi 7 septembre 2013

Facebook: votre meilleur ennemi - 2e partie

Il y a trois ans paraissait le film Le Réseau Social, une réalisation de David Fincher qui racontait la naissance du réseau social Facebook. Dans le cadre du film, j'écrivais un petit billet sur la notion d'amitié, les types d'amis et les commentaires publiés. Ce billet a fait un bon bout de chemin, principalement au Manitoba où le ministère de l'Éducation de l'endroit m'a demandé le droit de se servir de mon texte à des fins pédagogiques. Quelle surprise, mais quelle joie aussi d'être reconnu.

Aujourd'hui, j'ai décidé d'écrire une suite à ce billet. Récemment, je me suis posé la question sur ce qui motivait exactement les gens à écrire tout ce qui leur arrivait. Bien entendu, j'élaborais une forme de piste la dernière fois, mais je ne comprends toujours pas ce que les gens recherchent, sauf l'attention.

Le plaignard

Par exemple, si on se plaint littéralement d'avoir eu une semaine trop chargée, que recherche-t-on comme commentaires de la part de nos amis? On veut être pris en pitié? On veut un petit «boost» d'énergie? Selon moi, souvent, c'est une forme d'apitoiement sur son sort de la part du «plaignard» (rien de moins). Dès qu'une réplique de la part d'un ami ne va pas dans le sens désiré, bref quand on ne le prend pas en pitié, le «plaignard» saute au plafond et se plaint encore.

Le truc numéro 1 pour évacuer la fatigue après une semaine de dure labeur, c'est s'ouvrir une bonne bière fraîche ou se verser un verre de vin, appeler un parent ou un ami et parler pendant le temps que l'on veut de tout et de rien. Laissez-vous aller! Ne vous détrompez pas, le téléphone existe encore, pas besoin de raconter votre vie à vos 229 amis, dont les 95% ne vous ont pas vus depuis 13 ans.

Le lien dégoûtant

Un autre type de publication sur Facebook qui me renverse chaque fois, c'est celle plutôt dégueulasse où on voit des hommes ou des femmes ou des chiens ou autres en train de faire des choses très peu jolies. L'auteur de la publication est outrée de voir un homme lécher le derrière de son chien sur une vidéo, mais il la publie pour que ses 408 amis sachent qu'il est outré.

Si je vois une vidéo d'un homme en train de faire un acte dégradant avec un crocodile, je peux vous assurer que je ne partagerai pas mon dégoût ainsi que la vidéo qui va avec. Dans un certain sens, si vous partagez cette publication, c'est qu'elle vous excite un brin.

Le négatif qui se plaint du négatif

Vous revenez du boulot et vous avez passé une journée où vous aviez le sentiment que vous deviez déménager la terre entière. Mais ce n'était rien à côté de cette femme au sourire absent et aux commentaires sans cesse négatifs. Après avoir oublié de vous prendre un petit verre pour vous calmer, vous y allez de votre petit commentaire quotidien Facebook où vous racontez à vos 245 amis que vous avez eu une journée de cul où votre bureau manquait de tiroirs, votre chaise craquait, votre lumière était brûlée et que votre armoire manquait de livres. Mais le comble de cette journée était cette folle qui chialait sans cesse. Avec le grand positivisme que vous croyez véhiculer, vous lui dites de se mettre un sourire dans la face au plus maudit!

Vous faites bien de demander à cette personne d'essayer de passer une belle journée. Mais de grâce, ne soyez pas ce que vous décriez! Qu'est-ce que vos amis penseront? Ils seront complètement renversés, pris à partie, mis KO tellement que vous n'êtes pas celui qu'ils croient que vous êtes.

Si ça ne va pas, pas de demi-mesure, crachez tout. Mais pas trop quand même. Tout d'un coup que votre boss sache que vous n'aimez pas votre job. Et si vous désirez éviter les commentaires déplaisants (selon vous) suite à vos publications, soyez clairs. Être nébuleux et rechercher le questionnement des autres pour vous plaindre encore n'en sera encore que très peu reluisant.

Sur ce mes amis, je vous souhaite beaucoup de plaisir sur les réseaux sociaux et si vous vous reconnaissez dans mes conseils, prenez le temps d'y réfléchir.

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