Les Canadiens sont allés chercher les deux premiers matchs de la série les opposant au Lightning et à Tampa Bay en plus. Cependant, les deux dernières fois que la Flanelle a enlevé les deux premières rencontres d'une série à l'étranger, ils ont trouvé le moyen de perdre la série. Les chances sont peut-être minces de remonter la pente pour les hommes de Jon Cooper, mais historiquement depuis leur arrivée au Centre Bell, les Canadiens ne font pas toujours la loi à Montréal.
En 2006, les Canadiens, pourtant nettement négligés face aux Hurricanes de la Caroline, avaient les matchs 1 et 2 au domicile des Canes. On croyait bien qu'ils allaient terminer le travail à Montréal. Ce fut le contraire, durant les quatre rencontres suivantes, les Canadiens avaient livré une chaude lutte, mais avaient été battus par un but, dont deux fois en prolongation. Par la suite, la Caroline allait remporter la seule Coupe Stanley de leur histoire.
Cinq ans plus tard, le CH surprend les puissants Bruins à Boston, les limitant à seulement un but en deux rencontres. Toutefois, les hommes de Jacques Martin allaient baisser pavillon deux fois consécutives sur leur propre glace, en avant de perdre une troisième rencontre d'affilée, en prolongation, à Boston. Heureusement, ils avaient réussi à niveler la série à Montréal avant de perdre lors de la septième rencontre, encore une fois en prolongation, à Boston.
Il est vrai que le Lightning n'a rien de la puissance des Hurricanes de 2006 ou des Bruins de 2011, mais il faut surtout que les Canadiens les achèvent dès ce soir en gagnant le match le premier match au Centre Bell. L'ambiance sera survoltée. Qui plus est, Carey Price se doit absolument de lever son jeu d'un cran, comme il l'a fait vendredi soir. Si tout va bien, ce sera une victoire facile.
Bon match!
dimanche 20 avril 2014
mercredi 16 avril 2014
Prédictions séries LNH
C'est ce soir que débute la première ronde des séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Comme tous le savent, les Canadiens seront à Tampa Bay pour y affronter le Lightning. Mais sept autres séries qui s'annoncent palpitantes débuteront ce soir, demain ou vendredi.
Voici mes prédictions de pseudo-expert.
DETROIT VS BOSTON
Les Bruins forment la meilleure équipe de la conférence de l'Est. Cependant, ça n'indique pas qu'ils se paieront un autre voyage en finale aussi facilement. Les Wings sont dirigés par le meilleur entraîneur de la LNH en Mike Babcock et ce dernier a une vaste expérience en éliminatoires. De plus, ses deux piliers, Datsyuk et Zetterberg, seront de retour en première ronde. Par contre, devant le filet, les Wings ne peuvent compter sur un gardien très solide en Jimmy Howard. Il gagne des matchs, mais n'en sauvent pas souvent. Pour ce qui est des Bruins, les failles sont très minces. Et ils ont terminé la saison en force, raflant du même coup le Trophée du président. Boston en 5.
MONTRÉAL VS TAMPA BAY
Nous savons que les deux équipes vont croiser le fer depuis presque un mois. La seule donnée manquante était l'endroit où elle débuterait. Coiffant les Canadiens au dernier match de la saison, le Lightning pourra bénéficier de l'avantage de la glace. Mais en fin de compte, c'est quoi l'avantage de la glace? Chaque équipe est capable de relever le défi de jouer face à des foules bruyantes et partisanes. Pour Montréal, il est le temps que Carey Price se lève en séries. Depuis son arrivée dans la ligue et ses premières séries en 2008, il n'a qu'une seule série; ça fait six ans! Mais sa constance cette saison et l'expérience aux Olympiques n'a pas le choix de lui être bénéfique. Chez le Lightning, Ben Bishop ne sera d'office en raison d'une blessure à un bras. C'est son second Anders Lindback, et ses 13 minutes d'expérience en séries, qui devront affronter le CH. Sérieusement, Lindback ne peut pas battre Price que 4 fois. Montréal en 7.
COLUMBUS VS PITTSBURGH
Duel inégal à prévoir? Non. Les Blue Jackets n'en sont qu'à leur deuxième participation aux séries depuis leur entrée dans la LNH, mais ils semblent avoir réellement un rythme de croisière et ils n'ont pas volé leur place. L'équipe est bien bâtie, avec un gardien solide en Sergei Bobrovsky et un attaquant de puissance en Ryan Johansen. Ils appliqueront un système défensif face à la machine offensive des Penguins. Crosby et Malkin pourraient ne faire qu'une bouchée des Jackets. Mais voilà, les Penguins ont une faille majeure en Marc-André Fleury. Ce dernier a été lamentable durant les deux dernières années en séries. Il avait démoli par les Flyers en 2012 et les Islanders ne lui avaient pas fait de cadeau l'an dernier, si bien que Tomas Vokoun avait défendu la cage des Penguins pendant plusieurs rencontres. Néanmoins, l'expérience de Penguins ne peut qu'être profitable. Cependant, cette série sera longue. Pittsburgh en 7.
NY RANGERS VS PHILADELPHIE
Est-ce que les Rangers ont finalement trouvé un gardien fiable en Steve Mason? Sûrement, mais il est blessé et c'est Ray Emery qui sera d'office lors du premier match demain soir. Les Flyers ont connu un début de saison très difficile et ils ont même dû changer d'entraîneur afin de renverser la vapeur. Du côté des Rangers, ils ont acquis Martin St-Louis dans l'espoir de se rendre loin en séries. Les Rangers sont de la danse du printemps régulière, mais ils peinent à remplir le but. Ils doivent se fier aux prouesses de Henrik Lundqvist, mais il ne peut pas être magique en tout temps. D'ailleurs, il n'a jamais fait long feu en séries, malgré des saisons exceptionnelles. Il est fort probable que ça se joue devant le filet. Avant d'apprendre la blessure de Mason, je choisissais les Flyers en 6. Je vais garder la même idée. Philadelphie en 6.
OUEST
MINNESOTA VS COLORADO
On pourrait croire que le Wild est grandement négligé. Oui, il l'est. Mais ils ont quand même récolté 98 points cette saison. Pour ce qui est de l'Avalanche, l'embauche de Patrick Roy l'a transformée, passant de la dernière place au sommet du classement. On pourrait que les joueurs sont inexpérimentés, mais comment voulez-vous miser contre Patrick Roy? Que ce soit comme joueur ou comme entraîneur, il réussit à trouver la façon de gagner, mais de motiver ses troupes à donner le maximum d'elles-mêmes. Colorado en 5.
CHICAGO VS ST-LOUIS
Les Blues ont mis la main sur Ryan Miller pensant qu'ils avaient trouvé la solution devant le filet. Comble de malheur, ils ont perdu leurs six dernières rencontres de la saison régulières. Bien sûr, ce ne fut pas catastrophique au plan du classement, mais avec une formation quasi-complète, c'est un peu effrayant. Quant aux Hawks, ils ne pouvaient compter sur les services Jonathan Toews et Patrick Kane durant les derniers matchs, au repos pour soigner des blessures. Leur fin de saison en a aussi été affectée. Les Hawk voudont défendre leur titre de champions avec brio tandis que les Blues désirent à tout prix ramener une première Coupe depuis leur arrivée dans la LNH en 1968. La fin de saison des Blues m'effraie. Chicago en 7.
ANAHEIM VS DALLAS
Les Stars se sont qualifiés à la toute fin du calendrier. Une première depuis 2008. Nul doute que l'arrivée de Lindy Ruff à la barre de l'équipe a eu un effet positif. Mais venir à bout des Ducks ne sera pas une mince commande. Leurs deux attaquants de puissance Ryan Getzlaf et Corey Perry arborent une belle médaille d'or au cou et ils sont des leaders. De plus, le vétéran de 43 ans Teemu Selanne dispute ses dernières séries éliminatoires et il désire ardemment ajouter une dernière conquête de la Coupe Stanley à son brillant palmarès. Les Ducks ne devraient pas sentir les Stars. Anaheim en 5.
LOS ANGELES VS SAN JOSE
Une série excessivement intéressante, toute californienne. Historiquement, les Sharks se font manger tout rond en séries. Surtout que le capitaine Joe Thornton est incapable de lever son jeu d'un cran en éliminatoires et ce depuis des années. Est-ce que cette année sera différente? Peut-être. Les Kings ont gagné la Coupe il y a deux ans et ils rêvent de répéter leurs exploits, mais ce ne sera pas facile face aux Sharks. Je crois que les Sharks passeront cette ronde. Mais ce sera tout. San Jose en 6.
BONNES SÉRIES!
Voici mes prédictions de pseudo-expert.
DETROIT VS BOSTON
Les Bruins forment la meilleure équipe de la conférence de l'Est. Cependant, ça n'indique pas qu'ils se paieront un autre voyage en finale aussi facilement. Les Wings sont dirigés par le meilleur entraîneur de la LNH en Mike Babcock et ce dernier a une vaste expérience en éliminatoires. De plus, ses deux piliers, Datsyuk et Zetterberg, seront de retour en première ronde. Par contre, devant le filet, les Wings ne peuvent compter sur un gardien très solide en Jimmy Howard. Il gagne des matchs, mais n'en sauvent pas souvent. Pour ce qui est des Bruins, les failles sont très minces. Et ils ont terminé la saison en force, raflant du même coup le Trophée du président. Boston en 5.
MONTRÉAL VS TAMPA BAY
Nous savons que les deux équipes vont croiser le fer depuis presque un mois. La seule donnée manquante était l'endroit où elle débuterait. Coiffant les Canadiens au dernier match de la saison, le Lightning pourra bénéficier de l'avantage de la glace. Mais en fin de compte, c'est quoi l'avantage de la glace? Chaque équipe est capable de relever le défi de jouer face à des foules bruyantes et partisanes. Pour Montréal, il est le temps que Carey Price se lève en séries. Depuis son arrivée dans la ligue et ses premières séries en 2008, il n'a qu'une seule série; ça fait six ans! Mais sa constance cette saison et l'expérience aux Olympiques n'a pas le choix de lui être bénéfique. Chez le Lightning, Ben Bishop ne sera d'office en raison d'une blessure à un bras. C'est son second Anders Lindback, et ses 13 minutes d'expérience en séries, qui devront affronter le CH. Sérieusement, Lindback ne peut pas battre Price que 4 fois. Montréal en 7.
COLUMBUS VS PITTSBURGH
Duel inégal à prévoir? Non. Les Blue Jackets n'en sont qu'à leur deuxième participation aux séries depuis leur entrée dans la LNH, mais ils semblent avoir réellement un rythme de croisière et ils n'ont pas volé leur place. L'équipe est bien bâtie, avec un gardien solide en Sergei Bobrovsky et un attaquant de puissance en Ryan Johansen. Ils appliqueront un système défensif face à la machine offensive des Penguins. Crosby et Malkin pourraient ne faire qu'une bouchée des Jackets. Mais voilà, les Penguins ont une faille majeure en Marc-André Fleury. Ce dernier a été lamentable durant les deux dernières années en séries. Il avait démoli par les Flyers en 2012 et les Islanders ne lui avaient pas fait de cadeau l'an dernier, si bien que Tomas Vokoun avait défendu la cage des Penguins pendant plusieurs rencontres. Néanmoins, l'expérience de Penguins ne peut qu'être profitable. Cependant, cette série sera longue. Pittsburgh en 7.
NY RANGERS VS PHILADELPHIE
Est-ce que les Rangers ont finalement trouvé un gardien fiable en Steve Mason? Sûrement, mais il est blessé et c'est Ray Emery qui sera d'office lors du premier match demain soir. Les Flyers ont connu un début de saison très difficile et ils ont même dû changer d'entraîneur afin de renverser la vapeur. Du côté des Rangers, ils ont acquis Martin St-Louis dans l'espoir de se rendre loin en séries. Les Rangers sont de la danse du printemps régulière, mais ils peinent à remplir le but. Ils doivent se fier aux prouesses de Henrik Lundqvist, mais il ne peut pas être magique en tout temps. D'ailleurs, il n'a jamais fait long feu en séries, malgré des saisons exceptionnelles. Il est fort probable que ça se joue devant le filet. Avant d'apprendre la blessure de Mason, je choisissais les Flyers en 6. Je vais garder la même idée. Philadelphie en 6.
OUEST
MINNESOTA VS COLORADO
On pourrait croire que le Wild est grandement négligé. Oui, il l'est. Mais ils ont quand même récolté 98 points cette saison. Pour ce qui est de l'Avalanche, l'embauche de Patrick Roy l'a transformée, passant de la dernière place au sommet du classement. On pourrait que les joueurs sont inexpérimentés, mais comment voulez-vous miser contre Patrick Roy? Que ce soit comme joueur ou comme entraîneur, il réussit à trouver la façon de gagner, mais de motiver ses troupes à donner le maximum d'elles-mêmes. Colorado en 5.
CHICAGO VS ST-LOUIS
Les Blues ont mis la main sur Ryan Miller pensant qu'ils avaient trouvé la solution devant le filet. Comble de malheur, ils ont perdu leurs six dernières rencontres de la saison régulières. Bien sûr, ce ne fut pas catastrophique au plan du classement, mais avec une formation quasi-complète, c'est un peu effrayant. Quant aux Hawks, ils ne pouvaient compter sur les services Jonathan Toews et Patrick Kane durant les derniers matchs, au repos pour soigner des blessures. Leur fin de saison en a aussi été affectée. Les Hawk voudont défendre leur titre de champions avec brio tandis que les Blues désirent à tout prix ramener une première Coupe depuis leur arrivée dans la LNH en 1968. La fin de saison des Blues m'effraie. Chicago en 7.
ANAHEIM VS DALLAS
Les Stars se sont qualifiés à la toute fin du calendrier. Une première depuis 2008. Nul doute que l'arrivée de Lindy Ruff à la barre de l'équipe a eu un effet positif. Mais venir à bout des Ducks ne sera pas une mince commande. Leurs deux attaquants de puissance Ryan Getzlaf et Corey Perry arborent une belle médaille d'or au cou et ils sont des leaders. De plus, le vétéran de 43 ans Teemu Selanne dispute ses dernières séries éliminatoires et il désire ardemment ajouter une dernière conquête de la Coupe Stanley à son brillant palmarès. Les Ducks ne devraient pas sentir les Stars. Anaheim en 5.
LOS ANGELES VS SAN JOSE
Une série excessivement intéressante, toute californienne. Historiquement, les Sharks se font manger tout rond en séries. Surtout que le capitaine Joe Thornton est incapable de lever son jeu d'un cran en éliminatoires et ce depuis des années. Est-ce que cette année sera différente? Peut-être. Les Kings ont gagné la Coupe il y a deux ans et ils rêvent de répéter leurs exploits, mais ce ne sera pas facile face aux Sharks. Je crois que les Sharks passeront cette ronde. Mais ce sera tout. San Jose en 6.
BONNES SÉRIES!
vendredi 4 avril 2014
Les Expos de 1994: 20 ans plus tard - 3e partie
Dans les mois qui ont suivi l'annonce des deux parties au Stade Olympique de la Ligue des Pamplemousses opposant les Blue Jays et les Mets, les organisateurs et surtout le groupe de Warren Cromartie ont remué ciel et terre afin d'honorer la mémoire du grand Gary Carter et aussi la grande équipe de 1994, celle qui n'a pas pu mettre un terme à sa formidable saison en raison de la grève.
