Hell Billy et moi devions nous rencontrer à mi-chemin pour célébrer la fête de Noël en retard ou bien à l'avance. Ce n'étaient que des paroles en l'air, depuis des années. Mais cette fois-ci, on ne pouvait plus repousser éternellement l'ultime rencontre au sommet. Nous avons regardé le calendrier de la LHJMQ et nous nous sommes entendus. Nous irons voir les Sags, à Shawinigan ou à Victoriaville. De préférence, il fallait que la partie ait lieu le vendredi soir ou bien le samedi. La date du 14 mars a été choisie ainsi que la ville: «Ce sera Shawinigan!»
Billy connaissait un brin Shawi, car il avait fait du camping dans le coin de St-Mathieu à l'été 2014. Aussi, nous savions que la microbrasserie le Trou du diable serait un endroit très accueillant pour nous, consommateurs du breuvage des dieux. À part de cela, nous ferions ce que nous sommes capables de faire le mieux, regarder le hockey tranquillement, broue à la main, bas troués.
La ville de Shawinigan est située à environ 3h30 de Gatineau et la ville de Shawinigan est située à 3h30 de Jonquière. Sans s'être parlés au préalable, nous sommes partis à 9 heures, chacun de notre côté. Pas étonnant que nous soyons arrivés en même temps dans le stationnement du Comfort Inn.
Dès lors, nous avons pu prendre possession de notre chambre et après seulement quelques minutes, le premier «plouch» s'est fait entendre. Une petite récompense rafraîchissante après ces longues heures de route. Devant la télé qui ne présentait que des sports de bas étage: ski, basket et soccer, nous avons levé les voiles vers le Centre Gervais Auto.
Dès notre arrivée dans le stationnement, nous croisons Denis Morel, ancien arbitre de la LNH devenu recruteur. Comme nous sommes dans la voiture, il ne peut nous demander notre autographe. De toute façon, nous préférons nettement se faire photographier près de l'autobus des Sags.
Bien qu'il ne soit que trois heures de l'après-midi, soit une heure avant la rencontre, nous prenons connaissance de l'amphithéâtre. De construction très récente, il détonne par sa beauté, son tableau indicateur et le confort de ses sièges. Il sera difficile de ne pas bien voir le match ici. Hell Billy est franchement très fier de nos sièges.
Le match débute à 16 heures. À côté de nous, un fan des Cataractes depuis des années prend son siège habituel. «J'ai des billets de saison depuis 35 ans.» On a la chance de discuter avec lui et de lui apprendre que nous connaissons très bien l'assistant-coach des Sags, Claude Bouchard. Il est le collègue de travail de Billy et il m'a déjà retranché lorsque j'étais pee-wee. L'homme est impressionné. En plus, je lui raconte que j'ai déjà joué au baseball contre Yanick Jean, l'entraîneur-chef des Sags. «Pas de doute, ce sont de vrais saguenéens», devait se dire le fidèle partisan des Cats.
Sur la galerie de la presse, on revoit Denis Morel, mais aussi le spécialiste en hockey junior, Stéphane Leroux. Peut-être voulait-il se glorifier de son scoop alors qu'il avait annoncé à tout le monde pendant un match que le coach et le directeur-gérant des Sags étaient limogés en plein match! Mais le haut fait fut sûrement qu'on nous présenta Igor Larionov à l'écran. Le Russe a évolué en Russie sous les ordres de Viktor Tikhonov puis a joué dans la LNH au cours de 921 matchs de 1989 à 2004. Toute une carrière professionnelle! Selon notre voisin, il représenterait les intérêts de Dennis Yan des Cataractes. C'est peut-être un peu vrai, car ce Yan a marqué deux buts.
Billy rêve d'obtenir l'autographe de Larionov, mais il se sent un peu gêné de lui demander. Surtout que nous n'arrivons pas à «spotter» la vedette russe dans les estrades. Néanmoins, ce n'est pas grave.
Les Sags et les Cataractes se livrent un bon duel, si bien que l'égalité persiste après deux périodes. Il s'agit d'une bonne performance des Sags qui ont été détruits par Shawinigan toute la saison. Cependant, Shawinigan arrive à prendre les devants 2-1 en troisième et ils vont compléter la marque en fin de rencontre pour un pointage final de 4-1, mais qui n'indique en rien l'allure de la rencontre. Pour les Sags, ce n'est pas si grave, ils ont assuré leur place en séries la veille contre l'Armada.
Après le match, nous courons à la boutique souvenirs pour nous procurer des chapeau d'indien, petit souvenir pour nos enfants.
Prochain arrêt, la microbrasserie Le trou du diable, située à deux minutes. Nous avons déjà notre réservation, mais nous espérons que nous ne poireauterons pas comme des poireaux dans l'entrée. Après cinq minutes d'attente, nous avons notre table.
La soif nous tenaille. Je ne veux rien savoir des produits qu'ils vendent déjà en magasin, je veux de la nouveauté. Voilà pourquoi je désire prendre une tablette de bières. La serveuse m'indique qu'ils en ont des différentes. «La sorte n'a pas d'importance, je veux goûter du nouveau.» Plus conservateur, Hell Billy y va d'une pinte qui le rafraîchit grandement.
Côté menu, je prends le burger de la place tandis que mon ami
choisit la truite. Nous sommes tous les deux ravis de notre repas. Nous prenons aussi le temps d'être photographiés par un couple à nos côtés. Afin de bien boucler la boucle, nous reprenons chacun une bière pour apprécier la grande qualité des produits offerts.
Bien bourrés, nous retournons tranquillement, sous une neige qui tombe, à notre hôtel où nous regardons paisiblement le hockey.
Le lendemain, la neige continue de tomber et nous prenons chacun la route vers Gatineau pour ma part et Jonquière pour la part de Hell Billy.
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