Aylan Kurdi était un petit bonhomme de trois ans. Il
possédait une tonne de qualités, mais un seul défaut, dont il était innocent:
celui d'être né en Syrie, pays ravagé par la folie des hommes. Avec sa famille,
ce petit garçon a tenté de fuir le mal, mais les vagues l'ont emporté, laissant
seulement son père vivant. Le petit Aylan a été retrouvé, sur le bord
de l'eau, face au sol, avec son chandail rouge, ses shorts, ses petits
souliers, la vie l'avait quitté. S'il avait été un petit blond, j'aurais cru que c'était mon fils.
Chaque fois que je vois ce petit garçon innocent, n'ayant
demandé qu'à s'amuser, je pense à mon garçon qui ne demande qu'à s'amuser.
Chaque fois que je pense à ce petit garçon, mais surtout lorsque je vois cette
photo insoutenable dans l'état où on l'a retrouvé, mes yeux deviennent
impuissants.
La vie que l'on vit n'est pas toujours rose, surtout ces
temps-ci avec les menaces du gouvernement qui veut sabrer dans les dépenses
dans la fonction publique. Malgré tout cela, on peut se dire que le matin, on
se lève sans qu'une bombe n'éclate au petit déjeuner, sans qu'un commando de
cochons -comprenez ces hommes qui tuent au nom de la religion (?) - sans qu'on
soit privé d'aller jouer avec des amis, d'aller à l'école, d'aller au parc,
d'aller où on veut.
J'aurais tant aimé que mon petit connaisse le petit Aylan.
Ils auraient joué ensemble, peu importe leur langue, peu importe leur couleur, peu
importe leur maudite religion!
J'espère que, malgré sa mort, ce petit homme changera les
choses.
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