jeudi 14 juin 2012

Un enseignant montre la vidéo du meurtre de Luka Rocco Magnotta

L'histoire n'a pas fini de faire couler beaucoup d'encre. Un enseignant de secondaire 4 de l'École secondaire Cavelier-de-laSalle à Montréal a présenté l'infâme vidéo du meurtre, du dépeçage de Luka Rocco Magnotta envers sa pauvre victime chinoise. Que doit-on penser de cela? Le jeune enseignant de 29 ans a été suspendu illico par la direction de l'établissement et la commission scolaire veut une sanction rapide.

Pour ma part, je trouve qu'il s'agit d'un incroyable manque de jugement de la part de l'enseignant. Il aura beau dire que ses élèves lui ont demandé, mais il doit démontrer son sens des responsabilités et d'éthique professionnelle afin de ne pas céder aux demandes des adolescents. Peut-être a-t-il cédé sous la pression, voulant tout simplement faire plaisir aux élèves? Un jeune prof peut parfois manquer de discipline et acquiescer à des demandes farfelues.

Mais d'un autre côté, tout n'est pas mal. Peut-être voulait-il susciter un débat de société? Un débat important qui démontre la puissance folle des médias sociaux et de l'Internet. Tout voyage à la vitesse d'éclair et les gens d'aujourd'hui ont si peu de pudeur et de respect des autres, que je crois qu'il faut nécessairement parler en classe de cet événement et de l'impact social de celui-ci.

Je ne suis pas en train de défendre l'enseignant. Je me dis simplement que ses intentions n'étaient possiblement pas morbides et qu'il ne désire surtout pas inciter les jeunes à imiter Luka Rocco Magnotta. C'est pour cela que je crois que ce prof ne doit pas être suspendu à vie pour son manque de jugement. Certes, cette vidéo n'aurait pas dû être présentée à des mineures, mais je crois qu'il faut servir une leçon au prof, mais pas de là à brimer son avenir en raison d'une erreur.

Même les élèves de l'école se sont portés à sa défense jugeant qu'une suspension ou un congédiement était trop sévère. Ceux-ci n'ont peut-être pas un gros mot à dire dans la décision qui sera prise par l'école et la commission scolaire, mais je crois que les grands décideurs doivent les écouter.

Pour ma part, si je n'ai pas l'intention de voir la vidéo, je n'ai pas l'intention de la montrer. Mais une discussion doit avoir lieu sur ces événements.

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