mercredi 9 septembre 2015

En grève le 30 septembre

C'est officiel, à moins d'un règlement de dernière minute, 34 000 enseignants du Québec seront en grève le mercredi 30 septembre. Le but de cette grève est de dénoncer la lenteur dans les négociations avec le gouvernement du Québec.

Je ne suis pas en faveur d'une grève, car je cherche vraiment son utilité. Une grève, c'est une journée de salaire perdu. Une grève, c'est une économie de plusieurs millions pour le gouvernement. Une grève, c'est une occasion pour plusieurs de démontrer une haine sans borne.

Certains me disent que les grèves ont déjà servi dans le passé. Sûrement, l'histoire le prouve. Mais l'histoire prouve aussi que certaines grèves n'ont pas réussi à faire bouger le gouvernement.

Je suis de tout coeur avec mes collègues et lorsque ce sera le temps, je militerai avec eux. Mes amis du primaire et du secondaire voient leur tâche accentuée et ils ont besoin d'aide, de services supplémentaires. Plusieurs élèves en difficulté ont besoin d'accompagnement individualisé et l'enseignant ne peut leur offrir 100% de leur temps. Ce manque de ressource entraînera ultimement un taux plus élevé de décrocheurs dans quelques années. Rapidement, le gouvernement pointera du doigt les enseignants, mais il n'aura que lui-même à blâmer.

Le gouvernement libéral joue allègrement dans la tête des citoyens en leur faisant croire que les enseignants prennent les enfants en otage. Au contraire, les enfants ne sont pas pris en otage, ils sont entre les mains de professionnels qui ont choisi dès leur entrée à l'université de leur dédier leur vie professionnelle. Sérieusement, un enfant est pris en otage lorsqu'il a une journée de congé gratuite en milieu de semaine?

Chaque jour, les parents nous confient ce qu'ils ont de plus précieux au monde, leurs enfants. Chaque jour, nous donnons notre maximum pour leur apporter toutes les connaissances nécessaires à leur apprentissage et leur à évolution. Le gouvernement le respecte, dans une certaine mesure, mais il veut mettre un prix à tout cela. Mais la connaissance, ça n'a pas prix, le savoir, ça n'a pas prix.

Je ne serai pas un meilleur enseignant si mon salaire est augmenté de 10%. Je peux certes essayer d'en faire plus, mais je ne serai pas meilleur, comme un athlète n'est pas meilleur lorsqu'il fait sauter la banque. L'enjeu, c'est la tâche, les heures travaillées et le soutien aux élèves en difficulté.

Le 30 septembre, ne soyez pas en colère contre les enseignants qui vous obligent à faire des pieds et des mains pour garder vos enfants. Supportez-les! Appuyez-les dans leurs revendications. C'est tout ce qu'ils demandent.

Merci!

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