C'est sans attendre que je me suis rendu à la première de Star Wars: The Last Jedi hier soir à Gatineau. Attendue depuis deux ans, cette suite à The Force Awakens est le plus long épisode de la série avec 152 minutes au compteur. De plus, il se veut aussi être la dernière présence de Carrie Fisher au cinéma, dans le rôle qui l'a fait connaître et avec lequel elle a dû composer toute sa vie.
Dans le dernier épisode, on se souviendra que Kylo Ren, Ben Solo de son vrai nom, avait tué son père, Han Solo, dans une finale hautement émotive. Luke Skywalker, terré sur une île, dans le premier temple Jedi, reçoit la visite de Rey, nouvelle héroïne de la saga, qui découvre peu à peu ses pouvoirs.
Et on reprend à peu près là on nous a laissés en 2015. La résistance réussit encore une fois miraculeusement à se tirer des griffes du Premier Ordre grâce au téméraire Poe Dameron. Puis, Rey supplie Luke Skywalker de la former aux rites Jedi. Par la bande, le Jedi apprend que son ami Han Solo est décédé. Tristesse. Comment se fait-il que Skywalker n'ait pas «senti» les actes de son ancien disciple Kylo Ren? Mystère. Ce dernier est quand même bien déterminé à prouver au leader suprême Snoke qu'il n'est pas tiraillé entre le bien et le mal et qu'il veut mettre fin à la vie de sa mère aussi. En plus, il aimerait bien amener Rey dans son sillage...
Et j'arrête là, pas de scoop, mais quelques déceptions. Premièrement, quel est le besoin d'ajouter de l'humour à tout bout de champ? Le général Hux est à maintes reprises ridiculisé, ce qui n'était pas le cas dans l'épisode 7. Comment un homme aussi peu respecté peut devenir aussi haut gradé? D'ailleurs, cet humour qui revient constamment dans un contexte sérieux, un contexte de guerre. Est-ce seulement pour attirer les jeunes de moins de 4 ans? Si je désire voir une comédie, j'irai voir Ferdinand avec mes enfants pendant le congé des fêtes. Cette manie depuis Le Retour du Jedi à nous flanquer des personnages loufoques me tape sur les nerfs. Je pense à Jar-Jar Binks, entre autres. Si je compare avec un autre film de guerre, Saving Private Ryan par exemple, les blagues sont rares lors du débarquement de Normandie. On en apprend aussi très peu, même pas du tout, sur le suprême leader Snoke. C'est à mon avis le personnage le plus intéressant de la nouvelle saga, outre ceux que l'on connaissait déjà. Qui est-il? D'où vient-il? Quelle est sa relation avec l'Empire, Darth Vader et l'Empereur? Autre déception, la réponse à savoir qui sont les parents de Rey est également décevante. Rien que ça? me suis-je dit. Finalement, l'abondance de répliques en hommage aux trois premiers films devient lassante. J'ai bien compris l'hommage dans The Force Awakens, maintenant, peut-on leur mettre d'autres mots dans la bouche?
Quand même, le film ne regorge pas que de déceptions. Quel bonheur de revoir Luke Skywalker avec un temps à l'écran respectable. Mark Hamill offre d'ailleurs une belle performance. Idem pour Carrie Fisher, toute en douceur et en perfection. Benicio Del Toro arrive lui aussi à point, en énigmatique roublard qui mériterait un retour dans l'épisode IX.
Bien qu'on ait voulu s'inspirer librement de l'Empire contre-attaque, les scénaristes se sont quand même distancés de cet épisode, qui était probablement le meilleur de la série. On peut remarquer certaines similitudes, mais je n'ai pas trouvé cela flagrant, outre les dialogues calqués des épisodes originaux. La production a quand même réussi à s'assurer d'une transition entre l'ancienne et la nouvelle génération. Cette transition sera donc complète dans le prochain épisode (vous comprendrez en voyant le film).
J'aurai besoin d'un autre visionnement pour avoir les idées claires au sujet de The Last Jedi. Mais contrairement aux deux derniers (j'inclus ici Rogue One), je ne suis tout de même pas pressé à y retourner.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire