jeudi 3 novembre 2011

«Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?»

Au printemps 2010, Jaroslav Halak multipliait les miracles devant la cage des Canadiens de Montréal. Résultat? Il a conduit son équipe jusqu'à la demi-finale de la conférence de l'Est. Pour accomplir toutes ses prouesses, le gardien slovaque avait délogé le prétendu joyau de la couronne de Bob Gainey. Mais après les séries, Pierre Gauthier, sous l'ordre de Bob Gainey, devait trancher et sa décision devait être la bonne, soit échanger Jaroslav Halak.

Après quelques jours de négociations, Gauthier a envoyé Halak aux Blues de St. Louis en retour de Lars Eller et du jambon Ian Schultz, un joueur destiné à jouer dans la East Coast League toute sa vie, mais promu à la Ligue américaine uniquement pour ne pas que l'état major des Canadien perde la face.

La frustration des vrais connaisseurs de Montréal était grande et pour cause. Comment peut-on être raisin au point d'échanger celui qui t'a emmené loin en séries, et ce pour la première fois depuis 1993! Dès son arrivée à St. Louis, Halak a fait écarquiller bien des yeux au point de mériter la première étoile pour le mois d'octobre 2010. Puis, quelques mauvaises séquences se sont accumulées et Halak était définitivement oublié par les fefans qui l'avaient déjà renié. Le Slovaque a subi une blessure au mois de février 2011 puis a bien terminé la saison même si son équipe n'a pas fait les séries.

Mais cette année, les choses sont différentes: Halak n'arrête pas les pucks. Il garde les buts comme Carey Price le faisait quand il se cherchait à Montréal. Manque de concentration, technique déficiente ou manque flagrant de défi, je ne sais pas, mais force est d'admettre que les Blues ne s'attendaient pas à faire garder les buts plus souvent qu'autrement à Brian Elliott. Il n'a que six parties de jouées cette saison, mais sa fiche est affreuse avec 1 victoire et 5 défaites, 3.58 de moyenne de buts alloués et pourcentage d'arrêts de .843. Indigne du grand gardien qu'il est.

Celui que je surnommais avec raison Dieu lors de son passage avec le Canadien m'a soudainement abandonné. Je n'offre pas mon support à n'importe quel gardien. La preuve, je ne suis pas capable de supporter que Carey Price plus de cinq secondes. Chaque fois qu'il perd, je pourfends ceux qui l'ont élevé au rang des grands gardiens sans qu'il n'ait fait une seule preuve de son talent.

Mais le problème est Halak, car il ne garde pas les buts comme du monde. Lorsqu'il reviendra à Montréal en janvier avec les Blues, il ne mérite pas jusqu'ici d'être accueilli en roi, mais plutôt en chaudron mal récuré.

Dieu, tu n'as pas le droit de nous abandonner, nous, tes fans de la première heure qui ont souligné ton ardeur et ton respect de la profession de gardien de but. J'ose croire que la lumière rejaillira en toi afin que les Blues puissent chanter le même refrain que leurs amis oiseaux de St. Louis.

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