Après des semaines et des semaines de rumeurs plus farfelues les unes que les autres, le nouvel état-major des Canadiens de Montréal a finalement identifié l'homme qui tentera de les ramener sur le chemin de la victoire et éventuellement à la conquête de la Coupe Stanley. Tous connaissent cet entraîneur: Michel Therrien.
Âgé de 48 ans, Therrien a fait ses classes dans le junior majeur avec le Titan de Laval et les Prédateurs de Granby. Il mènera ces derniers à la conquête de la Coupe Memorial en 1996. Quelques années plus tard, il dirigera la filiale du Canadien à Frederiction puis à Québec avant d'être nommé entraîneur-chef le 20 novembre 2000. Il affichera un dossier de 77 victoires, 77 défaites, 22 nulles et 14 défaites en prolongation en 190 matchs. Therrien et ses hommes se rendront une seule fois en séries, en 2002. Cette année-là, ils ont vaincu les Bruins de Boston en 6 rencontres avant de s'incliner en 6 matchs contre les Hurricanes de la Caroline. On se souviendra que Therrien avait coûté très cher à sa formation en écopant inutilement d'une pénalité de banc alors que le Canadien avait le contrôle total du match.
Il perdit son poste le 17 janvier 2003. L'été suivant, il est embauché par les Penguins pour diriger leur filiale de Scranton. Là-bas, il passera deux saisons complètes. Après seulement 25 rencontres en 2005-06, les Penguins l'engagent pour succéder à Ed Olczyk. Il ne remporte que 14 victoires en 51 matchs pour terminer la saison, mais il aura la chance de diriger deux super vedettes: Sidney Crosby et Evgeni Malkin. Il réussira à mener les Penguins à deux saisons consécutives de 47 victoires en 2006-07 et 2007-08. Cette saison-là, il atteint la finale de la Coupe Stanley, mais s'incline face aux Red Wings. L'année suivante, souffrant des pertes des joueurs comme Crosby, Malkin et Gonchar sur de longues périodes, il est congédié le 15 février 2009. Il est remplacé par Dan Bylsma qui remet les Penguins sur les rails et gagnera la Coupe Stanley quelques mois plus tard...
Depuis 2009, Michel Therrien n'a pas dirigé une seule formation dans la LNH, ni dans les mineures. Pourquoi? Difficile à dire. Peut-être que les rumeurs n'étaient pas favorables en ce qui le concernait ou tout simplement parce que Therrien n'a pas jugé qu'il était temps de revenir. Des difficultés d'ordre personnel, divorce et relation médiatisée (par un malheureux concours de circonstances) avec la présentatrice météo Sophie Chiasson ont peut-être amené Therrien à reconsidérer son avenir. Même si ce dernier aspect est seulement une supposition, je ne dis en rien que c'est la réalité.
Les derniers états de route de Michel Therrien avaient été positifs à Pittsburgh. 94 victoires en deux saisons, une finale. Est-ce qu'il avait été congédié injustement? Les médias montréalais n'en ont que très peu parlé.
Je crois qu'il peut s'agir de la bonne personne. Il le faut, car le directeur-général Mac Bergevin a rencontré plusieurs fois ses candidats afin de s'assurer que le choix est le bon. Je ne pense que Bob Hartley ait été volé par les Flames et que Therrien est un choix de rechange. Ce qui me chicotte, c'est pourquoi ne pas regarder vers l'avant avec du nouveau? Je veux bien croire que Michel Therrien est un meilleur entraîneur, ce que je répète sans cesse, mais qui nous dit qu'il saura réussir là où il a échoué auparavant?
En tout cas, Therrien a la lourde tâche de faire gagner une équipe qui en a arraché l'an dernier et j'espère qu'il traitera tous ses joueurs comme du bétail afin qu'il les fasse gagner. C'est assez les petites tapes dans le dos et les postes assurés devant le filet.
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