Avec le début de saison en dent de scie du Canadien, l'incapacité de l'équipe à gagner à domicile, le peu de production du jeu de puissance et les avances perdues constamment en troisième période, Pierre (Peter) Gauthier a décidé de congédier son ami Jacques Martin. Mais l'incompétent directeur-gérant des Canadiens oublie que c'est lui-même, avec son complice Bob Gainey, qui a fourni les éléments inoffensifs à Martin.
Jacques Martin a été engagé en juin 2009 par Side Show Bob Gainey. On croyait qu'avec un entraîneur-chef d'expérience, l'équipe allait gagner sa part de matchs et se rendre loin. De plus, avec tous les changements effectués par Gainey, c'était sans doute le meilleur choix possible. En plus, l'objectif était d'avoir un entraîneur francophone. Mais voilà, Jacques Martin est une momie en arrière d'un banc.
Dès ses premiers jours, il identifie Carey Price comme gardien numéro 1. À l'époque, le jeune Price n'est pas sérieux, préférant nettement la bouteille à son filet. De plus, il bénéficie de l'appui inconditionnel de Bob Gainey. De l'autre côté, le vrai gardien # 1 de cette équipe arrête les pucks. Au cours de sa première saison, Martin doit jongler avec les blessures de ses piliers: Markov, Cammalleri, Gionta et Gomez. Après avoir flirté avec la marque .500, l'équipe se qualifie de justesse pour les séries avec une défaite en prolongation face aux Maple Leafs.
L'équipe, contre toutes attentes, grâce aux miracles de Jaroslav Halak, se fraye une chemin jusqu'en finale d'association, ayant liquidé précédemment les Capitals, champions de la saison régulière, et les Penguins, détenteurs de la Coupe Stanley. Face aux Flyers, Halak est à court de miracles. La direction choisit donc de garder son écervelé et échanger Jaroslav Halak contre Lars Eller et un homme pour remplir un chandail. Pendant ce temps, Jacques Martin est fier de son travail, il a atteint la finale d'association pour la première fois de sa carrière.
La saison 2010-11 promet. Grâce au brio de Carey Price, l'équipe connaît une bonne saison et elle pousse les Bruins de Boston, éventuels gagnants de la Coupe Stanley, à leurs derniers retranchements au 7e match de la première ronde. Une défaite qui aurait pu être une victoire si les astres avaient été plus favorables et si Markov, Pacioretty et Gorges avaient été dans l'alignement.
Mais Pierre Gauthier, le patron de l'équipe, pense que tout est parfait et croit qu'il n'a pas besoin d'améliorer son équipe de façon à ne plus voir les Bruins de Boston avec la Coupe. Ses décisions d'amateur, départ de Halak, Marc-André Bergeron, Dominic Moore, James Wisniewski, signature d'un Markov encore amoché donnent peu de marge de manoeuvre à Martin.
La saison 2011-12 démarre mollement, la pire en 70 ans en fait alors que le Canadien ne remporte qu'une seule partie en 8 matchs! Le jeu de puissance est impuissant et l'équipe n'a pas de vie, comme son entraîneur et son dg. Pierre Gauthier décide donc de virer Perry Pearn!!! Pas encore Martin... Randy Cunneyworth et Randy Ladouceur arrivent en renfort. L'espace de Martin est plus restreint en arrière du banc. Il est évident que ses jours sont comptés. Après une bonne séquence de quelques victoires consécutives, l'équipe se remet à jouer pathétiquement, sans émotion. Les leaders comme Cammalleri, le surpayé Gomez, le capitaine Gionta et Tomas Plekanec ne livrent pas la marchandise. En plus, on apprend que Markov ne reviendra pas tout de suite. Ça va mal!
Pierre Gauthier tente de secouer son attaque massive en allant chercher Tomas Kaberle. Même si ce dernier amène une stabilité sur le jeu de puissance, c'est insuffisant. D'ailleurs, le Canadien ne marque qu'une seule fois en 9 avantages face aux Flyers jeudi dernier dans une défaite de 4-3. Pendant le match, Martin fait encore à sa tête et les attaquants Pacioretty, Cole et Desharnais ne voient presque pas de glace pendant un long 5 contre 3. Plus tôt cette saison, Martin avait rabroué une journaliste qui lui avait demandé pourquoi il s'entêtait à ne pas faire jouer Erik Cole sur l'attaque massive. Il faut croire que cette journaliste avait vu juste, contrairement à l'endormi.
Jacques Martin n'a pas tous les torts. Ce n'est pas lui qui va chercher les joueurs sur la glace, c'est son patron. Mais son manque de confiance envers les jeunes joueurs et surtout son incapacité à travailler avec eux a fait mal, car sa défensive était décimée. Il a dû faire avec les Weber, Diaz, Emelin et Subban. Il a eu le culot d'accuser la jeunesse de sa défensive pour les défaites. Jamais les carences et la paresse de ses vétérans sur le jeu de puissance.
Pierre Gauthier réfléchit et mange ses bretzels. Même si Geoff Molson a donné sa confiance envers ses hommes, on savait que ce n'était qu'une question de temps. Entre deux bouchées de bretzels, Pierre Gauthier a congédié Jacques Martin, question d'acheter du temps et espérer que la situation change. Parce que si elle ne change pas, il perdra son emploi. Sauf que ces situations ne cessent de se répéter chez le Canadien. Les entraineurs ne font pas trois saisons. Ils connaissent un peu de succès, mais les choix des directeurs-généraux n'aident pas les coachs. Et le désir de gagner passe souvent en second lieu. On n'a qu'à penser à l'échange de Halak. En plus, les choix au repêchage des dernières années ont souvent été des coups d'épée dans l'eau, mis à part Max Pacioretty.
Je ne peux croire que Geoff Molson demeure insensible envers les insuccès de son équipe et qu'il soit satisfait d'uniquement faire les séries par la porte arrière. Le Canadien n'a plus un club qui peut rêver à la Coupe Stanley chaque année et même si le Centre Bell est toujours rempli, les fans commencent à grogner. Il y a fort à parier que tranquillement, les sièges de Centre Bell ne seront pas tous étouffés par des fesses.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire