Creed ou Rocky VII

Je pensais bien que le dernier Rocky sorti en 2006 concluait la série de films imaginée par Sylvester Stallone. Mais la machine à sous hollywoodienne, elle, n'avait pas dit son dernier mot. Réflexion sur le tout nouveau Rocky qui n'est pas un Rocky.

Le jeune loup et le vieux lion

CREED

Adonis Johnson est le fils illégitime de l'ancien champion boxeur Apollo Creed, issu d'une aventure extraconjugale quelque temps avant son dernier combat dans lequel il meurt sur le ring. À l'adolescence, le jeune Adonis est pris en charge par le veuve de Creed. Une fois adulte, sa passion pour la boxe ne connaît pas de limite. Désirant être au sommet du noble art, Johnson quitte Los Angeles pour s'établir à Philadelphie où il tente de convaincre Rocky Balboa de l'entraîner. Tranquillement, le jeune loup reçoit les conseils du vieux lion ce qui l'amène à un combat contre le grand champion du monde.

Dès la première scène, on sent que le ton n'est pas le même, on sent que l'approche sera différente et que le personnage principal ne sera plus Rocky Balboa, mais le jeune protagoniste Adonis Johnson Creed. N'ayant pas à porter le film sur ses épaules, Sylvester Stallone offre une performance sobre, attachante et inoubliable, du jamais vu depuis des lustres. Quant au jeune Michael B. Jordan, dans le rôle-titre, il démontre qu'il est un des meilleurs jeunes acteurs de la nouvelle génération et que sa prestance laisse croire qu'il est en mesure de porter le flambeau pour une nouvelle série de films de boxe, véritable héritage de Rocky.

Le réalisateur Ryan Coogler, même pas 30 ans, avait impressionné avec son premier long métrage en 2013, Fruitvale Station, mettant justement ne vedette Michael B. Jordan. Il avait eu l'idée d'une suite à Rocky alors qu'il était à l'école de cinéma. «Qu'adviendra-t-il de Rocky Balboa?» Ce fan de la série a non seulement réalisé la suite, mais aussi réalisé son rêve de diriger Stallone dans son personnage le plus mythique.

Creed est à voir, pour les fans de Rocky certes, mais les amateurs de boxe et de cinéma.

CREED.  Réalisé par Ryan Coogler. Avec Michael B. Jordan, Sylvester Stallone, Tessa Thompson, Phylicia Rashad.

1050$ dans le feu

88,5% des mes collègues enseignants en Outaouais sont d'avis que trois jours de grève une semaine avant le congé de Noël poussera le gouvernement à faire de meilleures offres. Je ne suis pas d'accord. Le prétentieux gouvernement que des gens se plaisent à élire depuis 2003 rit de nous, mais je ne crois pas que ce soit une raison de lui offrir nos jours de paye non plus.

Donc, les 9, 10 et 11 décembre, nous allons faire du piquetage. Sauf qu'un collègue m'a rassuré. «Ne t'en fais pas, la loi spéciale va passer avant.»

Le salaire n'est pas une question à mon avis, c'est la charge de travail, le soutien aux élèves en difficultés, l'hypocrisie libérale qui sont le nerf de la guerre.

Mais dans une région où on vote libéral peu importe le raisin qui se présente, c'est un drôle de message qui est envoyé.

LA GUERRE DES TUQUES 3D

Courez vite voir le remake de la Guerre des Tuques, un superbe film d'animation 3D. La trame narrative est la même que le film original, sorti il y a 31 ans. Toutefois, plusieurs dialogues ont été modifiés afin d'adoucir le personnage principal de Luc par exemple, plutôt arrogant dans la version 1984.

L'animation est d'une grande qualité et la production n'a rien à envier aux films d'animation américains. En plus, plusieurs acteurs de renom prêtent leur voix aux personnages dont Hélène Bourgeois-Leclerc, Gildor Roy, Mariloup Wolfe, Sophie Cadieux, Catherine Trudeau ainsi que Nicolas Savard L'Herbier, dans le rôle de Luc.

Nous avons eu la chance de voir l'avant-première avec la présence de quelques comédiens ci-haut mentionnés, de la productrice et du réalisateur Jean-François Pouliot. Une expérience inoubliable. La réaction des gens à la vue des personnages fut aussi inoubliable.

Cette nouvelle mouture émerveillera des générations, sans aucun doute.

On prépare déjà une suite.

Les Royals

Les Royals ont remporté un premier titre en Série mondiale depuis 1985 quand ils ont disposé en cinq matchs des Mets de New York. Une victoire bien méritée pour une équipe extrêmement bien rodée qui ne compte pas beaucoup de failles.

Les Royals étaient pratiquement au bord du gouffre lors du 4e match de la série de division face aux Astros de Houston. Ils tiraient de l'arrière 6-2 tard dans la rencontre, mais ils ont remonté la pente pour venir à bout des Texans. Ce fut le tour des Jays de passer dans le tordeur des Royals. Finalement, ils n'ont pas laissé beaucoup de chances aux Mets...

L'an dernier, les Royals sont venus près de ravir les honneurs s'inclinant en sept rencontres face aux Giants de San Francisco et à Madison Bumgarner. Ce dernier n'avait rien donné à personne dans toutes les séries. Mais sans cet adversaire coriace, la voie était libre.

Les Royals ont été opportuns, ne ratant pratiquement aucunes chances de marquer, grâce à des coureurs rapides et des frappeurs de coups sûrs. Ils se sont aussi montrés difficiles à retirer au bâton, sautant très souvent avec succès sur la première offrande de leurs opposants. Qui plus est, leur relève est sans doute la plus solide de tout le baseball majeur. Dès qu'ils possèdent l'avance, c'est une véritable mission impossible de les battre. Le duo Kelvin Herrera et Wade Davis est particulièrement cruel

Je pense qu'il s'agit d'une équipe capable de répéter ses exploits si bien sûr la direction peut conserver ses effectifs.

Il s'agissait d'une deuxième conquête de la Série mondiale pour les Royals depuis leur fondation 1969.