Série télévisée britannique très suivie en septembre dernier, le Garde du corps, version française de Bodyguard, est débarqué sur Netflix le 23 octobre dernier.
La série raconte l'histoire de David Budd, militaire devenu policier, qui déjoue une tentative d'attentat dans un train londonien. Impressionnée, sa patronne Lorraine Craddock lui confie la protection de Julia Montague, ministre de l'Intérieur. Très controversée, son nombre de détracteurs est partout, même chez ses collègues.
Victime d'un attentat auquel elle échappe de justesse, la ministre est confinée dans un hôtel tenu secret où elle et son protecteur succombent l'un à l'autre.
J'arrête le résumé de l'histoire ici, évitant de dévoiler les quelques revirements de l'intrigue, somme toute solide, mais avec quelques dialogues relativement creux et autres séquences illogiques à mon sens dans de telles circonstances, par exemple, l'attachée politique qui est morte de rire en renversant son café sur sa patronne ou la chef de police Craddock qui quitte les lieux d'une scène sous haute tension alors qu'elle donne l'ordre à ses tireurs d'exécuter le personnage principal! Cependant, la tension est à son comble constamment et le téléspectateur ne peut s'empêcher de continuer à enfiler les épisodes l'un après l'autre.
Bodyguard compte sur un casting exclusivement - ou presque - britannique, relativement peu connu en Amérique, sauf pour Richard Madden (David Budd) que l'on a vu dans les deux premières saisons de Games of Throne. La ministre de l'Intérieur est interprétée par Keeley Hawes. La chimie entre les deux est palpable et c'est en quelque sorte l'un des éléments marquants de la série.
Compte tenu du succès critique et public, une deuxième saison est dans les plans, mais rien jusqu'ici n'a été annoncé.
mardi 4 décembre 2018
vendredi 2 novembre 2018
HALLOWEEN ET SES MAINTES RÉSURRECTIONS
Michael Myers est de retour sur les écrans en compagnie de Laurie Strode depuis le 19 octobre dernier pour célébrer le 40e anniversaire de cette franchise d'hooreur iconique. Ici, je retrace les grandes lignes du parcours de Michael Myers et de sa douce soeur.
1978. Sortie du film Halloween de John Carpenter. En tête d'affiche, une jeune actrice de 19 ans, Jamie Lee Curtis, fille de Tony Curtis et de Janet Leigh, vedette de Psycho d'Alfred Hitchcock, mais également le vétéran acteur Donald Pleasance.
Haddonfield, Illinois. Un soir d'Halloween en 1963, le jeune Michael Myers, 6 ans, assassin sa soeur de 17 ans, Judith. Le jeune garçon est immédiatement placé dans une institution psychiatrique où il est suivi de près par le docteur Samuel Loomis (Pleasance).
15 ans plus tard, Myers (Nick Castle) s'échappe et revient à Haddonfield sur les lieux du crime. Dans sa mire, des jeunes gens qui, comme sa défunte soeur, sont trop occupés par les plaisirs charnels.
Ce soir-là, Laurie Strode (Curtis) réussit à échapper au carnage du psychopathe au couteau affûté, mais personne ne peut réellement arrêter Myers, malgré qu'il soit atteint de six balles, gracieuseté de son médecin traitant, le docteur Loomis.
Tourné pour 300,000 petits dollars, le film rapporte pas moins de 47 millions au box-office nord-américain, sans compter les produits dérivés et pas moins de sept suites, un remake qui a lui-même donné une suite. Évidemment, un tel succès crée un phénomène et on s'en inspirera pour produire les Jason, Freddy et autres clones maléfiques de ce monde. Il permettre aussi à Jamie Lee Curtis de lancer une brillante carrière au cours de laquelle elle sera choisie pour une pléiade de films d'épouvante, particulièrement dans les premières années.
Trois ans plus tard, la suite attendue de Halloween sort sur les écrans. Jamie Lee Curtis, Donald Pleasance et Michael Myers, joué par un nouvel acteur, reprennent donc du service.
L'histoire se déroule immédiatement après les événements du premier film. Laurie Strode est envoyée à l'hôpital suite aux blessures et choc subis lors de son affrontement avec Myers. Ce dernier la pourchasse dans un hôpital étrangement peu occupé pour une soirée d'Halloween.
Afin d'éliminer définitivement le tueur, le docteur Loomis se sacrifie dans une explosion qui emporte aussi Michael Myers. Le tueur s'effondre au sol; il est mort. Tout comme le docteur Loomis.
Dans cet épisode, on apprend pourquoi Myers a Laurie Strode dans son collimateur. La jeune femme est en réalité sa soeur et le psychopathe a l'intention d'éliminer une fois pour toutes sa famille. Inférieur au premier film, ce deuxième Halloween obtient quand même un succès au guichet avec 25 millions de dollars au box-office par rapport à un budget de 2,5 millions.
Comme Michael Myers est probablement mort, le producteur Moustapha Akkad, derrière le tout premier projet Halloween, décide mettre en chantier un troisième film sans aucun lien avec les deux premiers. Le but était de créer une anthologie autour des films Halloween.
Dans Halloween III: The Season of the Witch, un machiavélique fabricant de jouets produit des masques d'Halloween mortels afin d'éliminer un nombre atroce de personnes. Le film est un échec critique, mais rapporte quand même 14 millions de dollars sur un budget de 2,5 millions. Cependant, les fans de la première heure ne veulent rien d'autre que le retour de Michael Myers, le tueur masqué.
Donc, après six années de pause, la série Halloween revient au cinéma, Michael Myers remet son masque de tueur et est de retour à Haddonfield à la recherche cette fois-ci de la fille de Laurie Strode, jouée par le jeune Danielle Harris. L'absence de Laurie Strode est due au fait que Jamie Lee Curtis avait signifié ne plus vouloir jouer dans des films d'horreur. Son personnage est donc soi-disant «mort».
Même s'il a pris feu dans Halloween II, Myers n'est que dans un petit coma. Il s'échappe lors d'un transfert (comme d'habitude). Coup de théâtre! Le docteur Loomis est lui aussi bien en vie et il pourchasse son patient sans relâche.
Michael Myers est cette fois-ci fusillé en choeur par des policiers et tombe dans un puits. Mais le punch final, c'est de voir la fille de Laurie Strode, avec le même déguisement que son oncle la nuit où il tua sa soeur. Qui plus est, la fillette commet l'irréparable.
Doté d'un budget modeste de 5 millions de dollars, le film en rapporte 17! Rapidement, l'année suivante, une suite voit le jour avec les mêmes personnages, ou presque.
Oui, Michael Myers s'est en encore sorti. Après être tombé dans le puits, il a réussi à s'enfuir par des canaux et est recueilli par un ermite. Évidemment, comme il est un être maléfique, Myers tue son hôte.
Pendant ce temps, sa nièce est internée dans un asile et elle est devenue muette suite aux événements précédents. Michael et elle communiquent par télépathie. Le docteur Loomis pense qu'il peut anéantir une fois pour toutes son fidèle patient grâce à ce moyen.
Un mystérieux homme en noir aide Michael Myers dans ses crimes, lui pavant la voie vers l'assassinat de sa nièce. Cette dernière réussit néanmoins à se sauver du masque de son oncle. Myers est capturé, jeté en prison, mais s'échappe encore. Misère...
Ce n'est pas fini. Michael Myers revient en 1995 avec Donald Pleasance, pour une dernière fois, l'acteur est de 78 ans est mort peu après le tournage.
