lundi 27 septembre 2010

Pour en finir avec les huées de Price

Toute une histoire que celle de Carey « le joyau de la Couronne » Price, véritable chronique d'un flop annoncé depuis fort (trop) longtemps. Mercredi soir, lors du premier match hors-concours du Canadien, il a eu l'air d'une passoire (samedi aussi). La foule, en colère, a manifesté sa frustration. Que les partisans aient raison ou pas de le huer, les huées sont dirigées vers qui ?

On ne reviendra pas trop longtemps sur l'épisode printanier où Halak a transporté son équipe vers la finale de conférence. Le meilleur des deux a été sacrifié au profit du préféré de Bob Gainey et Peter Gauthier. Ces deux-là ont choisi de ne pas perdre la face, de démontrer qu'ils avaient eu raison au repêchage de 2005 et que ce n'était pas des fans, des journalistes ou des performances extraordinaires qu'il allait les faire changer d'avis.

Les fans ont apprécié le petit Slovaque, tant par ses prouesses que par son caractère, il est devenu un modèle pour les amateurs du Canadien. Mais l'état-major ne voulait pas que Halak devienne le héros : il fallait que ce soit Price. Autre preuve, les fameux t-shirts avec les noms écrits dans le dos, celui de Halak n'est apparu qu'en séries !!! Après deux années avec l'organisation à faire des prouesses légendaires, le bureau du marketing du Canadien ne jugeait pas bon qu'on « crée » un t-shirt à son nom pour les fans. Qui a pris cette décision d'après vous ??? Bob Gainey, il ne fallait pas que Halak rentre dans l'imaginaire des gens.

L'autre son de cloche fort fut lors de la fin de saison 2009. Bob Gainey a viré Guy Carbonneau pour plusieurs raisons, plus particulièrement parce que Carbo faisait confiance en Halak. Gainey a pris sa place derrière le banc, s'est entêté à mettre Price devant le filet et on connaît le résultat : débandade. Même chose en 2006 quand Gainey a viré Claude Julien, il faisait confiance en Huet, pas en Théodore. Il s'est toutefois rendu compte que le « mannequin » était beaucoup plus le beau-frère de Véronique Cloutier que le gardien du Canadien.

Bref, les contre-performances de Carey Price sont liées à son manque maturité, de concentration, de don de soi et au favoritisme aveugle de Bob Gainey et de Peter Gauthier, le chien-chien de Bob. Les fans ne huent pas juste Carey Price, mais la direction. Peuvent-ils huer Gainey et Gauthier ? Ils peuvent le décrier sur les lignes ouvertes ou les blogues, mais jamais les huer ouvertement. Price sert donc de faire-valoir.

Ce que mes amis adorateurs de Price oublient et qu'ils s'évertuent à ne pas entendre, c'est qu'un gardien représente 60 % d'une équipe, il est le dernier rempart, celui qui décide de la victoire ou de la défaite. Faible défensive, grosse attaque, il est celui qui fait la différence. Pour être prêt à accepter responsabilité, tu dois avoir la force de caractère, Price ne l'a pas. On me dit : « Il ne lui manque que cela, après tu vas voir. » Il lui manque le plus gros, le plus difficile à acquérir. On améliore notre rapidité devant le filet, notre mitaine notre réaction aux tirs de la pointe, mais le caractère reste le caractère. Patrick Roy l'avait, José Théodore l'avait pendant sa meilleure façon (puis l'a perdu bêtement), Jaroslav Halak l'a, mais Price n'a rien de cela.

Une formation avec un solide leadership peut aider Price, mais il n'en demeure pas moins qu'il est responsable de sa progression, que si ses oreilles ne veulent pas coopérer, il n'y a pas de salut. Quand ses grands admirateurs finiront par comprendre cela, ils comprendront peut-être les huées.

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