Tous n'ont pas pu se présenter, pour diverses raisons, mais la plupart étaient présents, avec une joie indescriptible, une fierté d'être devant plus de 50 000 spectateurs venus les accueillir et les applaudir. Je regardais la présentation des joueurs et j'étais émotif. Plusieurs souvenirs revenaient, presque seulement des bons souvenirs, sauf bien sûr le dernier jour, fatidique.
Pendant deux jours, on a cru que les Expos étaient de retour, qu'ils allaient sauter sur le terrain après les hommages. Malheureusement, ce n'était pas eux. Mais quelque chose s'est passé au Stade Olympique cette fin de semaine là. Le début du retour d'une concession à Montréal peut-être.
J'étais dans les estrades le vendredi soir. Heureux. J'y serai lorsqu'ils reviendront. Heureux.
Tous n'ont pas pu se présenter, pour diverses raisons, mais la plupart étaient présents, avec une joie indescriptible, une fierté d'être devant plus de 50 000 spectateurs venus les accueillir et les applaudir. Je regardais la présentation des joueurs et j'étais émotif. Plusieurs souvenirs revenaient, presque seulement des bons souvenirs, sauf bien sûr le dernier jour, fatidique.
Pendant deux jours, on a cru que les Expos étaient de retour, qu'ils allaient sauter sur le terrain après les hommages. Malheureusement, ce n'était pas eux. Mais quelque chose s'est passé au Stade Olympique cette fin de semaine là. Le début du retour d'une concession à Montréal peut-être.
J'étais dans les estrades le vendredi soir. Heureux. J'y serai lorsqu'ils reviendront. Heureux.
20 ans plus tard - Les Expos de 1994
1ère rangée: Tim Spehr, Lou Frazier, Marquis Grissom, Rondell White, Larry Walker, Heath Haynes, Gil Heredia, Denis Boucher, John Wetteland
2ème rangée: Felipe Alou, Pierre Arsenault, Sean Berry, Wil Cordero, Joe Kerrigan, Moises Alou, Ken Hill, Darrin Fletcher, Cliff Floyd, Tim Scott, Joey Eischen, Youppi!
Pedro Martinez et Jeff Fassero ont décliné l'invitation à la dernière minute, bien malgré eux. Étaient aussi absents: Mel Rojas, Jeff Shaw, Butch Henry, Rodney Henderson, Gabe White, Mike Lansing, Lenny Webster, Juan Bell, Randy Milligan, Freddie Benavides, Jeff Gardner, Brian Looney et Kirk Rueter.
Les Expos de 1994: 20 ans plus tard - 2e partie
Les Expos viennent de remporter 94 victoires en 1993. Après un début de saison moyen, ils avaient explosé à la mi-août et ont terminé à trois matchs des Phillies. Ces mêmes Phillies allaient perdre en finale contre les Blue Jays. Deux titres de Séries mondiales en deux ans pour les Jays. En 1994, les Expos tentaient de garder le trophée majestueux au Canada. Mais une ombre noire planait au-dessus de la tête du baseball majeur: la grève.
Dan Duquette y va d'une transaction à première vue controversée. Il cède aux Dodgers le joueur de deuxième but Delino DeShields en retour d'un jeune lanceur prometteur, mais à ce moment uniquement reconnu comme le frère de Ramon Martinez, un dénommé Pedro Martinez. On évoque des raisons uniquement salariales pour ce geste. Certes les finances avaient sûrement à y voir, mais Duquette sait fort bien que Mike Lansing peut occuper le poste au deuxième coussin et que DeShields est une monnaie d'échange extraordinaire. Martinez ne connaîtra qu'une seule saison perdante en 18 saisons dans les majeures et la carrière de DeShields ne s'envolera jamais comme on l'avait escompté. Et Pedro comble la perte d'un autre Martinez, Dennis.
Quelques semaines plus tard, au mois de janvier, Dan Duquette démissionne de son poste et accepte celui de directeur-gérant des Red Sox de Boston. Ce sera Kevin Malone qui acceptera la tâche, mais qui se verra aussi celui qui devra procéder à l'horrible vente de feu de 1995, ordonnée par Claude Brochu. Mais avant cela, de beaux jours s'annoncent.
Les positions principales sont toutes comblées. Darrin Fletcher au poste de receveur, Mike Lansing au deuxième coussin, Wilfredo Cordero à l'arrêt-court, Sean Berry au troisième et un incroyable trio de voltigeurs: Moises Alou, Marquis Grissom et Larry Walker. Seul bémol, toujours à la recherche d'un joueur de premier coussin depuis le départ du Chat en 1991, on confie le poste au jeune prodige Cliff Floyd.
Au cours de l'hiver, on s'efforce de compléter la formation en signant quelques réservistes d'expérience comme Randy Milligan, Freddie Benavides, Juan Bell, Lenny Webster et Jim Gardner. Lou Frazier et Tim Spehr sont de retour et on greffe le nom d'un autre jeune prodige, Rondell White.
Au monticule, outre l'arrivée de Pedro Martinez et le départ de Dennis Martinez, aucun changement n'est apporté. Ken Hill, Jeff Fassero, Pedro Martinez, Butch Henry et Kirk Rueter sont les partants et la dominante relève est composée de John Wetteland, Mel Rojas, Jeff Shaw, Tim Scott et Gil Heredia, qui peut aussi agir au poste de cinquième partant. Au début de la saison, Denis Boucher faisait partie de l'équipe de relève, mais sera cédé aux Lynx d'Ottawa. Au fil de la campagne, on connaîtra les Joey Eischen, Heath Haynes, Rod Henderson, Gabe White et Brian Looney.
Le début de saison est atroce, les Expos ne remportent que quatre de leurs treize premières rencontres. Mais à vrai dire, ce n'est que de l'échauffement. À la fin du mois de mai, leur fiche est de 28 victoires et de 22 défaites et ils ne sont qu'à trois matchs et demi de la tête détenue par les Braves. C'est alors que le rouleau compresseur démarre. Un mois de juin du tonnerre où ils signent 18 victoires en 26 matchs et à la fin du mois, c'est le choc des titans entre eux et les Braves.
Le 27 juin, les Expos accusent deux matchs et demi de retard et les Braves sont justement en visite au Stade olympique. Pas juste les Braves, deux amis, moi et 45 288 autres spectateurs, en délire. Un duel au monticule entre Ken Hill et Greg Maddux, tous les deux auteurs d'une fiche de 10-3. Les Expos gagnent la rencontre 7-2, Cliff Floyd frappe un circuit de trois points en fin de 7e manche. Les gens chantent le Tomahawk Chop dans les estrades. Le Stade n'a jamais autant vibré! Le lendemain, les Expos remettent ça avec une remontée spectaculaire en fin de match pour coiffer les Braves 8-7.
Je me souviens, dans la voiture, après cette belle victoire, nous discutions de la possibilité d'acheter des billets pour les séries. Nous ne voulions pas penser à la grève. Pourquoi perdre notre temps à y penser?
Le 18 juillet, après avoir balayé à domicile dans une série de quatre matchs par les Giants, les Expos entament une incroyable séquence. Ils gagneront 20 de leurs 23 dernières rencontres avant la grève. Qui plus est, le 22 juillet, ils prendront la tête du classement, pour ne plus jamais la perdre. Lorsque la grève est déclenchée, le matin du 12 août, les hommes de Felipe Alou détiennent une avance de six matchs. L'hiver suivant, le gaucher Tom Glavine des Braves avait même confié à Felipe Alou qu'il ne voyait pas comment ils auraient pu dépasser les Expos.
La beauté de ces victoires, cette frénésie qui attirait maintenant les foules au Stade Olympique aurait pu permettre à l'équipe d'accueillir plus de deux millions spectateurs, du jamais vu depuis le début des années 80. En plus, cette probable présence en séries aurait été méritée et aurait fait un pied de nez à tout le baseball majeur.
Même si on dit que les joueurs ont fait la grève, est-ce qu'il est permis de se demander si ces gars voulaient provoquer un conflit de travail? On le sait, les dirigeants syndicaux forcent souvent la main à leurs ouailles et décident pour eux. Oui, c'est vrai, ils doivent démontrer une unité envers leur syndicat, mais s'il y en a un qui voulait vraiment que tout s'arrête, il ne mérite pas d'avoir fait partie de cette équipe, cette équipe grandiose. Les joueurs croyaient que cette folie n'allait durer que deux semaines. Les activités n'allaient reprendre qu'à la fin avril de l'année suivant.
On le sait tous, les Expos ont procédé à une triste de vente de feu. Larry Walker a quitté pour le Colorado en tant que joueur autonome, Ken Hill est retourné chez les Cardinals, Marquis Grissom a été échangé aux Braves et John Wetteland est parti pour le Bronx avec les Yankees.
La saison 1995 des Expos en sera une de transition vers la dernière belle année des Expos, la saison 1996 où l'équipe fut dans la course au meilleur deuxième jusqu'à la toute fin. 88 rencontres seront gagnées. Ce sera leur meilleur total jusqu'à leur départ.
À jamais, cette saison restera gravée. On a bien voulu célébrer cette équipe lors du dixième anniversaire en 2004, mais le départ des Expos était imminent. Mais cette année, un vibrant hommage leur a été rendu, avec mérite. Il en sera question dans mon prochain.
Dan Duquette y va d'une transaction à première vue controversée. Il cède aux Dodgers le joueur de deuxième but Delino DeShields en retour d'un jeune lanceur prometteur, mais à ce moment uniquement reconnu comme le frère de Ramon Martinez, un dénommé Pedro Martinez. On évoque des raisons uniquement salariales pour ce geste. Certes les finances avaient sûrement à y voir, mais Duquette sait fort bien que Mike Lansing peut occuper le poste au deuxième coussin et que DeShields est une monnaie d'échange extraordinaire. Martinez ne connaîtra qu'une seule saison perdante en 18 saisons dans les majeures et la carrière de DeShields ne s'envolera jamais comme on l'avait escompté. Et Pedro comble la perte d'un autre Martinez, Dennis.
Quelques semaines plus tard, au mois de janvier, Dan Duquette démissionne de son poste et accepte celui de directeur-gérant des Red Sox de Boston. Ce sera Kevin Malone qui acceptera la tâche, mais qui se verra aussi celui qui devra procéder à l'horrible vente de feu de 1995, ordonnée par Claude Brochu. Mais avant cela, de beaux jours s'annoncent.
Les positions principales sont toutes comblées. Darrin Fletcher au poste de receveur, Mike Lansing au deuxième coussin, Wilfredo Cordero à l'arrêt-court, Sean Berry au troisième et un incroyable trio de voltigeurs: Moises Alou, Marquis Grissom et Larry Walker. Seul bémol, toujours à la recherche d'un joueur de premier coussin depuis le départ du Chat en 1991, on confie le poste au jeune prodige Cliff Floyd.
Au cours de l'hiver, on s'efforce de compléter la formation en signant quelques réservistes d'expérience comme Randy Milligan, Freddie Benavides, Juan Bell, Lenny Webster et Jim Gardner. Lou Frazier et Tim Spehr sont de retour et on greffe le nom d'un autre jeune prodige, Rondell White.
Au monticule, outre l'arrivée de Pedro Martinez et le départ de Dennis Martinez, aucun changement n'est apporté. Ken Hill, Jeff Fassero, Pedro Martinez, Butch Henry et Kirk Rueter sont les partants et la dominante relève est composée de John Wetteland, Mel Rojas, Jeff Shaw, Tim Scott et Gil Heredia, qui peut aussi agir au poste de cinquième partant. Au début de la saison, Denis Boucher faisait partie de l'équipe de relève, mais sera cédé aux Lynx d'Ottawa. Au fil de la campagne, on connaîtra les Joey Eischen, Heath Haynes, Rod Henderson, Gabe White et Brian Looney.
Le début de saison est atroce, les Expos ne remportent que quatre de leurs treize premières rencontres. Mais à vrai dire, ce n'est que de l'échauffement. À la fin du mois de mai, leur fiche est de 28 victoires et de 22 défaites et ils ne sont qu'à trois matchs et demi de la tête détenue par les Braves. C'est alors que le rouleau compresseur démarre. Un mois de juin du tonnerre où ils signent 18 victoires en 26 matchs et à la fin du mois, c'est le choc des titans entre eux et les Braves.
Le 27 juin, les Expos accusent deux matchs et demi de retard et les Braves sont justement en visite au Stade olympique. Pas juste les Braves, deux amis, moi et 45 288 autres spectateurs, en délire. Un duel au monticule entre Ken Hill et Greg Maddux, tous les deux auteurs d'une fiche de 10-3. Les Expos gagnent la rencontre 7-2, Cliff Floyd frappe un circuit de trois points en fin de 7e manche. Les gens chantent le Tomahawk Chop dans les estrades. Le Stade n'a jamais autant vibré! Le lendemain, les Expos remettent ça avec une remontée spectaculaire en fin de match pour coiffer les Braves 8-7.
Je me souviens, dans la voiture, après cette belle victoire, nous discutions de la possibilité d'acheter des billets pour les séries. Nous ne voulions pas penser à la grève. Pourquoi perdre notre temps à y penser?
Le 18 juillet, après avoir balayé à domicile dans une série de quatre matchs par les Giants, les Expos entament une incroyable séquence. Ils gagneront 20 de leurs 23 dernières rencontres avant la grève. Qui plus est, le 22 juillet, ils prendront la tête du classement, pour ne plus jamais la perdre. Lorsque la grève est déclenchée, le matin du 12 août, les hommes de Felipe Alou détiennent une avance de six matchs. L'hiver suivant, le gaucher Tom Glavine des Braves avait même confié à Felipe Alou qu'il ne voyait pas comment ils auraient pu dépasser les Expos.
La beauté de ces victoires, cette frénésie qui attirait maintenant les foules au Stade Olympique aurait pu permettre à l'équipe d'accueillir plus de deux millions spectateurs, du jamais vu depuis le début des années 80. En plus, cette probable présence en séries aurait été méritée et aurait fait un pied de nez à tout le baseball majeur.
Même si on dit que les joueurs ont fait la grève, est-ce qu'il est permis de se demander si ces gars voulaient provoquer un conflit de travail? On le sait, les dirigeants syndicaux forcent souvent la main à leurs ouailles et décident pour eux. Oui, c'est vrai, ils doivent démontrer une unité envers leur syndicat, mais s'il y en a un qui voulait vraiment que tout s'arrête, il ne mérite pas d'avoir fait partie de cette équipe, cette équipe grandiose. Les joueurs croyaient que cette folie n'allait durer que deux semaines. Les activités n'allaient reprendre qu'à la fin avril de l'année suivant.
On le sait tous, les Expos ont procédé à une triste de vente de feu. Larry Walker a quitté pour le Colorado en tant que joueur autonome, Ken Hill est retourné chez les Cardinals, Marquis Grissom a été échangé aux Braves et John Wetteland est parti pour le Bronx avec les Yankees.
La saison 1995 des Expos en sera une de transition vers la dernière belle année des Expos, la saison 1996 où l'équipe fut dans la course au meilleur deuxième jusqu'à la toute fin. 88 rencontres seront gagnées. Ce sera leur meilleur total jusqu'à leur départ.
À jamais, cette saison restera gravée. On a bien voulu célébrer cette équipe lors du dixième anniversaire en 2004, mais le départ des Expos était imminent. Mais cette année, un vibrant hommage leur a été rendu, avec mérite. Il en sera question dans mon prochain.
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