Michael Myers de son côté est en bien en forme, il parvient même à tuer sa nièce dès le début. Il retourne par la suite à Haddonfield où on ne fête plus Halloween. Il s'en prend aux Strode, famille adoptive de Laurie vivant dans l'ancienne maison des Myers!!! Pas possible! Et Michael serait le père de l'enfant de la fille de la nièce. En effet, l'homme en noir rencontré dans le précédent épisode a réussi à féconder in vitro la fille de Laurie Strode avec la semence de Michael Myers. Incroyable!
L'histoire tourne donc autour des nouveaux Strode, du fils de Michael Myers et de Tommy Doyle, joué par Paul Rudd. Doyle est cet enfant gardé par Laurie Strode lors de la nuit sanguinaire de 1978. Navet sur toute la ligne, ce Halloween est techniquement le dernier de sa lignée, car il n'est pas suivi par aucun film dans sa ligne temporelle. (Voir explication sur le tableau).
HALLOWEEN H20
HALLOWEEN H20
Puis en 1998, Jamie Lee Curtis arrive la brillante idée (sans sarcasme) de faire des retrouvailles pour le 20e anniversaire de la franchise. Voyant qu'il n'était pas évident de faire une suite directe au dernier volet sorti en 1995, on travaille plutôt une suite directe au 2e film éliminant du coup toutes les sornettes survenus par la suite.
Laurie Strode a simulé sa propre mort afin d'en finir avec Michael Myers. Elle se nomme maintenant Keri Tate et elle directrice d'un collège privé. Elle a un fils de 17 ans, John, joué par Josh Hartnett, et elle est très névrosée à l'approche de chaque Halloween, surprotégeant son fils lors de cette journée sanglante. Elle fait bien de se méfier, car Myers respire toujours. Il tue une infirmière gardant le secret de l'identité de Laurie Strode et la retrace jusqu'en Californie.
Dans une fin spectaculaire, Laurie Strode réussit à couper la tête de son sinistre frère avec une hache. Michael Myers est mort. C'est fini.
Jamie Lee Curtis livre une performance sans faille en parfaite symbiose avec la jeune femme qu'elle a été 20 ans plus tôt. Sa propre mère, Janet Leigh, joue le rôle de sa secrétaire. Succès au box-office et au point de vue critique, il donne la mauvaise idée aux producteurs de revenir à la charge.
En effet, en 2002, Jamie Lee Curtis reprend son rôle, principalement par obligation contractuelle. Même si elle tient la tête d'affiche, elle est liquidée après 10 minutes par son horrible frère. Par la suite, Michael Myers s'attaque à des jeunes tournant une télé-réalité dans sa maison devenue tristement célèbre.
Mais comment Michael Myers a-t-il bien pu réussir ravoir sa tête? En fait dans Halloween H20, il aurait troqué ses vêtements pour celui d'un paramédic. Par erreur, sans le savoir, Laurie Strode a tué la mauvaise personne.
Cette ligne du temps se termine, comme expliquée dans le tableau ci-haut. D'ailleurs, avec raison, les fans de la série renient énergiquement et catégoriquement ce film. Moi aussi.
En 2007, le chanteur et réalisateur Rob Zombie y va de sa propre version d'Halloween. Il revient un peu plus tôt dans la vie de Michael Myers afin de le faire parler un brin et tentant d'expliquer sa folie meurtrière. Le film met en vedette le lutteur Tyler Mane dans le rôle de Michael Myers, Malcolm McDowell dans ce lui du docteur Loomis et Scout Taylor-Compton dans celui de Laurie Strode. Succès au box-office, une suite est bien sûr mise en chantier.
Deux ans plus tard, elle voit le jour. Michael Myers est désireux d'en finir avec sa soeur qui échappe sans cesse à sa maléfique lame de couteau. C'est Laurie Strode qui tue finalement Michael, mais elle est internée tout de suite après l'acte, car elle portait le masque meurtrier de son frère.
HALLOWEEN H40
HALLOWEEN H40
En 2018, la franchise célèbre ses 40e anniversaire. Pour souligner l'événement, on a décidé de sortir Michael Myers des catacombes et de ramener sa fidèle ennemie Laurie Strode. Comme Jamie Lee Curtis a le sens des retrouvailles, elle est elle-même désignée comme productrice exécutive.
Mais Laurie Strode est décédée dans le navet Halloween: Resurrection. Et à moins de la ressusciter elle aussi, la seule manière de la remettre en scène, c'est d'oublier tout ce qui est arrivé après les événements du 31 octobre 1978 à Haddonfield où elle a échappé à la mort de justesse.
Donc le scénariste Danny McBride a l'idée d'effacer tout ce qui s'est passé après la premier film. Michael Myers n'est pas mort 22 fois, il a été arrêté et placé dans une institution psychiatrique. Laurie Strode, de son côté, vit recluse dans une maison très bien défendue dans les bois en attendant patiemment sa revanche. Elle n'est plus la jeune femme innocente d'autrefois, mais plutôt une guerrière non loin de Sarah Connor de la série Terminator. Elle a une fille et une petite-fille, mais la relation est elles n'est pas au beau fixe. Et non, elle n'est pas la soeur de Michael Myers, fait inventé dans le deuxième film.
Le soir du 30 octobre, Michael Myers doit être transféré d'établissement (tiens, tiens) avec une Laurie Strode qui veille au grain. Bien entendu, le transfert tourne mal (pourquoi diantre toujours vouloir le changer d'adresse?) et Myers s'échappe. Il a bien l'intention de rayer tout l'entourage de Laurie Strode, son seul échec en carrière!
Le carnage est sans précédent partout où il passe. Mâchoire éclatée, tête brisée, gorge tranchée, dents arrachées, corps transpercé, le tueur est en grande forme malgré ses 62 ans bien sonnés.
Il retrace Laurie et sa famille qui réussissent à l'attirer dans la maison maternelle où le piège est en place. Bien sûr, il est coincé et brûlé vif, enfin, probablement. Les trois femmes de tête, la grand-mère, sa fille et sa petite-fille s'en sortent indemnes. Comme de raison, on laisse la porte grande ouverte pour une suite.
Certes, le film s'élève au-dessus des autres productions de la série, sauf le premier et le H20. Jamie Lee Curtis est d'une grande intensité dans le rôle qui l'a fait connaître. Idem pour Andi Matichak, jeune actrice interprétant sa petite-fille.
On ne réinvente pas le style, mais on multiplie les clins d'oeil aux autres films, même si on les a volontairement retirés de la nouvelle ligne du temps. Les fans de la première heure sauront remarquer tous les détails.
Je trouve sympathique toutes ces références au passé, mais l'accent aurait pu davantage être mis sur la nouveauté et l'originalité. Les motivations de Michael Myers demeurent fondamentalement inconnues et parce que ça semble le cas dans les films d'horreur, le lot de personnages grotesques se multiplie, malgré le sérieux de leur position: le médecin traitant Myers ou le shérif un peu trop cowboy. Qui plus est, les policiers sont un peu trop dupes. Au moins, on n'a pas fait appel à la nunuche blonde de service.
Reste que ce Halloween s'avère divertissant, drôle, parfois effrayant, bien assez sanglant, juste assez bon pour ne pas avoir à regretter son investissement.
Mais Laurie Strode est décédée dans le navet Halloween: Resurrection. Et à moins de la ressusciter elle aussi, la seule manière de la remettre en scène, c'est d'oublier tout ce qui est arrivé après les événements du 31 octobre 1978 à Haddonfield où elle a échappé à la mort de justesse.
Donc le scénariste Danny McBride a l'idée d'effacer tout ce qui s'est passé après la premier film. Michael Myers n'est pas mort 22 fois, il a été arrêté et placé dans une institution psychiatrique. Laurie Strode, de son côté, vit recluse dans une maison très bien défendue dans les bois en attendant patiemment sa revanche. Elle n'est plus la jeune femme innocente d'autrefois, mais plutôt une guerrière non loin de Sarah Connor de la série Terminator. Elle a une fille et une petite-fille, mais la relation est elles n'est pas au beau fixe. Et non, elle n'est pas la soeur de Michael Myers, fait inventé dans le deuxième film.
Le soir du 30 octobre, Michael Myers doit être transféré d'établissement (tiens, tiens) avec une Laurie Strode qui veille au grain. Bien entendu, le transfert tourne mal (pourquoi diantre toujours vouloir le changer d'adresse?) et Myers s'échappe. Il a bien l'intention de rayer tout l'entourage de Laurie Strode, son seul échec en carrière!
Le carnage est sans précédent partout où il passe. Mâchoire éclatée, tête brisée, gorge tranchée, dents arrachées, corps transpercé, le tueur est en grande forme malgré ses 62 ans bien sonnés.
Il retrace Laurie et sa famille qui réussissent à l'attirer dans la maison maternelle où le piège est en place. Bien sûr, il est coincé et brûlé vif, enfin, probablement. Les trois femmes de tête, la grand-mère, sa fille et sa petite-fille s'en sortent indemnes. Comme de raison, on laisse la porte grande ouverte pour une suite.
Certes, le film s'élève au-dessus des autres productions de la série, sauf le premier et le H20. Jamie Lee Curtis est d'une grande intensité dans le rôle qui l'a fait connaître. Idem pour Andi Matichak, jeune actrice interprétant sa petite-fille.
On ne réinvente pas le style, mais on multiplie les clins d'oeil aux autres films, même si on les a volontairement retirés de la nouvelle ligne du temps. Les fans de la première heure sauront remarquer tous les détails.
Je trouve sympathique toutes ces références au passé, mais l'accent aurait pu davantage être mis sur la nouveauté et l'originalité. Les motivations de Michael Myers demeurent fondamentalement inconnues et parce que ça semble le cas dans les films d'horreur, le lot de personnages grotesques se multiplie, malgré le sérieux de leur position: le médecin traitant Myers ou le shérif un peu trop cowboy. Qui plus est, les policiers sont un peu trop dupes. Au moins, on n'a pas fait appel à la nunuche blonde de service.
Reste que ce Halloween s'avère divertissant, drôle, parfois effrayant, bien assez sanglant, juste assez bon pour ne pas avoir à regretter son investissement.
samedi 18 août 2018
LE GOLF ET MOI
Été 2018, il fait chaud. Nous habitons tout près d'un terrain de golf, à dix secondes de marche en fait. Quelques fois par été, les enfants et moi allons nous balader sur le terrain, ramassons des balles, admirons la nature et voyons quelques joueurs au passage. Des promenades agréables.
Mais ce bonheur est loin d'être inné. J'ai toujours trouvé ce sport plate à regarder à la télévision. Un ami me disait, c'est plate à regarder, mais c'est le fun de jouer. Cet ami jouait déjà avec son père et son grand-père sur quelques terrains du Saguenay.
La bécane disparue
Été 1991, cet ami frisé me propose l'idée d'aller au club de golf Saguenay pour ramasser des balles. Nous partons donc à vélo avec un autre ami et nous nous rendons au terrain. Nous laissons nos bécanes dans un petit bois, à l'abri des regards, et nous marchons sur une partie du parcours. On marche beaucoup dans les bois et on garde les balles que l'on trouve.
Nous avons pu aider un golfeur à retrouver sa balle, mais quelques minutes plus tard, une responsable des lieux nous a demandé de quitter, avec un tact peu légendaire, car nous n'avions pas le droit de nous trouver là. C'est vrai, comme un intrus ne peut pas se trouver sur un terrain de baseball sans permission pendant un match. Mais quand tu ne fais pas de mal, qui peut bien t'empêcher de marcher un terrain de golf? Bref, nous quittons.
Nous retournons à nos vélos... et coup de théâtre! Ils ont disparu. Nous sommes pourtant à la bonne place. Le stress nous envahit, nous allons à la réception demander si des vélos ont été retrouvés. Je blague en disant que mon vélo valait très, très cher... c'est-à-dire pas grand chose. Le père de troisième gars qui était avec nous vient nous chercher et nous amène au poste de police pour signaler le vol. Chacun avons un numéro d'assurance et nous repartons à la maison.
Mon vélo avait 4 ans, mais celui de mon ami frisé était tout neuf. Ses parents étaient furieux. En plus, ils ne m'aimaient pas trop. Je parie qu'ils ont toujours cru que c'était moi qui nous avais entraînés là-dedans. Quelques jours plus tard, j'avais un nouveau vélo... et lui aussi. Des assurances, ça aide. Sauf que le golf m'avait envoyé son premier avertissement.
Une première fois
Je n'ai joué au golf que la première fois (je crois) en 1996 au Club le Ricochet de Chicoutimi où travaillait mon ami Jean-Sébastien Roy (le politicien, pas le directeur). Un sympathique petit 9 trous pour petits et grands. Martin Martel, un autre ami, m'avait invité à jouer pour ma fête. Je ne me souviens plus qui a gagné, mais on a eu du plaisir. Nous avons aussi eu du plaisir à jouer à frapper quelques balles de pratique sur le boulevard du Royaume à Jonquière.
En 1998, avec les parents de l'équipe de baseball que j'entraînais avec mes amis Jean-François Marceau et Jean-Sébastien Roy (le directeur), j'ai fait un premier «vrai» parcours. Un 9 trous, mais le gros 9 comme on le surnommait au Ricochet. Je pense que j'ai roulé 70. Mauvais... mais pour une première fois, pas grave. J'en ai perdu des balles.
Puis silence radio jusqu'en 2002. J'enseigne à Mascouche et comme activité de fin d'année, je décide d'aller golfer avec des élèves de ma classe. Ils sont avertis, je suis mauvais. Ils m'avertissent, ils le sont aussi. Je leur paye un sceau de balles pour pratiquer leurs coups de départ. Des collègues avaient enseigné les codes vestimentaires du golf (première fois que j'entendais ça): chemise ou chandail à col. Bahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh! Pas sérieux. Heureusement, mes collègues nous avaient rassurés disant que la direction du club de golf ne devrait pas en faire un plat.
Le timbré
À mon retour au Saguenay pour les vacances, je vais jouer une ronde de golf avec un (autre) ami, Carl «Billy» Lamontagne. Encore au Ricochet. C'est là que mon dégoût du golf atteindra son paroxysme. Avec nous, le beau-frère de Carl, Daniel. Nous commençons vers 10h30, on s'amuse, Carl domine, je joue pour une 3e fois et Daniel a l'habitude de jouer avec Carl. Daniel et moi s'échangeons les mauvais coups. Vers le 6e ou 7e trou, le tonnerre descend du ciel. Carl, Daniel et moi jasons et rions en marchant vers le trou suivant. Un type, visiblement déconcentré lors de son coup de départ (ou prenant ça très au sérieux) nous pète une coche solide (langage d'ado). Il descend les saints du ciel, nous traite de nom à ne pas répéter. Carl, qui n'a pas l'intention de se faire marcher sur les pieds, lui répond qu'il existe une manière de parler aux gens correctement. L'homme, remis à sa place, ne sachant plus trop quoi dire, nous demande de jouer au golf. Jouer au golf... c'est ça le problème. On ne joue pas au golf quand, pour le fun, on pète une coche à d'autres gens qui sont là pour le fun. Depuis ce jour de l'été 2002, j'ai complètement banni l'expression jouer au golf. Tu ne joues pas golf, tu golfes. Point. On déshonore le fait de jouer en employant ce verbe dans la même phrase que golf.
De retour au travail, je discute de la situation avec un collègue. Il défend l'attitude médiocre du trou de beigne ayant fait sa crise. «C'est un sport sérieux, un sport de concentration. C'est de même.» Ok, j'ai compris, de chemise propre et chandail à col aussi.
Je golfe deux autres fois en juin 2003. Une nouvelle fois avec les mêmes élèves que l'année précédente et une dernière fois avec les collègues. C'est lors de cette partie que je réussirai ma seule normale à vie lors d'un trou. Un beau 4. Mon collègue Carlos est moins bon que moi, ça permet de sortir la tête haute.
Anecdote
Carlos était un chic type mais aussi un petit cachottier. À la veille d'un tournoi de billard entre collègues, il m'a demandé de jouer avec lui. «Je ne sais pas jouer», lui dis-je. «Moi non plus», me répondit-il. Nous commençons le tournoi, nous gagnons un match, puis un autre, puis encore un autre. En finale, nous remportons les honneurs. J'y crois pas. Mes collègues sont plus mauvais que nous, c'est certain. Le vilain garnement Carlos vient me voir le lendemain dans mon local de travail avec des photos de lui... et la table de billard qu'il a construite. Le gars devaient jouer 72 parties par soir dans sous-sol avec ses amis latinos!!!!!!!!!!!!
Une dernière fois
Je ne crois pas golfer de nouveau avant 2006. Mes amis de baseball du Saguenay organise un tournoi de golf comme activité bénéfice pour leur équipe. Encore une fois, ça se passe au Ricochet. Je ne suis pas certain de jouer, je branle dans le manche. Les gars m'appellent à la maison vers 8 heures et m'offrent la chance de jouer. «Ok.» Mais je ne suis pas pressé à me rendre si bien que j'arrive vers 11 heures au terrain. «Chris, tu as failli manquer le dernier départ.» Bof, le golf est déjà chanceux d'exister, il peut remercier le ciel que je sois présent. Je crois battre mon record de 70 au Ricochet.
C'est la dernière fois que j'ai golfé jusqu'à aujourd'hui. Même quand des amis et collègues me proposaient de faire une ronde de golf avec eux lors des partys de fin d'année scolaire, je préférais aller marcher avec mes collègues, grandes dames de l'enseignement.
Vivre près d'un terrain
Fin 2009, ma conjointe et moi aménageons dans une maison nouvellement construite tout juste à côté du terrain de golf les Vieux Moulins. Une belle occasion pour moi de me «venger» de ce fou furieux qui nous avait injuriés il y a quelques années serait me procurer une vuvuzela (rendue populaire lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud) et claironner chaque fois qu'un joueur s'élance. Je commande ladite vuvuzela, mais elle ne se rend jamais à destination. L'étiquette est saine et sauve.
Je décide plus tard de mettre de ma hantise du golf de côté et je vais prendre des marches avec ma fille sur le terrain, histoire de profiter de la nature, des beaux animaux en liberté (chevreuil) et sympathiser avec les golfeurs. Parce que cet imbécile qui nous avait engueulés comme du poisson plus pourri que lui semble ne pas être la norme dans ce sport. Par exemple, ma fille et moi sommes assis au départ du 6e trou et un homme lui donne une balle rose. Ma fille est ravie.
Ma mère en visite en profite même pour ramasser quelques pommes dans les pommiers pour en faire des tartes et de la compote. Vraiment, nous sommes heureux de vivre à proximité d'un terrain de golf. Surtout, nous n'avons pas de voisin.
Notre fils naît en 2013 et dès qu'il est capable de marcher, il vient se promener sur le terrain lui aussi. Mais chers amateurs de golf, ne vous en faites pas, nous n'allons briser le terrain ou voler des drapeaux, nous profitons de la nature et ramassons des balles. Anecdote drôle, ma tante et ma mère ont décidé un beau soir de prendre une marche sur le terrain avant d'être prises par la pluie. Elles sont revenues à la maison trempées!!! Elles en parlent encore.
Si nos intentions sur le club sont pacifiques, ce n'est pas le cas de tous. Des intrus, visiteurs du soir et autres malfrats se plaisent à venir jouer quelques trous sans payer... et après 19 heures, car le CLUB ferme à cette heure. On voit même un type revenir régulièrement si bien que la direction du club a décidé depuis deux ans de mettre une pancarte assez expéditive: ENTRÉE INTERDITE. Les contrevenants seront POURSUIVIS. Bon, ça me va. C'est carrément du vol quand tu vas faire quelques trous sans payer une cenne, surtout que ce terrain est sur le «respirateur artificiel», comme le disait un défunt collègue. Pour ma part, je ne me sens pas visé. J'y vais avec les enfants, trois ou quatre fois par été, avec prudence, sans jouer, en respectant les lieux et admirant la beauté de la nature. Et de plus, que peuvent-ils bien nous faire à part: «Veuillez svp quitter les lieux»?
Cet été, nous avons fait beaucoup de rénovations dans la maison. Les enfants ne se contentent pas toujours de regarder la télé ou de jouer dans la cour, surtout mon fils. Or, il m'a demandé d'aller au golf une fois, deux fois, trois fois et plus. Avec cette chaleur de fou cet été, peu de joueurs se promenaient sur le terrain. Alors, on en a profité pour ramasser beaucoup de balles. Mon fils était très heureux. Puis, le petit homme d'affaires qu'il est a même décidé de ramasser des canettes vides histoire d'aller les échanger au dépanneur. Il essaie même d'échanger des balles avec des joueurs et des joueuses qu'il regarde de façon intéressée. Un homme lui propose même d'essayer de taper une balle. Il ne se fait pas prier.
L'unilingue de souche
Un beau samedi soir, cependant, un jeune employé du terrain nous aperçoit à bord de sa voiture. Il vient nous saluer, mais nous rappelle que nous ne pouvons pas se trouver sur les lieux. Je lui réponds que je le sais, mais que nous n'enfreignons pas de règle directe, soit de jouer sans payer. D'ailleurs, je lui mentionne que je peux «stooler» les contrevenants. «Je sais, j'en ai déjà pogné», me dit-il. «Comme vous ne faites que marcher, je vous salue.» Il quitte, nous étions sur le chemin du retour de toute façon. Première fois en 5 ans que l'on croise un employé de ce CLUB. Ça prendra sûrement 5 ans avant d'en revoir un autre.
J'avertis mon fils qu'il faudra quand même être prudent. Si ce jeune homme a été sympathique, il va sûrement rendre compte de ce qu'il a vu lors de sa tournée et ses patrons seront au courant qu'un père et son fils marchent sur leur terrain.
Nous y retournons une ou deux fois et puis la dernière fut cependant... disons fatidique. Après une grosse pluie, mon fils demande encore d'aller au golf. Bonne idée, il n'y aura presque personne, il vient de pleuvoir fort. Il apporte son sac d'épicerie pour ramasser des balles et des canettes. Au loin, nous voyons une voiturette. Le gars semble jouer, mais passe quelques moments sur le bord des arbres, puis il rejoue. Il frappe une balle et nous la voyons atterrir. Nous nous approchons et j'explique à mon fils qu'on ne peut pas toucher cette balle, ni même la donner au joueur, car il doit jouer la balle là où elle s'est arrêtée. Le type porte des écouteurs, une veste rouge, visiblement, il ne respecte pas le code.
Et là, il part... et en anglais svp. Je vais traduire.
«C'est une propriété privée ici. (Ah ouais, je ne vois pas souvent le proprio). Vous êtes en présence d'un enfant et c'est très dangereux (Dieu merci, je ne suis pas sur un champ de tir). Pour votre sécurité et celle de votre enfant, vous devez quitter. (Dis-le donc que tu as peur que je démolisse le terrain). Je sais ce que je dis, je travaille ici. (Ayoye! Deuxième fois en 5 ans - même 9 ans - que je vois un employé.)
Comme l'homme parlait [juste] en anglais, mon fils n'a rien compris. Il ne voulait pas quitter, pour lui, c'est une partie de plaisir. Pour moi aussi. Il a fallu que je lui explique plusieurs fois avant de le convaincre de quitter. Pas facile pour moi de faire valoir mon point de vue en anglais avec une bête féroce, surtout que je suis fondamentalement dans le tort.
La réalité est que oui, nous n'avons pas le droit d'y être. Pas besoin d'être un astronaute pour savoir ça ni de porter un chandail à collet. Mais quelle insulte de se faire parler en anglais, au Québec, par un employé visiblement unilingue et qui se fout complètement de la langue que je parle. Cet employé du terrain, où j'avais quasiment envie de jouer, m'a projeté au visage ce pourquoi je détestais le golf: attitude hautaine, le code vestimentaire (même pas respecté par l'employé) et cette manière de s'adresser aux gens (rappelons-nous l'épisode de ce fou brack en 2002). Un bonjour pour démarrer une conversation est toujours plus apprécié et ça permet de détendre l'atmosphère à la veille d'un avertissement. Cet homme, qui n'a sûrement pas reçu une éducation adéquate, a préféré utiliser un ton méprisant même s'il a voulu se faire le porte-parole de la sécurité. Je connais assez le golf pour comprendre qu'on ne se place pas entre un joueur et le trou. Je connais aussi assez la vie pour éloigner mon fils du danger (je ne veux même pas qu'il sorte en avant de la maison sans être accompagné). Pas besoin d'une morale à deux cennes.
Quelques minutes plus tard, à notre retour, je regardais la page Facebook du CLUB. Un client mentionnait l'an dernier que le personnel était RUDE. Il a dû rencontrer mon anglophone avec ses écouteurs et sa veste rouge.
Je crois que nous avons visité le terrain une dizaine de fois lors du mois dernier. Il est possible que les joueurs, ravis d'avoir rencontré un jeune et son père, en aient parlé aux employés, sans oublier le jeune employé que nous avions croisé quelques jours auparavant. Le RUDE homme s'est sans doute donné pour mission de nous arrêter et de nous expulser, car il n'arrivait plus à trouver des balles et que le terrain avait trop de mauvais herbes, sans doute à cause de nous.
Tout ça ramène à cet avertissement qui mentionne que l'entrée est interdite sous peine de POURSUITE. Une poursuite. Ha! Ha! Ha! Ha! Si je me fie à l'écriteau, j'attends une poursuite d'ici quelques jours.
Voilà, j'ai voulu entreprendre des moyens pour aimer le golf en déménageant tout près d'un terrain, en profitant de la nature qui s'y trouve, j'ai presque voulu jouer, mais le golf, lui, s'est chargé de me rappeler de ce qu'il est et qu'il sera toujours pour moi: répulsif.
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Dans un article de Radio-Canada datant de 2014, on explique que le Regional Group (d'Ottawa) du propriétaire Steve Gordon qui exploite le terrain pourrait être expulsé à tout moment, car le zonage permet de construction des habitations sur le terrain. Un ami habitant tout près, qui est cité dans le texte, dit qu'il a même déboursé 40,000$ pour avoir une maison près du terrain.
Mais en 2015, un juge de la cour d'appel a donné raison au groupe de Steve Gordon.
Un juge devrait aussi l'obliger à employer des anglophones de souche capables de s'adresser aux gens en français. Le président d'Impératif français, monsieur Jean-Paul Perreault, aurait sûrement du plaisir avec monsieur Gordon. D'ailleurs en 2010, sur le site d'Impératif français, un texte parlait des clubs de golf du secteur Aylmer où on prenait un malin plaisir à ne communiquer aucune information en français sur leur page web. Évidemment, les Vieux Moulins en faisait partie.
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En terminant, nul doute que nous y retournerons.
Mais ce bonheur est loin d'être inné. J'ai toujours trouvé ce sport plate à regarder à la télévision. Un ami me disait, c'est plate à regarder, mais c'est le fun de jouer. Cet ami jouait déjà avec son père et son grand-père sur quelques terrains du Saguenay.
La bécane disparue
Été 1991, cet ami frisé me propose l'idée d'aller au club de golf Saguenay pour ramasser des balles. Nous partons donc à vélo avec un autre ami et nous nous rendons au terrain. Nous laissons nos bécanes dans un petit bois, à l'abri des regards, et nous marchons sur une partie du parcours. On marche beaucoup dans les bois et on garde les balles que l'on trouve.
Nous avons pu aider un golfeur à retrouver sa balle, mais quelques minutes plus tard, une responsable des lieux nous a demandé de quitter, avec un tact peu légendaire, car nous n'avions pas le droit de nous trouver là. C'est vrai, comme un intrus ne peut pas se trouver sur un terrain de baseball sans permission pendant un match. Mais quand tu ne fais pas de mal, qui peut bien t'empêcher de marcher un terrain de golf? Bref, nous quittons.
Nous retournons à nos vélos... et coup de théâtre! Ils ont disparu. Nous sommes pourtant à la bonne place. Le stress nous envahit, nous allons à la réception demander si des vélos ont été retrouvés. Je blague en disant que mon vélo valait très, très cher... c'est-à-dire pas grand chose. Le père de troisième gars qui était avec nous vient nous chercher et nous amène au poste de police pour signaler le vol. Chacun avons un numéro d'assurance et nous repartons à la maison.
Mon vélo avait 4 ans, mais celui de mon ami frisé était tout neuf. Ses parents étaient furieux. En plus, ils ne m'aimaient pas trop. Je parie qu'ils ont toujours cru que c'était moi qui nous avais entraînés là-dedans. Quelques jours plus tard, j'avais un nouveau vélo... et lui aussi. Des assurances, ça aide. Sauf que le golf m'avait envoyé son premier avertissement.
Une première fois
Je n'ai joué au golf que la première fois (je crois) en 1996 au Club le Ricochet de Chicoutimi où travaillait mon ami Jean-Sébastien Roy (le politicien, pas le directeur). Un sympathique petit 9 trous pour petits et grands. Martin Martel, un autre ami, m'avait invité à jouer pour ma fête. Je ne me souviens plus qui a gagné, mais on a eu du plaisir. Nous avons aussi eu du plaisir à jouer à frapper quelques balles de pratique sur le boulevard du Royaume à Jonquière.
En 1998, avec les parents de l'équipe de baseball que j'entraînais avec mes amis Jean-François Marceau et Jean-Sébastien Roy (le directeur), j'ai fait un premier «vrai» parcours. Un 9 trous, mais le gros 9 comme on le surnommait au Ricochet. Je pense que j'ai roulé 70. Mauvais... mais pour une première fois, pas grave. J'en ai perdu des balles.
Puis silence radio jusqu'en 2002. J'enseigne à Mascouche et comme activité de fin d'année, je décide d'aller golfer avec des élèves de ma classe. Ils sont avertis, je suis mauvais. Ils m'avertissent, ils le sont aussi. Je leur paye un sceau de balles pour pratiquer leurs coups de départ. Des collègues avaient enseigné les codes vestimentaires du golf (première fois que j'entendais ça): chemise ou chandail à col. Bahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh! Pas sérieux. Heureusement, mes collègues nous avaient rassurés disant que la direction du club de golf ne devrait pas en faire un plat.
Le timbré
À mon retour au Saguenay pour les vacances, je vais jouer une ronde de golf avec un (autre) ami, Carl «Billy» Lamontagne. Encore au Ricochet. C'est là que mon dégoût du golf atteindra son paroxysme. Avec nous, le beau-frère de Carl, Daniel. Nous commençons vers 10h30, on s'amuse, Carl domine, je joue pour une 3e fois et Daniel a l'habitude de jouer avec Carl. Daniel et moi s'échangeons les mauvais coups. Vers le 6e ou 7e trou, le tonnerre descend du ciel. Carl, Daniel et moi jasons et rions en marchant vers le trou suivant. Un type, visiblement déconcentré lors de son coup de départ (ou prenant ça très au sérieux) nous pète une coche solide (langage d'ado). Il descend les saints du ciel, nous traite de nom à ne pas répéter. Carl, qui n'a pas l'intention de se faire marcher sur les pieds, lui répond qu'il existe une manière de parler aux gens correctement. L'homme, remis à sa place, ne sachant plus trop quoi dire, nous demande de jouer au golf. Jouer au golf... c'est ça le problème. On ne joue pas au golf quand, pour le fun, on pète une coche à d'autres gens qui sont là pour le fun. Depuis ce jour de l'été 2002, j'ai complètement banni l'expression jouer au golf. Tu ne joues pas golf, tu golfes. Point. On déshonore le fait de jouer en employant ce verbe dans la même phrase que golf.
De retour au travail, je discute de la situation avec un collègue. Il défend l'attitude médiocre du trou de beigne ayant fait sa crise. «C'est un sport sérieux, un sport de concentration. C'est de même.» Ok, j'ai compris, de chemise propre et chandail à col aussi.
Je golfe deux autres fois en juin 2003. Une nouvelle fois avec les mêmes élèves que l'année précédente et une dernière fois avec les collègues. C'est lors de cette partie que je réussirai ma seule normale à vie lors d'un trou. Un beau 4. Mon collègue Carlos est moins bon que moi, ça permet de sortir la tête haute.
Anecdote
Carlos était un chic type mais aussi un petit cachottier. À la veille d'un tournoi de billard entre collègues, il m'a demandé de jouer avec lui. «Je ne sais pas jouer», lui dis-je. «Moi non plus», me répondit-il. Nous commençons le tournoi, nous gagnons un match, puis un autre, puis encore un autre. En finale, nous remportons les honneurs. J'y crois pas. Mes collègues sont plus mauvais que nous, c'est certain. Le vilain garnement Carlos vient me voir le lendemain dans mon local de travail avec des photos de lui... et la table de billard qu'il a construite. Le gars devaient jouer 72 parties par soir dans sous-sol avec ses amis latinos!!!!!!!!!!!!
Une dernière fois
Je ne crois pas golfer de nouveau avant 2006. Mes amis de baseball du Saguenay organise un tournoi de golf comme activité bénéfice pour leur équipe. Encore une fois, ça se passe au Ricochet. Je ne suis pas certain de jouer, je branle dans le manche. Les gars m'appellent à la maison vers 8 heures et m'offrent la chance de jouer. «Ok.» Mais je ne suis pas pressé à me rendre si bien que j'arrive vers 11 heures au terrain. «Chris, tu as failli manquer le dernier départ.» Bof, le golf est déjà chanceux d'exister, il peut remercier le ciel que je sois présent. Je crois battre mon record de 70 au Ricochet.
C'est la dernière fois que j'ai golfé jusqu'à aujourd'hui. Même quand des amis et collègues me proposaient de faire une ronde de golf avec eux lors des partys de fin d'année scolaire, je préférais aller marcher avec mes collègues, grandes dames de l'enseignement.
Vivre près d'un terrain
Fin 2009, ma conjointe et moi aménageons dans une maison nouvellement construite tout juste à côté du terrain de golf les Vieux Moulins. Une belle occasion pour moi de me «venger» de ce fou furieux qui nous avait injuriés il y a quelques années serait me procurer une vuvuzela (rendue populaire lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud) et claironner chaque fois qu'un joueur s'élance. Je commande ladite vuvuzela, mais elle ne se rend jamais à destination. L'étiquette est saine et sauve.
Je décide plus tard de mettre de ma hantise du golf de côté et je vais prendre des marches avec ma fille sur le terrain, histoire de profiter de la nature, des beaux animaux en liberté (chevreuil) et sympathiser avec les golfeurs. Parce que cet imbécile qui nous avait engueulés comme du poisson plus pourri que lui semble ne pas être la norme dans ce sport. Par exemple, ma fille et moi sommes assis au départ du 6e trou et un homme lui donne une balle rose. Ma fille est ravie.
Ma mère en visite en profite même pour ramasser quelques pommes dans les pommiers pour en faire des tartes et de la compote. Vraiment, nous sommes heureux de vivre à proximité d'un terrain de golf. Surtout, nous n'avons pas de voisin.
Notre fils naît en 2013 et dès qu'il est capable de marcher, il vient se promener sur le terrain lui aussi. Mais chers amateurs de golf, ne vous en faites pas, nous n'allons briser le terrain ou voler des drapeaux, nous profitons de la nature et ramassons des balles. Anecdote drôle, ma tante et ma mère ont décidé un beau soir de prendre une marche sur le terrain avant d'être prises par la pluie. Elles sont revenues à la maison trempées!!! Elles en parlent encore.
Si nos intentions sur le club sont pacifiques, ce n'est pas le cas de tous. Des intrus, visiteurs du soir et autres malfrats se plaisent à venir jouer quelques trous sans payer... et après 19 heures, car le CLUB ferme à cette heure. On voit même un type revenir régulièrement si bien que la direction du club a décidé depuis deux ans de mettre une pancarte assez expéditive: ENTRÉE INTERDITE. Les contrevenants seront POURSUIVIS. Bon, ça me va. C'est carrément du vol quand tu vas faire quelques trous sans payer une cenne, surtout que ce terrain est sur le «respirateur artificiel», comme le disait un défunt collègue. Pour ma part, je ne me sens pas visé. J'y vais avec les enfants, trois ou quatre fois par été, avec prudence, sans jouer, en respectant les lieux et admirant la beauté de la nature. Et de plus, que peuvent-ils bien nous faire à part: «Veuillez svp quitter les lieux»?
Cet été, nous avons fait beaucoup de rénovations dans la maison. Les enfants ne se contentent pas toujours de regarder la télé ou de jouer dans la cour, surtout mon fils. Or, il m'a demandé d'aller au golf une fois, deux fois, trois fois et plus. Avec cette chaleur de fou cet été, peu de joueurs se promenaient sur le terrain. Alors, on en a profité pour ramasser beaucoup de balles. Mon fils était très heureux. Puis, le petit homme d'affaires qu'il est a même décidé de ramasser des canettes vides histoire d'aller les échanger au dépanneur. Il essaie même d'échanger des balles avec des joueurs et des joueuses qu'il regarde de façon intéressée. Un homme lui propose même d'essayer de taper une balle. Il ne se fait pas prier.
L'unilingue de souche
Un beau samedi soir, cependant, un jeune employé du terrain nous aperçoit à bord de sa voiture. Il vient nous saluer, mais nous rappelle que nous ne pouvons pas se trouver sur les lieux. Je lui réponds que je le sais, mais que nous n'enfreignons pas de règle directe, soit de jouer sans payer. D'ailleurs, je lui mentionne que je peux «stooler» les contrevenants. «Je sais, j'en ai déjà pogné», me dit-il. «Comme vous ne faites que marcher, je vous salue.» Il quitte, nous étions sur le chemin du retour de toute façon. Première fois en 5 ans que l'on croise un employé de ce CLUB. Ça prendra sûrement 5 ans avant d'en revoir un autre.
J'avertis mon fils qu'il faudra quand même être prudent. Si ce jeune homme a été sympathique, il va sûrement rendre compte de ce qu'il a vu lors de sa tournée et ses patrons seront au courant qu'un père et son fils marchent sur leur terrain.
Nous y retournons une ou deux fois et puis la dernière fut cependant... disons fatidique. Après une grosse pluie, mon fils demande encore d'aller au golf. Bonne idée, il n'y aura presque personne, il vient de pleuvoir fort. Il apporte son sac d'épicerie pour ramasser des balles et des canettes. Au loin, nous voyons une voiturette. Le gars semble jouer, mais passe quelques moments sur le bord des arbres, puis il rejoue. Il frappe une balle et nous la voyons atterrir. Nous nous approchons et j'explique à mon fils qu'on ne peut pas toucher cette balle, ni même la donner au joueur, car il doit jouer la balle là où elle s'est arrêtée. Le type porte des écouteurs, une veste rouge, visiblement, il ne respecte pas le code.
Et là, il part... et en anglais svp. Je vais traduire.
«C'est une propriété privée ici. (Ah ouais, je ne vois pas souvent le proprio). Vous êtes en présence d'un enfant et c'est très dangereux (Dieu merci, je ne suis pas sur un champ de tir). Pour votre sécurité et celle de votre enfant, vous devez quitter. (Dis-le donc que tu as peur que je démolisse le terrain). Je sais ce que je dis, je travaille ici. (Ayoye! Deuxième fois en 5 ans - même 9 ans - que je vois un employé.)
Comme l'homme parlait [juste] en anglais, mon fils n'a rien compris. Il ne voulait pas quitter, pour lui, c'est une partie de plaisir. Pour moi aussi. Il a fallu que je lui explique plusieurs fois avant de le convaincre de quitter. Pas facile pour moi de faire valoir mon point de vue en anglais avec une bête féroce, surtout que je suis fondamentalement dans le tort.
La réalité est que oui, nous n'avons pas le droit d'y être. Pas besoin d'être un astronaute pour savoir ça ni de porter un chandail à collet. Mais quelle insulte de se faire parler en anglais, au Québec, par un employé visiblement unilingue et qui se fout complètement de la langue que je parle. Cet employé du terrain, où j'avais quasiment envie de jouer, m'a projeté au visage ce pourquoi je détestais le golf: attitude hautaine, le code vestimentaire (même pas respecté par l'employé) et cette manière de s'adresser aux gens (rappelons-nous l'épisode de ce fou brack en 2002). Un bonjour pour démarrer une conversation est toujours plus apprécié et ça permet de détendre l'atmosphère à la veille d'un avertissement. Cet homme, qui n'a sûrement pas reçu une éducation adéquate, a préféré utiliser un ton méprisant même s'il a voulu se faire le porte-parole de la sécurité. Je connais assez le golf pour comprendre qu'on ne se place pas entre un joueur et le trou. Je connais aussi assez la vie pour éloigner mon fils du danger (je ne veux même pas qu'il sorte en avant de la maison sans être accompagné). Pas besoin d'une morale à deux cennes.
Quelques minutes plus tard, à notre retour, je regardais la page Facebook du CLUB. Un client mentionnait l'an dernier que le personnel était RUDE. Il a dû rencontrer mon anglophone avec ses écouteurs et sa veste rouge.
Je crois que nous avons visité le terrain une dizaine de fois lors du mois dernier. Il est possible que les joueurs, ravis d'avoir rencontré un jeune et son père, en aient parlé aux employés, sans oublier le jeune employé que nous avions croisé quelques jours auparavant. Le RUDE homme s'est sans doute donné pour mission de nous arrêter et de nous expulser, car il n'arrivait plus à trouver des balles et que le terrain avait trop de mauvais herbes, sans doute à cause de nous.
Tout ça ramène à cet avertissement qui mentionne que l'entrée est interdite sous peine de POURSUITE. Une poursuite. Ha! Ha! Ha! Ha! Si je me fie à l'écriteau, j'attends une poursuite d'ici quelques jours.
Voilà, j'ai voulu entreprendre des moyens pour aimer le golf en déménageant tout près d'un terrain, en profitant de la nature qui s'y trouve, j'ai presque voulu jouer, mais le golf, lui, s'est chargé de me rappeler de ce qu'il est et qu'il sera toujours pour moi: répulsif.
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Dans un article de Radio-Canada datant de 2014, on explique que le Regional Group (d'Ottawa) du propriétaire Steve Gordon qui exploite le terrain pourrait être expulsé à tout moment, car le zonage permet de construction des habitations sur le terrain. Un ami habitant tout près, qui est cité dans le texte, dit qu'il a même déboursé 40,000$ pour avoir une maison près du terrain.
Mais en 2015, un juge de la cour d'appel a donné raison au groupe de Steve Gordon.
Un juge devrait aussi l'obliger à employer des anglophones de souche capables de s'adresser aux gens en français. Le président d'Impératif français, monsieur Jean-Paul Perreault, aurait sûrement du plaisir avec monsieur Gordon. D'ailleurs en 2010, sur le site d'Impératif français, un texte parlait des clubs de golf du secteur Aylmer où on prenait un malin plaisir à ne communiquer aucune information en français sur leur page web. Évidemment, les Vieux Moulins en faisait partie.
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En terminant, nul doute que nous y retournerons.
mardi 27 mars 2018
PRÉDICTIONS BASEBALL
La saison 2018 de baseball est à nos portes et voici mes prédictions pour un autre été qui promet d'être excitant.
LIGUE AMÉRICAINE
DIVISION EST
Après avoir concédé le haut du classement aux Jays en 2015 et 2016, les Red Sox et les Yankees sont désormais de retour comme adversaires acharnés et seront engagés dans une lutte à finir dès le début de la saison. Les Yankees ont profité les premiers de la vente de feu des Marlins (signée Derek Jeter) en allant chercher le puissant Giancarlo Stanton (ainsi que son lourd contrat). Avec Judge et Sanchez, les Yankees vont frapper des canons à un rythme renversant, mais se feront aussi passer dans la mitaine de façon outrageuse. Chez les Red Sox, on a ajouté J.D. Martinez au rayon de la puissance au bâton et il devrait avoir un plaisir fou à envoyer des balles dans le champ droit du Fenway Park. Si les Yankees devraient faire plus de points, je crois que les Red Sox en donneront moins, surtout en raison d'un trio de lanceurs potentiellement candidats au Cy Young en Chris Sale, David Price et Rick Porcello. Les Jays devraient suivre au 3e rang grâce à un bon personnel de lanceurs. On devra surveiller Josh Donaldson de près, lui qui écoule sa dernière saison avant de devenir joueur autonome. La direction, comme elle l'a fait dans le cas d'Edwin Encarnacion, a refusé de lui offrir un contrat d'envergure avant le camp d'entraînement. Il y a fort à parier que si les Jays ne sont plus dans le décor en juillet, Donaldson lèvera les pattes... malheureusement. Les Orioles et les Rays fermeront la marche; les Orioles n'ont pas de lanceur et les Rays sont destinés à déménager.
1- Boston
2- New York
3- Toronto
4- Baltimore
5- Tampa
DIVISION CENTRALE
On pourrait dire que les Indians font se faire chauffer les fesses par les Twins une bonne partie de la saison, surtout en raison de la puissance offensive des représentants du Minnesota. Toutefois, les Indians ne sont pas dans la même ligue que les hommes de Paul Molitor au sujet des lanceurs, ce qui m'invite à les favoriser comme champions de division. Pour la balance, les Royals ont perdu des éléments d'importance en Lorenzo Cain et Eric Hosmer, mais ils ont pu garder les services de Mike Moustakas. Ce ne sera jamais assez pour aspirer à quelconque espoir de retour en séries. Si les jeunes White Sox peuvent entrevoir des jours meilleurs avec un jeune équipe bourrée de talent, les Tigers sont à l'aube de déconstruction complète.
1- Cleveland
2- Minnesota
3- Kansas City
4- Chicago
5- Detroit
DIVISION OUEST
Qui pourrait faire frémir les Astros? Possiblement la fin du monde! Les champions de la série mondiale 2017 ont tous les atouts pour répéter leurs exploits en 2018, surtout avec une attaque aussi dynamique et des joueurs encore tout jeunes. La lutte se fera entre les Angels et les A's dans la course au meilleur 2e, à la condition que Mike Trout demeure en santé toute l'année chez les Angels et que le prodige japonais Shohei Othani lance et frappe comme prévu. Sinon, on pourrait bien voir les jeunes Athletics du génie Billy Beane se faufiler là où on les attend le moins. Quant aux Mariners, ils accumulent les déceptions chaque saison et les Rangers forment une équipe vieillissante, inconstante et détestable, gracieuseté de Rougned Odor. La seule valeur au monticule se nomme Cole Hamels et il pourrait bien aller jouer ailleurs très bientôt.
1- Houston
2- Los Angeles
3- Oakland
4- Seattle
5- Texas
LIGUE NATIONALE
DIVISION EST
Les Nationals sont à la division est de la Nationale ce que les Astros sont à la divison ouest de l'Américaine. L'équipe possède toutes les forces nécessaires en attaque, en défensive et au monticule pour remporter très facilement le titre. Mais comme les Capitals au hockey, la vraie saison des Nationals débutera en octobre durant les séries et c'est là qu'ils auront tout à prouver. Une absence en série mondiale sera un autre constat d'échec. Au deuxième rang, choisissez. Les Braves et les Phillies sont deux équipes améliorées, peut-être même assez pour jouer pour .500, mais jamais ils n'ont les ressources nécessaires pour aspirer au premier rang, ni même au titre de meilleur deuxième. Les vieux Mets vont certes remporter des matchs, peut-être même terminer 2e, mais les dernières belles années sont choses du passé. Quant aux Marlins, vont-ils gagner 50 parties?
1- Washington
2- Philadelphie
3- Atlanta
4- New York
5- Miami
DIVISION CENTRALE
Les gagnants de la série mondiale de 2016 ont de la compagnie. Les Brewers se sont jurés d'accéder aux grands honneurs en mettant la main sur le joueur autonome convoité Lorenzo Cain et acquérant Christian Yelich, gracieuseté de la vente de feu des Marlins. Le personnel de lanceurs des Brewers est aussi solide avec, entre autres, Zach Davies et Chase Anderson. Il est vrai que les Cubs sont allés chercher Yu Darvish comme as lanceur, mais je le sens surévalué depuis ses débuts. Qui plus est, il n'est pas l'abri de nouvelles douleurs au bras. Il faudrait pas compter battus les Cardinals non plus, qui eux aussi, ont profité de la générosité de Derek Jeter en obtenant Marcell Ozuna. Mais chez les partants, peut-on croire qu'ils pourront tenir la route, surtout que Adam Wainwright se retrouvera de nouveau sur la liste des blessés. En bas de classement, les Pirates qui doivent recommencer à zéro, en espérant qu'ils ne mettent pas encore 19 ans avant de participer aux séries. Quant aux Reds, outre une attaque redoutable menée par Joey Votto, ils n'ont carrément pas de lanceurs, sauf le jeune releveur Raisel Iglesias.
1- Milwaukee
2- Chicago
3- St. Louis
4- Pittsburgh
5- Cincinnati
DIVISION OUEST
La lutte acharnée que se livrent les deux formations californiennes, les Giants et les Dodgers, étaient bien parties pour reprendre avant que les Giants ne perdent les services de Madison Bumgarner. Mais sans lui, pour presque deux mois, les Giants ne pourront pas profiter au maximum de leurs deux solides acquisitions hivernales, Evan Longoria et Andrew McCutchen. Si leur attaque s'améliorera, je ne suis pas certain qu'ils marqueront assez pour combler la faiblesse de leur rotation de partants. Les Dodgers devraient en profiter pour survoler la division, tout en étant poursuivi par des Rockies avec une attaque sans aucun doute dévastatrice. Mais 81 matchs au Colorado, ça use des bras de partants. Les Diamondbacks ne pourront selon moi remporter suffisamment de victoires pour espérer être dans la course au meilleur deuxième tandis que les Padres ont essayé de se donner une belle crédibilité en allant chercher Eric Hosmer. Sauf que Hosmer ne frappera pas 150 circuits.
1- Los Angeles
2- Colorado
3- Arizona
4- San Francisco
5- San Diego
LIGUE AMÉRICAINE
DIVISION EST
Giancarlo Stanton |
1- Boston
2- New York
3- Toronto
4- Baltimore
5- Tampa
DIVISION CENTRALE
Corey Kluber |
1- Cleveland
2- Minnesota
3- Kansas City
4- Chicago
5- Detroit
DIVISION OUEST
Jose Altuve |
1- Houston
2- Los Angeles
3- Oakland
4- Seattle
5- Texas
LIGUE NATIONALE
DIVISION EST
Bryce Harper |
1- Washington
2- Philadelphie
3- Atlanta
4- New York
5- Miami
DIVISION CENTRALE
Christian Yelich |
1- Milwaukee
2- Chicago
3- St. Louis
4- Pittsburgh
5- Cincinnati
DIVISION OUEST
Eric Hosmer |
1- Los Angeles
2- Colorado
3- Arizona
4- San Francisco
5- San Diego
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